17 notes sans une critique ? Pour une moyenne de 2.7 c’est à se demander si les gens l’ont vu. Malgré un court synopsis (« L'histoire intense d'un premier amour ») je voulais tenter, puis pour avoir déjà maté un film espagnol (the corpse of Anna Fritz) ça pouvait donner quelque chose.
Et bien non. Alors le synopsis ne ment pas, et déjà une telle histoire on se doute que ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux, mais encore faut-il la traiter d’une bonne façon, et là c’est le drame. Déjà pour un 1er amour ça va loin,
la relation tangue vite, ça hésite à tomber enceinte, ça veut tout plaquer et 2 jours plus tard ça « fait une pause » (comprendre tromper) mais ça revient ensemble…
Bref, si la passion est là c’est trop par moments et pas assez passionné à d’autres. Puis l’amour est relatif, ou bizarre, le mec est ambigu quant à son attirance, il ne la montre pas des masses (normal vu que le jeu d’acteur n’est pas trop au rendez-vous), puis c’est barré costaud, un trip avec des masques à gaz dans une cage d’ascenseur… Pas sensationnel mais pas banal.
Sauf qu’il n’y a pas que ça, on se tape les inévitables conflits parents-ado, c’est chiant dans la réalité donc pourquoi les subir en film ? Bon puis on rajoute les inéluctables sorties, copains, rumeurs, confidente qui te trahit, alcool, fêtes, enfin le tintouin chiant accompagné de musiques moches (quand ce n’est pas juste du bruit). L’autre problème majeur, hormis les nombreuses longueurs, le rythme lent, la trame classique qui permet de tout deviner, des dialogues de jeunes écrits par des vieux, un essai de philosophie loupé et pompeux, une fin nul, un héros au charisme de poulpe (yes des tapas) etc c’est la mise en scène : catastrophique. Déjà tout le film respire la joie de vivre d’un moribond dépressif en phase terminale qui vient de voir toute sa famille décéder, mais que l’ensemble des scènes ne soient reliées que par du sexe c’est pauvre. En cela le réalisateur est inspiré, il cherche à choquer en entrant sans cesse dans l’intime, avec des scènes de cul à outrance. Quand on n’en parle pas, on tourne quand même autour, et on ajoute du graveleux et du voyeurisme par-dessus. Certes l’amour c’est ça mais pas que, et le réalisateur ne l’a pas compris, il aurait dû faire un porno comme Zack et Mirni…
En fait le synopsis aurait dû dire « les vicissitudes et les errances de deux jeunes engagés dans une histoire d’amour particulière, spéciale et étrange ».