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Tumtumtree
168 abonnés
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3,0
Publiée le 7 février 2017
Un film inégal... On pense s'engager dans un drame familial accentuant de minute en minute la tension entre les personnages jusqu'au crescendo final et... patatra, le réalisateur décide de nous emmener ailleurs par un saut dans le temps de 8 ans bouleversant toute la situation. Ce twist se dédouble d'une complexification du scénario où le réel et le rêve se mêlent jusqu'à la scène finale. Et dans ce drame viennent se glisser des séquences quasi documentaires où l'on découvre à quoi ressemble la réalité des paysages urbains japonais (si, si, c'est comme ça en vrai...), comment fonctionne une petite entreprise nippone (ses ouvriers et ses machines) et comment l'on prend soin au quotidien d'une personne handicapée. Restent la belle musique du film et un instant d'éternité dans un café où le mystérieux inconnu discute pour la première fois avec l'épouse de son hôte (très beau travail sur le son). Bref, c'est inégal...
Dans une discrète banlieue japonaise, Toshio et sa femme Akié mènent une vie en apparence paisible avec leur fille Hotaru. Un matin, Yasaka, un ancien ami de Toshio qui sort de prison se présente à son atelier. A la surprise d'Akié, Toshio lui offre emploi et logis. Peu à peu, ce dernier s’immisce dans la vie familiale, apprend l'harmonium à la fillette, et se rapproche doucement d’Akié.
"Harmonium" est un film de Koji Fukada. Le film repose sur un scénario qui, bien qu'il décrive le quotidien d'une famille et des membres qui la composent, souligne l'imprévisibilité qui peut surgir à chaque instant.
Ici, l'imprévisibilité prendra la forme d'un "grain de sable", Yasaka, qui vient de purger une peine de prison pour meurtre et qui est lié par son passé à Toshio.
Yasaka, à l'image du visiteur de Théorème de Pasolini, va devenir un élément perturbateur qui va sérieusement détraquer la belle mécanique familiale de cette famille nucléaire. Sans spoiler, je confesserai simplement que le film va basculer dans le drame aussi ordinaire qu'imprévisible. En tant que spectateur, je n'ai eu aucune difficulté à me retrouver dans la peau des personnages, Koji Fukada comme d'autres réalisateurs japonais comme Kore Eda (tel père tel fils) ayant le ton juste pour immerger son public dans son histoire.
Le film montre des relations sociales très policées et pleines de politesse qui sonnent aussi japonais qu'elles ne semblent éloigner de notre monde occidental. Pour autant, tout n'est pas parfait au pays du soleil levant.
Si le réalisateur présente son métrage comme une film sur la famille dont "le coeur bat au rythme du métronome" qui permet à Hokaru de travailler son harmonium, même si ses individualités ont des comportements différents, j'ai surtout ressenti beaucoup de tristesse et d'empathie pour cette famille frappée par un coup sort, fruit du destin mais pas vraiment du hasard. A l'image d'un certain cinéma japonais, Koki Fukada nous montre de façon très réaliste et minimaliste "les grains de sable" de la mécanique familiale et comment ses membres surmontent différemment les épreuves (Toshio affronte l'épreuve comme une punition divine alors qu'Akié est tombée dans la souffrance). A l'appui du film, on peut souligner un casting solide: Tabanodu Asana inquiétant dans le rôle d'Yasaka, Mariko Tsutsui (Akié) et le "taiseux" Kanji Furutachi dans le rôle de Toshio.
Une famille ordinaire en apparence : Toshio et sa femme Akié, Hotaru leur fille de huit ans qui apprend l’harmonium (quel instrument au son hideux dont on se demande par quel sadisme son apprentissage peut être préféré à celui du piano !). Le vernis lisse de ce bonheur tranquille cèdera à l’arrivée de Yasaka qui vient d’être libéré de prison. Un lourd secret le lie à Toshio.
Pas facile de résumer "Harmonium" sans en dire trop… ou pas assez. Dire que le film se compose de deux parties que huit années séparent, qu’il se construit autour d’un drame en son milieu, est-ce trop en dire ? Évoquer l’arrivée du fils de Yasaka dans sa seconde partie et les rapports complexes qu’il noue avec Toshio, un père de substitution, et avec Akié, que le remords a broyée, est-ce trop en dévoiler ? Ma foi non… puisque je le fais.
Mais surtout parce que le film de Koji Fukada ne repose pas sur le suspense. Il ne s’agit pas tant de savoir ce qui va se passer – ou ce qui s’est passé avant le début du film – que de mesurer l’impact que ses événements auront. Le film nous induit en erreur qui nous laisse croire que son principal personnage est le mystérieux Yasaka et le lourd secret qu’il porte. Comme Terence Stamp dans Théorème de Pasolini, Yasaka vient faire exploser une famille, révéler les failles qui la fissuraient déjà et qui n’attendaient que l’occasion de s’élargir.
Le problème dans "Harmonium" est précisément son ambiguïté. Le réalisateur installe une ambiance oppressante et nous maintient dans l’attente anxieuse d’une explosion de violence. Il y réussit parfaitement. Mais, outre qu’une attente anxieuse n’est jamais très agréable, elle débouche sur … rien. Un vide. Une faille qui s’est élargie. On s’embarquait pour "Shokuzai" (l’épatante mini-série japonaise de Kiyoshi Kurosawa sur le meurtre non élucidé d’une fillette) ; on a au bout du compte "Cris et chuchotements".
La mise en place de l'histoire est laborieuse et les quarante cinq premières minutes paraissent interminables : les plans sont terriblement figés, souvent trop longs, et imbibés d'une monotonie assommante. Puis le twist emmène le récit dans une deuxième partie plus intéressante, plus rythmée aussi, mais toujours avec cette distance préjudiciable, et les enjeux, pourtant très forts, n'engendrent aucune émotion. C'est finalement un drame assez symptomatique du cinéma de Fukada, qui s'empare de sujets intéressants avec trop de contemplation et une sorte de fausse pudeur qui laisse souvent le spectateur sur le bas-côté, sans oublier cette photo toujours d'une fadeur extrême.
Palme de l'originalité pour ce film assez statique mais dont l'intrigue psychologique est passionnante et ne se dévoile qu'à partir de la seconde partie. Bonne réalisation, très froide et adaptée au scénario. Acteurs excellents. Dommage que la manière dont la fin est filmée soit assez décevante (du moins comme je l'ai percue) et gâche un peu par sa maladresse la noirceur crédible du reste du film. Cela ne doit toutefois pas arrêter le spectateur cinéphile.
le destin d'une famille boulversé à l'arrivée d'un ancien ami du père qui lui offre travail, gite et couvert. ce drame magnifiquement filmé avec infiniment de tendresse nous transporte dans les méandres de l'âme humaine. loin d'être mélo le film a une grâce infinie même dans les moments les plus dur de la vie. la distribution est magnifique . nous découvrons un Japon méconnu dans une petite ville entre autoroute et canal. superbe.
Tout juste sorti de prison ,Yasaka, arrive chez Toshio, et au regard du passé, bien mystérieux,obtient de lui qu'il le fasse travailler chez lui. Il est assez vite accepté par sa charmante petite fille Hotaru et puis par son épouse Akié, au départ très réservée. Yasaka va assez vite également tomber amoureux de Akié. Mais dans cette vie ordinaire, le destin va frapper lourdement cette famille unie. Très beau film joué avec beaucoup de sensibilité. A voir;
Bien, peut gêner certains car tout n est pas expliqué dans le film.
En y repensant une douzaine d heures après l avoir vu, il me semble que le sujet du film est la difficulté de comprendre les intentions des autres.
Pourquoi yasaka vient il Pourquoi toshio qui se dit proche, lié à yasaka, ne lui est il pas plus proche Pourquoi Akié devient elle comme cela Quels sont les désirs de horatu adolescente Pourquoi yasaka ne s explique t il pas ......
Il y a par exemple la scène de la rivière lorsque yasaka dit ce qu il pense que toshio attend qu il dise.
En sortant du film, je pensais que le sujet principal du film est celui de la culpabilité.
Harmonium est un film bouleversant, un film qui marque. Le réalisateur arrive vraiment à nous faire passer des émotions, à nous angoisser, et même à faire pleurer ceux qui sont prompts à pleurer au cinéma, ce qui personnellement n'est pas mon cas. On distingue deux périodes dans ce film, la première qui présente une famile japonaise plutôt classique, où tout est bien rangé, c'est presque une étude sociologique. Ensuite arrive un personnage énigmatique, un ancien ami du père, ce qui va provoquer des bouleversements, et donner un tout autre ton au film. Une des grandes forces de ce film est de rendre passionnant un certain réalisme dans le caractère général de l'oeuvre. Des plans audacieux, une musique en harmonie avec les différentes scènes. Enfin, une histoire vraiment touchante.
Si Kôji Fukada met en scène un nouveau drame, il aborde cette fois-ci ce genre cinématographique sous un angle résolument psychologique. De son scénario astucieux et original nait un récit noir, cruel et glaçant, parfaite partition du lent dérèglement du couple central. La mise en scène métronomique, délicate et sobre confère au film une atmosphère d’étrangeté traversée par quelques trouées fantastiques et moments d’inconfort pour le spectateur. Sans fausse note, Harmonium interroge la culpabilité, la vengeance et le handicap jusqu’à son épilogue, désespéré. Plus de détails sur notre blog ciné :
Dramatique et brutal sur fond de banlieue japonaise où les protagonistes viennent se confronter dans une tragédie à rebondissement finement mise en scène. Très Japonais, ce couple habité par ses distances, l'amour des enfants, un hygiénisme compulsif, la dureté derrière le formalisme.
J'aime beaucoup le cinéma asiatique.Qu'ils soient japonais,chinois ou coréens,ces films font vraiment du bien et apportent de la fraîcheur et de la diversité dans le cinéma.C'est donc avec grand plaisir que je suis allé voir Harmonium,nouveau film de Kôji Fukada.Le film nous raconte la vie de Toshio et sa femme Akié,qui mènent une vie paisible au Japon.Un jour,un ancien ami de Toshio,récemment sorti de prison,se présente à lui. Toshio lui offre alors emploi et logis.
Je ne vous en dit pas plus sur le film,je pense que le synopsis est assez intriguant pour vouloir découvrir la suite.Le film est très lent et va nous emmener peu à peu dans la vie de cette famille qui va vite basculer.La mise en scène du réalisateur est très réussie,avec son sens du détail et sa direction d'acteurs,qui est vraiment top.Le film est très beau,notamment la scène de fin,qui de part sa mise en scène,apporte un sentiment de désarroi aux spectateurs.
Conclusion : Si vous aimez le cinéma asiatique,je vous conseille vivement Harmonium.Il saura vous convaincre avec son histoire,ses acteurs et la mise en scène du réalisateur,ce film est sublime !!! Bonne séance à tous.