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framboise32
149 abonnés
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3,0
Publiée le 1 décembre 2016
La réalisatrice nous raconte la vie difficile d’un village de Bergers très pauvres dans les montagnes pelées d’une province reculée en Afghanistan. Le village est dirigé par les anciens dont l’autorité n’est jamais remise en cause. Dans le village, les croyances et les légendes sont encore présentes. On parle du loup Kashmiri se tenant sur deux pattes et venant hanter le village.
Dans le hameau, la vie n’est jamais tranquille. Les villageois sont confrontés à beaucoup de violence, de la violence des rapports humains que ce soit les hommes entre eux, les relations parents-enfants, femmes-femmes et hommes-femmes. Et aussi de la violence extérieure comme les loups ou encore la guerre qui oblige les habitants du hameau à s’enfuir.
Le film débute par la mort d’un homme. Sa veuve, pour pouvoir vivre, va devoir se remarier avec un homme plus vieux. Son fils de 11 ans Qodrat va subir les moqueries de ses amis. Il va se rapprocher de Sediqa, une jeune bergère rejetée par les autres filles.
La réalisatrice s’attarde sur les enfants. Les enfants gardent les chèvres et les moutons les protégeant des loups. Les filles consciencieuses imaginent leur mariage et leur futur. Les garcons plus violents. Ils occupent leurs journées à fabriquer des frondes dangereuses. Ces enfants sont laissés sans surveillance, respectant les coutumes, les filles et les garcons ne se cotoyant pas.
Les paysages sont magnifiques !
Il y a certaines images difficiles à regarder mais le film en soi est intéressant. La jeune réalisatrice Shahrbanoo Sadat a vécu une partie de son enfance dans un village tel que celui qu’elle décrit dans Wolf and Sheep.
Ce qui est particulièrement touchant dans ce film, c’est la sensibilité et la douceur de la mise en scène (...). Il y a bien quelques longueurs (...) mais Shahrbanoo Sadat a un regard singulier qui fait d’elle un espoir pour ce cinéma afghan si peu représenté.
Wolf and Sheep est une immersion dans une région éloignée d’Afghanistan, dans la région Bâmiyân. Là-bas, les bergers croient dur comme fer aux histoires qu’ils inventent. Les enfants s’occupent des brebis et les parents leurs font la morale sur leurs erreurs. Mais le point de vue montré est celui des enfants, ce qui donne cette impression de se faire gronder continuellement. C’est ce souvenir d’enfance qu’a souhaité décrire la réalisatrice Afghane Shahrbanoo Sadat. Mais difficile de comprendre l’ambition de cette fiction, car oui, ce n’est pas un documentaire. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs Wolf and Sheep est un format court qui parait néanmoins interminable pour nous Français. Cependant certains Afghans retrouveront bien ce patrimoine et ces apostrophes de vie qu’ils ont connus. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Il y a comme une méfiance légitime envers le "World Cinema" dont le principal objectif semble être d'atteindre le public des festivals avant de sortir dans des pays réputés cinéphiles plus souvent que dans celui d'origine. Ne caricaturons pas, parmi ces films figurent des œuvres sincères dont les visées n'ont rien d'exotique, a priori. Wolf and Sheep, premier long-métrage de Shahrbanoo Sadat, fait assurément partie de cette catégorie. Cette cinéaste afghane de 26 ans ne manque d'ailleurs pas de pugnacité ayant rencontré tout un tas de difficultés avant de tourner, y compris pour trouver le lieu idéal censé recréer le village isolé de son enfance, chose impossible en Afghanistan. Maintenant, au-delà des louables intentions, Wolf and Sheep est un film plutôt austère dont les velléités de fiction passent bien après l'aspect documentaire. Mieux vaut se trouver dans un état d'esprit ouvert, curieux et patient car sinon c'est l'ennui garanti à moins d'avoir une passion pour les pastorales.