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    Le Sens de la fête
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    1 230 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 octobre 2017
    J'ai revu le film avec sa mécanique implacable sous un autre angle sans que mon enthousiasme ne retombe.
    D’abord , il ne s’agit pas d’une comédie comme la Promotion tente de nous convaincre pour remplir les salles . En premier lieu , le film est trop éclaté , demande une grande attention , échappe à la caricature et donc perd en efficacité immédiate ( une certaine lenteur ou redondance va être reprochée au film : 2 heures c’est assez rare dans la norme qualibrée ) , En deuxième lieu , il s’agit d’un film Monde ( au-delà du film de Altmann Un Mariage : 1978 ) dans lequel sont ouvertes les portes et les fenêtres pour que l’air du temps 2017 s’engouffre . En troisième lieu , car j’y vois un conte yiddish ou un épisode de la Comédie Humaine de Balzac ou des Rougon Maquard ( Zola ) synthétisée en 2017 en une journée dans un même lieu car le comique ne nait que des méprises , des problèmes de communication , du choc des mondes et des cultures , des non-dits .
    Ensuite , ce film permet à près de 20 personnages à exister avec une pâte humaine et une mauvaise foi extraordinaires : ceci est très rare . En plus, il n’a pas été question de passer par les facilités d’une œuvre chorale avec des saynètes, mais toutes les scènes sont reliées par un fil invisible qui rend cette préparation et la réalisation de la soirée du mariage si essentielle pour aboutir à une rencontre et partage d’humanité dans une scène à ne pas révéler avec une musique de fusion .
    Enfin, mon attention s’est porté sur 3 personnages Julien( Vincent Macaigne) , Adèle et Nabil , car ils sont des personnages de 2017 et pas de 1997 c'est-à-dire de ce siècle .
    En effet , Adèle , française d’origine africaine , accède à une fonction d’organisatrice suppléante , avec une brigade masculine , situation inimaginable il y a si peu de temps . Elle a dû pousser des coudes , a un sens du système D à l’africaine , allant jusqu’à faire venir un vrai bras cassé pour lui rendre service . Elle ne lâche rien vis-à-vis du chanteur , mais elle démontre une agressivité et une pugnacité rares , d’une telle intensité qui donnent lieu à des situations fortes en comique . A Bacri , elle lui donne du fil à retordre qui pourtant continue à voir en elle sa dauphine . Et puis , ces relations tendues laissent place à autre chose que nous serons heureux de découvrir .
    Pour Julien ,neveu de Bacri , il en va de même : il s’agit d’un doux rêveur , quoique très diplômé , ne trouve plus sa place dans l’Education Nationale comme cela aurait été possible dans la génération post soixanthuitarde , il est exclu , un traîne patin qui est obligé de faire des extras : il n’est pas que lunaire comme Pierre Richard dans les années 70 . Il devient pathétique parce que ce type de personnage ne trouve plus de place dans notre univers mercantile où travailler en tant qu’enseignant à l’époque où l’école doit former des élèves destinés à être prêts à l’emploi pour Le Patronat ( dernière invective de Pierre Gattaz ).
    Quant à Nabil , il représente le prototype du migrant , nouvellement arrivé , qui ne connaît pas les codes de la Société Française , mais dont on se sert comme bouc-émissaire , homme utilisé comme outil par Bacri : les situations sont cruelles comme dans une comédie italienne , mais en réalité sont affligeantes , mais donnent matière à rire par la répétition des situations el la bienveillance de Bacri.

    Ce sont ces trois personnages qui donnent au film une modernité et d’autant plus qu’ils sont incarnés par des acteurs inconnus du grand public et ne sont pas relégués à des place des subalternes ou des invisibles, mais ils jouent à égalité avec les autres héros du Sens de La Fête.
    Cette œuvre que j’ai nommé film monde est une symphonie de l’Ame Humaine en société écrite par des amoureux de la vie, truculents, optimistes, le sourire toujours au coin de l’œil, sans nier la dureté de la Condition Humaine avec ces ports de masques obligatoires, avec le dérisoire.
    Ce rire déclenché sera intelligent , complice , réparateur , comme un rempart à la noirceur et l’absurdité de l’existence , à cette nécessité d’user de faux-semblants très minables soit par vanité , honte ou lâcheté juste pour pouvoir exister
    Et heureusement , vient un quart d’heure dont je ne dirai rien, même sous la torture , où par l’effet de l’obscurité , de la musique , des visages nus , la Force de Vie ( Simrah) surgit cette évidence que tous deviennent un . Un état de grâce et de plénitude , et ,puis voilà, toute cette farandole , ces quiproquos , ces disputes , ces angoisses , cette ironie pour aboutir à cet instant d’un monde meilleur , uni , lumineux possible et sans préchi-précha.
    Pourtant , chacun reprend sa route , son chemin , transformé ou pas , mais des étoiles près les yeux , nourri s de ces instants si nécessaires d’Union , ceci s’entend pour tous les personnages côté cour ou jardin du film , mais pour nos les spectateurs devenus acteurs ou complices de cette soirée de mariage .
    Merci , les Toledano-Nakache , d’avoir donné de la noirceur , du burlesque , du social , du dérisoire , à cette comédie , qui donnent à nos éclats de rire , la musique de l’intelligence et la joie de l’humanité retrouvée !
    Emma Schell
    Emma Schell

    9 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2017
    Pas dénué de bon sens,

    Délivrant un message humaniste,

    Mené tambour battant par un Bacri au sommet de son art,

    Assisté dans sa tâche par une pléiade d'acteurs généreux,

    Un petit quelque chose m'a empêché d'être totalement à la Fête !

    Quel est le sens profond : Un feel good movie sur les coulisses d'un mariage ? Une comédie-sociale sur la difficulté d'être le patron d'une petite structure ? A l'origine, les réalisateurs pensaient appeler ce film "Les temps difficiles", je pense tenir là le début d'un bout d'explication.
    A trop forcer le trait de quelques membres de la brigade, le film peut friser la caricature -Adèle et son langage de charretier, Guy et son manque de professionnalisme- et flirter avec la lourdeur.
    Mais il ne faudrait pas que ces maladresses vous dissuade d'aller faire la fête avec tous les acteurs de cette comédie bienveillante, vous rateriez un final des plus attendrissant et de bons moments de franche rigolade.
    Si on ne réfléchit pas trop,

    On rit,

    On se divertit,

    Et c'est déjà pas si Mal.
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    66 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juillet 2017
    Vu en avant première le film est une vraie déception. Il est assez ennuyeux, pas drôle et le tout est à peine sauvé par de très bons acteurs et 2-3 scènes réussies mais ca ne suffit pas. La preuve étant les personnes parties pendant la séance. Le gros souci vient avant tout de l'écriture et de l'idée de baser le film sur un événement plus ou moins en temps réel façon 24h chrono. Les cartons avec les horaires sont des artifices qui comblent mal le manque de structure du film et du peu de lien entre les différents personnages et le genre film choral plutôt cassé gueule ne fonctionne pas du tout. Trop de personnages pas définis ou définis comme des clichés insupportables et caricaturaux voir le personnage de Rouve. Bref un moment d'ennui à s'éviter.
    Stéphane C.
    Stéphane C.

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2017
    Habituellement mauvais public des films français, et encore moins fan de Jean-Pierre BACRI, j'avoue avoir passé un excellent moment (quasi 2 heures) devant les péripéties qui s'enchaînent dans cette nouvelle comédie des réalisateurs d'Intouchables. C'est filmé avec justesse, les répliques font mouche, les personnages atypiques (BACRI est excellent en "chef d'orchestre" désabusé... mais jamais dépassé), les situations sont cocasses jusqu'à se demander s'il y aura un Happy End...
    Prenez la peine d'aller le voir, ne serait-ce que pour oublier vos soucis le temps de la séance.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Des blagues attendues, un ridicule (voulu ) omniprésent qui ma empêché de savoir sur quel pied danser et des twists trop prévisibles à cause d'indices trop évidents.

    A noter tout de même une bonne performance des acteurs et une salle de ciné qui semblait s'amuser.
    Blanche G.
    Blanche G.

    8 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 octobre 2017
    quel battage pour un bon nanar ! un scénario super simple qui ne laisse aucune surprise à découvrir. bref c’est mauvais. heureusement que Bacri est là pour remonter le niveau des acteurs.
    MrJOX2
    MrJOX2

    14 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Excellent ! Les personnages sont drôles et attachants, Bacri est génial et le film passe à une vitesse folle ! Il dure 2h mais j'ai eu l'impression qu'il n'avait duré qu'une heure. Je le conseil vivement ! Pas de morale "bonne pensée", pas de leçon de vie sous couvert de message politique "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil", bref : top ! Bravo !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 octobre 2017
    Super film! Des grosses barres de rire comme ça faisait longtemps que j'avais pas eu! Super moment avec un Bacri au top!
    Rhumcoco
    Rhumcoco

    8 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 mars 2018
    Ce film est une catastrophe au jeu, rien ne se passe, le tout est relativement grossier, comme dans ses details. Et ca n est pas drole. ... quel ennui
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 février 2018
    Je ne comprends pas vraiment l'engouement autour de ce film, le jeu d'acteur est grossier, c'est lourd et pas drôle, même pour un moment léger le dimanche au coin du feu, je ne le conseille pas.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2017
    Le célèbre duo de réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano revient avec un film choral autour d’une organisation de mariage et un casting aux petits oignons. Tout était réuni pour un film aussi festif et enjoué que son titre mais force est d’avouer qu’à la vue du résultat on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu. Les duettistes à l’origine des excellents « Nos jours heureux » et « Intouchables » n’arrivent pas à retrouver le niveau de ces joyaux de précision et d’humour, fait que l’on avait déjà constaté avec Samba » au contenu plus dramatique. Pire, ils tombent parfois dans la redite avec ce happening à visée humaniste où tout finit bien et tout le monde se mélange dans une parfaite osmose culturelle, idéologique, morale et amoureuse. Le charme opère moins et tout semble un peu trop forcé et poussif.

    Ce sont d’ailleurs ces deux derniers qualifiquatifs qui caractérisent le mieux « Le Sens de la fête ». Si l’on passe un bon moment et que cela reste du cinéma plaisant et cousu main (loin de toutes ces comédies françaises lourdes et interchangeables à la mode en ce moment), la majorité des séquences du long-métrage nous apparaissent quelque peu exagérées et donc poussives. Si le comique de situation fonctionne à plein régime et avec brio, l’accumulation de ce type de scènes rime parfois avec overdose. Ce qui est bon pour le tempo peut nuire parfois à la crédibilité de l’ensemble – puisqu’on est dans une comédie réaliste – et donc à l’indulgence du spectateur. Quant aux dialogues on ne peut nier qu’ils sont bien imaginés et parfaits pour remplir une bande-annonce. Il y a d’excellents jeux de mots et des répliques à tomber par terre mais, parfois et encore une fois, la locomotive est à la limite de la surchauffe. En effet, c’est un peu trop écrit et cela manque par conséquent beaucoup de naturel. Sur deux heures, il y a donc beaucoup de situations ou de dialogues qui semblent exagérés et nuisent au bon déroulement du film et à sa pertinence.

    Heureusement, Nakache et Toledano ont un atout maître dans leur jeu en la personne de Jean-Pierre Bacri. Dans un rôle qu’il a maintes fois interprêté, celui du bougon acariâtre et dépassé, il est encore une fois tout simplement génial. Certes, ses détracteurs hurleront à la répétition mais il apporte une palette tellement large de nuances nouvelles à chaque nouveau rôle qu’on a l’impression qu’il se réinvente à chaque fois. Il est vraiment le cœur du « Sens de la fête » et ses réactions lorsque son personnage est dépassé par les événements en constituent les meilleurs moments d’humour. Le reste du casting est tout à fait adéquat (Jean-Paul Rouve et Gilles Lellouche, pour ne citer que les plus connus, sont jouissifs) mis à part Suzanne Clément qui est totalement invisible à tel point qu’on se demande si elle n’a pas été fortement coupée au montage. Quant au nouveau venu Alban Ivanov, c’est peut-être celui qu’on aurait aimé voir disparaître de l’affiche tant son personnage est le principal vecteur des moments trop forcés. Alors si « Le Sens de la fête » fait passer un bon moment enveloppé par une mise en scène élégante, la bulle de champagne annoncée s’avère plutôt être une bulle de savon et une petite déception.

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    François Philipponnat
    François Philipponnat

    59 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Rien à sauver de ce film, lent, ennuyeux, réalisation défaillante pleine de faux raccords, de bons acteurs qui arrivent à mal jouer, zéro cohérence, mièvre, invraisemblable. Bête en fête. Je suis consterné
    Caine78
    Caine78

    6 797 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2018
    J'aime depuis leurs débuts Eric Tolédano et Olivier Nakache, que le triomphe d'« Intouchables » a permis de mettre sous les feux de la rampe. Ces derniers continuent leurs parcours quasi-sans faute avec « Le Sens de la fête », savoureuse comédie nous plongeant avec plaisir dans les coulisses d'un mariage fastueux. Bruits de couloir, mouvements perpétuels, organisation, impératifs, imprévus... Les deux compères nous font ressentir formellement comme dans le scénario la préparation au plus près, sans se départir de leur veine comique et leur sens intact des situations. On rit souvent, sourions constamment, la galerie de personnages plus savoureux les uns que les autres (à une ou deux exceptions) n'y étant pas non plus étrangère. Il faut dire que les réalisateurs savent comme toujours s'entourer : Jean-Pierre Bacri est excellent, bien entouré par Gilles Lellouche, Jean-Paul Rouve mais surtout Vincent Macaigne, Alban Ivanov et la révélation Eye Haïdara : que du (très) bon. Après, on ne les changera pas : le duo reste résolument optimiste, confiant dans la nature humaine, sans doute un peu trop. Mais qu'importe : lorsque l'on observe la qualité de l'écriture, des différentes scènes, du montage, du rythme et le plaisir que l'on a durant près de 120 minutes, on ne peut qu'être satisfait. Du cinéma populaire au sens le plus noble qui soit.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 décembre 2017
    Il y a dans le cinéma de Toledano / Nakache une volonté de bien-faire, un respect pour le travail des acteurs et une sorte d'aversion pour la vulgarité crasse qui place le duo dans la lignée d'une comédie française à la Gérard Oury.

    Difficile en effet de ne pas comparer la prestation de Bacri à celles qu'offraient Louis de Funès ou Bourvil au réalisateur du Corniaud.

    Les ressorts comiques étaient chez Oury à la fois prévisibles et délicatement efficaces, exactement de la même façon qu'ici Vincent Macaigne enchaîne les différentes variantes d'un même running gag.

    Ce n'est jamais franchement hilarant, mais presque toujours plaisant, et même touchant (la scène du concert improvisé est un parangon d'efficacité). La diversité des thématiques évoquées (l'amour du métier, le sens de la débrouillardise), l'efficacité de la mise en scène et la performance des acteurs rendent le film diablement aimable.

    On ne peut vraiment lui reprocher que deux éléments : les histoires d'amour un peu gnan-gnan et des procédés qui tournent trop facilement à la répétition. C'est peu de chose, en comparaison du plaisir simple qu'il procure.

    Une excellente soirée détente pour les vacances.
    dougray
    dougray

    243 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 avril 2018
    Eric Toledano et Olivier Nakache sont, sans doute, les meilleurs réalisateurs français de comédie depuis 10 ans (depuis l’excellent "Nos jours heureux" en fait). Ils ont, pourtant, déçu avec "Samba", qui faisait suite au raz-de-marée "Intouchables" et qui, visiblement, les avait contraints à revoir leur cinéma sur un angle plus sérieux (voir dramatique). Ils ont visiblement retenu la leçon puisqu’ils reviennent en très grande forme avec cette fantastique comédie qu’est "Le sens de la fête". Tout, dans ce film, tient du petit miracle. Le casting, tout d’abord, est une merveille de melting pot avec des acteurs d’horizons diamétralement opposés dont la complémentarité (pas forcément évidente sur le papier pourtant) fait des étincelles. Il fallait oser réunir, dans un même film, des acteurs hypes, des pensionnaires de la Comédie Française, des transfuges du Jamel Comedy Club, des chantres du cinéma d’auteur radical ou, encore, des habitués du petit écran… le tout orchestré par un Jean-Pierre Bacri qu’on croyait définitivement revenu des comédies dites populaires. Pourtant, la direction d’acteurs et l’incroyable flair des réalisateurs sur le choix des interprètes permet à tout ce petit monde de se mêler avec un naturel déconcertant et, surtout, en ayant, pour tous quelque chose à défendre. A ce titre, on ne peut qu’être admiratif du travail d’écriture, puis de montage du "Sens de la fête", qui ne laisse pas un seul personnage sur le carreau et permet à tous de briller à un moment ou à un autre. Entre Jean-Paul Rouve et sa haine contre ceux qui prennent des photos avec leurs téléphones portables, Gilles Lellouche et ses vocalises, Vincent Macaigne et sa rigueur en matière de fautes de français, Eye Haïdara et ses coups de gueule, Alban Ivanov et ses grandes interrogations ou encore l’énorme Benjamin Lavernhe en futur marié névrosé (pour ne citer qu’eux), chaque scène fait mouche par un gag ou un dialogue ciselé. Ce coup de force est d’autant plus épatant que "Le Sens de la fête" pourrait être taxé, un peu rapidement, de "Bacri show", tant l’acteur est au centre de tout le récit et se rappelle à notre bon souvenir. Et il faut admettre que, aussi attendu soit-il dans ce registre, Bacri est, tout simplement exceptionnel, et ce dès la première scène en organisateur de mariage fatigué et nous rappelle qu’il est unique en son genre. Il est vrai qu’il bénéficie, comme ses camarades de jeu, de la qualité des dialogues et du sens du gag du duo Toledano-Nakache qui démontrent, une fois de plus, leur sens du timing comique (on a quasiment droit à un rire toutes les 30 secondes), leur goût pour les angles de comédie inattendus (le stagiaire du photographe et sa coupe de cheveux, les soucis avec le correcteur d’orthographe, le serveur qui ne dit que des évidences, les convives âgés qui demandent des chansons de leur époque au DJ…) et leur refus de faire dans la vulgarité. Car "Le sens de la fête" est, en plus, une comédie élégante, tant sur le fond que sur la forme, qui ne se sent pas obligé de faire rire avec des vannes scatos ou avec des accents… ce qui fait plutôt du bien. La musique est, une fois de plus, particulièrement soignée et participe parfaitement au rythme. Que reprocher, dès lors, au film ? Un sujet un peu trop inoffensif (surtout après "Intouchables") ? Ce serait oublier le rôle premier d’une comédie (à savoir faire rire), que le film dit deux ou trois choses sur le travail dissimulé dans la restauration et, surtout, ce serait négliger le caractère universel d’un repas de mariage qui parle à tout le monde et devrait assurer au film une certaine postérité. Pour ma part, j’ai seulement été un peu surpris par spoiler: la longueur de la scène du ballon et par son traitement. Je pensais, en effet, initialement, que l’idée était de se foutre un peu plus du futur marié mais il semblerait que le récit en fasse finalement une séquence suscitant une certaine admiration.
    Pourquoi pas après tout (ce problème a d’ailleurs, quasiment disparu dès le deuxième visionnage) et, surtout, ce mini-défaut n’aurait pas suffit à faire du "Sens de la fête" une petite merveille comique à découvrir absolument.
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