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traversay1
3 558 abonnés
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3,5
Publiée le 31 décembre 2017
Premier film islandais présenté à la Mostra de Venise, en 2016, Heartstone est aussi le premier film de Gudmundur Arnar Gudmundsson. Son sujet sent a priori le vu à revu, à savoir le passage de l'enfance à l'adolescence, surtout avec l'irruption des premiers désirs, vers une sexualité encore floue. Seulement, la sensibilité du cinéaste, au fil d'un scénario qui privilégie l'intimisme et le quotidien, fait toute la différence et nous rend Thor et Christian, ses deux héros de 14 ans, terriblement proches. D'autant que le film traite aussi, de façon moins centrale, de nombreux thèmes : l'isolement de la population de la campagne (le tournage a eu lieu dans un petit village de pêcheurs) bien loin de Reykjavik, son caractère conservateur et son hostilité à ce qui ressemble de près ou de loin à l'homosexualité, le dysfonctionnement des cellules familiales, l'attachement à la nature, grandiose il faut bien le dire mais aucunement esthétisé par Gudmundsson. Le film prend son temps et ses jeunes protagonistes nous deviennent de plus en plus précieux, alors même que la narration s'apprête à entrer dans le drame. Mais sans ostentation, avec un regard pudique et plein d'empathie. Quant à l'interprétation, celle des deux garçons, en particulier, elle est en tout point remarquable.
Heartstone est une ode à la jeunesse, au pré-ados et au ados. Pour un premier film la direction des acteurs ainsi que sa réalisation sont magnifiques. Les paysages sont époustouflants, on a l’impression de voyager en Islande pour y découvrir une vie qui n’a pas forcément grand lien avec la nôtre. C’est l’enfance rêvée pour les citadins… Ce que j’aime particulièrement c’est comment on mêle la liberté évoquée par les paysages avec spoiler: un contexte socio- familial des personnages qui reste fort bien anxiogène . Le cinéma Islandais n’est pas très présent sur les écrans et enfin on peut en profiter. Heartstone est un film à voir sur le grand écran absolument.
Chaque plan de ce film islandais est un tableau de maître. La lumière islandaise met en valeur les visages, les paysages et le ciel. Chronique d'un été dramatique, Heartstone conte une amitié forte et presque improbable entre deux adolescents qui s'ennuient dans un petit village du Sud de l'Islande. Mais ces deux amis pourraient vivre n'importe où sur Terre, dans n'importe quelle communauté un tant soit peu refermée. Les personnages superbement croqués ne sont pas bavards, la poésie n'en est que plus présente. Un très beau film.
Guðmundur Arnar Guðmundsson : voici un nom peu facile à retenir pour nous qui ne sommes guère habitués aux sonorités islandaises. Et pourtant il s'agit sans doute d'un cinéaste qu'il faudra suivre tant son premier long-métrage apparaît comme un véritable chef-d’œuvre. Nous sommes en Islande : un petit port de pêche - où les habitants sont rares et les distractions encore bien davantage - constitue le décor de l'intrigue, environné par une nature aussi fascinante que sauvage. Thor et Christian sont deux adolescents en vacances, le premier a encore la morphologie d'un enfant tandis que le second est un beau jeune homme qui a tout pour séduire. Ensemble ils s'adonnent à quelques bêtises qui parviennent à peupler leur désœuvrement. Heureusement qu'il y a les filles - deux, comme par hasard - qui rôdent auprès des deux jeunes mâles. Ce qui pourrait n'être qu'un banal teen movie évolue au long de ses 2h09 en un drame poignant où l'initiation amoureuse ne prend pas le même sens chez les deux garçons. En effet le désir hétérosexuel du plus jeune cache mal l'homosexualité de l'aîné. Et l'intrigue va dès lors s'orienter vers les noirceurs de la tragédie. Rarement un cinéaste - jeune qui plus est - a filmé avec autant d'empathie la réalité adolescente dans tout ce qu'elle comporte d'énigmatique et de divers. La caméra frôle les corps, insiste sur les métamorphoses physiques, mais surtout capte les désarrois d'une jeunesse qui apprend les rigueurs de la vie et du désir. Les gros plans nous révèlent l'âme de ces adolescents que l'on croyait superficiels et qui sont les premiers à découvrir l'étonnante profondeur de leur être. Il fallait bien sûr des acteurs de qualité qui acceptent de tenir des rôles aussi périlleux et bouleversants. C'est le cas de Baldur Einarsson et de Blaer Hinriksson dont on ne sait si leurs noms reviendront au générique d'un prochain film, mais qui, sous une direction d'acteurs impeccable, offrent le meilleur que l'on puisse imaginer pour des jeunes de leur âge. Mais les jeunes actrices ne sont pas en reste pas plus que les adultes qui interprètent souvent des rôles ingrats. Ce village islandais qui semble loin de tout offre en définitive un bel exemple de microcosme sociétal où l'adolescence apparaît comme un moment de transition capital, une forme d'initiation douloureuse où le cœur se révèle dans toute son exigence en même temps que le sexe est un facteur de connaissance de soi. De ce point de vue, il faut insister sur le fait que cette petite communauté comporte une part terrifiante d'intolérance qui ne peut admettre la différence surtout quand il s'agit de sexualité.
Le cinéma islandais est moins prolifique que la littérature islandaise, mais comme elle ,il cache de véritables pépites. Ce film simple est une merveille sur l'adolescence l'éveil des sens la recherche se soi ,le tout dans des paysages grandioses et hostiles.Hélas ce type de film ne bénéficie pas d'une large distribution le privant d'un plus large public.
Une merveille ! Jamais vu un film aussi juste sur les troubles de l’adolescence, la découverte du sentiment amoureux, l’émoi des premières fois, la souffrance du désir. Le tout filmé dans des paysages somptueux, avec de jeunes acteurs épatants. Un film à ne pas manquer.
Vraiment je suis émue par ce film. Je viens juste de sortir et les si belles images me tournent dans la tête. C'est un film durement poétique avec de jeunes acteurs excellents jouant des personnages compliqués. C'est un été islandais qu'on vit comme si on y était, malgré quelques longueurs, on est vraiment transporté dans cet univers très rude et dépaysant. Je n'ai rien à redire, c'était juste magique. Bravo. Allez le voir.
" heartstone un été islandais " est une chronique sur l'adolescence sympathique mais un peu en dessous de mes espérances. En effet j'ai trouvé le film un peu long et l'émotion ayant du mal à affleurer cependant le reste est attendrissant voir drôle sur les tourments d'un adolescent en plein coeur d'un village islandais.
Bon film. Les personnages sont très profonds, les relations entre les deux enfants sont réalistes et pas du tout caricaturale. On s'attache aux personnages. Les paysages sont très beaux.
Un coming age movie sur l'éveil sexuel de certains pré adolescents et adolescents qui découvrent et se posent des questions sur leur sexualité. Un film loin des clichés habituels notamment les personnages qui ne sont pas stéréotypés comme souvent dans certains films ce qui est peut-être le résultat d'un style de vie puisqu'ici les jeunes sont "libres" et ne font pas leur éducation avec ce qu'ils voient sur le net. "Heartstone" est un film délicat, sobre et sans artifice à tel point d'ailleurs que cela annihile la moindre émotion qu'il pourrait y avoir. Cela vaut aussi pour la mise en scène très froide et cette réalisation "en retrait" qui nous laisse spectateur de ce qui se passe et ne vient jamais nous chercher pour nous faire vivre cette histoire plus intensément. Par contre, la photographie est très jolie avec ces superbes décors naturels. La première partie est bonne par contre la seconde s'enfonce dans quelque chose de redondant et prévisible ce qui rend l'ensemble ennuyeux et pourtant, c'est dans cette partie que la situation se décante enfin avec un événement important voir grave, mais à cause de ce faux rythme et cette nonchalance au niveau du récit cela n'a pas l'effet escompté. Au final, le résultat est un peu mitigé, il y a pas mal de longueurs, l'histoire n'est jamais touchante et les personnages pas attachants. 3 étoiles pour la première heure et 2 pour la seconde.
On aimerait tellement avoir plus de nouvelles de ce pays magnifique qu’est l’Islande par le biais du septième art tant les paysages de cette contrée lointaine sont subjuguant de beauté et apportent forcément une valeur ajoutée à chaque production qui s’y déroule. Et sans tomber dans le contemplatif ennuyant, « Heartstone, un été islandais » nous offre des images littéralement incroyables de ces paysages du bout du monde et en optimise les contours à chaque séquence. Mais dommage que ce film souffre d’un énorme défaut qui l’empêche d’accéder au statut d’excellence auquel il aurait pu sans mal accéder : sa longueur. Pas qu’il n’y ait pas de rythme, mais le long-métrage de Gudmundsson pourrait être aisément raccourci d’une demi-heure, notamment dans la seconde partie qui se traîne. Egalement, il y manque d’une bande originale plus présente. En effet, davantage de musique, si elle est bien choisie, aurait rendu le film encore plus envoûtant et hypnotique.
Il n’y a pas vraiment d’histoire dans cette œuvre au plus près de ses personnages. On vogue en plein dans la chronique adolescente, sujet maintes fois rebattu par de nombreux films de tous bords. Une bande de jeunes ados apprennent la vie et découvrent les premiers émois amoureux avant de passer à l’âge adulte. Mais le regard porté ici est d’une justesse inouïe, d’un réalisme incroyable que permet une bande de jeunes acteurs tous impeccables. On est loin de ceux dépravés montrés par Larry Clark mais davantage dans le genre de ceux imaginés par la Sofia Coppola de « Virgin Suicides » ou d’un Gus van Sant en mode sage. On a souvent l’impression de retrouver des moments de notre propre jeunesse tellement c’est croqué avec acuité et savoir-faire. Des rapports aux parents souvent absents ou déconnectés, en passant par la découverte de son propre corps ou encore de la bêtise inhérente à cet âge difficile, tout est retranscrit avec une perspicacité qui emporte durablement le cœur du spectateur. Les émotions ressenties par ces adolescents trouvent un écho rare en nous. Un petit bijou de clairvoyance entre moments de légèreté et une gravité parfois déchirante.
Aucun des personnages ne rentre dans un cliché et chacun possède ses propres peurs et ses propres désirs. Il y a beaucoup de moments de grâce dans « Heartston, un été islandais », des moments en apesanteur comme volés par la caméra, entre des corps qui se frôlent et des regards qui en disent long. Le cinéaste a su parfaitement s’immerger dans l’inconscient et les tourments adolescents nous faisant revenir des années en arrière, face à notre propre ressenti de cette période charnière de notre vie. La lumière incessante dans laquelle baigne le film ainsi que l’immensité des paysages donnent au long-métrage un aspect parfois mystique et entêtant. Encore une fois, dommage que le montage ait été si généreux et que Gudmundsson n’ait pas su couper dans le flot de séquences à sa disposition. Ou bien peut-être est-ce pour nous faire ressentir encore plus ces atermoiements de la jeunesse ? Un film délicat, juste et beau, du genre qu’on a envie de garder que pour soi mais dont on regrette une durée vraiment trop importante qui n’évite pas la redite et freine notre entrain. Toutefois, c'est une belle et rare découverte.
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Très beau film délicat et sensible qui sait montrer la part de fragilité de ces adolescents qui n’expriment pas leurs sentiments ouvertement mais en secret. On voudrait que ces jeunes rencontrent d’autres jeunes comme eux, compréhensifs et sensibles mais la dureté de la vie leur est fatale. Les gens n’aiment pas ceux qui sont différents. Le thème sensible de l’éveil à l’amour est ici montré par les regards, les soupirs, les grands espaces qui expriment le désir de découvrir et d’explorer. En cela l’adéquation avec l’Islande est vraiment parfaite. Beau film triste car tous les jeunes ne sont pas armés pour se défendre.
Cette chronique de la vie de deux adolescents islandais vaut par ses acteurs, ses paysages et sa mise en scène. On découvre la vie dans un village reculé d'Islande, et Dieu, ce qu'on s'y ennuie... Surtout quand on est ado. De ce fait, ces jeunes gens essaient de tuer le temps comme ils peuvent, c'est-à-dire exactement comme on a tous fait quand on avait leur âge. L'adolescence prend alors une dimension universelle...mais n'en devient pas pour autant intéressante. Donc il est probable que certains spectateurs s'ennuieront. Le film pèche aussi par son scénario qui cherche à dramatiser inutilement ou insuffisamment la dernière partie. Inutilement, car on aurait pu conserver l'esprit "chronique" jusqu'au bout. Insuffisamment, car tant qu'à mettre du drame, autant que les gens meurent vraiment... Là, on reste dans un entredeux peu convaincant. Reste qu'on s'attache à ces deux ados et à toutes les personnages secondaires qui viennent peupler leur imaginaire.