Avis : Dernier train pour Busan - Page 2

Pour un film de genre, c'est vraiment bien mené et filmé, surtout quand on se retrouve coincé dans un décors de wagons. Ils ont beau être tous identiques, on comprend où on se situe. Cette idée de huit clos réinvente un peu le film de zombie de manière plus modeste face aux gros blockbusters comme World War Z qui en mettait surtout plein la vue.
Ici on est à une échelle plus humaine, mais le mélo à la sud-coréenne l'emporte un peu trop parfois, le suspense étant un peu trop adoucie par la musique. Mais le suspense est là, les scènes d'actions sont vraiment belles et les zombies très bien faits, et en plus il y a de l'humour !
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Partagé entre le huis-clos horrifique angoissant et la critique politique acerbe, "Dernier train pour Busan" reprend la figure du zombie - moins amorphe que chez Romero - pour mieux parler des valeurs morales qui se perdent et de la prédominance du chacun pour soi dans la Corée contemporaine. C'est donc en moraliste avisé que Yeon Sang-ho filme les rapports de force entre les survivants et autres contaminés dans ce train infernal où le seul moyen de s'en sortir réside dans l'entraide, même si ceux qui se sacrifient finissent transformés en monstre. Dans cet espace suffocant où il faut passer les compartiments et bien veiller à fermer les portes, le cinéaste multiplie les trouvailles d’écriture et de mise en scène pour confronter les zombies aux rescapés, dont l'une est de faire de l'obscurité le point faible des créatures avides de sang, un contraste fort avec les films du genre, et donc de la lumière une source chaotique. Mais le film, s'il est plus poussif dans sa seconde partie, après la magistrale séquence horrifique de la gare, ne cesse de surprendre avec un ordre des morts finalement pas si conventionnel et avec une ultime scène magnifique qui renverse le motif établi lumière/obscurité et proche de celle de "La Nuit des morts-vivants", le pessimisme en moins. Classique dans sa présentation et sa caractérisation des personnages, efficace et inventif dans ses scènes d'action et sa gestion du rythme, "Dernier Train pour Busan" est moins intéressant dans sa dimension mélodramatique que quand il se heurte de plein fouet à l'horreur et la catastrophe. En somme, Yeon Sang-ho signe un film de genre intelligent et maîtrisé.

Ah non ! Des zombies ! Franchement, moi, perso, je commence à en avoir ma claque des zombies ! C’est bon les gars ! On a tout dit ! Passons à autre chose ! …Oui mais bon voilà, c’est Coréen, donc au final, ça passe. Non non, je ne rigole pas, c’est vraiment le cœur de mon argumentation : « c’est Coréen donc ça passe. » Parce que bon, on ne va pas se mentir –et je le redis parce que je pense plus que très fort – on a vraiment tout dit sur les zombies. Et comme la plupart des films ou séries de zombies qu’on nous a fait ces derniers temps sont soit britanniques, soit américains, le seul truc qui pouvait finalement apporter un un peu de sang neuf au genre, c’était un changement drastique du cadre culturel dans lequel ça se passe. Là – pouf ! – Corée : ça passe. Alors j’exagère un peu. A dire vrai, c’est surtout l’approche cinématographique coréenne que je trouve véritablement intéressante ici. Ceux qui me suivent un peu le savent : j’adore les standards adoptés par ce cinéma coréen qui se déstine à l’export. Les cadres sont propres, la photographie est sublime, tout est incroyablement léché dans ce cinéma. Là, pour ce « Busanhaeng », le réalisateur Sang-ho Yeon a su parfaitement se mettre au diapason de ses compatriotes. Sa maîtrise est totale. Chapeau d’ailleurs dans son rendu des vagues de zombies. Pour le coup, la gestion de la vitesse des gestes est particulièrement bien couplée à un montage fort rigoureusement ajusté (Ah ça ! Savoir donner du rythme sans tomber dans le piège du hachoir à bobine, ce n’est clairement pas donné à tout le monde !) Idem, je trouve qu’il y a dans ce film une excellente gestion de l’espace choisi pour opérer cet actionner/huis-clos/survival. Confiner tout ça dans un train et, plus généralement, autour d’un train, c’est se fixer une certaine contrainte pas évidente mais que le film gère vraiment bien. L’exploitation de toutes les spécificités de l’espace est vraiment bien menée (après ce film, on ne voit plus les portes automatiques, les porte-bagages, les toilettes, et les passerelles de la même manière, surtout quand on constate que les KTX coréens sont les mêmes modèles Alstom que nos TGV à nous !) Aussi, les changements de lieux et de problématiques s’enchainent avec fluidité. Les personnages quant à eux, sans être transcendants, parviennent malgré tout à faire le boulot. Leur grande force vient du fait qu’ils ont tous une marge d’évolution que les péripéties stimulent régulièrement. D’une manière générale, chacun se révèle plus ou moins au travers des sacrifices qu’il est prêt (ou non) à consentir pour les siens. Je trouve même l’idée très intéressante de constater comment, au final, le questionnement de l’altruisme est posé face à ces questions de survie ( spoiler: parce que, quand on y réfléchit bien, on se rend quand même compte qu’à de nombreuses reprises, les personnages sont mis face à ce dilemme simple : « est-ce que je prends le risque de sauver ce gars dont je me fous carrément, sachant que ma propre survie reste ma priorité ? » Or, la plupart des personnages qui ont accepté cette prise de risque ont généralement été récompensés. Le clochard sauvé en début de film est celui qui va accepter de se sacrifier pour permettre la fuite de Seok-woo, Sung-kyung et Su-an. De même, Sang-Hwa est celui qui permet la fuite de sa femme et de Seok-woo, chose qui n’aurait pas été possible si Seok-woo n’avait pas accepté in-extrémis de le laisser rentrer au tout début du film. Enfin, si Sung-kyung est sauvée à la toute fin, c’est grâce à la chanson fredonnée par la petite Su-an, chanson qu’elle n’aurait jamais chanté si le mari de ladite Sung-kyung ne l’avait pas sauvé quelques-heures plus tôt dans la gare infestée de militaires-zombies… En gros, on constate même que le groupe serait sûrement arrivé plus nombreux à Busan sans l’intervention des personnages égoïstes qui, en plus de sacrifier les autres, finissent toujours par y laisser quand même leur peau. C’est un propos assez simple, mais qui pour moi passe plutôt bien dans ce genre de film.
) Seuls bémols donc : bah les zombies pour commencer… Au fond, rien de neuf. Mis-à-part le fait que ça se passe dans un train, on l’a déjà quand même vu plein de fois ailleurs. Et puis pour continuer dans les bémols, bah c’est la longueur. Deux heures, pour un survival assez conventionnel, pour moi c’est too much. Mais bon, encore une fois, pour un film de ce genre, au moins « Busanhaeng » a-t-il le mérite de faire la chose avec grande maitrise et avec le minimum de créativité autour de ses conventions éculées (ici dans la gestion du lieu et des personnages). Bref, à défaut d’être une bonne claque, au moins, ce film de zombie coréen, il fait le taf, et il le fait bien. Moi, rien que pour ça, je me dis « merci la Corée ! »

C'est un film coréen particulièrement excellent et réussi.
Quel bon cinéma.
Suite à une épidémie qui transforme les gens en zombies, des individus prennent le dernier train qui peut les amener à Busan, une ville où ils seront en sécurité.
Le voyage va être bien terrible et mouvementé.
C'est vraiment passionnant et terrifiant.

Un virus inconnu se répand en Corée du Sud transformant les personnes contaminées en zombies infectieux, l'état d'urgence est décrété. Un père divorcé et sa fille font partie des passagers du train KTX qui se livrent une lutte sans merci afin de survivre jusqu'à Busan, l'unique ville où ils seront en sécurité...

"Dernier train pour Busan" est le"petit dernier" d'un cinéma coréen qui est en train de devenir l'un de mes favoris. La trame du film flirte avec les d'autres séries ou films sur les "zombies" notamment "the walking dead" et "28 jours plus tard". Comme dans ces 2 références, le réalisateur Sang Ho Yeon a eu la bonne idée de croiser l'action à d'autres problématiques, ici l'individualisme, comme dans le film "snowpiercer".

Fustigeant l'individualisme et l'égoisme, le film montre combien l'homme est un loup pour l'homme lorsqu'il est plongé dans ses derniers retranchements.

Caractéristique du cinéma coréen, on retrouve dans ce film survolté de 2 heures de nombreuses séquences humoristiques, drôlatiques ou dramatiques. Les scènes d'action sont vitaminées, les acteurs très bons particulièrement Kim Soo Ahan, lumineuse dans le rôle de Su Han. La dernière demi heure du film est vraiment haletante, pleine de rebondissements et tourne vraiment au jeu de massacre. La toute fin du film, aux antipodes des blockbusters américains, est vraiment émouvante.

« Dernier train pour Busan » est un film de zombies coréen qui se passe essentiellement dans un train. Dans le genre film de zombies, j’avais préféré « 28 Jours Plus Tard » (Twenty-eight Days Later, 2003) beaucoup plus abouti en termes de scénario mais c’est néanmoins beaucoup plus réaliste que « World War Z » sorti en 2013. Dans le genre film se passant dans un train, toujours au niveau du scénario, mes souvenirs de « Snowpiercer, le Transperceneige » (2013), déjà un film coréen, donnent un avantage à l’épopée glaciaire. Mais si l’on oublie un peu ce petit jeu des comparaisons et que l’on considère le film en lui-même, « Dernier train pour Busan » est bourré de qualités. Déjà même si l’histoire est globalement assez linéaire, le film prend le temps de présenter le contexte et les personnages et apporte son lot de rebondissements, très bien intégrés dans l’histoire par une mise en scène très inventive. De plus, l’humour dans les dialogues est réjouissant pour contrebalancer la tension apportée par les situations auxquelles sont confrontés les différents personnages. Mais c’est surtout dans son côté politique que le film est le plus fort, brocardant la vacuité de certains métiers et même leur côté néfaste sur la Société et les comportements égoïstes ou individualistes de certaines personnes.
Pour finir, mention spéciale aux décors car, moi qui suis un habitué du KTX (le TGV coréen) et des gares coréennes, j’ai vraiment été bluffé par la reconstitution : tout est plus vrai que nature !

Autant avouer tout de suite que j’ai adoré Dernier train pour Busan ! Le scénario simple et bien mené nous accroche très rapidement par le biais du personnage de Seok-woo, jeune loup de la finance qui vit seul, sa femme l’ayant quitté, et de sa petite fille qui a du mal à trouver sa place dans la vie de son père. Tous deux vont se retrouver dans le train KTX et devoir faire face à une attaque de zombies. La plupart du film se déroule dans le train : action, suspense et tension sont à leur comble ! Lorsque certains passagers doivent remonter les wagons pour retrouver les autres encore vivants, la tension est à son maximum et on pense un peu à Snowpiercer (pour le côté post-apocalyptique et huis-clos dans un train). Mais le réalisateur coréen impose son style et nous régale par une mise en scène nerveuse, énergique, créative, qui ne cesse de se réinventer. Le montage vous accrochera à votre siège tout comme le scénario, brillant, qui fait feu de tout bois, et surprendra à plusieurs reprises. C’est inventif, fun, drôle et touchant. Une pure réussite sur la forme mais aussi sur le fond. Si au début on ne peut s’empêcher de se dire que les personnages sont un peu clichés (l’homme d’affaires insensible, la femme enceinte, le joueur de football, la pompom girl…), on s’y attache rapidement. Surtout au duo père-fille, dont les protagonistes vont évoluer tout au long du film face aux difficiles épreuves qui les attendent. L’intelligence du cinéaste est d’avoir su faire rimer action et tension avec émotion. Quelques scènes mélo viendront agrémenter le récit et autant vous dire que vous verserez votre petite larme, pris dans le tourbillon du train KTX et des aventures de ses personnages. Tout cela est saupoudré d’une (légère) critique du système politique et capitaliste en place, avec comme rappel que l’individualisme ne vaut rien face à l’union et l’entraide. Un message qui ne peut que résonner à l’heure actuelle.

Quelques semaines avec le très bon The Strangers de Na Hong-jin, le cinéma coréen enfonce le clou et s’affirme ! Dernier train pour Busan, film d’action de zombies mâtiné de réflexion autour de la paternité et du capitalisme, offre un cocktail très réussi qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière minute. Montez dans le train dès à présent !

Pour apprécier Dernier train pour Busan, il ne faut pas être réfractaire au film de zombie.

Ce postulat étant posé, le film de Sang-ho Yeon (remarqué à Cannes il y a quatre ans pour un remarquable et terrible film d'animation, The king of pigs) est de facture très solide.

Au rayon des points faibles, on pourra toujours dire que les personnages ont des caractères assez grossièrement dessinés et que la mise en scène, peu recherchée, ne favorise pas véritablement l'empathie.

A celui des points forts, il faut noter un scénario assez imaginatif, surtout dans la deuxième heure du film, une efficacité et une sobriété redoutables dans les scènes d'action, et la performance remarquable de la toute jeune actrice.

Dernier train pour Busan, s'il n'évite pas quelques facilités criticables, reste un agréable divertissement pour amateur du genre. Il se différencie des blockbusters américains par sa capacité à éliminer progressivement et sans vergogne les gentils, et par sa modestie narrative, au final assez sympathique.

Le cinéma coréen ne fait pas dans la dentelle:après une rapide présentation des personnages principaux : le père et sa fille,c'est parti pour ce voyage en train au bout de l'horreur qui va durer tout le film.Le réalisateur fait preuve d'un sens du rythme et du suspense que l'on n'a pas vu depuis bien longtemps au cinéma.Certes on peut regretter une transformation trop rapide en zombie,ce qui n'est pas crédible et aucune explication ou moindre interrogation sur l'origine de ce virus dévastateur. La forme prédomine sur le fond et on frôle l'overdose de combats mais certaines scènes dans les wagons sont très réussies car la tension y est à son comble.

Je ne suis pas spécialement fan des séries ou des films de zombies. J'avais, pas exemple, bien aimé World War Z. On pense bien sûr beaucoup ici à ce dernier mais aussi au Transperceneige. Ce Dernier train pour Busan avait une bonne rumeur et puis j'aime beaucoup le cinéma coréen. Le film est très réussi. Une mise en scène et une technique impeccables pour un petit budget. Le tout est mené tambour battant et on ne s'ennuie pas une seconde. Le suspens est haletant avec des coups de théâtre bien amenés. Les personnages sont attachants même si certains sont un peu trop caricaturaux (l'homme d'affaires...). Il se dégage même une certaine émotion. Certain y ont vu un message politique et social (qui est là, à n'en pas douter), j'y ai juste pris un plaisir quasi jubilatoire et donc passé un excellent moment. Un savant mélange de thriller, de film catastrophe et d'horreur terriblement efficace. L'un des meilleurs films d'action de cette année.

Au départ, sur le papier, ce film de zombies fantastico-gore Sud-Coréen sentait un peu le gros nanar à plein nez.
Mais petit à petit, grâce à une réalisation précise et des personnages crédibles, fouillés et attachants, la mécanique minutieuse et implacable de l'horreur se met en place.
Et alors accrochez-vous à votre siège (de train !), le rythme est haletant et le stress omniprésent : frissons et émotions garantis !!
Certaines scènes sont juste totalement dingues mais finalement rendues plausibles par une histoire qui tient vraiment la route.
Un ovni ciné qui ne peut pas laisser indifférent : j'ai personnellement eu l'impression d'être dans un manège à sensations fortes du début à la fin !

Quand Snowpiercer rencontre Walking Dead, ça donne un film d'action rythmé et bien mené où on ne voit pas le temps passé. Décidement le cinéma d'action sud-coréen est de bonne qualité. La on est dans un huit clos ferroviaire dans lequel l'action démarre finalement assez vite. L'histoire est classique, les personnages non approfondis mais le réalisateur arrive à donner des scènes d'action spectaculaires (Les Zombies qui s'accrochent au train, les Zombies qui tombent sur le train apres avoir cassé une vitre,....)

Ce film est diablement réussi, film de zombies mais pas que ça, il décrit tout en nuances les différences entre des hommes qui survivent. Une mise en scène tonitruante et des interprétations incroyables, le film se permet des touches d'humour bienvenues dans une ambiance apocalyptique prenante. La musique ne passe pas inaperçu et rythme bien l'action quand il le faut. Du début jusqu'à la fin, le projet "huit-clos" est tenu avec plusieurs séquences fortes qui n'ont pas à rougir des plus gros blockbusters hollywoodiens. On pardonne aisément des micro-raccourcis, certaines facilités et incohérences qui auraient réussi à se cacher dans l'histoire pour mieux nous amener à l'essentiel. Mais il serait difficile de sortir déçu d'un tel film d'action maîtrisé de part en part.

Voila des années que je le crie haut et fort , le cinéma asiatique ( chinois , japonais ou coréen ) n'a
rien à envier aux déferlement hebdomadaires des blockbusters Hollywoodien , mais comment
échapper à ce harcèlement permanent surtout que dans certains grands complexe , ils vous bloquent
les deux ou trois plus grandes salles et ne laissant que les miettes aux autres . Donc si vous avez la
chance qu'on programme ce film près de chez vous , courez voir cette pépite ( à voir en V.O.), un film de genre très réussi même si parfois il y a quelques longueurs et de nombreuses incohérences .

Ce film est d'une redoutable efficacité et nous tient en haleine jusqu'à un final anxiogène... Une très bonne surprise.