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Funky-Peanut
2 abonnés
30 critiques
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4,0
Publiée le 9 janvier 2017
Un film qui fait du bien.Une tranche de vie de 2 anti-héros racontée avec humilité, sans grande prétention. Rien d'extraordinaire dans ce voyage au Groenland : pas d'aventure fantastique, de suspens incroyable, de tension insoutenable. Pas de drame, pas de portrait psychologique fouillé, de personnages énigmatiques, de grande matière à réflexion ... Juste la rencontre de 2 civilisations, la découverte mutuelle des habitudes et coutûmes de chacun, avec pas mal d'humour et de décalage ... On ne s'ennuie pas un insant. J'ai adoré la scène de l'actualisation Pôle Emploi (peut être parce que je suis intermittente ..) Beaucoup de fraîcheur (c'est le cas de le dire) mais aussi de chaleur humaine. De l'anti Hollywood. On ressort avec un sourire un peu béat et épanoui. Un film réjouissant.
Un film plutôt bon cru, ce Voyage au Groenland ! Vous savez, ce genre de film pas forcément exceptionnel de prime mais qui fait la différence par le soin apporté aux petits détails, petits détails apportant au film son originalité.
Le film raconte le voyage au Groenland (#C'estDansLeTitre) de Thomas et Thomas (ça ne s'invente pas), deux amis venus saluer le père de l'un d'entre eux. Ils vont pouvoir au travers de leur voyage, en apprendre plus sur eux-mêmes dans des aventures qui flirtent parfois avec le film documentaire. Et ça se ressent !
Le film tire sa principale force de la sincérité qui se dégage des situations. Par leur jeu d'acteur et un peu par leur écriture, les deux Thomas sont des personnages qui sortent des sentiers battus. Ils se démarquent d'abord par leur façon de parler particulière, leurs dialogues parfois vides mais qui en disent beaucoup ainsi que leur parcours. Ici pas de personnage animés par un but, ce sont deux intermittents du spectacle arrivés ici un peu par hasard. On en apprend plus sur eux au fur et à mesure : toujours à base de petits détails très parlants. On se prend finalement au jeu et on finit par s'attacher à ces personnages tous très humains, à ces deux paumés venus chercher un sens à leur vie. Tout ça est nourri par le montage et la musique, créant cette atmosphère aussi magique que déstabilisée. Les situations sont par ailleurs intéressantes et parviennent à se renouveler malgré l'objectif du film pas toujours défini.
Le Voyage au Groenland est une chouette expérience cinématographique, comme un chocolat doux au début qui révèle ses différents arômes si on prend le temps de s'en délecter jusqu'à la fin. Il nous manque un peu de ce genre de choses dans le cinéma français, rempli de comédies convenues, calibrées, de plus en plus standardisées.
Drôle, original, décalé, subtil mélange de fiction et réalité. Excellent travail au son !! tout en sensibilité... avec la délicatesse d'un flocon de neige dans une ambiance potache
Ce film à petit budget a tout pour déplaire. Pas d'intrigue, pas de rebondissements, pas d'effets spéciaux. Et pourtant, il est exceptionnel. La lumière est assurée par une neige permanente et par une absence totale de nuit. Les acteurs français sonnent vrai, on dirait du filmé sur le vif, et c'est en quoi ce film surprend d'abord. Il est tourné dans un endroit rarement utilisé, à savoir le Groenland, où ces deux jeunes francais se frottent aux coutumes locales et changent de vision sur la chasse, reviennent à une vie simple où aucune connexion ne passe. Un film d'aventures en somme, rafraichissant, souvent drôle et émouvant, filmé en toute simplicité, dont on sort comme purifié.
Une petite comédie française rafraîchissante à l'humour décalé qui doit autant aux deux personnages principaux prénommés Thomas,intermittents du spectacle un peu déphasés aux têtes d'ahuris qu'au décalage entre les modes de vie occidentales et les us et coutumes inuit.Un film certes mineur mais très humble,une petite bulle cinématographique qui fait du bien.
Arrivé tout doucement dans le monde du cinéma, le palois Sébastien Betbeder est mine de rien en train de se construire une jolie filmographie : Le voyage au Groenland est son 5e long métrage (après 2 automnes, 3 hivers et Marie et les naufragés) et fait suite au court Inupiluk qui mettait déjà en scène Thomas (Blanchard) et Thomas (Scimeca), accueillant à Paris deux groenlandais, Ole et Adam.
On pourrait se dire « encore une variation sur le voyage qui rapproche les gens en les faisant s’éloigner ». Oui. Mais non. Enfin pas vraiment. Ce serait sans compter sur les méthodes de travail de Betbeder et sa manière d’envisager une narration et l’écriture de ses personnages. Ils sont pour la plupart de gentils originaux, parfois un peu fous, parfois un brin losers, mais qui en disent finalement long sur le monde dans lequel ils vivent. Ils sont secoués, délaissés, presque névrosés par le trop-plein de sollicitations de la « société moderne ». Armand de 2 automnes, 3 hivers décide de changer de vie et se met à courir (puis se jette dans la gueule du loup), Siméon de Marie et les naufragés lâche tout pour l’île de Groix (et pour Marie), et ici, Thomas et Thomas quittent un temps leur marasme urbain et s’envolent pour le grand nord.
On attend trop souvent de ces histoires de reconquête de son existence une résolution finale qui déboucherait sur une morale universelle et un bonheur retrouvé. Un parcours tout tracé en somme. Sébastien Betbeder nous dit en filigrane que cette conclusion préfabriquée n’est en fait qu’une éventualité (aucun spoiler ici), et que dans la vie comme au cinéma, tout n’est pas tout noir ni tout blanc ; parfois rien de se résout facilement. Et donc c’est avec la douceur et la pudeur qu’on lui connaît qu’il filme les petits plaisirs, les rencontres, les retrouvailles et drames intimes qui feront du parcours sinueux dans lequel les personnages s’engagent un moyen d’ouvrir quelques portes et peut-être d’oser les traverser. Ou pas.
Au milieu de tout ça, des scènes rigolotes et touchantes, un regard bienveillant posé sur les habitants du village et la présence lumineuse de François Chattot qui joue Nathan, le père. Sans oublier des paysages stupéfiants qui nous plongent dans l’atmosphère cotonneuse des plaines enneigées.
Un film décalé grâce au jeu des deux acteurs principaux et au lieu de tournage et surtout à la présence charismatique des locaux. À voir pour s'évader.
Dépaysante et originale,cette balade au grand Nord de ces deux "petits" comédiens lunaires, se révèle souvent amusante dans leurs rapports avec les autres mais surtout entre eux.Malheureusement le peu d'épaisseur des personnages des autochtones dont ils ne comprennent pas la langue,le personnage du père très intéressant mais trop sacrifié,une certaine mollesse de la mise en scène,gâchent un peu notre plaisir.On est passé pas loin d'un très bon film que certains passages présageaient ( notamment une scène hilarante sur la prise en compte des intermittents du spectacle sur Internet à des milliers de kilomètres de son domicile ).
C'est un film tout simple, un condensé des qualités essentielles du cinéma français qui sait donner de l'intensité au propos avec deux fois rien. Une touche de sensibilité et de pudeur, beaucoup d'humanisme, un peu d'humour et d'ironie, des non-dits plein de sens, de belles images. Pas besoin d'une histoire forte, tout est dit simplement, avec gentillesse. C'est un moment agréable à passer dans ce bout du monde congelé, si proche de nous par la magie de l'amitié et de la rencontre.
J'ai vu ce film au cinéma il y a un an environ sans aucun a priori juste curieux de le découvrir comme je préparais un voyage au Groenland. J'ai reçu une grande baffe ! Drôle, touchant et beau ! Il reflète parfaitement ce que j'ai pu voir sur place.... La très grande gentillesse des Inuits, leur proximité avec la nature et la beauté époustouflante des paysages... Fait très rare, j'ai commandé le DVD car suis certain de le revoir de nombreuses fois... A aller voir sans aucun hésitation...
J’ai apprécié ce film parce que l’intrigue était dans Groenland, avec les visuels très beaux et la représentation dynamique de la culture d’inuit. Par contre, l’histoire était prévisible facilement; spoiler: deux hommes parisiens arrivent à une ville négligée, ils n’aiment pas, jusqu’à un Thomas est tombé amoureux d’une fille locale et il essaie tout pour l’impressionner.