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fabrice d.
26 abonnés
1 528 critiques
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3,5
Publiée le 20 juillet 2021
C'est un très bon film de M. Hazanavicius avec L. Garrel et S. Martin d'après un roman de A. Wiazemsky, l'épouse de J.L. Godard pendant la fin des années 60. Le film donne une certaine vision mais précise du personnage qu'est J.L. Godard. On aime ou on aime pas mais ce film nus fait découvrir une réalité sur ce qu'a pu être la vie de J.L. Godard et sa femme Anne pendant ces quelques années. On découvre le personnage, et surtout sa façon de travailler. Tourmentée par Mai 68, la France est au bord du chaos et cela impacte grandement Godard qui ne voit pas de retour en arrière possible. C'est un beau film, qui semble juste, bien construit qui donne envie d'en savoir plus sur J.L. Godard. Merci à M. Hazanavicius et A. Wiazemsky.
Une bonne surprise ! Je me méfie toujours des films avec Louis Garrel (d'ailleurs, comme d'habitude on voit sont bigoudi !) mais pour une fois, un rôle marquant. Un scénario linéaire mais bien raconté et réalisé. J'ai préféré la biographie de l'homme plutôt que ses films... S'adresse plutôt aux plus de 18 ans (scènes de nu, sexe, etc) 3,5/5
Une comédie sur Jean-Luc Godard et son année de mariage avec Anne Wiazemsky, actrice puis romancière dont le livre Un an de plus a été librement adapté dans le film.On y pastiche les films de Godard comme Pierrot le fou,un Louis Garrel drôle dans le rôle d' un Godard misogyne et prétentieux, qui dans une scène compare les Juifs en Israël aux nazis.Stacy Martin plus effacée mais charmante dans le rôle d' Anne Wiazemsky.Godard ne sort pas grandi de cette comédie, on y moque son tournant politique de 1968, révolutionnaire en peau de lapin.Une scène formidable avec Mocky en conservateur militariste
Verbeux et maladroit dans la forme, même si Garrel est époustouflant. Un plan dans lequel JL Godard marche dans une rue de Paris avec deux potes se déroule devant un mur couvert de gratuits. Vous avez le choix : ou vous tentez de lire le graffiti, ou vous écoutez ce que les personnages se disent. Vous ne pouvez pas faire les deux à la fois. Maladroit!! Nous avons appliqué le deuxième commandement, celui de ne pas regarder un film jusqu'à la fin.
Etant une fan inconditionnelle du cinéma de la nouvelle vague, je suis extrêmement déçue par ce film. Une grande caricature simpliste, superficielle et grossière. On dirait un projet scolaire d'élèves en lycée option audiovisuel qui auraient dû signer un pastiche de la nouvelle vague. En fait tout est dit dans la critique des inroks ci-dessous : https://www.lesinrocks.com/2017/05/21/cinema/actualite-cinema/le-redoutable-le-portrait-satirique-tres-vain-de-godard-par-hazavanicius/
4 708 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 28 août 2020
Le Redoutable est mélange bizarre de documentaire et de comédie. Je n'ai aucune difficulté à croire que les hommes avec de grandes personnalités et des égos sont difficiles. Mais faire un film entier sur ce que l'on prétend être un ancien amant de Godard me paraît être un acte de vengeance sans fard. Nietzsche et probablement Godard puisqu'il a toujours aimé Nietzsche identifierait sûrement dans cette production une expression consommée du stress. J'ai également trouvé déroutant que le réalisateur ait essayé d'imiter le style de Godard. Car c'est une partie du temps. Une création déroutante et insatisfaisante à mon avis. Les éléments comiques sont pratiquement inexistant. À la fin alors qu'il ne reste plus que la petite amie qui pleurniche et qui est décrit comme la descente au enfer de Godard dans le marxisme maoïste. Le film est plutôt une descente au enfer pour le spectateur...
À la grâce de défis relevés haut la main, MIchel Hazanavicius est devenu l'un des cinéastes français les plus passionnants à suivre. Qu'il filme un agent secret bouffon, un couple de stars à l'ère du muet ou la guerre de Tchétchénie, c'est d'abord lui-même qu'il met sur la sellette. Le Cinéma comme art de réinvention, une belle idée. Représentée dans sa forme la plus expérimentale par une figure aussi clivante que Jean-Luc Godard. Voir Hazanavicius s'attaquer à ce gros poisson avait donc de quoi surprendre. Le Redoutable n'a pas besoin de plus de 10 minutes pour balayer les appréhensions. À l'instar d'un Steve Jobs (réalisé par Danny Boyle en 2015) qui n'hésitait pas à amocher l'entrepreneur, le film se refuse à la déférence envers Godard (formidable Louis Garrel). Il prend l'exercice du biopic à rebrousse-poil, enlevant les oripeaux du réalisateur révéré pour dévoiler la fragilité d'un homme incapable de faire la part des choses. D'un autre côté, le biopic multiplie les procédés de mise en scène directement hérités de Godard (intertitres, plans latéraux, séquence en négatif, apartés,...). Cela transforme le portrait à charge (apparent) en une amusante mise en abyme sur le personnage et son cinéma. L'objet et le sujet se répondent mutuellement, merveille de contradiction qui caractérisent la figure de la Nouvelle-Vague. À son premier niveau de lecture, Le Redoutable dresse une peinture comique d'un artiste à la fois raccord et totalement décalé avec son époque ou ses admirateurs. La plume acérée d'Hazanavicius (basée sur la biographie de Anne Wiazemsky) fait merveille ici, cumulant les scénettes drôles et malaisantes. Toutes sont très signifiantes, puisqu'elles traduisent l'aveuglement de Godard quant à ses ambitions contraires et à son pédantisme (le gimmick des lunettes cassées, assez limpide) sans occulter ses aspects les plus tendres. Force est de constater qu'il n'y a pas de héros dans le film mais une héroïne. Concentrant toute l'émotion autour de Anne Wiazemsky (Tracy Martin, magnifique), le récit opère un mue dramatique dans son dernier tiers. Car avant d'être le portrait d'un homme, Le Redoutable est la chronique d'un amour perdu, noyé dans une tambouille politico-auteurisante et les postures nébuleuses. On termine le long-métrage comme Wiazemsky, avec le constat amer d'un homme qui voulait rassembler chacun.e mais n'a réussi qu'à s'isoler de tous. En tout cas, c'est la première fois que je vois un bras d'honneur effectué avec autant de respect. Hazanavicius, l'homme le plus classe du monde ?
Difficile de mettre plus tant l'ennui a été présent durant le première partie du film. Mais difficile de mettre moins face à la bonne réalisation. Qui plus est le personnage de Godard y est tellement détestable qu'il est difficile d'en dégager de l'empathie et donc d'envie de suivre l'histoire. Et d'un autre côté, quand on ne connait pas sa vie, la façon dont il vie mai 68 est juste sidérant et finalement intéressant.
Godard l'homme créé avec le soutien du peuple et devenu si agaçant pour le peuple et par le peuple. Le discours devient insensé, stérile et Hazanavicius l'exprime avec le cinéma comme outils d'une figure qui les a révélé. Un miroir, un regard et une critique pour un réalisateur qui lui même avec The Search a loupé son public. La Chinoise, la Tchétchénie, le cinéma, son public. Une biographie qui ne s'adresse pas à tous, aux amoureux et étudiants possiblement. Du cinéma qui parle du cinéma à la façon de son personnage. Un portrait compliqué, osé, judicieusement mise en scène.
Dans ce film-pastiche drôle, cruel et jamais trop sérieux, Michel Hazanavicius nous raconte l’histoire d’amour à partir de 1967 entre un Jean-Luc Godard au sommet de sa gloire et Anne Wiazemsky, sa deuxième épouse de 17 ans sa cadette. Inspiré du roman Un an après (2015) de cette dernière, Le redoutable réalise en 1h45 plusieurs tours de force, toujours en toute légèreté. Tout d’abord il rend hommage au génie de JLG à travers de nombreux clins d’œil à son cinéma (chapitres, intertitres, noir & blanc, etc.), sans rien nous cacher de ses grosses contradictions et de ses petites bassesses d’homme et de mari. Ensuite le film dissèque avec une progression remarquable un couple qui va s’aimer, puis s’éloigner avant de se détester, miné par ses excès à lui (rappelons que le long-métrage adapte Wiazemsky et donc adopte son point de vue). Enfin, Le redoutable est le magnifique portrait d’une époque où les facs étaient occupées, où les utopies étaient reines et où la révolution maoïste allait supposément renverser l’ordre bourgeois et conservateur incarné dans le pouvoir gaulliste. Le film parvient parfaitement à illustrer les limites flagrantes des aspérités contestataires des uns et des autres : le comportement toujours plus radical de Godard lui-même, à la recherche d’une forme de pureté révolutionnaire chimérique, en est l’illustration ultime. Il finira par détester tout le monde et se brouiller avec la terre entière. Louis Garrel et Stacy Martin sont bluffants. Une réussite.
C'est vrai que Godard devrait rester là. Sinon, continuer à faire du cinéma juste pour prouver qu'il est libre, n'a aucun sens, puisqu'il est peut-être libre, mais il impose son cinéma au spectateur qui n'a rien demandé. Dans ce film formidablement réalisé on voit parfaitement l'homme difficilement supportable qu'un aucun talent ne peut justifier.
Quelle calamité! Quelle mauvaise idée de film! Quel mauvais personnage de fiction que Godard et quelle pauvre interprétation de Louis Garrel. Quelle esthétique pourrie et kitsch! Seule Stacy Martin apporte de brefs moments de grâce aérienne dans cet océan de lourdeurs.
Un film d'hazanavicius qui égratigne quelque peu Jean Luc Godard durant sa période soixante-huitarde. Nous découvrons à travers "Le Redoutable", ce cinéaste égocentrique, insupportable, imbuvable, antipathique et capable de renier sa vision du cinéma après Mai 68. Louis Garrel et Stacy martin sont excellents dans leur rôle respectif. Un film convenable.