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Santu2b
249 abonnés
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4,0
Publiée le 7 novembre 2016
Les années cinématographiques recèlent quelquefois des trésors inespérés, qu'il importe de fureter avec sagacité. C'est le cas de "La jeune fille sans mains", Cannes. Adapté d'un conte des frères Grimm, une jeune fille se voit amputée de ses mains à la suite d'un vil marché de son père avec le malin. Au centre de l'œuvre se situe son pari esthétique, d'une originalité défiant toute concurrence. un festival de couleurs certes mais un côté à la fois anarchique et organisée, où celles-ci respirent avec les corps et les mots. Et puis surtout une liberté de ton inouïe, n'hésitant pas à lorgner vers un propos plus adulte. "La jeune fille sans mains" est donc la petite merveille à découvrir d'urgence. Sebastien Laudenbach : un espoir majeur de l'animation française !
"la jeune fille sans main" acclamé par la critique et récompensé lors du dernier festival d'Annecy se distingue des autres. Tout d'abord par sa forme,le réalisateur illustre ses personnages par un coup de crayon pour retranscrire leurs émotions, ensuite par sa forme spirituelle ici il est question de mort,d'argent,de religion,de sexe etc .Bref je fus conquis par ce film d'animation plein de poésie et de tragédie.
Je ne pense pas que l’on puisse recommander ce film d’animation en dessous de dix ans. L’image, assez puissante et parfois violente, s’inscrit dans une démarche narrative qui va bien au-delà du simple récit, voire du conte puisque l’imaginaire est ici celui des frères Grimm. Pour son coup de crayon au trait filiforme, inachevé qui s’ébroue à la manière d’une estampe japonaise, le réalisateur s’inspire en effet beaucoup de l’histoire de la peinture qui se terminerait sur un tableau de Munch. Un dessin aérien qui ne parle vraiment que dans l’animation de ces à plats difformes, peu à peu réunis au cœur d’une harmonie graphique inédite. Elle sert un propos de légende que le réalisateur élève au rang d’un hymne à la beauté et à l’amour, au corps et à l’expression que l’on peut en attendre. Pour en savoir plus
Long-métrage d’animation d’après un conte des frères Grimm.
Cette adaptation nous rappelle à quel point les contes pour enfants peuvent être cruels, même avec une fin heureuse. Ici il est question de diable protéiforme, de mains coupées, de nouveau né susceptible d’être sacrifié, de guerre …Mais aussi de pureté, d’amour, de courage, de constance, de sagesse.
La forme du dessin animé est surprenante, un certain temps m’a été nécessaire pour m’y habituer : croquis très simples animés, traits aux couleurs étonnantes, décors impressionnistes et minimalistes tout en couleurs et en transparence.
J’ai particulièrement aimé la bande son. Il n’y a pas de narrateur, l’histoire est construite sous forme de dialogues assez lapidaires, allant à l’essentiel, avec des voix très travaillées, inquiétantes ou apaisantes. Des bruitages réalistes et une musique en adéquation avec l’histoire.
Les thèmes abordés me semblent moins durs que dans « ma vie de courgette » par exemple, parce que plus distanciés du jeune spectateur (l’histoire se passe au moyen âge, on sait que c’est un conte, « ma vie de courgette » est une histoire plus proche des enfants, peut-être davantage marquante dans la conscience immédiate).
Je recommande ce film original aux petits comme aux grands, à condition que l’esthétique particulière captive aussi les plus jeunes.
Voilà un petit Ovni dans le cinéma français qui constitue un miracle de beauté. Inspiré d'un conte assez peu connu des Frères Grimm, "La jeune fille sans mains" est le récit touchant d'un homme pauvre, particulièrement s'agissant d'eau, qui décide de se vendre au Diable pour récolter la richesse. S'il parvient à transformer ses rivières en or, il est contraint de lui livrer sa fille à qui il a monstrueusement coupé les mains. Le grand défi de ce film d'animation provient de la forme elle-même. Conçu comme une série d'aquarelles animées, le film tranche avec une animation à coups d'images de synthèse ou d'ordinateur assisté. L'auteur revient à un dépouillement du dessin-animé, faisant penser aux séries télévisées pour les enfants dans les années 80. Le résultat n'en est plus que sublime. Ainsi, l'auteur parvient à montrer des scènes presque grivoises, sans jamais sombrer dans la vulgarité ou l'impudeur. Ce "La jeune-fille sans mains" est une sorte de fable écologique où l'on sait que la véritable richesse est intérieure, spirituelle, et surtout pas matérielle, toute proportion gardée. Les personnages mangent des fruits, boivent de l'eau cristalline et nous, spectateurs, on sourit de beauté avec eux.
Ce film est magnifique ! Le plaisir inexplicable qu'on a à voir "un dessin qui bouge", plaisir qui nous est boudé de plus en plus dans les long-métrages d'animation aujourd'hui, on le ressent ici avec d'autant plus d'intensité que le dessin est brut. La technique d'animation est virtuose et fait preuve d'une constante inventivité au cours du film : le réalisateur trouve sans cesse de nouvelles façons d'utiliser les caractéristiques uniques de son médium pour raconter son conte. Ce sont des morphings, ce sont des "mouvements de caméra" impossibles... C'est aussi cette écriture par fragments, cette façon si particulière de faire respirer les personnages du film. Le dessin est souvent très beau, assez sensible et juste, surtout quand il reste esquissé. Le compositing est moins réussi dans les premières scènes que par la suite, où les décors prennent plus d'ampleur -ou alors je me suis habitué au cours du film. Tout cela est au service d'un superbe conte, rempli d'images très évocatrices qui s'impriment en nous de manière viscérale, où l'on suit l'émancipation d'une jeune femme courageuse. Cerise sur le gateau, la bande-son instrumentale d'Olivier Mellano est absolument parfaite, avec une guitare qui rappelle les albums de Durutti Column et qui accompagne à merveille notre voyage aux côtés de l'héroïne. Le film s'écrit, se dessine, se joue devant nous et l'héroïne se découvre dans le même temps. C'est mon plus grand plaisir d'animation au cinéma depuis longtemps.
"La jeune fille" sans mains est un film d’animation réalisé par Sébastien Laudenbach, inspiré par la pièce "La jeune fille, le diable et le moulin", mise en scène par Olivier Py d’après les contes des frères Grimm. Si le texte qui surfe sur des thèmes le plus souvent très sombres s’avère particulièrement riche, on peut tiquer sur le choix fait en matière de graphisme, même si, petit à petit, on peut trouver un certain charme à ces taches de couleur dans lesquelles les silhouettes des personnages vont et viennent au gré de l’histoire.
Adapté d’un conte des frères Grimm, ce dessin animé atypique narre les déboires et le voyage d’une jeune fille vendue au diable par son pauvre père. Elle parvient à s’en libérer au prix du sacrifice de ses mains. Puis s’enfuit et rencontre un prince dont elle tombe amoureuse. Mais il doit partir à la guerre… Je suis habituellement très friande de films d’animation qui m’ont donné plusieurs occasions de me réjouir cette année. Malheureusement, celui-ci ne m’a pas convaincue (et laissé mes enfants perplexes). L’histoire d’abord : violente, certains passages sont même pénibles à regarder. Le scénario est complexe et les thèmes (l’émancipation féminine, la solitude, la barbarie) sont traités de façon trop métaphorique. C’est visuellement plutôt beau même si cette technique d’animation (le dessin fragmenté qui donne la sensation d’un film montré à l’état d’ébauche ) demande pas mal d’efforts d’imagination pour comprendre le sens de ce qu’on voit à l’image. Il faut compléter « mentalement » ce qui manque à l’écran. Personnellement, j’ai trouvé le principe un peu fatigant à la longue… Mais j’ai aimé les voix (Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm) et le travail sonore dans sa globalité. Une curiosité.
C’est l’histoire d’un meunier tenté par le diable. Contre de l’or, il lui cède le pommier situé derrière son moulin. Mal lui en prend : le diable réclame aussi la fille du meunier qui était juchée dans l’arbre au moment où le pacte a été conclu. La jeune fille ne peut opposer au démon qui menace de s’emparer d’elle que sa pureté virginale. Elle y perdra ses mains.
Les frères Grimm ont la réputation usurpée d’avoir écrit des contes pour enfants alors que les histoires du folklore populaire qu’ils ont rassemblées sont pour la plupart d’une rare cruauté. Cette « Jeune fille sans mains » n’est pas une à l’eau de rose. La vénalité d’un père provoque une succession de drames tous plus horribles les uns que les autres.
La jeune fille parviendra néanmoins à s’enfuir de ce foyer à tout jamais corrompu. Elle croira trouver le bonheur au palais d’un prince charmant. Elle y donnera naissance à un fils. Mais le répit n’y sera que de courte durée. Car le diable est toujours là qui réclame son dû.
« La Jeune fille sans mains » est un dessin animé français d’une rare beauté. Les silhouettes sont à peine suggérées par quelques traits poétiques. Le papier boit l’encre, le redessine, l’efface. On pense aux silhouettes dansantes de Matisse.
Après « Ma vie de courgette », « Louise en hiver », « La Tortue rouge » ou « Tout en haut du monde », Sébastien Laudenbach démontre la richesse et la variété de l’animation française.
L'imagination est au pouvoir : le dessin n'est pas complet, le trait a parfois l'épaisseur du crayon gras, le fond a du grain, les paysages sont d'aquarelle et l'animation est d'une incroyable fluidité. Question graphisme il ait essayer d'imaginer un film entre estampe japonaise et animation à la Bill Plympton. QLe diable et la mort rodent, les paysages sont inquiétants et mouvants, l'histoire des frères Grimm est un conte mais plutôt cruel. Last but not least, ce style d'animation original oblige le spectateur à travailler et c'est franchement nouveau. Mais qui a vu "impression de montagne et d'eau" court métrage d'animation chinois de 1988 (19 minutes) sorti en France en 2004 utilisant la technique du lavis animé à l'encre de chine sera en terrain connu.
Même si la patte artistique est originale, le moins que l'on puisse dire c'est que c'est de l'Art avec un grand A...j'explique en gros que le film est fait d'aquarelles qui font plus deviner les paysages et les personnages qu'ils ne les peignent...On est dans l'évanescence permanente....Les traits sont fait à la brosse, parfois avec beaucoup de blanc autour, on est dans l'esquisse, dans une peinture qui laisse l'imagination en éveil , qui ose , qui désacralise , qui lutte contre la page blanche.... Donc attention, l'œil doit être aux aguets, sur le QUI VIVE et dans la vigilance picturale....Mais alors quel régal, que de fantomatiques apparitions, autant chez les personnages que dans les paysages, où tout est minimaliste et nuancé..... Quant au conte de Grimm, il est d'une grande beauté et malgré sa simplicité demande une attention au scénario..... Un film donc qui demande une certaine maturité et demande aussi deux attentions, une au scénario et l'autre aux dessins (aquarelles) Dans le genre on touche la perfection si l'on sait en gouter l'esthétisme parfois désorientant.....
Je ne suis généralement pas un amateur de film d'animation, j'ai profité de l'envie d'une amie pour m'inviter à le voir en sa compagnie. Le graphisme est extrêmement créatif et audacieux. Le cinéma permet de transformer les mouvements en ellipses et en éclipses. Les thèmes cruciaux des contes, qui plus est des frères Grimm, sont traités. La trajectoire oedipienne féminine est explorée dans ses linéaments et nous montre combien la conquête de la féminité et de la maternité demandent de franchir nombre d'obstacles et d'affronter maintes épreuves. L'amour peut être au rendez-vous si la rencontre a eu lieu, si le courage de la séparation a été assumé, alors les forces destructives diaboliques peuvent se lasser et partir voir ailleurs s'il n'y aurait pas des candidats moins fatigants, c'est-à-dire plus réceptifs à la négativité. Belle leçon freudienne finalement !
Scénario sûrement intéressant , les couleurs , les bruits la musique néanmoins j'ai décrocher au bout d'1/4h , quelle misère ce graphisme , le coup de crayon rappelle le debut du dessin animé , pitié...
La bande-annonce laissait supposer un film d'animation d'une grande beauté plastique dans lequel, par la délicatesse du trait, la richesse des tonalités, la troublante calligraphie asiatique semblait prendre vie. C'est bien le cas....mais pendant une dizaine de minutes seulement. La faute à un scénario insuffisamment captivant (on reste au niveau du classicisme d'un conte des frères Grimm) et d'une animation perpétuelle qui semble se nourrir elle même de sa propre contemplation.
1/5 c'est une copie ratée de la pièce de théâtre avec des dessin fais en trois coups de pinceaux a et d'ailleurs si vous voulez lire la pièce de théâtre elle s'appelle la jeune fille,le diable,et le moulin