Ce n'est pas à un vieux singe comme Philip Noyce qu'on va apprendre à faire des polars. L'Amérique profonde comme dans 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance. Les fameux oubliés de la mondialisation. Ça donne quoi ? Des familles fauchées par le chômage, la pauvreté, l'alcoolisme, s'adonnant à de petits trafics pour arrondir les fins de mois, passant leurs soirées au bar pour tromper l'ennui. Quand cet agent du FBI se pointe pour mettre un peu d'ordre, pour cette jeune mère de famille, c'est un peu le preux chevalier sur son fier destrier. La promesse d'une vie meilleure pour ses enfants et elle. Emilia Clarke lui apporte toute sa beauté. J'ai du mal à la condamner. Elle semble sincèrement attachée à lui. Là où pour lui, ce n'est qu'un dérapage. Une distraction. Il n'y a pas d'avenir pour eux tellement leurs deux univers sont différents. Justement, ensuite ça dégénère façon Liaison Fatale avec Glenn Close. Pour moi, ce n'est qu'une victime. Victime de son immaturité, de sa naïveté. Difficile de lui en vouloir quand on habite dans un endroit pareil avec un époux ou ex-époux violent. Un environnement violent. Je la plains. T'as envie de la sortir de là et de l'emmener ailleurs. Elle est naturelle, libre, autonome, sensuelle. C'est dur. Très dur.