Derniers Avis : Ghostland - Page 28

Quelle maitrise dans la mise en scène, c'est un travail de réalisation remarquable de Pascal Laugier. Il réussit dans ce film à faire passer un sentiment que je n'avais jamais ressenti : "l'échappatoire grâce à l'imaginaire, lorsque l'horreur de la réalité n'est plus supportable", c'est fantastique la finesse avec laquelle il réussit à transmettre cette sensation. Il réussit aussi à rendre son récit totalement crédible, en restant à la frontière du paranormal, sans pourtant qu'il n'y ait une once de paranormal dans le film (et heureusement). Mylène Farmer est juste parfaite et son rôle lui colle à la peau, elle est remarquable. Ce film mérite amplement d'avoir remporté le prix au festival de Gerardmer. Qu'on aime ou pas l'épouvante, il est impossible de nier l'excellence de cette réalisation.

3/5 Pas mal. Une vision d’enfant d’une séquestration, un film intense avec un petit côté « Funny games » dans le principe et quelques clins d’œil à diverses références de l’horreur. Pas mal

Je suis fan de film d’horreur, j’adore avoir peur et sursauter au cinéma... C’est un genre particulier car de nombreux films d’horreurs sont souvent très prévisibles et utilisent les bases classiques pour faire peur et c’est souvent frustrant car on voit très bien les choses arriver. J’avoue que pour Ghostland j’ai été surpris par l’histoire, les événements, l’atmosphère... les détails, les décors... on a beaucoup d’informations et on a presque l’impression d’y être et de sentir même les odeurs... J’ai sursauté quelque fois mais plus que tout j’étais dégoûté, dérangé, j’étais mal de voir ça, j’avais envie de sortir de cet univers glauque et oppressant et très dérangeant...
Quand le film s’est terminé j’étais encore mal et nauséeux et même si ce n’était pas très agréable je reconnais que je suis vraiment partit dedans et que le film est bien fait dans ce sens là, où ça a fonctionné sur moi. Le but du cinéma est de faire ressentir des émotions, et la en l’occurrence ce sont des émotions désagréables, mais ça fonctionne... Au moins ce n’est pas un autre film d’horreur copié collé ou on sait tout ce qu’il va se passer à l’avance. Ce film est une réussite dans ce sens là et cet univers glauque dans cette maison a très bien été réalisé sans tomber dans la caricature... On comprends cependant l’interdiction au moins de 16ans... À voir pour les fans d’horreur, mais évitez de manger avant.

Plus qu’un « banal » film d’horreur manichéen, l’histoire est très bien tournée et la fin me laisse très perplexe sur plusieurs détails , bref comme je l’aime je sors de la salle en me posant des questions sur la fin et son réel sens. Je recommande !

J’étais pas chaud pour le voir. Je l’ai vu car y Mylène Farmer dedans. Au final , l’histoire est juste génial. On a le suspense jusqu’au bout. Le film m’a donné envie de pleurer et de rire en même temps à certains passages. J’ai été absorbé par l’histoire.
Je compte le revoir avec un copain qui a peur des films d’horreur. Il va faire l’effort d’aller le voir. C’est pour vous dire.
Je le conseil à tous

Je me suis presque ennuyé. C’est du vu et revu avec des scènes de violences plutôt « softs », le -16 ans est exagéré, c’est plus un film interdit aux -12 ans. Les critiques sont, je pense, exagérées.
En tout cas , je m’attendais à plus d’horreur et au final, déçu !

Juste incroyable.
Je ne donne jamais d'avis de film, sauf quand le film en vaut la peine.
J'ai en général une total appréhension des films dit horreur épouvante qui sont toujours autour des esprits etc.
Alors la, tellement realiste !
Une rythmique dans le film, des scènes vraiment bien réalisés, un super jeu d'actrices.
Allez le voir sans craintes, il est vraiment à la hauteur de ses notes !

Chef d'œuvre de film d'horreur, ce conte macabre prend aux tripes durant toute sa durée...

De l'émotion, de la tension, des trouvailles de mise en scène et une poesie qui se dégage de la réalisation de Laugier qui confirme son statut de grand réalisateur français.

J'ai voulu revivre une expérience traumatisante en allant voir la dernière production de pascal laugier.

Car malgré ses défauts de réalisation et de timing, je garde une trace mémorable de "Martyrs", même si je m'attendais à quelque chose de bien différent, je voulais retrouver un certain choc cinématographie et une violente originalité.

Ghostland est loin de tout ça. Mylene Farmer est plutôt fade, les deux autres actrices campent un jeu d'actrices banales déjà vu dans des tonnes de productions "de ce genre".
Pour le reste c'est la même chose. Le scénario est extrêmement convenu et les cliffhagners bien trop poussifs et la encore, très classique.
La mise en scène est plutôt molle et souffre d'un grand manque de personnalité. Martyrs avait des défauts de mise en scène, mais il avait le mérite d'oser quelque chose.
Ici AUCUNE inspiration. L'hommage à lovecraft, presque promis au début, est totalement stupide.
Il n'y a que le rythme du film qui le sauve de sa banalité sans nom. Je ne comprend pas les critiques dithyrambiques.
Aucun renouvellement du genre, ça ressemble à n'importe quel film mainstream d'horreur, avec la petit touché irrévérencieuse du frenchie, il faut l'avouer.

En d'autres termes :
"Jamais plus"

« Saint Ange », « Martyrs » et « The Secret » précèdent tout un univers synthétisant un état d’esprit. Le réalisateur français, Pascal Laugier, prend donc un malin plaisir à faire part de son style de lecture et de mise en scène, à la fois malaisante et spectaculaire. Très attaché à l’authenticité, il nous invite à revenir en terrain horrifique où il prend également la peine de torturer ses comédiennes, à défaut du spectateur. Mais c’est un pari gagnant qu’il fait là, mettant en avant la question de point de vue. On s’interroge sur l’écriture, un rapport au réel et à l’imaginaire, deux univers qui sont liés par bien des aspects.

Le récit installe rapidement le contexte, n’esquivant pas les codes de l’horreur dans un premier temps. Il s’agit d’une maîtrise approuvée et éprouvée car les codes sont bien malmenés par la suite. On prend plaisir à suivre des personnages, retrancher dans leur peur la plus profonde. Beth (Emilia Jones) est une jeune adolescente qui se cherche encore et on le remarque assez tôt, car sa fébrilité d’esprit lui fait défaut. Il s’agit d’une rêveuse qui ne trouve que des histoires pour s’échapper de sa condition d’enfant. Comme chacun, on préfère se projeter dans un fantasme qui aura tout pour nous séduire, nous et nous seul. Or, cela vire au tourment et la réalité des faits rattrape toujours cette cicatrice qui ne se refermera jamais. De ce fait, celle-ci aura de la chance, car l’aventure et le combat qu’elle mènera rime à la fois avec thérapie. Cela n’empêche pas sa sœur Vera (Taylor Hickson) de montrer toute son affection, malgré les conditions. Celle-ci est peu travaillée, mais comme chaque personnage, il n’y a aucune mauvaise note dans le jeu. Sérieuse et appliquée, elle devra faire face à une certaine distance qui la place hors du lot, sachant que Beth est constamment couvée par sa mère. Pauline (Mylène Farmer) s’occupe alors de ses filles avec amour et le démontre avec force. Mais tout l’enjeu de l’intrigue ne tourne pas autour de cette dernière non plus. C’est donc à Beth, seule, d’élever sa condition au beau milieu d’un drame traumatisant.

Il ne reste qu’un personnage à présenter et ce dernier se confond énormément avec le décor glauque de la vielle maison. Lovecraft est passé par là, mais on ne peut qu’apprécier les décisions du réalisateur, plaçant judicieusement ses points de pivot et de rupture dans un récit très intense. Beth est piégée dans un jeu qu’elle ne contrôle pas car elle n’en comprend pas les nuances et tout le symbolisme qui témoignent son trouble. Il ne faut pas oublier son jeune âge qui explique tan de choses quant à son comportement et son évolution. Ainsi, la figure de la poupée illustre à la fois toute l’ambiance lugubre et angoissante des lieux, mais cela cristallise par la même occasion son état d’esprit. Inerte et conservée dans un moule parfaitement lisse, elle tend finalement à s’effriter et à faire surgir toute la volonté d’émancipation qu’elle détient. D’une part, sa mère la retient et la préserve de tout ravage extérieur, mais les agresseurs prouvent également que le caractère bienveillant et conservateur est de leur côté. Elle se trouve alors scindée entre son désir de succès dans la littérature et la fuite vers l’inconnu, une épuisante réalité.

Aucune gratuité n’est à signaler dans « Ghostland » et l’auteur-réalisateur pousse davantage sa poésie vers la déstructuration familiale. Les agresseurs forment un duo qui les place au-dessus d’une certaine situation, celle du père et de la mère. Les ravages psychologiques sont à l’œuvre pour définir toute la peine qu’un enfant pourrait avoir à la suite d’une séparation ou d’un déménagement. Cela justifie amplement le contexte et on arrive à un point où l’intrigue met en valeur une beauté horrifique. Ce qu’il y a de malaisant, nous sommes finalement prêts à l’accepter, bien que les actes qui en découlent peuvent secouer les esprits. En effet, le film est assez difficile à encaisser, mais vivre une telle expérience fait évoluer notre manière d’appréhender le genre de l’horreur. Entre justesse et subtilité, c’est avec recul qu’on acquiert la maturité.

À éviter ! Pas de psychologie, caricature de méchants, scénario prévisible, film pour les enfants j’ai eu plus peur en débouchant mon évier ce matin !

Je suis bien déçu par cette histoire.
Les actrices sont bien, la maison est bien mais point de fantastique, c'est pratiquement tout le long un gros monsieur et un maigre monsieur (déguisé en femme) qui vont séquestrer deux adolescentes et les agresser.
C'est très violent, malsain et désagréable.
Rien à voir avec un film d'épouvante classique, genre que j'adore.

Scénario super, on se laisse prendre dans l'histoire , on s'attache aux personnages , un message sympa passé à travers ce film

Super film d horreur avec une Mylene au top .
Vraiment surprenant de la voire comme ça .
A croire qu elle a écrit le script tellement le film correspond à son monde

Film très intéressant, poignant, avec un beau jeu de caméra, entre violence et poésie.
Le jeu d’acteur est vraiment bon et abouti. L’histoire est captivante et mène à la réflexion malgré tous le stress et la violence environnante.
Un film en presque huis clos avec décor magnifique.

Un film excellent, pour un réalisateur d’excellence