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Yvette F.
8 abonnés
32 critiques
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3,0
Publiée le 26 septembre 2017
Excellent jeu de l'acteur : interpréter un "caractériel" comme Godart Bravo. Biographie imprécise sur les dates mais film agréable à voir, on se prend bien au jeu il donne envie de "claquer" ce bonhomme JLG
Je suis allé voir « Le redoutable » de Michel Hazanavicius et je comprends maintenant mieux pourquoi j’ai « décroché » de Jean-Luc Godard après ses grands succès « À bout de souffle » (1960, « Le Mépris » (1960), « Pierrot le Fou » (1965) … Tout ceci est fort bien montré en 9 scènes et un épilogue qui mettent en parallèle d’une part la dégringolade de son aventure sentimentale avec Anne Wiazemsky, l’actrice de « La chinoise (1967) qui n’était pas moins que la petite fille de François Mauriac et pourtant maoïste, et dont le rôle est fort bien interprétée par Stacy Martin d’une part, et de l’évolution de la conception de Godard du cinéma au cours des années 67 à 69 ans d’autre part. Ce Godard, magistralement interprété par Louis Garrel, a des réparties brèves justes parfois très fines voire humoristiques mais souvent cinglantes vis-à-vis de ses interlocuteurs et en particulier des « vieux » sachant qu’à l époque il avait 37 ans (« Il faut mourir à 35 ans » comme Mozart car après on est un vieux con ; scène dans le restaurant avec Jean-Pierre Mocky qui est un vieux bourgeois avec sa pute …). Son engagement politique maoïste en 1968 ne va pas venir arranger la situation puisqu’il considère que le cinéma qui a fait de lui une des têtes de la nouvelle vague est un « Cinéma de merde, de cadavres … pour les bourgeois … même celui de Renoir et de Fritz Lang ». « Faire comme toute le monde, c’est de l’aliénation … je m’intéresse à ce que les autres ne font pas » ; « Le cinéma ne dit pas la vie » ; « Je n’aime pas les acteurs car ils ne font ce qu’on leur demande de faire » ; « Le cinéma doit être un outil pour tout le monde » ... Bref une grande période de mutation de sa vie pour essayer de concilier l’art et la politique avec comme seule solution après la mort du Godard d’avant, soit le cinéma « Kino-Glaz » créé par Dziga Vertov qui a tourné en 1929 « L'Homme à la caméra », soit le cinéma en fonctionnement mode autogestionnaire sans réalisateur-patron avec d’infinies palabres avant de commencer à travailler ! Un Godard intransigeant, « redoutable » (cf. le titre du film … en sachant que le Redoutable est aussi le nom d’un sous-marin nucléaire … comme Godard ?) mais aussi jaloux et piqué au vif par les mauvaises critiques ou remarques des étudiants, quittant rapidement les endroits où il est mal à l’aise … Peu de personnes arrivent à lui tenir tête sauf Michèle Rosier (jouée par Bérénice Bejo) qui arrivera à le convaincre de descendre à Cannes en Mai 1968 dans la villa de Pierre Lazareff (gaulliste notoire) et on sait que Godard, Truffaut (« qui fait des films d’amour ») et Alain Resnais arriveront à bloquer le Festival. Mais sitôt fait Godard malgré la raréfaction de l’essence, exige de remonter immédiatement à Paris pour suivre les événements avec une scène dans la voiture qui n’est pas piquée des hannetons ! Le film est très réussi mêlant à des plans classiques des tas de trouvailles techniques : série de magnifiques photos en noir et blanc au début de l’idylle ; parallélisme entre les premières craintes de désamour et les larmes de la Jeanne d’Arc de Karl Dreyer (1928) ; séquence filmée en noir et blanc mais en positif/négatif selon les hoquets d’un disque vinyle quand Godard entre en doute ; scène où ce que pensent réellement Godard et sa femme apparaît en sous-titre pendant une conversation lors d’un petit déjeuner ; jouer nus alors que Godard ne veut pas sa femme joue nue dans le film de Ferreri (« La semence de l’homme » 1969) ; magnifique scène de rupture sans paroles ; inclusion de séquences vidéo en 8 mm tournées lors de Mai 68 … et je ne sais combien de lunettes cassées, Godard était très très myope ! Bref un film qui n’aura pas grand succès commercial mais qui va intéresser les cinéphiles !
Voilà un ami m'a invité à aller voir ce film. Au départ j'étais content car japprécie Godard . Je nai pas vu ses anciens films mais que les derniers, qui sont de véritables chefs d'oeuvre à mon sens, d'ailleurs si ça veut dire quelque chose l'un d'entre eux a reçu le prix du jury il y a de cela 2 ans à cannes. Godard est en vie et il fait des chefs d'oeuvre.
Donc ce film est sur godard: l'intellectuel, le réalisateur, le personnage public; mais aussi sur mai 68, sur la gauche, sur les français de gauche.
Voilà je n'ai jamais laissé de commentaire , je pense pas que je n'en laisserai pas d'autres.
Bref en gros mais comment peut-on faire un film pareil ? J'imagine que quand une personne farouchement d'extrême droite regarde un film critiquant ses idees , et fait par un réalisateur de gauche il doit etre aussi furieux que moi... mais est ce comparable? Les réalisateurs de gauche vehiculent-ils autant de mensonge et de pensée haineuse en jugeant l'extrême droite? De quoi havanicius a til peur en montant un film comme celui-là? Qu'on lui prenne son argent? Que l'opinion populaire veuille qu'on ponctionne plus d'impôts aux millionnaires? Qu il y ait du soutien pour la Palestine?
Au fait Godard est il au courant de ce film? Comment ose t il le démolir et mentir à un point aussi haut , aussi vertigineux? Franchement je comprends pas. C'est un mauvais calcul ce film.
Ya pas d'histoire, c'est juste des mensonges et des grossièretés sur les sujets traités dans le film.
Louis Garrel incarne Jean-Luc Godard dans sa posture, mais également dans son phrasé. Il l'incarne presque à la perfection tant on pourrait se laisser prendre par la justesse de son jeu. Ayant une image parcellaire de la personnalité de Jean-Luc Godard, je ne pensais pas à ce point qu'il avait pu être si méprisant des autres, si suffisant, si imbu de sa personne et surtout si décalé par rapport à l'image qu'il imaginait certainement donner de lui. D'aucuns diront que c'était quelqu'un de timide avec peu d'assurance... Une chose est sure Michel Hazanavicius a réussi son coup, celui de nous peindre un personnage certainement assez fidèle à la réalité en témoigne l'avis d'Anne Wiazemsky après avoir vu le film.
Instructif et plein d'humour,ce film décrit une tranche de vie de Jean-Luc Godard,ce personnage atypique parfaitement interprété par Louis Garrel . Un excellent moment de cinéma .
Passé le premier quart d'heure, le temps de se mettre dans le rythme du film, de saisir le propos, on finit par prendre goût à l'originalité de la mise en scène. Quelques longueurs cependant Louis Garrel est excellent
l n’y avait pas un monde fou dans la salle parce que les cinéphiles craignaient que leur idole J. L. G. soit égratignée alors que pour les autres rien que le nom de Godard leur a fait craindre l’ennui. Ce film dégourdi rend un hommage ironique à l’iconoclaste et pas seulement par des plans allusifs. Il nous entretient de cinéma, de politique, d’un couple, avec élégance et profondeur. Le personnage d’Anne Wiazemsky dont le roman a inspiré le film est attachant et Louis Garrel dans le rôle du myope est émouvant, agaçant, drôle, coincé, brillant, au cœur de l’ébullition de 68, mais décalé. Bérénice Béjot joue la productrice, elle me plait toujours. Chaque fois que «Le plus con des Suisses pro-chinois » croise quelqu’un qui a aimé ses films, ils paraissent le déranger. Il est cruel envers lui-même en priorité : « Je hais les vieux, je suis vieux, donc je me hais » Son humour fait pardonner une mauvaise foi en béton, mais au-delà d’une biographie, c’est une recherche de sens qui parvint à l’incandescence il y aura un demi siècle. Elle se partagea, se diffracta et s’émietta. Je craignais la retranscription rarement réussie de ces moments, cependant le regard distancié avec une pointe de malice et de poésie m’a bien convenu. J’ai passé cette heure trois quarts comme devant un film en costume du XVIII° siècle : Ah que la mini était jolie dans ce temps là, et les discussions enflammées. « Le Redoutable » : c’est le nom d’un sous-marin, dérisoire et terrible, parfaitement trouvé. La musique du « Vieux Léon » de Brassens arrive en fond sonore : « Quinze ans bientôt Qu'musique au dos Tu t'en allais Mener le bal A l'amicale Des feux follets En cet asile Par saint' Cécile Pardonne-nous De n'avoir pas Su faire cas De ton biniou »
Je ne suis pas fan de Godard, mais en même temps c'est surtout l'homme qui est raconté et moins le cinéaste et la c'est intéressant,donc ce n'est pas temps son engagement des les mouvements de 68, on découvre une ressemblance impressionnante, un homme sensible touché engagé, curieux, ce qui est intéressant surtout c'était la performance de Louis Garrel qui nous touche et nous bouleverse tellement c'est vrai et réaliste, le réalisateur est une fois de plus magique.
Louis Garrel est étonnant en Godard et la reconstitution cinématographique démontre une belle maitrise cinématographie. Toutefois, le film hésite entre plusieurs registres, la parodie façon OSS 117, la chronique du désamour entre Godard et Anne Wiazemsky, et la relation de mai 68 qui incite Godard à renier son cinéma. Cette hésitation est fatale au film malgré ses qualités car sa finalité reste obscure (on ne voit pas très bien l'interêt de filmer "comme Godard") et le personnage de Godard tel que relaté ici trop antipathique pour susciter l'empathie. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Un régal pour les yeux ( reconstitution des rues, costumes, slogans, mai 68...) et les oreilles ( dialogues savoureux, acteurs excellentissimes). Je me suis régalé. Personnage truculent, attachant ou détestable, contradictoire.... Je connais peu son cinéma ( mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa), mais j'ai passé un très bon moment grâce au très grand Michel Hazanavicius. Des messages cachés, des trouvailles visuelles, la voix off par moment, la scène du restaurant avec Mocky (en tant qu'acteur) , les scènes de mai 68, la Sorbonne, le retour sur Paris en voiture, la scène des sous titres, celle des nus "gratuits" et ses dialogues , celle du 4ème mur au début quand Godard parle des acteurs et j'en passe des brouettes. Le film est centré sur le couple Godard et sa femme, son entourage, et une époque transitoire bien précise ( adaptation du roman de l'interessée oblige...). Son travail en tant que metteur en scène, les tournages, etc sont inexistants... dommage. Note d'humeur: 16/20
Ce n'est pas en copiant, assez vulgairement d'ailleurs, le style de Godard, qu'on peut prétendre à faire un bon film. Si certaines saynètes amusent, le film est assez plat, figé dans l'image caricatural d'un Godard pseudo-révolutionnaire. En préférant la comédie à une approche plus subtil, et de ce fait moins caricatural, Hazanavicus offre un pastiche godardien assez superficiel malgré la prestation assez savoureuse de Louis Garrel. Stacy Martin, la révélation de Nymphomaniac, est néanmoins parfaite dans le rôle d'Anne Wiazemsky. Bref, ça se regarde mais c'est sans grand intérêt. Il manque un vrai point de vue, tant sur le cinéaste que sur son couple. Hazanavicius ne cherche malheureusement pas à creuser son sujet, préférant l'illustration à l'incarnation.
Michel Hazanavicius reprend la recette d'OSS pour la conjuguer de nouveau à la comédie bien pensée. Une première partie lumineuse, qui met en lumière ce redoutable Godard. Méconnu pour les cinéphiles de ma génération (je parle de l'homme), il est intéressant de voir à quel point il fut engagé moralement et physiquement dans des combats sociaux. Le film en lui-même vaut se mérite d'être au moins vu, pour observer à quel point le réalisateur de The Artist à ce talent de s'amuser derrière la caméra. Et çà, c'est pas anodin.
Si vous n'aimez pas le rouge, si vous n'aimez pas Mao, si vous n'aimez pas le cinéma, n'allez pas voir ce film : courez-y pieds nus ! Car ni la gauche, ni la droite ne saurait être comblé de pareilles chaussures, si ce n'est pour avancer à reculons, activité favorite de Jean-Luc (ceux qui auront vu le film comprendront ;) ). Acteurs superbes, images sublimes, il n'y a pas de quoi crier à la Révolution, si ce n'est qu'on y tue Godard - ou qu'on le ressuscite, selon le point de vue. Que l'on aime ou non, Hazanavicius godardise ses plans d'effets godardiens, et ce, pour le plus grand bonheur des godardistes !