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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Et de deux ! Vraiment du cinoche de qualité, pas prise de choux, ni d'épate à deux balles ! Les acteurs y'a que ca de vrai ! Et là, on n'est pas déçu. J'aurais envie de crever l'écran et de les rejoindre, moi, ces pote si formidables ! Zut, on est en 2005... Heureusement, la magie du cinéma, les ont rendu éternels !
Presque logiquement, « Un éléphant ça trompe énormément » a légèrement vieilli et n'est pas aussi drôle que dans mon souvenir. Néanmoins, il conserve encore aujourd'hui cette fraîcheur, cette intelligence, ce brio dans les dialogues lui permettant aisément de demeurer une de ces comédies (légèrement) dramatiques que tout le monde aime et connaît, à l'image de ces quatre personnages si imparfaits et pourtant si attachants. Il faut dire que la voix-off orchestrée par Jean-Loup Dabadie concernant le héros interprété par Jean Rochefort est un régal de mots et d'esprit, qui justifierait presque à elle seule le visionnage. Et si le trait est parfois un peu forcé, ce quasi-éloge de l'adultère, épris de liberté et plein de tendresse, rempli de seconds rôles irrésistibles (la palme à Christophe Bourseiller) et de comédiens brillamment inspirés (entre notre célèbre quatuor, la malice de Danièle Delorme et la beauté d'Anny Duperey, on ne sait qui on préfère) garde un capital sympathie élevé : du vrai, bon cinéma populaire.
Continuons de rendre hommage à Yves Robert, un metteur en scène anti-intello qui sut faire des comédies populaires de qualité. Avec l'aide de Dabadie au scénario, il nous livre sans doute sa meilleure réussite avec "Un éléphant, ça trompe énornément". L'une des qualités du film est d'avoir très bien veilli car, à travers la densité de nos 4 grands dadais, c'est un tableau sociologique saisissant de la France des années 70, avec notamment un personnage inédit car non caricatural d'homosexuel. Le reste, c'est un brillant humour, de grands acteurs dans le registre comique( royal Rochefort!), des seconds rôles soignés comme celui de Bourseiller.Un comédie-culte.