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Ykarpathakis157
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3,0
Publiée le 23 octobre 2020
Ali, la chèvre & Ibrahim m'a pris par surprise. Il a toutes les nuances d'une comédie dramatique typique et pourtant à la fin on a l'impression d'un message profond sur l'amour et la mort. Les personnages centraux Ali sa chèvre et son voisin Ibrahim ont entrepris de voyager dans l'espoir de s'éloigner de leur vie mondaine et de leurs problèmes spécifiques. Ali est ridiculisé par sa mère pour être obsédé par sa chèvre tandis qu'Ibrahim est irrité par un bruit statique qu'il entend à chaque fois. Ainsi commence le voyage et une douce petite histoire d'amitié. Le film est souvent drôle parfois émouvant et rarement ennuyeux et se serai bien si l'Égypte proposait plus de longs métrages...
Petite histoire sympathique qui se déroule en Égypte. Ali est un jeune qui apparaît comme perturbé et qui voue un amour fou à sa chèvre. Vers la fin, on comprend mieux à "qui" et à quoi correspond cet animal.
Sympathique comédie égyptienne où le drame affleure de temps à autre ; quelques longueurs sont toutefois à déplorer, ralentissant un récit qui aurait gagné à miser sur la fulgurance. Heureusement, tous les comédiens sont à la hauteur même si les stéréotypes ne sont pas toujours évités (les méchants, la prostituée au grand coeur).
On peut toujours compter sur le cinéma égyptien. Même moins engagé que les derniers films issus du pays, Ali, la chèvre & Ibrahim témoigne à sa façon des difficultés rencontrées par une société dont les espoirs n'ont pas été à la hauteur du mouvement révolutionnaire. Le film de Sherif El Bendary, son premier long-métrage, suit la route de deux individus dont la rencontre va les faire évoluer vers l'acceptation de leurs traumatismes. Un schéma classique, en grande partie sous forme de road-trip, du Caire au Sinaï en passant par Alexandrie, qui a pour lui de faire preuve d'originalité et de réserver son lot de surprises. Les dialogues ne sont pas toujours à la hauteur mais l'interprétation est excellente et le film mixe avec un certain bonheur mélancolie et humour, tout en gardant une légèreté de bon aloi. La chèvre est plus qu'un personnage secondaire, son caractère presque humain sert à éclairer ce conte oriental et orientable qui prend parfois le virage de l'absurde sans perdre de vue son message humaniste. On retiendra le travail sur le son avec l'évocation d'acouphènes stridents qui polluent la vie de l'un des deux héros de cette fable. Ali, la chèvre & Ibrahim est en somme une sorte de cousin arabe de Les bruits de Recife, en plus dégingandé. Avec au passage, une manière de rendre hommage au petit peuple du Caire, à l'image du cinéma de Chahine.
Film flamboyant par la lumière et les couleurs, Ali, la chèvre et Ibrahim déroute par le foisonnement de sa mise en scène décentrée. On s’attache cependant à ces deux personnages (...). Alors qu’Ali voudrait pouvoir aimer, Ibrahim voudrait pouvoir s’inscrire dans la Cité. Leur folie est celle d’une jeunesse qui cherche à dépasser les tremblements de l’Histoire et y trouver sa place par le décalage et les lignes de fuite. Comme partout, leur guérison passe par des deuils nécessaires. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures.com, article n°14122)