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Un visiteur
4,5
Publiée le 23 mars 2019
Budapest 1913. Une atmosphère envoutante et onirique. Filmé caméra à l'épaule, au plus près des personnages avec une focale courte avec des longs plans séquences. L'hyper-réalisme est la marque de fabrique de Laszlo Nemes. Aucun anachronisme dans les costumes, maquillages, décors et lumières. Des centaines de figurants et une sensation d'immersion totale dans le monde agonisant de l'Autriche-Hongrie du début du XXe siècle. Un film exceptionnel.
C'est à Budapest, un des derniers bastions d'une civilisation européenne déclinante, que commence le nouveau film de László Nemes. Irisz Leiter, venue dans la capitale pour trouver du travail dans la chapellerie de ses parents, découvre que celle-ci a été dévorée par les flammes, et se retrouvera bientôt mêlée au destin d'un frère mystérieux aux activité politiques troubles, dont elle ignorait jusqu'alors l'existence. Alors certes, on a pu reprocher au film de n'être qu'une reproduction stérile de la recette qui avait si bien fonctionné dans le remarquable "Fils de Saul" (2015). On a aussi peu apprécié une seconde partie confuse, dans laquelle on ne saisit réellement ni les enjeux de l'action ni les motivations des protagonistes. On pourrait également souligner la superficialité de personnages qui restent prétextes à un exercice de style, outils bien utiles pour la réalisation d'une prouesse avant tout esthétique. Mais si, finalement, ce n'était pas ce choix délibéré - nous embarquer aux côtés de l'héroïne dans un environnement flou et chaotique - qui faisait la beauté d'un film à l'originalité incontestable? Car, sans pour autant repousser tous les codes classiques, Sunset est - ce que peu de films sont - une expérience. Le spectateur ne bénéficie pas du confort d'une vision omnisciente et surplombante qui lui permettrait de saisir tous les jalons du récit. Il est au contraire littéralement plongé au cœur de l'action, partage la vision d'un personnage embarqué dans un monde dont la course lui échappe, balloté dans un maelström de violence et d'agitation. Alors oui, on peut éprouver un certain agacement quand nos repères narratifs s'effacent. Mais c'est bien volontiers que l'on se perd avec l'héroïne dans un monde sur le point de s'effondrer, pour vivre une expérience sensorielle et esthétique (le film est visuellement remarquable) qui nous donne à voir par la petite porte une réalité qui nous dépasse mais semble plus que jamais d'une actualité brûlante : l'effondrement de la civilisation européenne, si bien distillée par Zweig dans Le Monde d'hier. Un film qui, malgré des personnages qu'on aurait aimé pouvoir comprendre, reste une prouesse esthétique et une expérience de cinéma unique.
Sous prétexte d'art certains nous obligent à nous ennuyer longuement. C'est le cas avec Sunset. On ne voit pas vraiment la Hongrie , ni Budapest , tout est flou , les gens ne parlent pas , ne répondent pas , sont tous paranos. Pourquoi faire simple quand on peut compliquer , Quel est l'intérêt de la caméra myope ? J'ai vraiment essayé d'adhérer , étant historien , mais j'ai été très frustré. Film prétentieux et flou , autant dans le visuel que dans les intentions. Certains ont aimé ; je suppose qu'ils ont plus d'imagination que moi.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde, j'ai suivi cette histoire comme j'aurais lu un polar voire un thriller dans un décor magnifique, il n'y a que dans les 15 dernières minutes que je me suis sentie larguée et que je n'ai plus très bien compris si l'on était dans le rêve ou dans la réalité. Mais qu'importe. Sans atteindre la puissance du Fils de Saul - mais peut-on égaler un chef-d'oeuvre ? - le film est vraiment splendide tant dans l'image que dans le son que dans l'interprétation.
film prometteur à ses débuts, chapeaux, costumes magnifiques mais le fait de suivre l'héroine caméra sur la nuque m'a donné le tournis, trop long ennuyeux avec le sénario confus, l'intrigue qui ne s'éclaire pas. mais ce film ne laisse pas indifférent, j'ai eu le sentiment qu'héroine était un fantôme qui déambulait parmi cette histoire décadente