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Requiemovies
209 abonnés
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3,5
Publiée le 28 décembre 2017
Après le touchant Starlet et l’étrange Tangerine (dont nous étions moins fan que la critique internationale) Sean Baker revient avec The Florida Project. Toujours à fleur de l’intime et du social, il filme au plus proche cette Amérique profonde, loin du soleil de L.A. et plus proche de celui de Floride. Ici, il contrebalance son récit dans un équilibre judicieux quant à la personnalité de ses protagonistes. Quand les réactions et chaque action de la mère ricochent et se confrontent aux gestes et aux attentions de ce gérant de motel, joué par un Willem Dafoe qui trouve ici un de ses meilleurs rôles récents. A la recherche de l’ultra réalisme tout en fuyant tout misérabilisme Baker tend à peindre le plus sérieusement possible cette Amérique de l’invisible, mais « constitué du peuple », tout en y adjuvant un regard touchant sur l’enfance, avec la dureté et l’innocence qui accompagne cette période. Construit sur de micro scènes balayées de précieuses séquences, The Florida Project fait parti de ces films au plus proche d’une lecture sociale radicale, comme touchante, dont les qualités de cœur transparaissent à travers leur interprètes (révélation de la petite Brooklyn Prince). Orné de couleur chaude dans un décorum floridien post 11 septembre (en résonnance), le récit de Sean Baker, principalement filmé à hauteur d’enfants, est de ceux qui donnent au cinéma cette note réaliste immédiatement associée à l’émotion procurer par l’ensemble de cette formule. Contre-pied fabuleux à l’entreprise Disney dans son fond et sa forme (les motels floridiens à l’ombre du château de princesse), The Florida Project évite les poncifs du cinéma indépendant dont Sundance se fait parfois le stéréotype et inscrit un peu plus Sean Baker dans les réalisateurs à suivre, si il tend à rester dans cette gamme de production en tout cas. L’amateurisme de principaux comédiens contribuant évidemment à la réussite du film, sans que jamais le spectateur ne perçoive quoique ce soit. On zigzague entre moments d’émotions et d’énergie folle pour établir un tableau touchant de l’enfance, si loin si proche de l’innocence face à la dureté du monde adulte. Comme un conte arty à la Dickens sous le soleil floridien. requiemovies.over-blog.com
Les notes et la moyenne générale de ce film m'échappent : je l'ai trouvé franchement moyen. On y suit les aventures et mauvais coups de quelques gamins vivant dans un motel aux résidents défavorisés. En fait, on suit plutôt la dégringolade sociale et de la vie d'une mère incapable d'élever correctement sa petite fille ou même de travailler honnêtement. J'aurais dû plus faire attention au genre, un drame, et pas me fier au scénario qui annonce plus du rire que du drame. Mais c'est bien un drame, et malgré la bonne humeur des gamins, je n'ai pas accroché, car il y a plus à pleurer qu'à rire. Il décrit la misère sociale, et je n'ai pas besoin d'un film pour la déplorer, j'ai besoin d'un film pour passer un bon moment...
'The Florida project" a fait sensation chez les critiques de la presse, je ne partage pas trop cet avis !! Réalisé par Sean Baker, il faut reconnaitre que ce long métrage possède de magnifiques plans que ce soit les lumières aussi bien que dans les couleurs différentes des Motels et ses alentours dans l'Amérique perdue d'en bas. Par contre, l'histoire n'est pas très enthousiasmante voir un peu ennuyeuse. J'ai trouvé les dialogues, que ce soit chez les adultes que les enfants, beaucoup trop vulgaires. Je ne sais pas pour quel public ce film est ciblé mais je ne le mettrais pas aux yeux des enfants même si les personnages principaux sont joués par eux pour la non politesse ni aux adultes pour quelques longueurs. La fin est poignante et relève un peu le niveau. Le casting, comprenant le célèbre acteur Willem Dafoe que je trouve bien en concierge, est impeccable mais pour moi, l'ensemble parait assez moyen.
Un motel tenu par un concierge bienveillant. Une gamine délaissée par une mère irresponsable. Un univers à la marge du rêve et de la magie artificielle du parc Disney tout proche. Les thèmes abordés ne sont pas nouveaux, le côté drame social de l'Amérique des laissés pour compte non plus. Ce qui séduit c'est cette fantaisie borderline que dégage l'enfance gâchée dont Willem Dafoe est le témoin. Une vie jouée d'avance mais qui n'en a pas conscience puisque tout est rêve, jeu et transgressions. Willeme Dafoe est excellent. Il éclaire à lui seul de son regard à la fois désabusé et plein d'espoir un film plus sombre qu'il n'y paraît. Le réalisateur fait le choix de filmer sans esbroufes, comme un documentaire, mais avec une mise en scène travaillée et de superbes plans de cinéma.
Nuancier de couleurs grandioses, la photo est magnifique. Scénario assez contemplatif qui peut sembler long parfois mais qui amène à des réflexions très intéressantes concernant notamment la thématique de l’éducation. Je trouve également que ce film nous amène à nous interroger sur la notion de traumatisme. Ce qui peut sembler traumatogène et choquant pour les spectateurs dans l’histoire vécue par la petite fille, et dans ce que l’on projette sur elle, l’est peut-être moins pour elle que d’être séparée de force, de sa mère dysfonctionnelle, par des « inconnus ». La question se pose ou devrais-je dire la question devrait impérativement se poser pour pouvoir la penser. Cette thématique montre, encore une fois, combien les choses ne sont pas noires ou blanches, mais extrêmement nuancées, relatives et donc finalement aussi colorées que l’esthétique du film.
Sean Baker nous livre une chronique touchante, poétique, mais dure sur les délaissé(e)s du "rêve américain". On y suit tachant de survivre tant bien que mal entre petites arnaques et chambres de motel miteux. Le tout dans l'environnement féérique (et factice) de Dysneyworld. Le duo d'actrices est formidable, accompagnée d'un Willem Dafoe impérial. Un film d'une beauté et d'une pureté incroyables, qui traite avec beaucoup de justesse les thématiques autour de la pauvreté sans misérabilisme. A voir
Une vraie belle surprise! Touchant, à la fois drôle et pertinent, porté par un casting très juste et attachant, on sort de ce film avec la banane malgré la dureté de certaines situations. Joli film.
Sean Baker propose un sujet social à la Ken Loach à l'ombre des châteaux sucrés et colorés de Disney World en Floride. La gamine qu'il a dénichée donne une vitalité incroyable à ce film hors des sentiers battus qui jette un coup de projecteur sur le quart-monde américain sous Trump. Il subsiste certes quelques scories du coté du montage et de la bande son, mais cela ne retire rien à la justesse du regard porté sur cette mère en dérive complète, dont les comportements délirants envers les enfants pourraient paraître exagérés et évitables aux yeux de certains. Willem Dafoe campe un gérant de motel loyal envers sa hiérarchie mais apitoyé par les drames humains qui se déroulent sur son territoire. Vous n'êtes pas prêts d'oublier le violet pétant de son établissement et les couleurs criardes des boutiques qui l'entourent. Un petit bijou dans le genre. DVD1 - janvier 2019
Film aux couleurs pop, c'est là tout ce que je vais en retenir... L'histoire est très plate, globalement peu intéressante, pas très audacieuse... Aucun rebondissement si ce n'est les bêtises incessantes de cette bande de gamins américains. Observer le portrait de l'Amérique et sa misère sociale en tons rose-pop laisse un goût amer, voire glauque. C'était peut-être l'effet recherché après tout.
Un film très social, qui met en avant une galerie de personnages en détresse sociale et à tous les niveaux. Ils sont aussi attachants que détestables, le réalisateur ne nous demande d'ailleurs pas de prendre fait et cause pour eux. Ce sont seulement des portraits, d'ailleurs il ne se passe pas grand chose. On voit juste des instants de vie, le quotidien de personnages pauvres aux États-Unis. Je n'y ai pas forcément vu un message militant, juste cette volonté de la part de Sean Baker de mettre en avant des figures que le cinéma américain nous montre trop peu. A ce titre les acteurs sont tous excellents et amènent ce réalisme cru, appuyé par une mise en scène épurée.
The Florida Project possède le blase d'un essai clinique un peu sinistre qui contraste avec la couleur omniprésente de son affiche ! Le film en soi aussi use du procédé, le récit se délite et laisse entrevoir les failles une à une ... Les sentiments se confondent, tout ou presque se brouille. Les acteurs sont présent et s'implique, ils bluffent ! Un long métrage intéressant, qui frappe fort et convainc à mesure.
un drame poignant, sur fond de relations entre enfants et adultes, qui nous montre une autre facette méconnue des Etats-Unis. Terrible de sensibilité jusqu'au bout.
Que pensez de ce film ? J'ai vraiment du mal à y répondre mais je vais tenter d'expliquer pourquoi en 3 points : spoiler: (1) car mon quotidien est tellement loin du leur. La scène de distribution de nourriture est flippante dans sa normalité : Hally a complètement intégré que sa bouffe lui est donné par une association. Leur vie m'est donc étrangère mais en plus (2) je ne peux me reconnaître dans ce qu'ils en font : leur quotidien entre télé et piscine, l'éducation donnée aux enfants, les bêtises, provocations et mensonges de ces derniers. Jamais le soleil joyeux et la BO entraînante ne m'auront autant paru déplacé. Jamais les rires d'enfant ne m'auront autant mis mal à l'aise. Il n'y a dans leur rêve que l'argent et la consommation : on ne voit pas un livre ni n'entend de conversation dans Florida Project. J'en ai honte mais je n'ai pu m'empêcher d'avoir un jugement sur la vie de ces kassos. Et je pense en lisant d'autres commentaires que beaucoup ont eu le même sentiment inconscient : celui qui attire les louanges c'est William Defoe, le personnage dans lequel il est le plus simple de se retrouver. L'auteur nous fait pénétrer dans l'intimité de ces vies et à son corps défendant, en dégage son humanité mais il tire aussi un constat glacial sur la condition humaine et notre société : entre pitié et mépris. (3) Car ce film en vérité est un mensonge : il prend comme sujet les laissés pour compte américains, ceux en marge de l'économie, les oubliés de la mondialisation mais refuse d'adopter un point de vue misérabiliste en adoptant le point de vue des enfants à l'optimisme inaltérable. Sauf que la réalité est cruelle et la reproduction sociale implacable : Moony est une Halley en devenir mais dont les rires innocents ignore l'avenir qui l'attend. Nous nous savons alors The Florida Project est un voyage que je ne regrette pas mais dont le coté "feel good movie" m'a fait gerber tant il exonère son spectateur de sa responsabilité comme membre actif de cette société inégalitaire. Finalement la pauvreté ce n'est pas si grave : regarde cela n'empêche pas le ciel bleu, les sourires d'enfants et la BO joyeuse. Moi en regardant les rires de ces enfants sous le soleil, j'entendais Revolutionnary Road : "I'm glad I'm not gonna be that kid".
Une nouvelle tranche de l'Amérique profonde par Sean Baker. Des enfants livrés à eux-mêmes et des adultes paumés se croisent dans ds motels aux couleurs flashy à 2 pas de chez Mickey... On pense à Striptease ou au cinéma social italien des années 60. C'est glauque mais ça transpire le réel. Dommage que le film s'étire en longueur sans avoir grand chose à raconter.
Disney World vous fait rêver et vous aimeriez bien y séjourner ? Les couleurs tapageuses sont votre fort et vous aimeriez déguster de savoureuses glaces bien sucrées au doux soleil de la Floride ? Pas de problème : Sean Baker a pensé à vous et avec son dernier film il vous conduit dans les parages du grand parc où tous les rêves sont permis. C'est en effet à Orlando, à deux pas du gigantesque complexe de loisirs, qu'il a installé ses caméras pour filmer une histoire de paumés, égarés dans le grand désert du rêve américain. Halley est une jeune femme qui élève seule sa petite fille Moonee âgée de six ans. Pas très futée la jeune femme qui du reste est en passe de rester une éternelle ado dont les seules occupations consistent à regarder la télé, à manger à toute heure de la journée des friandises, à consommer son quota de drogue quand ce n'est pas - car il faut bien vivre - à se prostituer et organiser des soirées chaudes dans la chambre de motel qu'elle partage avec Moonee. Laquelle bien sûr peut faire tout ce qui lui passe par la tête, errer en toute liberté avec deux petites canailles de son espèce, à la fois craquantes et turbulentes, en quête de nouvelles bêtises à commettre. Mais Halley ne s'en émeut guère : dans le genre irresponsable elle remporte tous les suffrages. Le tout se déroule dans un cadre coloré à outrance : d'un côté le Magic Castle Inn à dominante mauve, de l'autre The Future, un motel où un jaune pétaradant s'en donne à cœur joie. Autant de références à une esthétique pop des années soixante où le ciel bleu de Floride constitue un fond idéal pour un "American Dream" sans complexe qui ne laisse aucune place aux états d'âme. Sean Baker retrouve avec une infinie jouissance l'esprit de ces films des sixties où la satire se fait d'autant plus vive qu'il semble n'y rien paraître. Aucun misérabilisme, aucun pathétique à faire fondre en larmes (à une exception près...) : la caméra ne fait qu'enregistrer de bien belles images et les acteurs évoluent dans la plus grande décontraction. Mais derrière cette façade trompeuse et ces décors de fantaisie se lit une misère à la fois matérielle et spirituelle. Halley, malgré son insouciance apparente, connaît le terrifiant problème du logement et son existence peut basculer du jour au lendemain. Elle ne réussit à survivre que moyennant le recours à des expédients pour le moins discutables. Quant à la petite Moonee, elle n'a d'autre avenir que de ressembler à sa mère pour le meilleur et surtout pour le pire. Il reste à tout ce petit monde un atout mais de courte durée : la jeunesse. Un film par conséquent qui, sous des dehors de comédie légère, en dit long sur une certaine Amérique, ses paillettes, son atmosphère de fête foraine, ses fast-foods ouverts à toutes les heures du jour et de la nuit, procurant ainsi une illusion de bien-être dans un monde impitoyable. Reste à évoquer le casting en tête duquel figurent à égalité Bria Vinaite (Halley), la délicieuse Brooklynn Prince (Moonee) et Willem Dafoe dans un rôle qu'il vous reste à découvrir.