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Un visiteur
3,0
Publiée le 10 avril 2018
Le vrai foyer (« home ») n’a rien de matériel, car son unique « matériau » n’est autre que l’amour. Telle est l’idée qu’illustre « Mobile Homes ». Un film original, rafraichissant, inattendu, qui va parfois un peu trop à vau-l’eau (à l’image de ses personnages) mais qui s’avère malgré tout assez poignant et juste. Il nous fait suivre les errances d’une jeune mère (Ali, excellemment interprétée par Imogen Poots) dont le rêve est d’avoir une maison pour elle et son petit garçon (Bone). Un rêve qu’elle partage d’abord avec son compagnon, un jeune désaxé (Evan). Celui-ci l’aime éperdument, mais pour l’heure il ne lui offre qu’une vie précaire faite de squats, de rapines, de grivèleries et de trafics (coqs de combat, drogue). Elle va donc être tentée de le quitter, d’abord pour protéger le petit Bone. Bien qu’elle voudrait une « vraie » maison, le hasard va l’amener à concevoir la vie en « mobile home » comme une solution… Sauf qu’elle ne s’est pas libérée d’Evan et de son amour passionnel, et le destin finit par la contraindre à se résoudre une nouvelle fois, comme au début du film, au placement de son enfant dans un foyer d’accueil (« foster home »). Mais Bone n’est « chez lui » qu’auprès de sa mère, et c’est au bout du compte dans la chaleur de cet attachement indéfectible que se trouve être, pour lui comme pour Ali, le véritable port d’attache, le véritable « home ».
Une histoire émouvante - une image magnifique ! On a beau désapprouver, on ne peut pas détester le personnage d'Ali, qui est tombée sous le charme toxique d'Evan. Le réalisateur a trouvé le petit garçon qui joue Bone, Frank Oulton, dans une ferme au Canada. Celui-ci est emprunt d'une émotion brute. Ce long-métrage fait suite au court-métrage de de Fontenay du même titre. J'ai hâte de voir le prochain film de ce réalisateur très prometteur.
Comme tout Art, le cinéma est exigeant mais Vladimir de Fontenay l’ignore. C’est très mal filmé, musique permanente, rapidement pénible à suivre, … il n’y a aucun style et je pense que les gens modestes méritent qu’on se décarcasse d’avantage, en évitant de résumer trop rapidement leur existence. C’est de l’artisanat de médiocre facture.
On est en immersion avec ces personnages marginaux, leur vie de délinquant et cet enfant qui se construit tant bien que mal au milieu de tout ça. C’est bien interprété. J’ai moins apprécié les plans filmés à l’épaule et le scénario n’est pas très original.
Remarquable petit bijou canadien! C’est magnifique, extrêmement bien réalisé, extrêmement bien filmé, extrêmement bien joué. Le dénouement reste un poil prévisible, mais tout le film est d’une intensité folle, mais également d’une certaine douceur, d’une certaine innocence, qui fait drôlement du bien ! Et puis j’adore ce genre de films où un personnage tente de s’améliorer ou de changer, malgré les difficultés que ça peut entraîner. C’est plus ou moins ça dans ce film. Une véritable pépite, marquante et extrêmement touchante. A voir !
Comment une jeune mère marginale, immature donne néanmoins à son fils la force de vivre. Ces deux-là sont forts et se soutiennent. L'amoureux de la mère est jeune également. Ils vivent dans l'illégalité, mais survivre se déroule en bravant les dangers, en fuyant chaque fois que nécessaire. L'inconscience vis-à-vis de l'enfant fabrique pourtant son autonomie, sa dextérité à trouver des solutions, à s'échapper et se sortir des mauvais pas, à trouver un abri, un refuge, chaque fois que nécessaire. Drôle d'histoire, où l'appréhension du danger nous tient en haleine. Un film non conformiste. Le castingest exceptionnel. Chacun s'incarne avec brio dans son rôle.
Un jeune réalisateur prometteur, Imogen Poots est formidable dans le rôle de la junkie paumée, mais les personnages et les situations n'étant pas toujours crédibles, on suit l'errance de cette mère et son fils sans vraiment entrer dans l'histoire ni éprouver d'empathie. Dommage.
Bouleversant ! D'un réalisme qui te met un coup dans l'estomac, bravo !!! Et les acteurs sont tout simplement géniaux. Un jeu juste, sans rajout. La réalisation atteint par moment une déchirante poésie. Encore bravo, un film rare et sensible.
Dans la lignée d'American Honey et The Florida Project, un bien beau film sur cette Amérique moins bling bling qu'Hollywood nous la présente. Une Imogen Poots très en forme et un ensemble très doux malgré l'âpreté de la situation.
Un film déroutant et intense sur la place de l'enfant. Le début, trépidant, nous présente un couple de jeunes paumés en fuite perpétuelle, dont l'homme (qui n'est pas le père) essaie de donner à l'enfant une place : celle d'apprenti, d'assistant, dans son entreprise de survie au jour le jour. Son rêve de construire un foyer ne survivra pas à son immaturité. Le lien entre le fils et la mère, indestructible, sauvera les deux; du moins c'est ce qu'on espère. Un vrai et beau sujet de réflexion, à voir. J'ai écrasé une larme, mais une seule parce que quand même, il ne faut pas déconner, les hommes ne pleurent pas.
Comme son nom l'indique, Vladimir de Fontenay est français. Par contre, "Mobil Homes", son premier long métrage, est canadien anglophone. Présenté l'an dernier à la Quinzaine des Réalisateurs, ce film est la version longue d'un court métrage au titre identique, sorti il y a 5 ans et qui a été présenté dans de nombreux festivals. Soyons sincère : il arrive qu'une telle "naissance" donne de bons films mais l'inverse est malheureusement ce qui arrive le plus souvent. C'est le cas pour "Mobile homes" : pendant une heure, on est confronté à Ali, une jeune femme totalement immature, mère de Bone, un garçon de 8 ans, et qui a pour compagnon un homme encore plus immature, on a l'impression qu'il n'y a pas vraiment de scénario, ce qu'on voit à l'écran n'apporte rien d'intéressant au spectateur, les scènes étant soit improbables soit trop longues, soit les deux à la fois. Au bout d'une heure, le film prend une tournure plus intéressante, avec une peinture qui arrive à devenir poignante de la relation mère-fils entre Ali et Bone. Cela ne suffit pas, toutefois, à faire de "Mobile homes" un film que l'on conseillera avec force à ses meilleurs amis !
Premier long-métrage de Vladimir de Fontenay, jeune réalisateur français installé aux États-Unis, Mobile Homes raconte l’histoire d’une famille qui vit dangereusement sur les routes entre les Etats-Unis et le Canada. Le jeune fils du couple est utilisé dans leurs trafics et son éducation est partagée entre illégalités et amour peu démonstratif. Pourtant, après moults combats de coqs et ventes de cocaïne, la jeune mère se rend compte que l’avenir de son fils de huit ans devient vraiment incertain. Peut-être a-t-elle remarqué la détresse silencieuse de ce gamin qui se lie d’affection pour son coq, qui vole des pommes et qui dessine des maisons. C’est en toute subtilité que le cinéaste glisse ces appels à l’aide. Mobile Homes est un road trip d’anti-héros froid et cash dans ses propos. C’est justement en nous imposant ces plans directs que le film prend tout son sens dramatique. Une œuvre déroutante sur la pauvreté et les liens familiaux. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44