La maison sur les nuages", le premier long métrage de fiction de Claudio Giovannesi, n’ayant pas été distribué en France, c’est avec le deuxième, "Ali a les yeux bleus", que le public de notre pays a pu faire connaissance avec ce réalisateur dont la filmographie se partage de façon équitable entre fiction et documentaire. "Fiore" faisait partie de la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs lors du dernier Festival de Cannes.
Agée de seulement 17 ans, Daphné se retrouve en prison à la suite d’une série de vols de portables. Le centre de détention pour mineurs dans lequel elle est incarcérée est mixte mais tout contact, toute communication, même écrite, entre garçons et filles sont rigoureusement interdits. Seules exceptions : les soirées de réveillon et la messe, où filles et garçons se retrouvent ensemble. On pourrait penser qu’il est difficile de tomber amoureux dans de telles conditions. C’est sans compter sur l’âge des détenus et sur leur soif de liberté et d’amour. C’est ainsi que Daphné va « craquer » sur Josh, un détenu pour vol qui se désole que Caterina, sa petite amie, ne lui écrive plus et ne le prenne plus au téléphone. Craquer au point de lui proposer d’appeler elle-même Caterina, ce qui n’est pas des plus facile !
Par ailleurs Daphné souhaiterait que son père, Ascanio, un homme qui sort de prison, l’accueille dans la maison qu’il partage avec sa compagne Stefania, une femme d’origine roumaine qui tient une paillote sur une plage et qui est la mère d’un jeune adolescent.
Il est vraiment dommage que ce film attachant, à mi chemin entre fiction et documentaire, n’ait pas fait l’objet d’un montage plus resserré permettant de ne pas ressentir la sensation d’ennui due à de trop fréquentes longueurs. Par contre, on se félicite de la découverte de deux jeunes comédiens pleins de vérité et de fraîcheur, Daphne Scoccia et Josciua Algeri.