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pietro bucca
66 abonnés
1 228 critiques
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1,0
Publiée le 28 juillet 2021
Ce film m'a fait penser un petit peu a un autre que j'avais vu (Amer), et qui est un peu du meme ressort. Je ne sais pas, si celui ci aussi, voulait faire lui aussi, un clin d'oeil aux fameux "Giallo" italien des années soixante dix, mais si c'est oui, c'est une très mauvaise idée, car cela va finir par discréditer ces glorieux ainés. Car meme, ceux qui a cette époque n'étaient pas, les meilleurs du lot gardaient un certain charme, meme ceux ou les acteurs n'excellaient pas spécialement. Ici pour le coup, c'est tout le contraire, et il ne suffit pas de faire des images bien léchées pour faire un bon film. Les acteurs jouent très mal et ne possède d'ailleurs, et c'est certainement voulu, que des dialogues très minimaliste. Assez rapidement, on comprend que l'on va s'ennuyer et que la route directrice est toute tracée. Film ovni, qui dans certains cas, sont attrayant. La, pour le coup, pas trop. Je met 1 plutot que 0,5, pour le petit risque prit et les images bien léchées. Je met rarement des notes aussi basse, meme sur des films que je n'ai pas aimé. Mais la c'est assez indigeste, surtout au vues des bonnes critiques de la presse. Quelque chose m'échappe.
Une scorie subventionnée et d'une prétention stratosphérique..... l'art cinématographique dans toute sa vacuité et son inutilité..... ça veut être d'avant garde, c'est déjà dépassé.....
Le cinéma de genre peine à se faire de la place en France et, en voyant "Laissez bronzer les cadavres", on se dit que c'est certes compréhensible mais aussi très dommage. Je m'explique, les films de ce type sont certes très imparfaits mais ont une portée visuelle et artistique tellement intéressante qu'il serait dommage de résumer le film à ses défauts. La réalisation est en constante mutation et d'une immense richesse; alternant plans larges, plans fixes, travellings, plans-séquences et usage de la steadicam. A chaque minute, le réalisateur tente quelque chose de nouveaux effets et ne se repose jamais sur ses acquis. Même sur le plan visuel, le film offre des esthétiques variées d'une très grande beauté avec un superbe travail d'éclairage et de photographie. Tout cela est accompagné d'un travail de montage vraiment impressionnant qui tente d'insuffler un rythme et même une véritable personnalité au film. L'écriture n'est pas en reste avec un parti pris astucieux et courageux de narration qui joue sur les différentes points de vue des personnages. Après voilà, à trop vouloir bien faire le film est paradoxalement trop riche ce qui crée à la longue une overdose d'effets visuels. Le film aurait parfois pu prendre d'avantage son temps pour laisser respirer son film et le spectateur par la même occasion. De plus, le format narratif est certes très sympathique mais devient répétitif vers la fin et le film s’essouffle d’ailleurs dans son dernier acte. On a donc pas affaire ici à un film parfait loin de là, mais je vous encourage tout de même à le voir car il a le mérite de tenter beaucoup de choses et il rafraîchit vraiment la production cinématographique française.
Excellent. Plus accessible que les précédents films du tandem Cattet/Forzani, celui-ci est juste un des meilleurs films de l'année. Redécouvrir le plaisir d'être surpris, bousculé par un film... Redécouvrir le plaisir du cinéma, bon sang. Allez-y, vous le regretterez pas !
4 541 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 22 juin 2020
Goddard a-t-il réalisé ce film ? Le film rappelle les films expérimentaux des années 60 et 70 avec plus de surréalisme que de réalisme. Beaucoup de style et pas de substance. Je ne peux résumer le film que par un vol de banque qui a mal tourné. Enfin je suppose. On pourrait appeler cela un film direct. C'est-à-dire que le film est ce qui est montré à l'écran. Trous de balles, visages en colère, écoulement d'urine féminine, plus de trous de balles, bruits d'armes à feu, explosions et images de rêves. Mais de quoi s'agit-il en fait ? La scène où la robe rouge est mise en pièces et arrachée par balles est intéressante. Une sorte d'hommage aux Westerns Spaghetti. Mais néanmoins des films expérimentaux comme celui-ci sont importants pour vous faire vraiment apprécier des films dit normaux. Allez à une exposition d'art et choisissez n'importe quelle œuvre d'art. Attachez-vous à un siège qui ne regarde rien d'autre que cette œuvre d'art pendant une heure et demie consécutive. Et vous aurez le même effet que Laissez bronzer les cadavres...
Un super film très original ! qui se détache de la réalité par des scènes troublantes. Ce n'est pas comme le cinéma français qu'on n'a l'habitude de voir, cela se rapproche plus du film typique américain, un grand coup de point en plein cœur qui bouleverse les aiguilles du temps. Un film où les couleurs et les images dominent les répliques, pour un film français nous n'avons pas du tout cette image des films comiques ou sérieux mais un film prétentieux et d'action. Le meilleur roman pour l'instant de Jean Patrick Manchette adapté en film par Hélène Cattet et Bruno Forzani. Un film qui a été donné par les droits d'auteur de Doug Headline (Tristan Jean Manchette).
Réalisé par le duo Hélène Cattet et Bruno Forzani, a qui l'ont doit notamment l'excellent "Amer", ce long-métrage qui emprunte l'esthétique du giallo et du western spaghetti est une très belle réussite grâce notamment à la mise en scène qui est certes assez particulière dans son style mais qui a été pour ma part très agréable à suivre. Le scénario est en plus bien écrit, la photographie ne manque pas de beauté et le casting s'en sort avec les honneurs.
Un film ovni qui intrigue du début à la fin. Vaut de s'y arrêter pour les adeptes du genre et pour ceux qui veulent découvrir un style très différent des films habituellement sortis toutes les semaines.
Si ça n’avait gêné personne, je serai sorti au bout de 30 minutes. Des dialogues lourds, des scènes de mitrailles qui durent et durent et durent (au moins on est sûr que le type est mort), des gros plan sur un visage genre western mais il manque le bon, la brute et le truand, etc...
Je m'attendais à un bon petit film de voyous et j'ai assisté à un naufrage cinématographique. Des personnages sans âme, une mise en scène inconsistante. Une sorte de trip hallucinatoire ou l'esthétisme des images semble bien plus important que le scénario. On a l'impression que les realisateurs ce sont fait plaisir sans se soucier le moins du monde de la vraisemblance de l'histoire. Les scènes délirantes se succèdent à un rythme toujours plus soutenu jusqu'à la fin. Ne perdez pas votre temps avec ça, il y a tellement de très bons films....
"Laissez bronzer les cadavres" est selon moi beaucoup plus accessible que "L'étrange couleur des larmes de ton corps" le précédent film de Hélène Cattet et Bruno Forzani par contre on retrouve toujours cet univers riche et coloré. Entre les nombreux gros plans rapprochés, le montage ultra dynamique, ce nombre incalculable de références ou cette ambiance parfois onirique, c'est un film assez exigeant du moins sur la forme. Techniquement, c'est très solide et visuellement, c'est assez impressionnant ce qui nous fait vivre une expérience forte, mais aussi parfois déroutante. L'histoire, elle, est par contre très classique et malheureusement trop rapidement redondante malgré les rebondissements ou l'inversion des rôles dans ce huis clos à ciel ouvert. C'est pas mal pendant une heure seulement la dernière demi-heure est très en dessous et particulièrement poussive. C'est original, sanglant et un peu violent, mais ce n'est pas spécialement divertissant et c'est bien là le problème. En somme, c'est un film qui se laisse regarder, mais sans plus.
Même si l'exercice de style finit par tourner à vide, Laissez Bronzer Les Cadavres est une pure proposition stylistique. Le film, qui rend constamment hommage au cinéma de Tarantino, propose une mise en scène radicale, créative et constamment esthétique.
Putain. Alors en toute franchise durant le premier quart d'heure j'ai cru que j'allais revivre la déconvenue de L'étrange couleur des larmes de ton corps, c'est à dire un assemblage ronflant qui ne menait nulle part, car ce qui avait marché pour Amer c'est le côté exercice de calques totalement assumé, pour une première œuvre le duo Cattet & Forzani avait frappé fort, et à mon sens loupé le coche dans la marche à franchir. Et là avec Laissez bronzer les cadavres ils valident l'essai, en fait j'ai vécu le film comme un crescendo étourdissant, assez agacé au début pour finir sur le cul, je dirais que c'est à partir du moment où le montage, jusque là très découpé et calculé au millimètre (quitte à ne voir que ça), s'amuse des temporalités et des points de vue, on revient une minute en arrière puis 5 minutes en avant avec un autre personnage, puis la même chose avec un autre, etc, tout ça pour exposer une situation presque banale, du moins qui resterait linéaire dans une réal disons classique, un peu comme pour la séquence de l'échange dans Jackie Brown que j'adore. Et puis ce climat, très western aride, du sang et de la sueur avec une musique bien propice (je ne sais pas si c'est une compo de Morricone, mais c'est dans l'idée), ces gueules d'acteurs et plans qui s'empilent et se fracassent les uns aux autres, puis la nuit tombe, et là, c'est à dire à partir des dernières 20-30 minutes, le film devient complétement taré. Un pur délire graphique de chaque instant, les couleurs et les lumières explosent de partout, l'ambiance devient crépusculaire, ça vire au Reservoir Dogs sous méthamphétamine, jubilatoire au possible, d'ailleurs j'ai beaucoup aimé le petit côté fantastique, ça n'est jamais vraiment évoqué si ce n'est par les flashbacks du passé des lieux (dont un qui ressemble à une vieille pub censurée pour Perrier, c'est fou), la fièvre grimpe vers des sommets, bref hallucinant. Un bon gros kiff sensitif et esthétique que je regrette de ne pas avoir vu en salles.