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Blog Be French
44 abonnés
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3,0
Publiée le 31 mai 2016
Apprentice, film singapourien de Boo Jungfen qui s’essouffle scénaristiquement, donne néanmoins lieu à un vrai film d'ambiance dans le couloir de la mort. On retiendra une réalisation maîtrisée, et particulièrement un plan-séquence final assez prenant.
L'affiche nous annonce « le choc de Cannes ». On me l'avait aussi fortement conseillé. J'y allais donc avec beaucoup d'attente, la déception est d'autant plus grande. Je n'ai pas accroché une seule minute. A vouloir éviter le pathos Boo Junfeng nous offre finalement quelque chose de très froid et sans émotion. Je n'ai ressenti aucune empathie pour aucun des personnages. Drame familial, vengeance, plaidoyer contre la peine de mort, tout se mélange en peu, sans qu'aucun thème ne soit vraiment traité. Cela se laisse cependant regarder, c'est visuellement assez beau. C'est bien mis en scène et très bien interprété. Malgré tout cela, je n'ai donc pas adhéré. Au final, je me suis ennuyé tout du long. Déçu donc.
Un film rare et fort. Rarement aussi justement exploité, avec tant d'humanité et de franchise, la passation de pouvoir entre un bourreau et son apprenti avec cette histoire d'exécution passée en arrière plan, c'est magistral et merveilleusement joué. Un très grand film. Vu en VOSTFR qui est je pense le meilleur moyen de bien en profiter comme la majeure partie des films asiatiques aux langues si peut adaptées au doublage français.
Un récit de rédemption inconfortable mais percutant, à travers la relation malsaine entre un bourreau et son apprenti au passé trouble, avec en toile de fond un regard pertinent sur la société singapourienne. 3,75
Un excellent film qui traite du sujet très difficile de la peine de mort qui paraît si lointain dans notre société occidentale et pourtant si actuel ailleurs. La relation entre le jeune et son mentor est touchante et brute à la fois. La plastique du film est superbe et montre une belle mise en scène.
Dans la ville-état aseptisée de Singapour la peine capitale est une sentence commune pour les meurtriers ou les trafiquants de drogue. Si Apprentice nous montre le couloir de la mort et le travail "technique" du bourreau, le film de Boo Jungfeng ne s'érige pas en réquisitoire contre le châtiment suprême ou plus exactement ce n'est qu'un de ses aspects, le plus glaçant par son caractère documentaire. Apprentice est aussi une fiction fulgurante autour d'un personnage ambigu qui lutte contre un passé atroce dont il n'est pas responsable mais qui l'oblige à vivre comme un ascète et dans une certaine forme de déni. Ses relations avec sa sœur, qui a choisi de s'assumer autrement et plus librement, forment la partie la plus sensible du récit sous les tensions, les non-dits et la colère. Apprentice impressionne par sa maîtrise, sa subtilité pour évoquer la violence intérieure de son héros et ses sentiments équivoques vis à vis de son mentor. Froid comme un noeud coulant et vibrant dans la marge, le film s'inscrit d'ores et déjà comme l'un des plus remarquables de l'année.
A Singapour, Aiman intègre une prison de haute sécurité en tant que gardien. Très vite, il se rapproche de Rahim, le bourreau en chef, chargé de l'exécution des condamnés à mort. Son ambition n'est pourtant pas celle de devenir bourreau et il la cache de tout le monde. Il n'est d'ailleurs lui-même pas certain de ce qu'il fera une fois qu'il sera le protégé de Rahim qui le prendra sous son aile. Film immersif nous plongeant dans le quotidien d'une prison et de ses habitudes dans un pays où la peine de mort existe encore (mais de manière très humaine dira Rahim car les hommes qu'il pend meurent sur le coup et n'agonisent pas pendant plusieurs effroyables minutes), "Apprentice" part d'une proposition de cinéma très forte avec un personnage aux motivations troubles mais tout à fait passionnantes. La relation qu'il noue avec Rahim (incarné par Wan Hanafi Su, un acteur au charisme assez dingue) est le point d'orgue d'un film ayant l'intelligence de ne pas se montrer moralisateur tout en laissant ses personnages exprimer toute leur densité. Parfois un peu académique dans ses ressorts narratifs, le film se démontre néanmoins efficace jusque dans son final, le tout porté par une mise en scène extrêmement travaillée.
Boo Junfeng s'attaque à un sujet sensible et peu traité au cinéma : la peine de mort et plus précisément la profession de bourreau. Ce sujet est abordé avec beaucoup de retenue et de réalisme, en évitant tout manichéisme. Malgré l'avis tranché de l'auteur sur la question, "Apprentice" n'est clairement pas une œuvre engagée mais plutôt une mise en lumière sur ce thème. La réalisation est à l'image de l'intrigue : sobre mais efficace. Ce n'est pas ce que l'on pourrait qualifier d'"oeuvre coup-de-poing" mais cela n'en reste pas moins un long métrage de qualité.
S’il est une qualité que l’on doit reconnaitre au Festival de Cannes, c’est son influence qui permet aux films de pays culturellement peu influents d’avoir une audience mondiale décuplée par leur sélection. C’est grâce à cela que j’ai pu voir ce film originaire de Singapour, qui sans cela n’aurait probablement jamais atteint nos contrées. Le film utilise en outre d’un sujet intraitable en France ou en Occident en général, et pour cause cette forme de punition judiciaire a été abolie depuis plusieurs décennies, je veux parler de la peine de mort. On suit le parcours d’un jeune gardien de prison qui semble fasciné par le bourreau de l’établissement et finit par devenir son apprenti. Ce qui séduit d’abord c’est l’exotisme du film qui permet de découvrir un pays dont on a tous entendu parler, mais dont on ne sait finalement rien ; comme par exemple que la peine de mort y a toujours cours. Ensuite, le film construit un drame mâtiné de thriller, où ce jeune gardien, semble cacher les réelles motivations qui l’ont rapproché de l’exécuteur des basses œuvres. L’acteur portraiture un jeune homme dont les contradictions minent la vie : d’un côté il s’avère un apprenti consciencieux et motivé, de l’autre l’ambiguïté évidente de ses motivations le ronge et complique ses relations avec sa sœur aînée. Comme on sait rapidement ce qui a amené Aiman à se rapprocher du bourreau, on suit avec tension le film, curieux 1) de savoir ce que le personnage va faire de cette proximité 2) de l’attente du grain de sable qui va révéler au bourreau la réelle cause de la présence du jeune homme dans ce pénitencier et plus particulièrement près de lui. On a donc un drame dépaysant, solidement interprété et immédiatement prenant. Un très bon film qui mérite largement d’être vu par un public élargi.
J'ai pour habitude de découvrir les films asiatique (Coréens précieusement) qui sont pour la plupart des bijoux mais "Apprentice" m'a déçu. L'histoire est simple, limite ennuyeuse. Passé les premières minutes du film, on se rend compte qu'il n'y a pas d'intrigue ni de réels surprises, les événements restent bien plats. Pire la fin est frustrante. Un film qui manque cruellement d’intérêt, d'actions et qui tourne autour de deux personnages, bof.
Filmé un peu comme un documentaire, Apprentice nous conte l'histoire d'un jeune entré dans la pénitentiaire rapidement pris en charge par le bourreau de la prison pour devenir son assistant. Si l'on découvre assez vite, le vrai motif d'Aiman pour intégrer ce poste, le scénario n'en demeure pas moins ponctué d'une intrigue intéressante jusqu'à un final surprenant. La mise en scène est très léchée avec des plans judicieux et un quotidien bien décrit. Une atmosphère pesante sur les instants qui précédent les exécutions. J'ai regretté toutefois un manque de profondeur chez les personnages, un vrai faux face à face entre Aiman et chef Rahim, une lenteur parfois exagérée. Pas mal...
Il y a de quoi être très partagé par le dernier film réalisé par Éric KHOO. Entre sensualité intense et un certain ennui. Entre des bribes passionnantes d'histoires et un certain vide . Le film distille des scènes d'un érotisme fort et intense car filmé magnifiquement et servi par vraiment de beaux acteurs (ces) notamment Georges YOUNG et Josie HO . Mais bon aucune véritable histoire . Peu de cohérence et pas de fil conducteur. Certaines scènes semblent se rejouer ce qui au demeurant allongé sensiblement la durée du film . On trouve le temps un peu long . Et malgré la beauté intrinsèque de certains moments. Le film ne vous laissera peu de souvenirs. Vu et (presque!) oublié !
Aiman travaille dans une prison de haute sécurité comportant un quartier dédié aux condamnés à mort. Il fait la connaissance du bourreau qui le fascine pour une raison qu’on ignore au début du film. Le thème de la peine de mort est bien évidemment au centre du film avec un point de vue original : celui du bourreau. Le héros s’intéresse à son mode opératoire, mais aussi à l’éventuel sentiment de culpabilité qu’il pourrait ressentir. On est également du point de vue des familles des condamnés. J’ai trouvé ce film intéressant, bien interprété, on n’en fait jamais trop malgré la difficulté du sujet.
Le fond des âmes peut être aussi terrifiant qu’imprévu. Aussi funeste et dur que le fin fond des prisons, dans le secret d’acier des quartiers de haute sécurité, là où les condamnés attendent leur pendaison. Le bourreau huilant ses mécanismes, caressant tendrement ses cordes peut y terrifier davantage que le criminel. A Singapour, le jeune fils d'un meurtrier recherche le pire pour devenir enfin maître de la fatalité qui s’est tournée contre lui. La drogue, la bagarre, la discipline des camps militaires ne suffisent pas à sa vengeance. Alors ?... Montage elliptique, scènes sensibles, rigueur de l’exposition, le film réussit sa narration jusqu’à nous faire éprouver pourquoi et comment, en guise de macabre rédemption, le beau métier de bourreau l’envoûte.
Ayant séjourné à Singapour, ce film montre l'envers du décor de cette ville à l'aspect "clinique" tout y est trop parfait. et derrière ce décor se cache une bien triste réalité avec un système ultra repressif.