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Un visiteur
5,0
Publiée le 14 août 2007
Un très bon film policier. L'intrigue est fluide, Montand y a une présence extraordinaire et bien que l'ambiance soit clairement fin 70/début 80, ça n'a pas trop veilli. La pression monte lentement mais surement jusqu'à un final magistral. Un des meilleurs Verneuil à mon goût.
Verneuil était un très bon réalisateur, un très bon raconteur d'histoires. Celle du jour est d'un classicisme raisonnable, mais le film sort du lot non pas à mon avis à cause de la prestation de Montand (même si il campe plutôt bien son personnage). Son intérêt principal est de se placer dans un univers entièrement fictif, qui lui permet finalement de rendre l'intrigue d'autant plus vraisemblable, et ce malgré un certain nombre d'incohérences scénaristiques. Au final, ni le meilleur Verneuil, ni le meilleur Montand, mais un bon thriller, genre trop rare dans le cinéma français de ces dernières années.
J'adore ce film! Il a très bien vieillit et je ne me lasserai jamais de le voir. Yves Montand est superbe dans son role et l'intrigue du film très bien ficellée.
Il ne faut pas longtemps pour comprendre que "I comme Icare" est une reconstitution de l'assassinat de John Kennedy en 1963, jusque dans ses moindres détails. Verneuil, à moins que ce soit Montand lui-même, ont surement eut un coup de sang à l'annonce des conclusions grotesques du rapport Warren aux Etats-Unis sur les raisons de l'assassinat du président. Ce film illustre 12 ans avant le "JFK" d'Oliver Stone (qui sera un remake de celui-ci) les conclusions du procureur Jim Garrison. Mais Verneuil craignant surement des procès n'a pas osé utiliser les véritables noms des protagonistes et des lieux et inventant un état fantoche, mais personne n'est dupe. Cependant malgré son sujet, le film n'est pas vraiment à classer dans les grands films du réalisateur. On a même du mal à croire qu'un réalisateur de sa stature ai pu réaliser le début de ce film tellement c'est mal fait: mauvais cadrages, mise en scène molle, très mauvais dialogues et une direction d'acteur absente où ceux-ci semblent presques improviser en direct comme dans une mauvaise pièce de théâtre. Bizarrement cela ne dure pas et le film s'améliore de scène en scène. Surtout à partir de la reproduction de l'expérience Milgram faite dans les années 60 à l'université de Yale et qu'on a recement redécouvert à la télé dans "Le jeu de la mort". On termine donc le film sur une bonne impression, qui rattrape un début catastrophique.
Dans la lignée des films des années 70/80 dénonçant le sacre des notables et la perversité des gens de pouvoir. A comparer à "Coup de tête", "Dupont Lajoie", "La traque" et bien d'autres. Le meilleur film de Verneuil, très grand réalisateur français.
Inspiré (si peu, voyons, si peu!) de l'assassinat de JFK....euh,non....dérivé (litote ou euphémisme?) de cet événement....non, c'est pas bon, on la refait....bon, d'accord, c'est un énorme copier-coller dont les ficelles sont si énormes que c'est plus de la corde à piano, chers amis, c'est du câble tripolaire à isolant synthétique ( armé ou non armé pour les spécialistes) avec gaine plomb, les acteurs cabotinent allégrement, les invraisemblances s'accumulent comme dans un soap-opéra brésilien....et pourtant, ça fonctionne. Pourquoi? Franchement, c'est inexplicable mais....ça fonctionnne (bis!). Voilà le point de rupture où le cinéma populaire fait se perdre en conjecture même le cinéphile le plus prompt à se lancer dans l'éxégèse de l'oeuvre de Dreyer. D'où une confusion générale et sympathique qui pourrait bien définir le mot "divertissement".
Ce n'est sans doute pas la meilleure réalisation de monsieur Henri Verneuil mais il faut admettre, malgré ses défauts, qu'elle va droit au but. Cependant, pour y parvenir si bien, le réalisateur n'a pas hésité à simplifier au maximum l'argumentaire qui paraît in fine très caricatural et même simpliste. Du côté des acteurs et de la mise en scène, nous sommes dans le neutre et même par moment le minimum syndical. Le côté reportage voulu par le réalisateur donne un film réaliste et convaincant mais aussi très froid. La musique d'Ennio Moricone achève magistralement la dénonciation du complot.