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    L'Etalon
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    11 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 387 abonnés 4 423 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2016
    Mocky signe avec L’Etalon une petite œuvre, un film divertissant, mais sans plus, qui attaque son sujet de façon assez directe, avec un casting sympathique et un ancrage dans son époque manifeste.
    Bourvil, dont c’est un des derniers films, s’empare d’un rôle excentrique dans lequel on ne l’imaginait pas forcément, et d’ailleurs il avait refusé le projet à l’origine. Son abattage reste bien là, même si on sent clairement la maladie. Il se montre sobre, un peu en retrait face à un Michael Lonsdale et un Francis Blanche qui eux, en revanche, s’en donnent à cœur joie dans le cabotinage. Ils restent dans des clous honorables cependant, et évitent le surjeu intempestif. Quelques seconds rôles amusants, mais le film repose largement sur son trio d’acteurs principal, donnant à voir quelques personnages truculents en s’appuyant sur ces interprètes de talent.
    Scénaristiquement Mocky saisit l’air du temps, et en donne un film direct, qui ne fait pas dans la dentelle ! C’est du Mocky, évidemment, donc c’est brut de décoffrage, même si le réalisateur évite la grivoiserie facile, et tend plutôt vers le divertissement aimable et sympathiquement potache ! Cependant, point nettement plus dommageable que l’épaisseur de l’humour, c’est la redondance du film. Passé la première demi-heure le concept finit par tourner en rond, et comment en serait-il autrement car, soyons franc, l’idée de base est sympa mais on se demande comment ça peut faire un long métrage ! Le final est bien trouvé, mais il y a toute une partie centrale assez pataude, ou Mocky étend la sauce de trop, frôlant l’indigestion par moment !
    Formellement Mocky n’offre pas une mise en scène démente, mais son film à des atouts. Une bonne figuration, quelques jolis décors, une bande son légère et sympathique pour baigner tout cela, L’Etalon ne dispose peut-être pas d’une réalisation très affutée, ni d’une image très travaillée, mais c’est un film propre et plutôt dans le haut du panier des films de Mocky, assez inégaux sur ce point, il faut l’avouer !
    L’Etalon est une comédie gentiment paillarde qui à mon sens visé surtout, pour Mocky, à saisir l’air du temps et à s’amuser avec quelques comparses ! Tourné rapidement, cet Etalon n’est pas très abouti, et ne vole pas très haut, mais il reste un petit moment doucement culotté, au service de ses acteurs, et c’est déjà pas si mal ! 3
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2008
    J.-P. Mocky a fait mieux : certaines scènes ne vont pas beaucoup plus haut que la simple caleçonnade. Heureusement que dans d’autres il retrouve sons sens de l’irrespect et de la guignolade énorme. Le député Lacascade est à lui seul un monument avec son ahurissement finalement triomphant… La satire de l’hygiénisme sexuel comme libération, à y réfléchir, n’est pas dénuée de fondement.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 657 abonnés 12 397 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2014
    « Pas de preuve, pas d’adultère ! » et un gènèrique de film qui donne le ton! Depuis le dèbut des annèes 60, Jean-Pierre Mocky poursuit une oeuvre au ton anarchisant et insolent qui s'attaque sans rèpit à tous les ridicules et à tous les tabous! il y est question, surtout après 1968, d'amour et d'èrotisme, mais dans ce domaine les positions de Mocky sont celles d'un idèaliste qui, prônant la libèration des moeurs, n'a pas coupè pour autant tous les points avec un puritanisme tenace. "L'ètalon" est un film grivois qui aboutit cependant à une conclusion moralisatrice: si la prostitution masculine y est recommandèe, c'est en fait pour garantir la fidèlitè conjugale! Chapeau noir et costard blanc, on retrouve l'ami Bourvil en vètèrinaire dèsoeuvrè (dans l'un de ses derniers films) qui dècide de crèer une sociètè qui viendra en aide aux femmes dont les maris nègligent leurs devoirs conjugaux! Tout un programme! Francis Blanche en percepteur zèlè de première classe, Jacques Legras (avec ses traces de bronzage digne de la beaufitude) et Michael Lonsdale en commissaire complètent cette farce rèalisèe en pleine annèe èrotique où la libertè de ton « made in Mocky » est reconnaissable entre tous...
    NeoLain
    NeoLain

    4 934 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 avril 2013
    Voir Bourvil sous un costume tout blanc, gants noirs et chauve peut paraitre titillant, au bout du compte même pas. Son personnage et l'histoire de ce film de Mocky ma bien ennuyer. Nous y nous y attelons plus.
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 avril 2014
    L'époque soixante-huitarde a permis l'arrivée de films nouveaux, bouleversant les moeurs et les mentalités, surtout pour la question de la libéralisation sexuelle. Le scénario de Mocky est bâti à partir du mécontentement général des femmes qui se ressentait en France. Comme la Grande Lessive, Mocky crée un personnage incarné par Bourvil qui perturbe l'ordinaire. Par un geste de bonté, il décide de rémedier au malheur des fiancées déçues par leurs maris en engageant des étalons à leur service, ce qui provoque un nouveau mécontentement, celui des maris et de la société ( ici représentés par un inspecteur des impôts et un commissaire ), allant jusqu'à l'Assemblée Nationale pour dévoiler un tabou, et ridiculiser les politiques ( le député ne parlant que par onomatopées ). Bien sûr il s'agit de ne pas considérer ce film comme un cri de colère mais comme une grosse farce, rappelant les cocus de chez Molière. On notera les références plus ou moins subtiles, comme les maris qui jouent aux boules en délaissant leurs femmes, et la comparaison mari avec voiture / femme avec cheval. Le décor, une station balnéaire, symbolise l'esprit de détente. Le film n'est, au niveau de la mise en scène, que presque passable, tourné vite fait en raison des circonstances difficiles ; les fausses séquences télévisées à l'Assemblée auraient méritées d'être mieux faites et non pas rafistolées avec des images d'archives et tournées dans des décors en carton-pâtes ; essayons de ne pas parler de la qualité sonore de certains passages qui frôlent le sentiment de post-synchronisation. Il est notable pour son histoire, ses acteurs, même si au fond Mocky conserve une certaine retenue.
    Estonius
    Estonius

    3 305 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 mars 2018
    Sur le plan cinématographique c'est très moyen, au niveau des acteurs, Blanche, Lonsdale et Legras assurent à peu près bien, mais la prestation de Bourvil est catastrophique et les autres acteurs ne savent pas jouer. Le scénario n'a pas besoin d'être pris au sérieux puisque c'est une farce ou une fable (on ne sait pas trop) en revanche il y a un fond, et contrairement aux apparences il n'a rien de libertin, bien au contraire puisqu'on arrête pas de nous expliquer que tout ce cirque se fait au nom de la fidélité conjugale érigée en principe moral inébranlable. Mais il y a pire un moment Bourvil interroge un postulant étalon et lui demande : "Vie sexuelle normale ? Pas d'homosexualité ni de tentative de viol ?" vous avez bien entendu pour Mocky ^l'homosexualité c'est anormal et c'est du même niveau qu'une tentative de viol. Débectant !
    thethythy
    thethythy

    20 abonnés 434 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2007
    Une année après les événements de Mai 68, un bon Mocky en faveur de la libération des moeurs sexuelles féminines. Les acteurs principaux sont assez inspirés. Même si les situations sont assez cocasses, cela manque de rythme et bien sûr, comme tous les Mocky, cela n'est pas filmé avec grand art.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    684 abonnés 3 004 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 décembre 2019
    Sur le quai et prêt à s’embarquer, un docteur se détourne pourtant de sa destination initialement prévue (l’Afrique) pour privilégier un mal local et intestin qui gangrène les épouses. Ce mal, on pourrait le nommer frustration sexuelle, ou tout simplement désir. Un désir que des maris cantonnés dans des rôles dont les femmes sont exclus refusent de pallier, la faute à une routine castratrice : les voici entre amis à jouer aux boules, eux qui ne savent plus faire l’amour, les voilà assis en terrasse à attendre les consommations et à reluquer à droite à gauche, sans vergogne, avec impuissance. Il faudra une tentative de suicide et l’intervention de la « médecine » moderne, qui est d’utilité publique et devrait être remboursée par la Sécurité Sociale. Aussi L’Étalon propose-t-il, pendant une heure et demie, un art de compenser qui marie la provocation sociale avec ma mise en scène d’un problème à l’œuvre dans la société dont il est le contemporain ; Jean-Pierre Mocky reconnaît lui-même qu’au cours des projections, de nombreux maris ont forcé leur épouse à quitter la salle de cinéma... Preuve que la vision du cinéaste, alliant la farce politique et le pamphlet virulent, dérange, qu’il met le doigt sur un point sensible encore tabou. On recrute des travailleurs du sexe en marge de la loi puis avec son consentement, on veut transformer les soldats en étalons, selon l’adage « faites l’amour et pas la guerre ». Tourné en sept petits jours, ce qui se ressent dans l’agencement des scènes dont le montage peine à divulguer les raccords parfois grossiers, le film traite de l’amour malheureux comme d’une maladie, offre à un Bourvil malade le premier rôle, celui d’un médecin persuadé de la grandeur de son geste. Et c’est là tout l’intérêt du film : le docteur n’est pas un charlatan qui se jouerait des titres pour cacher de bien immorales pratiques, non, il croit dur comme fer à son entreprise de guérison et de libération de la femme, va jusqu’à obtenir le soutien d’un député puis l’adhésion de l’Assemblée Nationale lors d’une scène aux quiproquos délicieux. Par son rythme effréné et son goût pour le politiquement incorrect, L’Étalon parvient à penser le burlesque comme le ton adéquat pour dire quelque chose de fort sur une condition féminine alors en pleine révolution. Savoureux et jubilatoire.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 140 abonnés 5 118 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 octobre 2022
    Je ne sais si c'est le style du film ou bien son sujet mais j'ai trouvé ça navrant, presque amateur. Souvent grossier et ridicule à souhait.
    Un film vraiment passable
    Alain D.
    Alain D.

    583 abonnés 3 278 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2023
    L'Étalon : un film écrit et mis en scène par Jean-Pierre Mocky en 1969. Son scénario nous propose une comédie de mœurs baroque pour le moins originale, dans laquelle William Chaminade, un véto illuminé, vient en aide aux femmes en difficulté de couple, en leur présentant des étalons. Il crée donc un service publique faisant repousser l'alcool et la neurasthénie des femmes insatisfaites.
    Même si le film a quelque peu vieilli, et mises à part quelques séquences assez foutraques, on s'amuse bien avec des scènes chocs, peuplées de personnages charismatiques. Tous sont magnifiquement interprétés par des comédiens de renoms avec André Bourvil surprenant de sérieux dans le rôle du vétérinaire social, Michael Lonsdale en commissaire vindicatif, Francis Blanche l'intraitable huissier ...  
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    34 abonnés 2 334 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2024
    En cette période post-soixantehuitarde, où la liberté sexuelle des femmes est une revendication toujours d'actualité, Jean-Pierre Mocky imagine une farce satirique et impertinente consécutive, a-t-on-dit, à une étude démontrant que les françaises sont délaissées par leurs maris.
    Ainsi, dans le film, lustrant leur voiture ou jouant à la pétanque, les hommes se désintéressent de leurs moitiés, frustrées et neurasthéniques. Jusqu'au jour où un dénommé Chaminade (Bourvil), vétérinaire de son état et philanthrope, imagine un spoiler: service sexuel pour dames digne d'être remboursé par la Sécurité Sociale!
    Avec ironie, Mocky se défend de faire l'apologie de l'adultère spoiler: : les ébats organisés par Chaminade sont comme des actes médicaux.

    On retrouve dans "L'étalon" un schéma qui a fait le succès de Mocky tel que dans "La grande lessive" ou "Les compagons de la marguerite": un novateur oeuvrant clandestinement contre certains archaismes ou abus, et aussitôt poursuivi par la réaction spoiler: (ici Francis Blanche en mari cocu et catholique, Michel Lonsdale en policier).

    Si le sujet n'est pas sans faiblesses et complaisances, cette pantalonnade iconoclaste bénéficie des personnages et du style inimitables, spontanés et loufoques, de Mocky (celui de la grande époque) ne s'embarrassant ni de vraisemblance...ni de deuxième prise visiblement. Et ces situations frivoles qui, par le thème de la comédie, auraient pu devenir vulgaires sont saugrenues, primesautières, voire ingénues. Une fois encore, la fantaisie du cinéaste, avec ses approximations, est celle d'un trublion à la fois potache et rebelle.
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