"Dernier train pour Busan" relate la lutte à laquelle se livrent les passagers d'un train en direction du Busan, lieu unique en Corée-du-Sud où ceux-ci seront en sécurité après la propagation d'un virus ayant vu le jour dans une entreprise biotechnologique sauvée peu de temps auparavant par une société boursière où évolue notamment Soh-Woo, lui-même présent dans le véhicule avec sa fille, dont il s'occupe peu, afin de la ramener chez sa mère.
Mais voilà, alors que l'on apprend à la télévision la marasme dans lequel plonge le pays, une jeune femme malade, en réalité devenue zombie, monte dans le train. C'est le début d'un long et haletant trajet durant lequel Soh-Woo fait partie des principaux artisans du sauvetage de l'ensemble du groupe. Un trajet ne laissant ainsi pas de répit ni aux personnages ni aux spectateurs, puisque chaque humain mordu par un zombie le devient à son tour, rappelons-le dans un espace confiné ici.
Tous les moyens sont utilisés pour entretenir le suspense et l'intérêt de l'intrigue (alternance de temps forts et faibles, angles de caméras, rapidité de l'action ...), rendue particulièrement passionnante du fait de la diversité des individus confrontés à cette course à la survie. Il est d'ailleurs saisissant de constater leurs différences de comportements (individualisme, émotivité, discrétions, générosité, altruisme...) ainsi que les possibilités offertes, en conséquence, de s'en sortir dans une telle situation d'urgence.
Le réalisateur s'attache à soigner sa mise en scène, donc, autant que le rendu visuel, de très bonne facture, au profit d'un film évoquant, dans le fond, l'expérimentation et la recherche scientifique, ses risques et la protection de la population par les pouvoirs publics en cas de catastrophe qui y est liés. Une vraie réussite.