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Xavi_de_Paris
313 abonnés
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3,5
Publiée le 15 octobre 2018
Inclassable, expérimental, malsain, violent, étouffant, et encore plein d'autres adjectifs pourraient qualifier cet objet filmique bizarre. Ce western sous forme de huis clos dans une maison perdue en bord de mer et ses environs bénéficie d'une mise en scène coup de poing, avec notamment des flash backs totalement barrés. L'histoire est prétexte à une somme d'images pour le moins marquantes, et qui pourront laisser certains pantois. Je n'ai pas tout compris au message du film, mais ça a le mérite d'être original et de rendre un hommage à un genre, le western spaghetti, que les puristes apprécieront (ou pas).
Surprenant, hallucinatoire, psychédélique, sensuel, inventif et indigeste avec cette longue tuerie nocturne. Indigeste comme cette critique sans verbe !
Adapté du roman éponyme , laissez bronzer les cadavres nous promet une aventure tarantinesque dès les premiers instants, mais très vite cela devient presque caricatural voir par moment fatiguant, dommage l’ambition était là mais ça ne suffit pas pour réussir un film.
Rendant hommage à la fois au giallo italien, au western-spaghetti et au film de gangster, cette adaptation d’un polar de Jean-Patrick Machette (co-écrit avec Jean-Pierre Bastid) est une étrangeté assumée, œuvre des réalisateurs Hélène Cattet et Bruno Forzani. Planté dans des décors incroyables – des ruines d’un mas et d’une église au bord d’une mer bleu azur, sous un magnifique soleil méditerranéen – Laissez bronzer les cadavres offre de nombreuses séquences éblouissantes de beauté, à la créativité indiscutable, quand d’autres passages se vivent davantage comme des parodies involontaires d’elles-mêmes. Il n’empêche que malgré ses faiblesses, ce film violent, formaliste, fétichiste et profondément décalé mérite d’être défendu. Des musiques géniales des 70’ signées notamment Christophe et Ennio Morricone.
C'est toujours aussi enthousiasmant de voir se concrétiser des projets de ce type. Laissez bronzer les cadavres, à l'image de son titre, est un ovni dans le paysage cinématographique franco-belge. Un projet décomplexé autour d'un couple de metteur en scène, Hélène Cattet et Bruno Forzani qui amorce un slasher sous acide à tous les égards : la réalisation est est psychédélique où les formes géométriques sont légions, les couleurs vives écrasantes et où les dimensions du temps (malgré la présence du minuteur qui revient en arrière ou fait un bond dans le futur) et de l'espace se confondent. Comment mieux résumer ce film comme une oeuvre expérimentale qui se rapproche, avec les qualités supplémentaires qui délaisse l'amateurisme, du film composés par des universitaires durant leurs cursus ? On retrouve dans le casting de nombreux comédiens issus de la série Z (dont la signification m'était totalement inconnue) ; je retiens la prestation sans égale de Elina Löwensohn dont le visage et le corps déformé renforce le côté très intemporel et étrange de l'oeuvre cinématographique. Malgré toutes ses qualités indéniables (sa mise en image léchée, l'exotisme des décors, la situation ubuesque entre le vol d'un butin et les scènes d'orgies primitives), l'intrigue devient rapidement incompréhensible et les personnages vites caricaturaux. La situation des personnages frôlent parfois la fainéantise et le vide absolu. A conseiller uniquement pour les fans du cinéma underground
Le dernier film de Cattet et Forzani possède un scénario malingre (celui de braqueurs trouvant refuge chez une artiste en Corse) qui donne la part belle à ce qu’ils savent faire de mieux : l’enchaînement de plans esthétiques emplis de couleurs sur fond de musique en hommage à celles des westerns comme Ennio Morricone savait en faire. Seulement voilà, ce coup-ci c’est raté car ils le font ad nauseam et le fait de ne pas s’attarder plus de deux secondes sur un plan magnifique donne le tournis ou pire : il donne envie de rendre tout son petit-déjeuner ce qui avouons-le, est beaucoup moins artistique même si le film est rempli de happenings pas forcément du meilleur goût !
Histoire simple, film compliqué, forme aussi éprouvante que sublime... Œuvre amorale, violente, multi-référencé et totalement sur-alambiqué. Elle tient plus d'un hallucinant roman graphique filmé, ultra stylisé jusqu'à l’excès, que d'un vrai polar d'action. Même si par moment, on a l'impression d'être face au Chien Andalou de Bunuel, l'inspiration de la direction artistique a plutôt tendance a être bloqué, sur une période qui irait de 68 à 73. Bien loin d'un Tarantino, finalement. Ce film est pour moi une expérience assez unique, aussi onirique que sensuelle. Une vrai traversé syncopé des portes de la perception, à travers une œuvre visuelle d'art contemporain, sous une pluie sublimé de gore et de coup de feu. Et cette musique bordel !... Cette musique !... Que de fascinantes beautés oubliés collectés dans cette bande-son... Il me faut absolument l'OST. Un film, certes, trop pénible pour le commun des mortels. Mais dont je suis persuadé qu'il fera le régal, des amateurs de cycles de films de fantasmes graphiques complétement barrés, dans le circuit des séances de minuit des cinémas Utopia. Une curiosité francophone qui a de quoi généré un culte, dans certains cercles de cinéphilie, un peu partout dans le monde . à voir au moins une fois dans sa vie. Certes, le scénario est un fallacieux prétexte artistique sans importance. Mais, on dira ce qu'on voudra, on ne répétera jamais assez que, ce film est malgré tout fondamentalement beau, hypnotique, bourré de talent et d'originalité... Mais pour la prochaine fois, faudrait juste que la production se calme un peu sur la consommation d'éther :D
Un pénible exercice de style où le ridicule et l'ennui finissent par tuer protagonistes et spectateur d’une même manière. La constante et très appuyée sur-esthétisation annihile l’impact esthétique en homogénéisant plans magnifiques et instants grossiers. En résulte un film prétentieux au scénario insipide, la faute à un montage qui ne participe pas à l’écriture dramatique et cinématographique. Succession de scènes fortes reliées entre elles par des heures rouges sur écran noir, acteurs aux prestations inégales, goût outrancier pour la violence, mais aussi quelques scènes superbement mises en images qui auraient pu élever le métrage au rang d’œuvre d’art s’il n’y avait pas ce trop-plein visuel. La folie d’une humanité à l’agonie rendue par la folie plastique, de quoi faire un excellent court-métrage. Voire moyen-métrage. Mais à mon sens, pas un long métrage. La longueur et les répétitions font perdre l’électrochoc constant qu’aurait dû être Laissez bronzer les cadavres.
JOUISSIF !!!! Un gunfight permanent sous LSD, un pur produit des seventies alors que ce n'en est pas un ! Totalement psychédélique, tout est parfait dans ce film, les gueules typiques, des flics bien cliché, un vrai faux film des années 70 réussi, c'est rare car c'est souvent à côté de la plaque mais là, on touche au sublime. Et Elina Löwensohn, quelle bonne idée d'avoir fait appel à cette merveilleuse actrice dans ce rôle d'artiste déjantée, badass et un peu alcoolo ! Sans oublier Bernie Bonvoisin qui passe une bonne partie du film à poil spoiler: avant de se faire trouer dans un festival de projections d'or fondu se substituant au sang, exprimant ainsi l'avidité de l'homme et le peu de valeur de sa vie.
Il ne suffit pas d'avoir un bon titre pour m'avoir à la bonne, mais peut-être que sous LSD c'est peut-être bon, vu les critiques et les quelques prix qu'il a eus! Du mauvais Bunuel ou du Tarentino sous mauvais hallucinogène
Autant le dire tout de suite « Laissez bronzer les cadavres » est un film formellement stupéfiant. Les premières minutes sont tout bonnement d’une esthétique spectaculaire, enchaînant plans symétriques et images conceptuelles démentes. Le travail de réalisation est à saluer d’un voire plusieurs chapeaux bas.
Malheureusement pour l’équipe de talentueux auteurs, un film ne se résume pas à sa réalisation. Et si exceptionnelle soit-elle, celle-ci obéit quand même aux aléas du scénario. Pas de bol, ce dernier se révèle assez brouillon et malgré quelques très bonnes idées (le chapitrage non linéaire, alternant entre différents points de vues et retours en arrière), la dramaturgie avance de plus en plus à tâtons au fur et à mesure du film. On en vient à douter du nom des personnages dans ce théâtre de la mort, à complètement négliger le drame au profit du spectacle visuel. Je suis le premier à déplorer le manque de vision de réalisateur dans la plupart des productions actuelles, mais « Laissez bronzer les cadavres » aurait pu être un film excellent s’il s’etait un peu plus penché sur l’histoire qu’il veut raconter.
Une adaptation étrange du premier roman de Manchette, qui sublime le côté simpliste de l'histoire par une mise en scène psychédélique. Pourquoi pas. Seulement beaucoup d'images symboliques et de clins d'oeil sont d'une lourdeur bien trop appuyée. Reste que le parti pris est intéressant et offre certaines scènes de toute beauté. En résulte un objet atypique qu'il est intéressant de découvrir, malgré les nombreuses lourdeurs.
Une œuvre atypique, quasi expérimentale. Une sorte de western fantasmagorique. La distribution est solide avec la charismatique Elina Löwensohn. La mise en scène est originale et donne tout son charme à ce film.
Je n'étais surement pas le public visé, mais j'ai passé une heure et demi à me demander ou le film voulait en venir, et pourquoi? C'est sur, c'est original et y a plein d'idées, c'est un film atypique: mais est ce que ça suffit à en faire un bon film, ou au moins un film plaisant à regarder? J'ai plus l'impression que les créateurs tentent de montrer leur technique, plutôt que de raconter une histoire. Ça peut plaire à certains, moi ça m'a laissé au bord de la route très très vite. Alors certes, la situation avance et se décante peu à peu donc au moins, le film suit un cheminement scénaristique, ce qui permet de rester un peu accroché mais j'ai vraiment l’impression que le but était juste d'additionner les beaux plans et les idées de mise en scène anticonformiste; c’est dommage.