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FaRem
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3,5
Publiée le 6 août 2018
On pourrait voir une relation entre l'activité de la mère, le lieu où elle exerce et ce qui arrive à la petite-fille seulement, c'est quelque chose de terrible et malheureux qui pourrait arriver presque n'importe où de nos jours. C'est d'ailleurs pour cela que le réalisateur n'émet aucun jugement sur tout ce qu'il traite ou aborde. Pourtant il est question d'énormément de choses comme des apparences, de la pédophilie, du métier de prostitué, de mensonges, etc. Si Sylvie tient un bordel avec sa mère, le sujet du film n'est pas la prostitution, il en est à peine question et cela pose un problème uniquement après ce drame lorsque certaines questions sont posées. "Le Ciel Flamand" est surtout un drame familial avec une famille qui n'était déjà pas unie qui tente de se reconstruire tout en cherchant des réponses. Peter Monsaert porte un regard plein d’humanité sur ses personnages et réalise un film d'une très grande sobriété. Malgré une histoire pesante qui ne laisse pas indifférente, le réalisateur ne tombe jamais dans la facilité avec une pseudo vengeance ou des scènes larmoyantes. Il tient son sujet jusqu'au bout comme en témoigne cette scène finale. D'un côté, cela peut nous laisser sur notre faim même si l'on obtient nos réponses et cet aspect très froid du film peut créer une distance avec le spectateur même si l'on est touché par cette situation. Pour ma part, j'aurais aimé ressentir plus d'émotion, car même si ce qu'il se passe est terrible et que l'on est concerné, touché et révolté par ce qui arrive, je trouve qu'il manque ce petit truc en plus. Il ne s'agit que d'un détail, car c'est un vrai bon film qui captive et prend aux tripes notamment grâce à la superbe interprétation des acteurs notamment Sara Vertongen qui est impressionnante.
Peter Monsaert traite à nouveau la famille au sein d’un conte social rempli d’humanisme. Le cinéaste montre une nouvelle fois, que dans un sujet pas simple à écrire et filmer, qu’il arrive à faire preuve de la bienveillance nécessaire pour atteindre la force dont ont besoin les personnages. Parce qu’ils luttent contre une épreuve, ils sont face à la fatalité de leurs émotions et leurs sentiments individuels.
A travers cela, Peter Monsaert crée (sans le vouloir, comme il l’a affirmé) un miroir entre OFFLINE et LE CIEL FLAMAND. (...) Toutefois, la grande force du long-métrage est d’aborder des idées opposées à OFFLINE. En effet, LE CIEL FLAMAND va plus loin, prend un chemin plus sinueux et long dans sa cruauté et son exploration. [...]