Les films de Roland Emmerich ne passent jamais inaperçus. On en prend plein les mirettes, Midway et sa célèbre bataille en réponse à l’humiliation de Pearl Harbor, ne pouvait fournir à Roland Emmerich qu'une occasion de nous offrir du grand spectacle, une débauche d'effets et d'explosions, cela pour notre plus grand plaisir.
Le spectacle est là, en effet, mais il y a aussi de quoi regretter infiniment "Stargate", "Independance Day", "Godzilla", "The Patriot", "Le Jour d'après" ou "2012". La grande époque où Roland Emmerich était vraiment impliqué à 100% dans la réalisation et le scénario. Midway à une qualité évidente, le grand spectacle est là et bien là, comme toujours dans les films d'Emmerich. Mais le film souffre de plusieurs défauts, de jeunes acteurs assez peu charismatiques coté américain qui se ressemblent tous, un personnage central auquel il est parfois difficile d’adhérer notamment par un doublage fatiguant, voix trop basses, trop chuchotantes, avec des expirations ridicules à la fin de chaque mot.
Une musique réduite à quelques nappes d'infra-sons, quelques bruits de percutions achetés au mètres et quelques notes de piano pour dire qu'il y a eu de la musique.
Des scènes aux dialogues souvent creux et des des effets spéciaux, très très numériques et fortement marqués par une esthétique de "jeux vidéos".
Nous sommes loin des excellentes distributions et de la fidélité historique des grands films du genre : "La bataille de Midway" de 1976 ou "Tora ! Tora ! Tora!" de 1970 ; où les personnages historiques sont bien rendus, bien construits, bien identifiables et où les événements historiques sont bien documentés. Les effets spéciaux, à l'ancienne, ne gâchent rien.
Une scène clin d’œil plutôt sympathique, mais un peu trop exubérante, au tournage du documentaire de John Ford, "la bataille de Midway" en 1942.
Le spectacle est là, certes, mais sans la teneur et la densité des films cités plus haut.
"Midway" de Roland Emmrich, à le mérite de nous donner envie de revoir La bataille de Midway" de 1976, "Tora ! Tora ! Tora!" et aussi les films de Emmrich antérieurs à " Independence Day : Resurgence" de 2016, qui marque la première déception dans le cinéma d'Emmrich ; les notes d'Allociné en témoignent.