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    Le Ciel flamand
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Ciel flamand" et de son tournage !

    Signification du titre

    Le titre du film fait référence à la maison close qu'on y voit et qui est l'un des principaux décors. C'est pour son ironie dramatique et son côté sombre que Peter Monsaert a choisi d'appeler son film Le Ciel flamand. Il confie : "La maison close a été créée par la grand-mère, et devait emmener les hommes qui y passaient au septième ciel. Mais vu ce qu’il se passe dans le film, on ne peut pas vraiment parler de paradis. Qui plus est dans une maison close avec ce nom."

    Cadre spatial

    La maison close du film est flamande mais porte un nom français puisqu'elle se situe près de la frontière. Peter Monsaert a choisi cet emplacement géographique parce qu'il trouve cette région intéressante et que la langue était un aspect essentiel pour lui. Il justifie :

    "Pour le bon déroulement de l’histoire, il était nécessaire qu’Eline (six ans) ne comprenne pas toutes les phrases en français. Il y a donc une différence dans le langage, littéralement, mais aussi dans le langage du corps. Un enfant peut voir un câlin anodin là où d’autres (et le spectateur) voient quelque chose de totalement différent. Où et à quel moment s’arrête l’innocence ?"

    Un shoot de paternité !

    Le précédent film de Peter Monsaert, Offline, se centrait également sur les liens familiaux de manière intense mais du point de vue de l'enfant, contrairement à Le Ciel flamand qui s'attache aux parents. Le réalisateur met ce choix en parallèle avec la naissance de ses filles jumelles. Il se rappelle :

    "Quand j’ai pris mes bébés dans les bras, c’est comme si on m’avait injecté dans les veines un nouveau sentiment inconnu jusqu’alors. Un shoot de paternité pour ainsi dire. Se sentir envahi par la vulnérabilité et se dire « J’espère qu’il ne leur arrivera jamais rien ! ». (...) À ce moment-là, je savais déjà que je voulais mettre à profit ces émotions. Si je ne l’avais pas fait, c’était un peu comme si je reniais mon travail de réalisateur."

    Retrouvailles

    Peter Monsaert retrouve Wim Willaert qui faisait également partie de la distribution de Offline. "Juste après ce premier film, j’ai dit à Wim qu’on n’allait pas s’arrêter là, à condition qu’il endosse un rôle totalement différent : un homme taciturne, introverti et pas drôle, même si parfois il fait preuve d’un humour maladroit. J’étais convaincu qu’il allait y arriver", se remémore le premier.

    Trouver Sylvie

    Pour trouver l'interprète de Sylvie, Peter Monsaert avait organisé des auditions ouvertes. Il a finalement choisi Sara Vertongen pour sa capacité à faire passer la froideur et le détachement propre au personnage de Sylvie, qui est avant tout une femme endurcie par son travail. "Je voulais montrer cet aspect de sa personnalité sans avoir à traiter de son passé (une jeunesse difficile)", se souvient le metteur en scène.

    Une jeune actrice

    Esra Vandenbussche campe le personnage d’Eline (six ans). C'est Anemone Valcke, l'actrice principale de Offline, qui a coaché Esra pendant le tournage. Peter Monsaert se rappelle : "Pour Esra, nous avons opté pour une approche assez littérale, et lui avons simplement expliqué, scène après scène, ce qu’Eline allait faire et comment elle devait réagir. Elle arrivait toujours à retransmettre les émotions qu’il fallait. Concernant le travail de Sylvie, sa maman dans le film, nous avons finalement repris la réponse donnée à Eline : les hommes seuls viennent ici pour avoir un gros câlin. Et parfois ils se font des bisous. Une explication qui convient parfaitement aux enfants."

    Travail de documentation

    Pour faire en sorte que son film soit crédible notamment dans sa représentation d'une maison close, Peter Monsaert a pris contact avec des organisations qui apportent leur aide (psychologique et médicale) aux prostituées. Le cinéaste a ainsi pu discuter avec quelques femmes qui bien souvent étaient mamans. Il confie :

    "C’est ainsi que j’ai découvert d’autres collaborations mère-fille, comme Monique et Sylvie dans le film. Mon scénario ne s’éloigne donc pas tant que ça de la réalité. Ce qui m’a frappé durant ces "visites d’entreprise", c’est le masque que portaient ces femmes. D’excellentes actrices ! Alors que j’étais dans la cuisine, je les entendais papoter et rire avec les clients. Mais dès leur entrée dans la cuisine, elles levaient les yeux au ciel. Ça ne va pas plaire à l’ego masculin, mais il faut se rendre à l’évidence : ces femmes nous mènent facilement par le bout du nez, et on aime ça !"

    Dans une vraie maison close

    De nombreuses scènes ont été tournées dans et à proximité de la maison close Elckerlyc à Pittem qui existe vraiment. L'établissement porte désormais un autre nom, celui du film, à savoir Le Ciel flamand. "Je voulais absolument tourner à cet endroit, car je cherchais une maison indépendante, en plein dans les champs. Nous n’avions pas le budget pour construire une maison close. Nous avons donc loué l’établissement Elckerlyc, et les exploitants ont plutôt bien négocié le coup. Leur dernière condition était de pouvoir conserver le nom Le Ciel Flamand, ainsi que les néons publicitaires", avance Peter Monsaert.

    Réalisation

    Peter Monsaert et le directeur de la photographie David Williamson ont choisi d'alterner plans fixes et plans tournés caméra à l’épaule. Tous les deux ont cherché à faire en sorte que le film possède un rythme qui oscille entre des moments intenses et des interludes plus poétiques. Le réalisateur confie : "Avec ce choix, je voulais montrer les luttes intérieures des personnages. Concernant les couleurs, nous avons décidé d’utiliser beaucoup de couleur pour contraster avec le sujet du film. L’environnement très coloré de la maison close tranche avec la réalité de ce qu’il se passe entre ses murs."

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