Un film mineur du maître, mais qui pourtant mérite plus d'éloges. Les acteurs sont excellents, notamment Henry Fonda qui semble porter tous les malheurs du monde. "The Wrong Man" est un des films les plus émouvants d'Hitchcock avec un sens de la réalité extraordinaire. La mise en scène est encore de très bonne facture (notamment la scène dans la cellule) et le scénario est tout à fait correct. Enfin, la musique de Bernard Herrmann est insistante, surtout les trompettes en sourdine qui ont un son aussi mordant que l'incertitude et la peur de Manny quand il est recherché par la police sans savoir pourquoi.
C'est claire que ce film est lent (en plus d'etre superbe!)mais e rôle d'Henry Fonda est,comme toujours,superbement interprèté...l'homme calme!!le scénario est très bien monté,l'intrigue est toute simple mais trs bien menée!!!
Avec les films "mineurs" d'Alfred Hitchcock, c'est un peu toujours la même chose : un innocent est accusé à tort d'un crime qu'il n'a pas commis et va devoir s'en disculper aurpès d'une opinion publique évidemment convaincue de ce dont on l'accuse. Après, il y a des variantes de style, de réalisation, d'intrigue, de psychologie des personnages qui rendent le film intéressant en plus d'être plaisant et ce, grâce à d'indéniables qualités techniques. En 1956, "The Wrong Man" sortait sur les écrans, au moment même où le néo-réalisme Italien, qui venait d'accoucher dans la décennie précédente de plusieurs chefs-d'oeuvre connaissait son déclin. Notre bon vieux Hitch, certainement inspiré par les mentors transalpins décidait donc de filmer en décors naturels tout ce qui pouvait l'être : première innovation. Ensuite, il se mit sous le bras la star Fordienne et bien-pensante par excellente, j'ai nommé Henry Fonda. Modèle du bon père de famille Américain, il permettrait donc à la fois au cinéaste de se mettre le public dans sa poche dès le début (on l'aime bien notre Henry !) tout en critiquant le système judiciaire de la bannière étoilée (si ça arrive au gentil Fonda et que c'est inspiré d'une histoire vraie, alors ça fera prendre conscience au public de certaines choses). Le metteur en scène avait tout compris au septième art et gérait ses films avec une précision telle que ses méthodes quant au rapport au public peuvent parfois sembler presque scientifiques. Une fois que tout est installé, la machine enfin en place peut démarrer et tenir sans aucune difficulté le rythme une heure quarante durant, grâce à une empreinte visuelle toujours épatante et un sens du découpage absolument fabuleux (la routine Hitchcockienne quoi !). Rien de transcendant mais un thriller solide, sans grosses failles qui se regarde avec un plaisir certain. Un bon Hitch, traduisez un très bon film.
Un film à part dans la filmo d'Hitchcock, très lent. Bourré de signes religieux. Un drame pur et dur. Très, très étonnant, quasi impossible de deviner que c'est d'Hitchcock si on le sait pas. Après le film, le réal a massacré (verbalement) Henry Fonda en disant qu'il n'a rien compris au rôle. Ca reste une oeuvre intéressante mais assez ennuyeuse.
Hitchcock aborde un de ses sujets fétiches : celui du faux coupable, d'un homme tout à fait normal, un homme comme vous et moi, à qui il arrive des aventures extraordinaires. Avec un mode de narration qui permet de s'identifier aux personnages et un suspense lent mais efficace, Hitchcock nous tient en haleine. Vera Miles est impressionnante en femme impuissante face à la situation et au bord de la crise de nerfs, et Henry Fonda, en monsieur tout-le-monde qui cherche à prouver son innocence. A noter également l'excellente musique de Herrmann qui me paraît assez "post-comtemporaine". Hitchcock ne réalise pas son plus grand film avec LE FAUX COUPABLE mais, en tout cas, un chef d'oeuvre.
Saisissant ! Ce film est l'une des réalisations d'Hitchcock les plus personnelles et des plus réussies, la mise en scène est fulgurante et le theme (une histoire vraie) fascinant. L'interprétation de Henry Fonda est incroyable: il semble porté sur lui tous les malheurs du monde et celle de Vera Miles qui est très bonne aussi ! Un film brillant et surtout puissant !
Fait unique, Alfred Hitchcock sadresse à nous. Il introduit le récit qui va nous être relaté. Tout, nous dit-il, y est véridique (précision utile puisquon pourrait aisément croire cette histoire écrite pour lui tant le thème abordé est familier de son oeuvre). Pour des exigences cinématographiques, sa mise en scène ne prend pas le parti absolu du héros, à tel point quon en vient à se demander malgré tout sil nest pas réellement coupable (solution de facilité pour avoir un beau revirement). Mais rappelons-nous les mots du maître : tout sest réellement produit ainsi. De plus le titre savère sans équivoque. "Le faux coupable" projette donc un honnête citoyen dans une tourmente judiciaire. Un jour de janvier 1953, Manny Balestrero est identifié par erreur par une succession de personnes (belle façon dillustrer les facéties de la mémoire humaine qui accepte une réalité approchante en lieu et place dune vérité). Interrogé puis placé en détention, une lourde condamnation pour hold-up se profile. Aidé par sa femme Rose et un avocat interprété avec conviction par Anthony Quayle, il lui incombe dapporter au plus vite la preuve de son innocence, mais le sort sacharne... Le scénario défie les lois de la probabilité. Les séquences dramatiques entre Henry Fonda et Vera Miles sont assez nombreuses et le ton grave. On voit la dégradation progressive de létat de santé mental de son épouse. Hitchcock cède même à la tentation du sentimentalisme dans une courte scène avec Bob et son père. Au final se déroule sous nos yeux un drame à visage humain, profondément injuste et duquel échappe tout contrôle. Ce long-métrage à part dans une filmographie fournie présente avantages et défauts. Si les acteurs principaux sont excellents et que quelques plans sont créatifs (le regard de Manny derrière sa porte de cellule ; superposition dimages), le rythme nest pas assez soutenu. Jai vu plus de vingt-cinq Hitchcock, très franchement celui-ci nest pas celui qui ma le plus passionné.
Un Hitchcock raté par rapport aux autres, réussi par rapport à la plupart des films policiers. On s'identifie donc assez rapidement au personnage, puisqu'il pourrait nous arriver la même chose assez facilement (à savoir, être accusé à tort), et le jeu de Fonda nous aide à nous immerger dans le film. Mais le scénario est un peu bizarre, car le héros est poursuivi par la malchance et les coincidences jusqu'à la fin où il a enfin un peu de chance.