Ce film de science-fiction fait illusion. Du moins, pendant les dix premières minutes et la scène de l’atterrissage forcé destructeur du vaisseau alien est vraiment impressionnante. De fait je m’attendais à un film dans la veine de District 9, mais ce métrage s’avère bien plus proche de « On – Drakon ». Pour faire court, si l’héroïne ne tombe pas amoureuse d’un dragon, elle s’éprend d’un extra-terrestre… Mais si cela peut vous rassurer, dans les deux cas ils ressemblent à de beaux jeunes mâles humains bien lissés Dans les deux cas aussi, l’héroïne se débarrasse alors de son « fiancé » précédent comme d’un mouchoir jetable. Les acteurs tiennent la route, ce qui n’est pas le cas du scénario, totalement à la ramasse. On ne comptera pas les exemples d’incohérence, de raccourcis, de situations ridicules qui nous sont imposées. Mais tout de même la scène de l’hôpital vaut son pesant d’invraisemblances pour ne pas dire d’imbécillité. Deux ados portant une blouse blanche foncent dans les couloirs avec un brancard occupé, sans être une seule fois interpellés. Ils savent d’office ou se trouvent les salles s’opération, mettent tout le matériel en marche sans y connaître quoi que ce soit, afin d’effectuer une transfusion sanguine avec l’alien qui parce qu’il leur ressemble doit avoir le même sang, pas la moindre vérification de rhésus. Il ne me semble pas pourtant que du sang de gorille ou de chimpanzé soit inoculé ainsi sans précaution, malgré un génome très proche d’un humain. La situation, les actes, les comportements… tout est lénifiant dans cette scène.
Autre exemple avec l’histoire de la pénurie d’eau. Tandis que l’on voit quelques personnes faire la queue devant un unique camion parce que le vaisseau alien pompe toute l’eau disponible pour se réparer, l’actrice principale fait joujou sous la douche avec un anneau qui lui a été ‘transféré’ par son extra-terrestre préféré, sensé diriger le flux d’H2o (l’utilité réelle de c et anneau me laissant vraiment dubitatif). A peu de plans de là, c’est gestion de crise à l’échelle nationale (voir internationale) à cause de cet engin qui se trouve juste à proximité, mais cela n’empêche pas le concert de se dérouler… le chanteur se met à dire « quelque chose d’important », mais nos héros sont déjà sortis et changement de plan oblige, on ne saura pas ce qu’il voulait dire. Les exemples de manquent pas. Le film se conclut par une morale calibrée pour faire plaisir sans empêcher de dormir,
On appréciera au passage le fait que les humains font plus dégâts en descendant au missile le vaisseau alien que les aliens eux-mêmes, qui (ou plutôt leurs armures) n’apparaissent vraiment qu’en fin de film. A se demander ce qu’ils faisaient le reste du temps. Pourquoi n’essayaient-ils pas de récupérer leur ‘porté disparu’. Cet alien là a d’ailleurs un comportement tellement peu crédible eu égard de son origine qu’il est vraiment impossible de croire une seconde à son statut. Et cette histoire d’immortalité ridicule – qui passait déjà mal dans ‘Highlander’. Alors si je comprends, il s’agit tout de même d’un repérage alien en vue d’une invasion prochaine de la Terre. Sur sa planète, tous ses aïeux ont le même âge que lui (ils choisissent volontairement l’âge qui permet de copuler à satiété. La surpopulation en est à un stade si critique que le choix d’une planète constituée de 70% d’eau n’est pas innocent.
Mais pourquoi s’enticher d’une mortelle Terrienne ? A par pour impliquer le spectateur dans une forme surfaite de sentimentalisme.
Coté humain, le patriotisme est présent ( le film est russe) mais moins lourdingue et plus coopératif que de l’autre coté de l’Atlantique, il devient supportable.
Cependant l’ensemble est traité de manière si superficielle que l’on est pas très éloignés des films de super-héros. Le potentiel est là, ne manque plus que les scénaristes.