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    Sunset
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    36 critiques spectateurs

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    poet75
    poet75

    271 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 mars 2019
    Pourquoi changer de recette ? Le procédé qu’avait utilisé le hongrois László Nemes dans « Le Fils de Saul » en 2015, un procédé qui était censé mettre le spectateur en immersion dans la réalité d’Auschwitz (rien que ça, comme si cela était possible !), ce procédé, le cinéaste le réitère pour, cette fois, proposer une plongée dans la supposée réalité de Budapest à la veille de la Première Guerre mondiale.
    Nous voilà donc, du fait d’une méthode qui consiste à ne jamais quitter un personnage, collant aux basques d’une jeune femme du nom d’Irisz Leiter de retour dans la capitale hongroise et tentant d’obtenir un emploi dans un prestigieux magasin de chapeaux dont ses parents, comme on l’apprend rapidement, furent autrefois les propriétaires. Cette requête se heurte au refus du nouveau patron, Oszkar Brill, qui, néanmoins, curieusement, s’attache à la jeune fille. Celle-ci découvre, petit à petit, d’une part que son frère s’est compromis dans une tentative d’assassinat de Brill, d’autre part qu’il s’est engagé dans un groupe séditieux recourant volontiers à des agissements violents.
    Difficile d’en dire plus, non pas parce qu’il faut éviter de dévoiler l’intrigue du film, mais parce que celle-ci reste, en fin de compte, assez énigmatique. À force de filmer son héroïne, son visage et sa nuque, une héroïne jouée par une actrice pour le moins inexpressive, et en laissant souvent les décors et l’environnement dans le flou, c’est le film lui-même qui devient complètement indistinct. Le résultat de tout ça, c’est que, alors que plus d’une scène devrait susciter de l’émotion, le spectateur risque, au contraire, de rester totalement impavide et de s’ennuyer ferme. Non, décidément, la méthode Nemes ne produit pas de résultat emballant !
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mars 2019
    Le dernier plan séquence de Sunset est somptueux avec cette caméra qui chemine dans les boyaux des tranchées de la guerre de 14 pour se terminer sur un visage où se lit toute la détresse d'une fin du monde. Et c'est bien de cela que nous entretient Laszlo Nemes dans son deuxième long-métrage, après le choc du Fils de Saul. Sa méthode est restée la même avec ces deuxièmes plans presque systématiquement flous où l'on devine une agitation extrême. Dans Sunset, il s'agit du Budapest de 1914, perle de l'empire austro-hongrois qui rivalise d'élégance avec Vienne. Et du point de vue formel, le film est une merveille d'esthétisme et de raffinement (à noter aussi un époustouflant travail sur le son), pour mieux montrer combien les parfums de la décadence sont souvent les plus suaves. "Votre chapeau, s'il vous plait", telle est sans doute la phrase que l'on entend le plus souvent dans Sunset, tant ces dames, notamment, rivalisent pour porter le couvre-chef le plus excentrique qui soit. L'idée de donner le premier rôle à une chapellerie et à l'une de ses modistes est excellente car on y croise la meilleure société, du genre de celles qui dansent sur un volcan. Cette atmosphère très Mitteleuropa est magnifiquement rendue par Laszlo Nemes, c'est un fait indéniable, mais il faut bien en venir à ce qui cloche dans le film et il ne faut qu'une petite heure pour s'en rendre compte (soit même pas la moitié de la durée totale) : c'est le scénario. Malgré de bonnes bases de départ, celui-ci s'égare en effet dans une confusion qui ne se démentira plus où l'on devine des complots et des faux-semblants sans pour autant pouvoir les éclaircir. On a le sentiment très net que cette opacité est volontaire pour borner une époque qui se ment à elle-même. Mais le grand perdant, c'est le spectateur, qui cherche à comprendre les pistes du récit et n'est pas loin de trouver toutes les richesses du film assez vaines, en définitive. Mais pas complètement, quand même, parce que le talent de Nemes est irréfutable, mais on attend de lui à l'avenir qu'il rende ses intrigues aussi fluides que ses images. Et ce sera alors chapeau bas, à nouveau !
    Barbara C.
    Barbara C.

    20 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2019
    Très peu fan des films sur la Belle Époque qui mettent en scène la ville de Vienne, éternelle représentante de l'Europe dans le déclin, j'ai adoré la description qu'en donne Sunset. Si Laszlo Nemes prétend rendre compte d'un moment de bascule d'un monde prêt à s'effondrer, c'est avec une grande finesse qu'il met en scène un élément désuet aujourd'hui mais qui représentait toute l'époque d'avant-guerre : le chapeau. Cet élément aujourd'hui désuet ou en tout cas réservé à une élite aristocratique rend bien compte de cet ancien monde qui a explosé sur lui-même, qui s'est mis en échec.
    Le périple de la jeune femme dans cet univers délabré est sans fin... elle se perd dans cet univers qu'elle ne reconnait plus, où tout, même les valeurs de ses proches ont changé.
    Il faut se perdre avec elle pour apprécier le film, pour se rendre compte de sa beauté. Ce n'est pas forcément une narration simple et claire qui fait la beauté d'un film. Ici c'est même le contraire. Et l'image est absolument magnifique.
    Alizée R.
    Alizée R.

    8 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2019
    Après Le Fils de Saul, j'avais de grandes, immenses même, attentes pour le nouveau film de Laszlo Nemes. Et j'ai été très satisfaite de m'être déplacée, surtout à L'Arlequin à Paris où j'ai pu le voir en copie 35 mm. Les images sont belles, les mouvement très étudiés et harmonieux.
    Petit bémol quant au scénario : on ne comprend pas grand chose. Mais le personnage principal non plus... Et quand comme moi, on aime se laisser emporter dans une histoire, on ne peut qu'aimer regarder Sunset. J'ai donc tenté de me faire ma propre interprétation de l'histoire, des liens internes qui lient les personnages et l'état d'âme dans lequel se trouve la protagoniste.
    Bref, je conseille ce film !!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 janvier 2019
    La couchée de soleil qui précède l'obscurité. Les dernières heures de la splendeur de l'empire autrichien-hongrois avant d'être effacé par la Première Guerre Mondiale. Dans le Budapest de 1913, une orpheline qui vient de Trieste retourne à sa ville natale pour travailler dans l'atelier de chapeaux qui porte le nom de ses parents. Ce retour d'une si mystérieuse femme servira comme excuse pour pénétrer dans les secrets les plus troubles de la ville. Des énigmes sans fin qui semblent arriver jusqu'au coeur de l'empire.

    Nemes, assistant réalisateur de Béla Tarr, débute en 2015 avec le foudroyant Le fils de Saul. Le protagoniste, un sonderkommando de Auschwitz, croit avoir trouvé le corps de son fils et il se propose de lui donner un enterrement digne. Un filme récompensé avec le Grand Prix de Cannes et un Oscar au meilleur film étranger, toute une prouesse pour un débutant.

    Malgré tout cela, Nemes n'a pas hésité à tourner Sunset de la même façon. Cette fois-ci, par contre, le sujet est moins sensible, ce qui nous permet comme spectateurs d'admirer sa technique. La protagoniste est présente, comme Saul l'était, dans tous les plans du film, même si des fois c'est uniquement son épaule qui apparaît sur l'écran pour nous montrer ce qu'elle regarde au loin. Une mise en scène claustrophobe et pourtant capable de représenter vraisemblablement la vie dans le Budapest de l'époque. Le réalisateur arrive à nous faire imaginer un décor ouvert et géant seulement avec des plans fermés qui peinent à nous donner des informations. Toutefois, la réalisation marche grâce à une planification complexe et époustouflante.

    Sertes, l'idée du réalisateur ne va plus loin des parcours auxquels il ajoute des indices et des personnages pour suivre le fil narratif. Mais le tout c'est si incroyablement dosé que l'ensemble marche. L'intérêt pour savoir ce qui c'est arrivé à la famille de la femme tient au delà de la limite des deux heures et le scénario évite les répétitions et l'ennui.

    Alors, ce qui met Sunset par-dessus Le fils de Saul c'est de nous faire comprendre l'atmosphère qui mène tout un empire vers sa mort. Maintenant la scène est beaucoup plus vaste que les sombres baraques de Le fils de Saul, c'est les rues de Budapest qu'on voit dans Sunset. La deuxième ville de l'empire, populaire et industrielle, melting-pot culturel et linguistique, rivale éternelle de Vienne, la bourgeoise capitale. Rien de bon s'annonce avec cet affrontement de pays dans le même État. Nemes nous montre un Budapest sinistre : on entend des chuchotements en différentes langues, on comprend les différences sociales, on sera témoins des crimes impunis, de la corruption, du terrorisme... On sait que cette rage populaire dans l'atmosphère nous conduira vers l'attentat à Sarajevo contre l’archiduc François-Ferdinand, déclencheur de la Grande Guerre. spoiler: On ne verra pas l'attentat, mais on sera présents dans la guerre avec la dernière scène, un mystérieux plan-séquence en hommage à Les sentiers de la gloire de Kubrick.


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    39 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2018
    Seulement deux longs métrages à son actif et déjà une patte qui en impose... Laslo Nemes fait partie de ceux qui s'approprient l'Histoire pour créer une œuvre cinématographique.
    Après Le Fils de Saul, Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2016, le cinéaste hongrois est donc de retour avec Sunset. Le récit a lieu à Budapest, en 1913. Irisz Leiter rêve de travailler dans le célèbre magasin de chapeaux, autrefois tenu par ses parents. Mais ce retour en Hongrie entraînera son lot de secrets, de révélations et d'événements chaotiques...
    Nemes reprend le dispositif filmique de son premier film : une caméra immersive collée à son personnage. Un procédé qui permet d'entretenir le mystère, tout en livrant une expérience sonore envoûtante au spectateur. Niveau mise en scène et direction d'acteurs, le réalisateur hongrois maîtrise son sujet. Et que dire du travail du directeur de la photographie ? Matyas ERDÉLY accomplit un travail remarquable sur ce jeu entre lumière et obscurité profonde.
    Les reproches iront sûrement du côté du scénario... À vouloir trop en dire sur le tumulte de l'époque, Nemes se perd sur les multiples enjeux abordés tout au long du film. Mais ne vous y trompez pas... Sunset est un vrai objet de cinéma et une fable cruelle sur l’état du monde à l'aube de la Première Guerre Mondiale.
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