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    Les Garçons sauvages
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    3,1
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    95 critiques spectateurs

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    Benedicte B
    Benedicte B

    11 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2018
    A la limite du film expérimental des années 60-70, ce film nous propose une logorrhée sans fin de grosses couilles mal degrossies. voix off, images approximatives, sujet assez trouble... Pour moi, un des 1er mauvais moments de 2018
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 mars 2018
    Ce film sort de l'ordinaire, mais ça ne l'empêche pas d'être mauvais. Un scénario ridicule, voire de mauvais goût; des images laides à l'esthétisme bancal (certains mettent en valeur le noir et blanc, pour ma part, je l'ai trouvé particulièrement moche, surtout par rapport à des films sortis récemment comme "l'étreinte du serpent"). Et c'est très mal joué, Vimala Pons en tête, on n'y croit pas une seule seconde.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 mars 2018
    Grosse claque formelle et véritable miracle de l'industrie cinématographique française. Il me semblait impossible de trouver des financements pour expérimenter le cinéma en France, impossible de passer des commissions sur la promesse du cinéma en tant qu'Art. Les garçons sauvages, c'est une succession de plans, d'images sidérantes. Alors oui, on pourra reprocher au récit de ne pas être hyper captivant mais c'est peut être le prix à payer pour mieux explorer l'Art filmique. A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 mars 2018
    Ce film aura un impact sur son spectateur, c'est vraiment de l'art, la recherche des acteurs et du directeur se sent. Les garçons sauvages s'inscrit en plus dans un contexte politique actuel plutôt spéciale, avec l'affaire Weinstein... Je pense qu'il marquera l'histoire du cinéma.
    SaintPauly
    SaintPauly

    19 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2018
    «Les Garçons Sauvages» est Le Cercle des Poètes Disparus sur LSD ou Sa Majesté des Mouches sur mescaline car il nous amène sur son trip explicite.

    Heureusement, le réalisateur Bertrand Mandico a opté de faire simple avec l'histoire parce que comme ça, même avec l'orgie d'images qui nous submergent, on peut quand même suit le fil du début jusqu'à la fin.

    Aux coeurs des Garçons Sauvages on trouve la question du gendre car le scénario enlevé les artifices et les redresse, puis il prendre les torts et les adresse avec une poésie simple et directe.

    Soit prévenu, Les Garçons Sauvages est over the top, mais tellement over the top qu'il frôle le paradis.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mars 2018
    Cinq jeunes garçons adeptes d’ultraviolence et fous de Shakespeare comme d’autres sont dingues de Beethoven se retrouvent en séjour de réhabilitation pour leurs exactions, à la merci d’un capitaine sadique et de son chien sur un bateau puis sur une île mystérieuse, heureusement il y a Trevor pour les guider, leur Dieu de violence à la forme du crâne de diamant de Hirst. On va s’en tenir là pour le résumé, tenter d’analyser en cours de visionnage les garçons sauvages m’a fait le même effet que d’essayer d’arrêter avec mes tripes un train en marche.

    Le premier film de Bertrand Mandico, après vingt ans de carrière et plusieurs dizaines de courts/moyens métrages, réussit le trip pop sado-maso à deux pas d’El Topo de Jodorowsky, Eraser Head de Lynch ou encore Belladonna d’Eiichi Yamamoto. Un produit transgenre halluciné, constamment agité d’une musique new wave (soundtrack de l’année/20) qui ressemble à un film subversif des années 60 rendant hommage aux années 30, visant bien plus à faire atteindre un état de transe psychédélique à son public qu’à se rattacher à toute forme de narration plus conventionnelle. Dix personnes se sont enfui à mi-chemin de la salle comble dans laquelle la projection à eu lieu, dix autres ont dû racheter un ticket dès le générique lancé. On adule ou on rejette en bloc, sans demi mesure possible. Il faut affronter le ridicule qui ne l’est pas tant du premier degré affirmé dans ses dialogues (enregistrés à part dans une diction suave murmurant à un micro crane), aussi sérieux qu’un vieux film catalogué science-fiction fauché regardé dans un demi-sommeil fiévreux. Ce microcosme ciné et bibliophile fait de sang, de pisse, de rhum et de carton pâte est, pour dire le moins, un parti pris atypique dans l’hexagone.

    Les garçons sauvages impose d’emblée son anormalité en normalité, le travail sur l’image dans un noir et blanc stylisé jusqu’au capiteux avec ses fonds projetés fait de chaque plans une vignette portant ce récit étrange avec une créativité visuelle qui ferait passer pour aride la direction artistique du Dracula de Coppola. Dans ce furieux écrin rétro qui ne retombe jamais vraiment – on reprochera un troisième quart un peu mollasson qui est la seule trace des « erreurs » typique d’un premier film qui ne sait pas toujours où couper – Mandico épanche une soif d’île luxuriante peuplée de Docteur Moreau, de Vendredi et de tête de porc sur un pieu : Sa majesté des mouches en tête (le livre autant que le film de Peter Brook), l’île sauvage redevient ce territoire non civilisé dans lequel l’humain rencontre sa nature animale, mais la libération n’est pas que sociétale, elle est avant tout sexuelle… Bon de qui je me fous, on ne va pas prendre de pincette, j’ai rarement vu un film aussi énervé du cul !

    C’est facile, allez sur la page « Liste de paraphilies » sur Wikipedia, prenez en vingt au hasard que vous listez dans un tableau de cinq colonnes par quatre et cochez à chaque fois que vous en voyez une à l’écran : on atteint le bingo avant la moitié du film. Plus révolté de la monogamie que du Bounty, nos garçons vont vivre ce récit d’initiation en hors-piste, périple tour à tour macho et féministe énervé où l’exploration de la sexualité et du genre devient un labyrinthe avec un minotaure à casquette de marin. Tout ou presque est une déclinaison d’organe génital, d’une voile de bateau aux allures de scrotum à des buissons à gambettes, et me poussez pas à épiloguer sur les bites d’amarrage ! Une esthétique allant du symbole signifiant à la grivoiserie régressive pour un résultat solide et homogène, qui fait des garçons sauvages le one-shot de génie décomplexé qu’il est : bien dans ses pompes et jamais à côté de la plaque, pour peu qu’on admette que son propos vient d’une dimension qui n’est pas la nôtre. Rien n’est crypto gay, tout est cryptique et gay, et la nuance est fine comme l’anatomie tatouée et mordue du capitaine est généreuse.

    Reste que si l’expérience dans la terra incognita Bertand Mandico est hautement recommandable aux amateurs de cinéma expérimental, d’autant plus qu’il n’est pas cagneux et que la quantité de prouesses visuelles de même qu’un brin d’humour et de désinvolture en font un bonbon vénéneux particulièrement acide et plaisant, fruit (poilu ?) de milliers d’heures de travail et d’innovations maitrisées, je regrette (pour pinailler) qu’il ait échoué à faire en sorte que chaque garçon représente un caractère, comme le réussit le livre de Golding, résultant que seuls Anaël Snoek et Diane Rouxel arrivent à faire quelque chose dans les deux heures que mettent leurs personnages à ôter leurs masques. Quoi ? Des actrices ? Les filles sont des garçons parfois, l’anglais et le français sont alternés, le noir et blanc stylisé et la couleur délavé aussi, tout est bon pour brouiller les frontières.

    Epuisant, enivrant, captivant, dégénéré, iconoclaste, impossible de rester insensible à la centrifugeuse Mandico qui déferle avec la force d’un cyclone tropical dans la séance de défeuillage d’une pub Tahiti douche. Obéissant à ses désirs : esthétiques, réflexifs, philosophique, vitaux et génitaux, la fable des Garçons sauvage fera date dans le culte du bizarre. A ne pas mettre dans toute les mains, ça colle en séchant.
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mars 2018
    Prêts pour une expérience rimbaldo-baudelairienne ? Les garçons sauvages a pour premier mérite de nous transporter dans un paysage cinématographique différent, dans un pays de luxuriante luxure bien éloigné des intérieurs bourgeois si souvent utilisés dans les productions françaises. Cap sur l'aventure et sur la démesure, vers des contrées imaginaires le plus souvent réservées à la littérature. C'est un film pour les yeux plus que pour le cerveau, et alors ? Alors, justement, on aurait aimé que les splendeurs et les audaces visuelles soient soutenues par des dialogues un peu moins ineptes et des voix off moins sentencieuses. Cet OFNI, saturé de nombreuses influences cinématographiques, picturales et littéraires, a toutefois sa propre personnalité, sa véritable originalité, avec son pari un peu fou de faire jouer ces garçons sauvages par de jeunes actrices, tentative couronnée de succès et haut la main. Le côté fantastique, bricolé avec les moyens du bord, et rappelant les innovations du cinéma muet, fait oublier les défauts de ce film inclassable qui va jusqu'au bout de ses ambitions, aussi extrêmes et délicieusement déraisonnables fussent-elles. Ce n'est pas rien dans une production cinématographique dominée par les recettes prémâchées destinées à plaire au plus grand nombre. Les garçons sauvages est l'antithèse du cinéma dominant et en cela le film de Bertrand Mandico est très précieux.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mars 2018
    Rares sont les films qui repoussent les limites des attentes d'un spectateur pour offrir quelque chose de nouveau, de plus sensoriel et expérimental quitte à perdre une partie du public en le déroutant totalement. Des cinéastes comme David Lynch et Alejandro Jodorowsky ont cependant érigé en cheval de bataille le fait qu'un film soit plus une oeuvre à vivre qu'à comprendre, un voyage mystique pour l'esprit utilisant les multiples artifices offerts par un format cinéma qui laisse une assez grande marge de manoeuvre à ces artistes adeptes du surréalisme.
    Pour son premier long-métrage, Bertrand Mandico plonge allègrement dans cette mouvance du 7ème art en livrant un film inclassable, empruntant aussi bien au cinéma d'aventure des séries B des années 60-70 qu'au trip sensoriel en passant par l'érotisme dévergondé. "Les garçons sauvages" n'est pourtant pas une oeuvre vide de sens. En suivant l'étrange voyage de 5 jeunes garçons (tous incarnés par des actrices, la transformation est assez bluffante) dans un parcours initiatique teinté de plaisir et de violence, Mandico explore les limites du genre sexuel et trouble totalement nos repères entre imagerie sexuelle repoussante et intérêt déconcertant pour cet univers à la fois cradingue et étincelant. Si les premiers instants du film laisse craindre une excursion impénétrable dans l'esprit d'un cinéaste auto-centré sur ses propres pulsions, la suite relève admirablement le niveau à travers cette aventure hypnotique où le bizarre surgit à tout instant. De plus, le côté aventure apporte un certain attrait au film qui le rend d'autant plus mystérieux mais qui permet à l'histoire de trouver une certaine cohérence dans cette longue route vers des territoires inconnus. Le film n'échappe pas à quelques moments qui flirtent avec le ridicule mais il trouve un certain équilibre dans sa narration qui rend l'ensemble assez homogène.
    L'effet recherché est là, "Les garçons sauvages" pousse à l'immersion la plus totale grâce à des effets de mise en scène astucieux et beaux et à des thématiques qui mériteraient qu'on s'y attarde bien plus longtemps que ne le laisse entendre le premier visionnage (le rôle des hommes et des femmes dans notre monde, la nature même des membres de chacun des deux sexes, ...).
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 663 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2018
    Un choc narratif et visuel, qui transcende ses influences (Cocteau, Vigo, Jules Verne...) pour s'imposer comme le premier long métrage le plus fascinant depuis longtemps. Quant à son casting bluffant, il est restera dans les annales... Un chef-d’œuvre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 mars 2018
    D'ors et déjà le meilleur film de l'année, rien de moins ; ou le plus utile de l'année. L'onirisme du film est prenant, faisant intégralement partie du propos sur, disons le vite, les sexes. Remarquable d'actualité, il ose traiter le sujet loin des clichés de l'homme ou de la femme, loin des représentations ordinaires des rapports de séduction vu revus pour ne traiter que de ce qui se trame en deçà, du corps, quoi, de la matière qui nous constitue. Dans son univers très personnel, le réalisateur arrive à proposer une pensée sur les sexes pour peux qu'on arrive à dépasser le malaise qui, je n'en doute pas, saisira plus d'un rabat-joie malgré enthousiasme captivant et un brin délirant de ce premier long-métrage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 4 mars 2018
    Que dire
    je regardais ma montre
    trop de fiction
    trop de clichés sexuels
    trop
    tout est trop
    et le summum des filles jouant des garçons
    quel gâchis
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    630 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2018
    Quand on est face aux "Garçons sauvages", on vit un moment de cinéma rare, étrange et hors-normes, loin du soucis habituel de compréhension et de divertissement pour lesquels on aime se rendre dans les salles obscures. Ovni sorti d'un autre temps, d'un autre monde, le premier long-métrage de Bertrand Mandico sort des sentiers battus avec ce conte érotique où une bande de cinq adolescents rebelles, après avoir commis un crime, sont conduit par un mystérieux capitaine sur une ile secrète aux vertus magiques qui vont littéralement les métamorphoser... Difficile de se faire un avis sur cette forme si singulière et hors-normes mais ce qui est sur, c'est qu'on ne peut rester insensible à cette proposition forte et osée fondue dans une masse de films se ressemblant tous... Je trouve dommage qu'il ne soit pas plus distribué. Pour ma part, je suis resté hypnotisé du début à la fin, ne sachant pas quoi en penser sur l'instant, subjugué par ce toupet cinématographique, ces images à l'esthétisme sublime alternant noir et blanc et couleurs, ce casting magnifiquement androgyne au jeu à la fois détaché et très physique et ce conte pour adultes, entre loufoquerie aventureuse et la violence du sexe. La post-synchronisation des voix décale l'authenticité du présent par moment et il y a quelques longueurs aussi mais rien ne peut contredire le geste artistique du réalisateur qui est une véritable déclaration d'amour au cinéma, la preuve que toutes les histoires sont possibles, que des actrices peuvent tout jouer (y compris des garçons) et que le sexe peut être poétique et onirique, sans être grossier. Il y a de l'humour, des airs de musiques classiques connus, des actrices magnifiées, des effets dépassés mais pleinement assumés : du simple dans l'extravagant, du nouveau dans l'ancien, du jamais vu dans des références. On pense à "Querelle" de Fassbinder, "L'ile du docteur Moreau" pour le côté vieux film d'aventures à la flore tropicale foisonnante avec son personnage étrange (ici, Elina Löwensohn). En sortant de la salle, j'étais dubitatif mais en y réfléchissant, "Les Garçons sauvages" revêt une forme inédite dont on se souvient et où certains plans restent et nous font rêver. Oui, c'est totalement spé, barré, perché, tout ce que vous voulez, mais j'ai beaucoup aimé pour le geste osé en ces temps de restrictions, de politiquement correct et de "Time's Up". Merci, ça fait du bien !
    cheshirekitten
    cheshirekitten

    17 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mars 2018
    ... Tout à fait dérangeant. On se demande quelle était l'idée de départ et quelle est la conclusion.
    Des phrases parfois en forme de conseil de vie maladroit. Une partie des interprètes relativement crédibles et qui font peut-être tout l'intérêt du film... oui avec la photo bien sûr, je suis d'accord.
    En revanche on déplore la longueur des scènes et des textes, un style plus lapidaire aurait parfois été bienvenu. Là on a l'impression que la réalisation se complaît à faire travailler leurs voix à ses spoiler: actrices sous les traits de jeunes hommes et ce qui est dommage c'est que le son est parfois pris de façon à camoufler les détails féminins de ces voix... mais du coup on comprend rien !

    On ne rentre pas vraiment dedans, on est mal à l'aise pour les acteurs et surtout pour les scènes spoiler: dérangeantes par l'attitude du capitaine envers les garçons, en plus de la scène de maltraitance sexuelle du début (il devrait y avoir un avertissement spécial pour ça
    .
    L'univers n'est pas dénué d'intérêt mais la narration est pauvre et bourrée de contre-sens.
    Je salue malgré tout deux scènes : spoiler: celles au ralenti représentant les ébats des jeunes garçons entre eux puis jeunes filles avec des marins, elles permettent de souffler un peu, de goûter du plaisir dans ce monde sexualisé jusqu'au dégoût
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 208 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 mars 2018
    Un film de pirate qui vire vite au naufrage... Le ridicule ne tue pas, c'est bien connu : heureusement pour toute l'équipe du film. Pourtant, la richesse picturale, alliée à une sensualité expressionniste, pouvait laisser espérer une "Nuit du chasseur" à la française. Hélas, un scénario paresseux et des dialogues indigents plombent le projet dès les premières minutes.
    Comble de malheur, la divine Vimala Pons est ici insupportable... Mauvaise pioche !
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 mars 2018
    Cinq garçons de bonne famille commettent une crime sauvage sur leur ancienne professeure. Ils passent en jugement. Ils sont remis à un capitaine louche qui promet de les redresser. Commence pour eux une longue odyssée vers une île mystérieuse.

    "Les Garçons sauvages" arrivent sur les écrans nimbé d'un parfum de scandale. Bertrand Mandico s'est fait un nom dans les courts et moyens métrages. Le nom d'un réalisateur au style unique, qui n'hésite pas à bousculer les genres, à transgresser les frontières. Son premier long est lesté de références aussi écrasantes qu'hétéroclites : Robert Louis Stevenson pour le récit d'aventures et le capitaine cruel, William Golding pour cette histoire de jeunes garçons échoués sur une île déserte, William Burroughs pour l'onirisme halluciné, David Lynch pour le bizarre et le fantastique, Alain Robbe-Grillet pour l'esthétique érotique, Guy Maddin pour le noir et blanc satiné, etc.

    J'ai tout détesté dans "Les Garçons sauvages". Son esthétique prétentieuse qui se voudrait gothique et queer à la fois. Son maniérisme. Son noir et blanc chichiteux - entrelardé de quelques plans en couleurs d'une rare laideur. Son attachement fétichiste à une forme d'autant plus sophistiquée qu'elle peine à cacher un contenu totalement creux. Les giclées de sperme et les jets d'urine qui ponctuent son film et qui voudraient choquer le bourgeois - qui en a vu d'autres. Ses dialogues ridicules ("l'espérance est un bonheur presque égal au bonheur"). La fausse bonne idée qui consiste à faire endosser le rôle des ces cinq jeunes hommes par cinq actrices. Sa longueur interminable (près de deux heures) là où un format plus court aurait amplement suffi.

    Mais mon opinion est personnelle et mon "coup de gueule" subjectif. Tout en détestant ce film et en m'y étant copieusement rasé, j'en reconnais de bonne grâce l'originalité sinon la qualité. Mon goût pour des formes de cinéma plus conventionnelles, moins audacieuses, ne doit pas me conduire à vouer aux gémonies celles qui s'en écartent pour explorer d'autres voies moins balisées et à reprocher aux critiques unanimes leur enthousiasme excessif pour un film surfait.
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