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mem94mem
119 abonnés
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2,5
Publiée le 27 juillet 2016
Les situations sociales sont extrêmement contemporaines. Mais le film est beaucoup trop dialogué à mon goût. Je ne me suis pas intéressé aux difficultés de ce couple et à leur relation confrontée à leurs activités professionnelles. Même décrite avec beaucoup de nuances, l'histoire est finalement banale.
De décembre 2012 à décembre 2013, un an de la vie d'un jeune couple moscovite. Il est chauffeur de taxi de nuit, elle est infographiste. Ils divorcent, s'aiment toujours. Ou pas. Oksana Bychkova fait partie d'une nouvelle vague de femmes cinéastes russes qui font bouger les lignes. Une nouvelle année est un film sans scènes spectaculaires, juste le quotidien d'un homme et d'une femme qui s'aiment mal et ont une culture et des préoccupations différentes. La réalisatrice procède par petites touches, privilégie les ellipses, s'attache à la position sociale de ses personnages. Ce pourrait être une comédie romantique dramatique, très ancrée dans la réalité. La mise en scène discrète est au service de son histoire, l'interprétation est excellente. Il n'y a certes pas là la puissance d'un Zviaguintsev mais un très bon récit pour peu qu'on s'intéresse à un cinéma sans effets spéciaux et qui se concentre avant tout sur la vie de tous les jours et à la contradiction des sentiments.
Avec Une nouvelle année, on découvre Oksana Bychkova réalisatrice de cette love story moscovite tout en finesse, portée par l'incandescence de jeunes acteurs, et surtout une lumineuse Nadya Lumpova en amoureuse exigeante. Sur la toile de fond de la Russie actuelle, celle des HLM et des petits boulots, des appartements partagés et des petits arrangements, de la vodka à profusion et des fêtes tristes (la Russie éternelle ?) une jeune femme découvre, grâce à son nouveau travail "branché" une autre existence que la petite vie sans horizon que son mari, si jeune mais déjà si désabusé, se propose de lui faire vivre. Par petites touches et sans porter de jugement, la réalisatrice dresse le sombre tableau d'un avenir gris, dont la seule flamme réside dans l'amour que deux personnes peuvent s'offrir, ce feu qui les anime, à la merci du moindre coup de vent. De très belles images, des scènes subtiles y-compris les scènes d'amour, une direction d'acteurs intelligente, un montage rythmé, la réalisatrice a tous les atouts pour qu'on entende parler d'elle à l'avenir !
Une histoire d'amour, pure, douce, mais jamais simple. Les deux protagonistes jouent avec la flamme de l'autre, dans un Moscou désertique. Classe moyenne, ascension sociale, ils guettent le bonheur. Le sentiment est compliqué, çà on le savais. Mais la narrer de façon très subtil est tout à l'honneur de cette jeune cinéaste russe. Tout est dans le détail, mais on comprend vite que l'entente entre les deux tourtereaux est sujet à étincelles. Il faut une séparation pour s'apercevoir qu'ils ne feront rien l'un sans l'autre. C'est beau, et je serai resté encore des heures à contempler l'éclosion de ce couple.
Igor et Zhenia forment un couple uni. Ils font leurs premiers pas à Moscou dans la vie active : Zhenia vient d’être embauchée dans un journal branché tandis que Igor travaille comme taxi clandestin. Mais lentement, le fossé entre eux se creuse.
Après l’amour, le désamour.
Il fut un temps où on filmait des histoires d’amour. Aujourd’hui, la mode semble être aux histoires de désamour, un nom commun mentionné par Littré mais qui s’est répandu depuis une vingtaine d’années seulement. J’ai dit ici tout le bien que je pensais de « L’économie d’un couple ». On pourrait citer « Blue Valentine » de Derek Cianfrance (2010) qui révéla Ryan Gosling ou « 5*2 » de François Ozon (2004) qui racontait une rupture à partir de son épilogue.
La démarche est la même chez Oksana Bychkova. Par petites touches, elle raconte la lente dissolution d’un couple. Des petites différences, qu’on croit solubles dans l’amour, deviennent des fossés. Elle est extravertie ; il est taciturne. Elle aime sortir et danser ; il préfère inviter des amis et boire jusqu’à l’ivresse.
Le scénario est d’une délicatesse toute tchékovienne ; le jeu des acteurs est parfait ; pour autant « Une nouvelle année » n’est jamais bouleversant, pas même dans sa dernière scène saluée par plusieurs critiques.