Avis sur Raman Raghav 2.0

Raman Raghav est le nom d'un célèbre tueur en série indien, mais ce n'est pas un film sur son histoire, c'est surement pour ça qu'ils ont ajouté le 2.0 au titre pour montrer que c'est une sorte de nouveau tueur, mais qui est tout aussi violent et actif que pouvait l'être le tueur connu également sous le nom de Sindhi Dalwai. "Psycho Raman" est bien loin d'être un simple film policier autour de cette série de meurtres d'ailleurs l'enquête n'est quasiment pas poussée, c'est surtout la psychologie qui est importante avec deux personnages opposés, mais finalement pas si différents. Une enquête superficielle, mais deux personnages complexes qui ne cessent d'évoluer au rythme d'une intrigue bien ficelée et prenante malgré le manque de rebondissements. Raman, le psychopathe et Raghav le flic violent et lunatique se cherchent, mais pas pour les mêmes raisons et malgré cette chasse croisée, il n'y a pas vraiment de mano à mano, c'est limite comme si on suivait deux histoires en parallèle qui finissent par se regrouper dans un très bon final où tout prend son sens. Il n'y a pas de grosses surprises, mais le film est très bien et parfaitement maîtrisé. Il y a une très bonne ambiance, beaucoup d'intensité et de violence dans les scènes, une tension qui augmente sans cesse et surtout une grosse performance de la part de Nawazuddin Siddiqui et Vicky Kaushal sans qui ça ne serait pas aussi réussi. 7,5/10

Ce film indien est très proche des thrillers glauques coréens, ou même des films de Refn, et devrait combler les amateurs du genre. Avec son grand méchant très réussi digne de celui de "No country for old men", son flic ripou et camé, sa belle réalisation et ses superbes éclairages (surtout perceptibles pendant les scènes nocturnes), "Psycho Raman" a tout ce qu'il faut pour en faire un excellent film. Qu'il soit tourné dans les rues et les bidonvilles de Bombay lui donne en plus une identité visuelle impressionnante. A découvrir absolument.

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, Psycho Raman est très certainement le film le plus étrange de la Croisette. Anurag Kashyap réalise un long-métrage très noir et pourtant très drôle, très dérangeant et en même temps fascinant, très vintage et aussi contemporain. Raman Raghav était un tueur en série psychopathe qui opéra plus de quarante meurtres en Inde dans la ville de Mumbai dans les années soixante. Ramanna, le personnage principal du film est en admiration devant lui et cherche à lui ressembler, d’où le titre original du film Raman Raghav 2.0. Cette version d’aujourd’hui expose donc ce psycho-tueur face à un jeune commissaire drogué et aux pratiques peu scrupuleuses. Ce thriller pourrait presque être horrifique s’il n’était pas mis en scène dans des musiques qui forcent la comédie. Malgré les abominations auxquelles nous assistons, les dialogues font également souvent sourire. Tu t’appelles comment, demande le tueur à un gamin dont la bouche est nouée. Je vais t’appeler le temps, comme ça si on me demande pourquoi je t’ai tué, je répondrais, pour tuer le temps. Jouant sans cesse dans les genres Psycho Raman est une œuvre originale dont on ne sort pas indemne.
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Si vous avez aimé UGLY - je ne sais pas s'il s'agit du même réal - vous allez littéralement craquer pour ce film. L'esthétique n'est pas la même, plus "colorée", mais tout aussi poisseux, déprimant, immoral et surtout extrêmement malsain. Un film comme vous ne trouverez JAMAIS à Hollywood. Je reconnais avoir eu, voilà quelques années, des réticences avec le cinéma Indien, mais depuis UGLY, j'avoue que je ne m'en lasse pas. Scénarios, mise en scène, esthétique, et aussi interprétation, je suis bluffé. Mais ce genre de film n'est pas pour attirer les foules, bien que l'histoire puisse se comparer à SEVEN, du moins le propos...Découvrez le de toute urgence, mais pas avec les belle mère ou les grands parents à côté, ni bien sûr le petit dernier.

Un film excellent sur plusieurs points de vue. L'histoire des doubles tueurs en serie. La remise en cause de la police et des institutions. La mise en scène, la photographie, la musique... dur dur dur mais remarquable.