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Le film d'Ariane
79 abonnés
179 critiques
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3,5
Publiée le 13 septembre 2017
Le réalisateur de "The Artist" s'inspire du livre de l'ex-femme de Jean-Luc Godard, Anne Wiazemsky ("Un an après") et en tire un portrait satirique et irrévérencieux du maître, doublé d'une histoire d'amour qui vire au cauchemar. Comme pour "Barbara" d'Amalric, il ne s'agit pas d'un biopic stricto sensu mais plutôt d'une interprétation toute personnelle d'un roman autobiographique qui n'engage que celle qui l'a écrit. Les gardiens du temple crient au scandale, les autres (dont moi) s'amusent du regard distancié que porte le cinéaste sur son congénère. Aussi iconoclaste et génial fut-il, Godard supporte la critique. Tous les artistes (et particulièrement les plus doués) sont des provocateurs hyper sensibles et autocentrés. Le précurseur de la Nouvelle Vague n'échappe pas à la règle. Mais la peinture qu'en fait Hazanavicius ne le ridiculise jamais, elle le désacralise. Et pourquoi pas ? Le personnage s'avère insupportable, égoïste et totalement psychorigide. Mais également attachant, brillant et drôle. Les dialogues sont d'ailleurs régulièrement ponctués de ses aphorismes désopilants. Et puis le film le cueille à un moment particulier (et passionnant) de sa vie et de sa carrière. En 1968, quand à la suite des événements, il prit un tournant radical aussi bien politiquement qu'artistiquement, déconcertant aussi bien ses admirateurs que son entourage proche. Louis Garrel est formidable et absolument irrésistible. Je n'en dirai malheureusement pas autant de sa partenaire, Stacy Martin, aussi jolie qu'insipide. C'est un peu long mais c'est visuellement superbe et la bande son est enthousiasmante. Pari gagné, n'hésitez pas à monter à bord du Redoutable !
C'est en lisant le livre "Un an après" (2015) de Anne Wiazemsky que le cinéaste a eu l'idée d'en faire un film sur un ton décalé et léger. En fait le film se focalise sur la période 1967-1968, cette courte mais essentielle période est donc raconté par Hazanavicius via le livre de l'actrice, dans un style qui n'appartient qu'au cinéaste, à la fois drôle et caustique, irrévérencieux et léger. Entre quelques interludes où les personnages interpellent le spectateur aux sous-titres lors d'un dialogues de sourd en passant par les propos plus ou moins philosophiques Hazanavicius signe un film pétillant, vivant et diablement intelligent. Site : Selenie
un bonheur ! film drôle et intelligent. remarquablement bien interprété par Louis Garrel et Stacy Martin. mention spéciale à Grégory Gadebois: hilarant !!! un film pop qui se replonge dans les années 60, les manifs, les grands cinéastes formidable !!!!
Il y a tant à dire sur ce film !!! Quel bonheur de retrouver Michel Hazanavicius aux commandes d'une comédie maitrisée de la première à la dernière seconde. Louis Garrel est exceptionnel, il est d'une justesse rare et je ne serais pas étonné qu'une nomination aux Césars tombe d'ici quelques temps. Stacy Martin parfait le couple Anne Wiazemski - JLG. Bérénice Béjo tient un second rôle important et la scène au court de laquelle elle tient tête à JLG est une de mes préférées (la scène de la voiture est déjà culte). Et OUI on a le droit de se moquer de JLG. Michel Hazanavicius le fait avec beaucoup de respect. Ceux qui vouent un culte à Godard auront toujours quelque chose à dire, mais JLG n'est pas intouchable. Le réalisateur rend hommage au cinéma de JLG en utilisant et détournant les codes utilisés par le réalisateur à l'époque. Que vous aimez Godard ou non, que vous connaissiez son travail ou non, tout le monde peut apprécier ce film. Et je vous assure, c'est une comédie !!!
Hazanavicius, le réalisateur caméléon. On pourrait le comparer à un Tarantino français, sans l’hémoglobine et le fétichisme des pieds. Dans le Redoutable, sa mise en scène épouse le style Godard et lui rend par ce biais un bel hommage, inventif et décalé. Néanmoins, à l’inverse d’un Tarantino, il est difficile de mettre Hazanavicius dans une case et, malgré son indéniable talent, son œuvre a dû mal à se construire une identité propre et souffre par moment d’un effet pastiche. Néanmoins, c’est une belle surprise !
c'est pas une comédie, c'est un film ridicule... l’interprétation de Garrel est juste ridicule, voire pathétique par moments... les "hommages" aux films de Godard sont ridicules, l'idée même de ce film était sans intérêt dès le départ ! comment ils ont pu y mettre autant d'énergie et d'efforts pour le marketing et la promo ? ils doivent être conscient du ratage total de ce mauvais téléfilm, qui n’intéressera ni le cinéphiles, ni le grand public.
C’est d’après l’œuvre d’Anne Wiazemsky. Il y a Louis Garrel et Stacy Martin. Il y a aussi Bérénice Béjo et Micha Lescot. Et Grégory Gadebois également. Les prises de vue sont de Guillaume Schiffman. Et le son a été enregistré par Jérome Aghion et Jean Minodo. Le montage est d’Anne-Sophie Bion. C’est un film de Michel Hazanavicius. Il a été produit par Riad Sattouf, Michel Hazanavicius et Florence Gastaud pour les sociétés Wild Bunch et France 3 Cinéma. Cette introduction reprend le style de celle du Mépris de Jean-Luc Godard. De la même manière, Michel Hazanavicius décide reprendre le style de Jean-Luc Godard pour réaliser Le Redoutable se concentrant sur la liaison entre le célèbre réalisateur suisse et Anne Wiazemsky. Pour autant ce pastiche (après ceux du Grand Détournement, des OSS 117 ou de The Artist) reste un excellent film décrivant à la fois l’évolution d’un cinéaste et de sa personnalité, une importante période historique (Mai 68) et l’érosion progressive d’un couple (sujet qui était celui du Mépris justement). En reprenant le style de Godard, Michel Hazanavicius peut se permettre d’enchainer les idées cinématographiques et les jeux de mots sans avoir constamment à rendre son récit crédible (il nous rappelle à de nombreuses reprises que nous sommes face à une œuvre fictive et non face à la réalitéspoiler: : les écritures sur les murs, la séquence où Godard dit que les acteurs sont tellement bêtes qu’ils seraient capables de jouer un texte où ils disent qu’ils sont bêtes, les jeux de montage comme la séquence ou Godard critique le fait de faire jouer nus les acteurs qui est directement raccordée à une où le couple principal est totalement nu et filmé de face et en plan large… ). Hazanavicius prend énormément plaisir à recréer cette icône du cinéma et cela se ressent : l’histoire est passionnante, les dialogues sont excellents, la photographie fortement inspirée des premiers films en couleurs de Godard est magnifique, les comédiens sont parfaits… Bref, en rendant hommage (bien qu’étant sans pitié envers l’homme) à un de ses confrères, Michel Hazanavicius signe un réel plaisir de cinéma à voir et à revoir.
Après l’échec critique et commercial de The search (2014), Michel Hazanavicius revient à ses premières amours, celles de la comédie pastiche. Dans Le redoutable, sa cible n’est ni le cinéma américain ni l’un de ses « héros » mais l’icône intouchable du 7ème art, Jean-Luc Godard. Nullement hagiographique, Le redoutable est un portrait iconoclaste, parfois satirique, d’un cinéaste tout aussi iconoclaste. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Louis Garrel incarne tout en finesse et humour le personnage cinématographique des années 60/70. Ce petit accent inimitable et la complicité de Stacy Martin, sublime dans le rôle d'une jeunette éprise d'une figure emblématique et tiraillée entre amour et colère, font du Redoutable un film digne de Michel Hazanavicius.
Comment faire la biographie d'un personnage antipathique et détestable ? En en faisant une comédie bien sûr. Hazanavicius a le talent (et l'humour) de raconter un tout petit bout de la vie de Godard, et son aventure avec une jeune femme enamourée qui le supporte dans ses frasques et ses dérives bien trop longtemps. Mais tout ceci n'a pas d'importance. Le Redoutable est avant tout une sacré comédie, un peu en deçà des 2 OSS, car plus proche de délires télévisuels que d'une œuvre de cinéma construite. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, on rit et c'est l'essentiel.
Quel joli pied de nez que de divertir avec l'histoire d'un homme qui s'y refusait. Au fond, la politique n'est-elle pas à Hazanavicius ce que le divertissement est à Godard ? Cela fait quand même beaucoup de pavés pour un drôle de film d'amour, qui, s'il fait plus rire que la Chinoise, le fait peut-être un peu moins que OSS 117. Mais même macho, égoïste et jaloux, Louis Garrel nous donne un Godard attachant. Bravo l'artiste
Une réalisation brillante , des acteurs inspirés et une histoire passionnante font de ce Redoutable un film à voir .C'est gonflé de réaliser un film sur un metteur en scène mythique toujours en vie Mais au fond l'important est ailleurs entre les rires , l'émotion et ce Magnifique revival de mai68 .
Drôle, sensible, sans concession pour Godard (ce qui m'a plu aussi!). Clins d'oeil et références du cinéaste des 60's menés par la caméra et le talent de conteur d'Hazanavicius, par des acteurs (tous) de talent (Garrel "de ouf"). H. nous entraîne dans une comédie sérieuse, un regard sur acteurs et militants de Mai 68, sur leur enthousiasme, leur joie militante, leurs contradictions. Un regard joyeux en tout cas. Pauvre Godard...il finissait par ne plus se comprendre lui-même non? L'image est belle et j'ai beaucoup ri.