Fuyez, ce film est un navet, bourré de manipulation, composé de plans style interview vérité et spontané, pourtant, l'on remarque nombres de coupes, voire des textes appris. Un bon quart du film sont des plans contemplatif sans aucun intérêt autre que d'imprimer onze visage dans la rétine. Cela rend le film mou et lent. Le réalisateur a dû s'en rendre compte et donc, il a mis des plans random, du type des lapins dans la cour, des perroquets à la fenêtre du bahut, une attaque de drones....
Mais surtout, ce qui m'a choqué et j'en parle en connaissance de cause, ayant travaillé dans trois établissements classé ZEP, ces mômes ne sont pas du tout représentatif de la population des banlieues sensibles. Sur 11 mômes, il y a deux maghrébines, un indien et 9 noirs d’Afrique noire,et pas des métisses, des blacks. Cet échantillon n'est pas du tout représentatif des populations que moi, j'ai rencontré à La Courneuve ou à St-Denis. Ne serait ce que des polonais, des roumains, des portugais, des blancs, dans ces collèges, il y en a.
On sent que le réalisateur avait toutes les cartes en main pour faire un grand film, tel que "Entre les murs", il avait la matière, l’accès à une cité et un collège, On voit que le tournage a duré quelque temps au moins deux saisons. Et pourtant son choix est d'avoir mis la lumière sur des caricatures sans aucun intérêt.: un môme au centre du film, fan de mode et des feux de l'amour qui est un hymne au vide et à l'hyper consommation (mais pas du tout présenté ainsi), un hindou qui porte le costard pour être un bon gamin, un jeune placé pas du tout exploité par le film, une gamine qui ne connait pas son nom.
Je ne dis pas que tout est à jeter, le témoignage de certains jeunes sont passionnants, mais les malhonnêtes cités plus haut, rendent ces témoignages bancales, ont ils été aussi écrits mais mieux interprétés, difficile à dire.
Mais surtout ce qui me fait sortir de mes gonds, c'est qu'investir autant d'argent et de temps et ne pas donner la parole à des guetteurs, des charbonneurs ou des dealers, au petites frappes de la cité qui ont le même age que les protagonistes, mais ne font pas les même choix, c'est juste louper son sujet...
Car, la violence est omniprésente dans ce film que ce soit par la présence de ces jeunes désœuvrées,, violence graphique et architecturales. La peur de cette violence est le thème central de ce film. Mais elle est vu par ceux qui l'a subit alors que le réalisateur aurait pu faire un instantané du quartier. Mettre en opposition ces jeunes.
Si vous souhaitez conserver la vision des mass médias de nos banlieues, courrez voir ce film et vous pourrez vous rendre compte que des français entourés de français estiment ne jamais avoir rencontré de français.