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soniadidierkmurgia
1 196 abonnés
4 180 critiques
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3,5
Publiée le 25 octobre 2021
Un classique qui sans être un chef d’œuvre n’en reste pas moins un film très intéressant surtout par son « Who done it » qui ménage son lot de suspense et son petit retournement de situation final. Si on est loin des personnages typés et de la qualité photographique des films de Lang , Siodmak ou Preminger on trouve chez Marshall une modernité dans le jeu des acteurs que l’on ne trouve pas dans ces films de référence. Alan Ladd en particulier sans le savoir préfigure l’actor’s studio par un jeu dépouillé que l’on retrouve aujourd’hui chez un Kevin Spacey ou un Russel Crowe. Doris Dowling actrice oubliée qui joue le rôle de la femme assassinée est magnifique et sulfureuse à souhait, quant à William Bendix il apporte sa force brute à ce soldat brisé par la guerre et qui à cause d’une plaque sur sa boîte crânienne ne maîtrise plus complètement ses faits et gestes spoiler: au point d’être un moment suspecté d’être le coupable. En vérité il s’agit tout simplement du détective de l’hôtel devenu maître chanteur et qui, démasqué préférera devenir un tueur . On trouve ici en avant première un des thèmes qui sera devenu majeur dans les années 70 : le sort réservé aux soldats américains de retour au pays.
Captivant dès le départ, ce film noir de George Marshall est sans aucun doute l'un des meilleurs films tournés par Alan Ladd avec "Shane" (L'homme des vallées perdues).Le scénario est montée de main de maître par le réalisateur et Alan Ladd est impérial dans la peau de Johnny Morrison, le mari trompé, accusé à tort d'être le meurtrier de sa femme. Il va chercher à élucider cette affaire. L'intrigue est complexe et George Marshall se plait à maintenir le suspense. La rencontre fortuite de Morrison avec la charmante Joyce Harwood (Veronica Lake) apparaît comme une simple coïncidence. Or, elle est l'épouse d'Eddie Harwood, le patron du Dahlia bleu et l'amant de Morrison… Voilà de quoi compliquer la situation et plus les évènements se déroulent, plus l'affaire se corse. Cet excellent film noir figure parmi les meilleurs films du genre à ne louper sous aucun prétexte. Haletant jusqu'au bout.
Un petit classique du film noir américain, avec une bonne idée de scénario, qui était à la base un roman inachevé de Chandler. L'écrivain l'a adapté au jour le jour, pendant le tournage, laissant aux acteurs la surprise de ce qu'ils allaient tourner. François Guérif, dans son ouvrage Le Film noir américain, rapporte que Chandler était alors au bout du rouleau et qu'il carburait au whisky. Malgré l'improvisation permanente et l'état du scénariste, le film tient assez bien la route (le mystère est ménagé de fausse piste en fausse piste ; les bonnes répliques fusent), hormis quelques petites failles logiques et un dénouement trop rapide, un peu décevant. La mise en scène est académique mais efficace. Alan Ladd et Veronika Lake avaient déjà joué ensemble dans La Clé de verre et Tueur à gages.
C'est un film extrêmement classique aussi bien au niveau de l'histoire que de la réalisation. Malgré cela il reste encore assez agréable à regarder. Sans être un chef d'oeuvre il s'agit néanmoins d'un bon film.
Peut-être pas un chef d'oeuvre mais sans conteste un petit bijou du genre, "Le Dahlia bleu" est un véritable délice à suivre restituant à merveille l'atmosphère de l'époque dans laquelle il a été tourné (les "B" sur les pare-brise des voitures pour le rationnement de l'essence en sont un bon exemple) à travers notamment une très belle photographie en noir et blanc ainsi que d'excellents décors. Tout le parfum de Los Angeles est ici, accentué par le fait qu'une partie du titre du film a malgré lui inspiré le nom du plus atroce crime jamais commis dans la ville. Le mythique couple Alan Ladd-Veronica Lake fonctionne une fois de plus magnifiquement et ils sont entourés d'une galerie de seconds rôles qui assurent totalement, William Bendix et Howard Da Silva en tête. L'intrigue, dense sans être trop complexe, est rendu encore plus plaisante par une mise en scène impeccable et sans temps mort. La fin n'est pas à la hauteur du reste, mais malgré cela "Le Dahlia Bleu" est un film noir qui a franchement de la gueule.
Film noir comme Hollywood savait si bien les faire, "Le Dahlia bleu" garde aujourd'hui encore un impact assez fascinant sur le spectateur. Que ce soit dans sa mise en scène stylisée et racés au pissible ou encore son ambiance assez unique, le film ne manque pas de captiver notre attention pendant les 90 minutes. Hélas, et c'est pourtant rare dans un genre aussi rigoreux que le film noir, le scénario, bien que joliment écrit et rendant de manière assez forte les relations entre les différents personnages, souffre d'incohérence et de longueur parfois, à l'image d'une fin bavarde et assez lassante. On pense d'ailleurs un peu au "Grand sommeil", un cran en dessous. Mais c'est finalement peut-être aussi cela qui renforce le charme de ce film, qui, malgré ces quelques défauts, n'en demeure pas moins un étonnant moment de cinéma, certaines scènes restant même dans les mémoires tant elles brillent par leur maitrise et leur brio. Bref, un film plus que recommandable, qui saura nous subjuguer du début à la fin. Envoutant.
Un film dans la grande tradition du film noir américain d'après guerre. Véronika Lake est éblouissante de beauté. Les rôles secondaires enrichissent un scénario complexe à souhait. Le personnage de ce soldat démobilisé en proie à de graves difficultés psychologiques ajoute encore à l'épaisseur de l'intrigue. D'une étonnante modernité. A quand un remake?