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    Centaure
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    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2018
    On l'appelle Centaure, cet ancien projectionniste qui semble un peu marginal dans la société kirghize. Le sixième film de Aktan Arym Kubat (aussi connu sous le nom d'Abdykalykov) est une fable sur un pays d'Asie centrale en pleine mutation. Dérives capitalistes et montée de l'intégrisme ont tendance à gommer les traditions ancestrales d'une terre dont les habitants ont de tous temps été reconnus pour leur orgueil et leur bravoure. Et pour leur amour immodéré pour les chevaux, considérés comme "les ailes des hommes." Le réalisateur du Voleur de lumière, également acteur principal de Centaure, n'est heureusement pas un didacticien mais un vrai cinéaste qui utilise la malice, l'humour et un sens lyrique modéré pour tracer le portrait d'un homme déphasé qui croit en certaines valeurs. Fluide et visuellement superbe, son film n'a rien de passéiste, dans le sens où il ne cherche pas à nier les apports de la modernité, cherchant plutôt, partout où il le peut, une dose d'humanité pour résoudre les conflits. Aktan Arym Kubat est le meilleur représentant du cinéma kirghize, dans une Asie centrale dont on ne voit plus guère, hélas, les films kazakhs ou ouzbeks.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    110 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2018
    Ça commence comme « Urga » de Nikita Mikhalkov avec des steppes, des chevaux et des images westerniennes dans un beau cinémascope qui vous remplit les yeux. Le film auquel on va assister nous rappelle à la grandeur du cinéma, aux maîtres de jadis, John Ford en tête. Mieux qu’un grand film « Centaure » est tout simplement un chef d’œuvre. Une belle œuvre, bouleversante, engagée et qui élève l’âme. Ce 5ème long-métrage du grand réalisateur kirghiz Aktan Arym Kubat (auteur entre autres du « Fils adoptif » et du « Voleur de lumière ») est un plaisir de chaque instant, une leçon d’humanité et de courage, un pamphlet contre l’obscurantisme, un rayon de lumière comme peut l’être un film de Chaplin ou de Douglas Sirk. C’est de la vie quotidienne d’un village du Kirghizistan que le cinéaste puise son inspiration, nous relatant ses traditions et son langage qui peu à peu se dissipent comme dans un brouillard depuis la chute de l’empire soviétique. Tout ici n’est que vie et frémissements, la cruauté et le conflit ne réussissant qu’à élargir les champs et l’horizon de l’âme qui perdure au-delà de tout.
    L’histoire du personnage principal nommé Centaure, mi-homme mi-cheval et à qui l’animal « donne des ailes » est exemplaire parce qu’elle nous invite à la réflexion sur le devenir des humains et à ce que le monde de la marchandisation et de l’intolérance leur a laissé en guise d’héritage. Un monde pris dans un vain tourbillon qui voudrait occulter toute forme de justice, d’humanité et de compassion sans savoir qu’il court à sa perte. Si le film est universel c’est parce que chacun d’entre nous quel que soit son pays ou son territoire peut se retrouver en lui. Pas l’once ici d’une caricature ou d’une esbroufe, seules pures authenticité et sincérité. Le langage cinématographique est maîtrisé, du moindre cadrage au moindre son, musique en prime à découvrir. Ce film devrait être montré sur tous les écrans en contrepoids avec bien des produits qu’on nous assène, dans toutes les écoles pour redonner de la spiritualité aux enfants, le spectacle agissant sur nos consciences comme une sorte de conte qui nous est offert pour nous toucher au plus profond du cœur. J’invite à voir ce film d’une richesse extraordinaire qui ne peut qu’enthousiasmer la spectatrice et le spectateur le plus aguerri. J’ai rencontré et parlé avec son réalisateur, venu spécialement du Kirghizistan pour nous le présenter, il est à l’image de ce qu’est son œuvre : un homme humble, bienveillant et doté d’humour. Il joue lui-même dans son propre film avec des acteurs qui possèdent une justesse sans pareil et cette projection demeure pour moi une expérience d’une intensité hors du commun. Courrez-y !
    Lady B
    Lady B

    6 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2018
    Je suis allée voir "Centaure" hier au MK2 Beaubourg (décidément quelle belle programmation que cette salle!!) à 22h!
    j'ai tout simplement été bouleversée par la spendeur des steppes de ce pays si fascinant. Etant moi-même originaire des pays de l'est je me suis sentie si proche de cette culture kirghize. Je me suis évadée avec cet homme épris de liberté et désireux de garder à tout prix sa culture et ses traditions . Une mise en scène à couper le souffle. Un TRÈS beau voyage. Merci d'avoir l'audace et l'intelligence de nous montrer encore des oeuvres aussi brillantes !!
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 février 2018
    Centaure s'est marié sur le tard. Sa femme qu'il chérit est sourde et muette. Son fils, âgé de quatre ans seulement, tarde à parler. Projectionniste jusqu'à la fermeture de la salle de cinéma qui l'employait, il est désormais manœuvre sur les chantiers.
    Centaure nourrit surtout une passion ardente pour les chevaux. En bon Kirghiz qu'il est, il croit aux légendes traditionnelles qui en font l'inséparable compagnon de l'Homme. Ce lien symbiotique est en passe d'être rompue par la vie moderne.
    Centaure ne supporte pas de les voir en captivité. À la nuit tombée, il se glisse dans les haras pour libérer les pur-sangs que les nouveaux riches achètent à prix d'or pour parader dans les concours.

    Vous aimez les chevaux ? Vous êtes en mal d'exotisme ? Le cinéma d'Asie centrale exerce sur vous une fascination cachée ? Courez voir "Centaure", un film où, comme le laisse escompter son affiche, des chevaux montés à cru caracolent sur la steppe kirghize sur fond de montagnes enneigées.

    Quant aux autres, ceux qui n'aiment pas les chevaux, ceux que l'exotisme n'excite pas, ceux qui peinent à situer le Kirghizstan sur la carte compliquée de l'Asie centrale, abstenez-vous.
    mat niro
    mat niro

    356 abonnés 1 833 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Ce film Kirghiz met en scène Centaure, vivant avec sa femme sourde et muette et son fils de 5 ans qui ne parle toujours pas. Cette oeuvre regorge de légendes et de poésie mais dresse un portrait acide du Kirghizistan d'aujourd'hui. A travers cette histoire de vol de chevaux se dresse une opposition du bien et du mal avec la religion comme toile de fond. C'est dans un premier temps difficile d'entrer dans ce film mais cela vaut la peine, spoiler: eu égard à cette fin magnifique (le garçon prononce son premier "papa" à la mort de celui-ci).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 janvier 2018
    Centaure est un film grandiose qui va à l'essentiel pour nous dresser l'état d'un pays méconnu en proie au chaos, où les traditions se perdent, et où l'islam se radicalise.
    Courrez voir ce film pour vous instruire, pleurer et réfléchir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 janvier 2018
    Vu en avant-première au MK2 Beaubourg.
    A l'image de ses œuvres précédentes ("Le singe", "Le fis adoptif", "Le voleur de lumière"), "Centaure" exprime le goût du réalisateur pour des récits où la parole se fait rare, supplantée par une confiance absolue dans le pouvoir évocateur des images, magnifiant constamment l'humanité des personnages et les paysages grandioses du Kirghizistan.
    Adoptant cette fois-ci une trame politique puissante (la radicalisation islamiste dans son pays, en proie au chaos), Aktan Arym Kubat offre ainsi un nouvel instantané saisissant d'un monde encore traditionnel, dont il enregistre la lente disparition.
    J'ai quitté la salles en sanglots, à la fois euphorique et bouleversé.
    Un chef-d'oeuvre incontournable.
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2018
    On ne peut pas dire que nos salles soient submergées par des films en provenance du Kirghizistan. Il y a pourtant un réalisateur dont la plupart des films arrivent sur nos rivages, le plus souvent grâce aux festivals auxquels il participe : Son nom : Aktan Arym Kubat. Il y a 8 ans, c'était la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes qui avait contribué à la sortie de "le voleur de lumière". Pour "Centaure", c'est le Festival de Berlin 2017.
    Un dicton kirghiz affirme que les chevaux sont les ailes des hommes. A l'origine pays de nomades, le Kirghizistan est en pleine mutation, avec le démantèlement de l'Union Soviétique, dont il faisait partie, l'arrivée de la mondialisation et la montée en puissance de la religion. C'est au travers de l'histoire de Centaure, un ancien voleur de chevaux et ancien projectionniste de cinéma, dont la salle a été transformée en mosquée, que Aktan Arym Kubat aborde ces thèmes avec beaucoup de finesse. On sent dans son film l'attachement à la culture et aux traditions de son pays, menacées par la religion et l’égoïsme des gens. Comme dans "Le voleur de lumière", c'est Aktan Arym Kubat qui tient le rôle principal. Autre actrice importante, la magnifique nature du pays, bien mise en valeur par le film. Il est simplement dommage que la narration soit un peu trop décousue !
    norman06
    norman06

    347 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2018
    Un drame épuré et émouvant à la fois, qui évite les écueils du « film de festival » aussi bien que les canons du cinéma consensuel international. Une réussite d’autant plus singulière que l’œuvre provient d’un pays peu prolifique en matière de 7e art.
    soulman
    soulman

    88 abonnés 1 225 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Le point de départ de "Centaure" est intéressant et le décor est bien planté par le cinéaste et acteur principal (famille aimante, individu marginal dans une communauté conservatrice). Le scénario évolue, hélas, de manière trop attendue et, au fil du récit, le héros passe par toutes les étapes d'une déchéance qui se précise peu à peu. C'est dommage car Aktan Arym Kubat n'est pas sans talent, notamment lorsqu'il s'agit de filmer les personnages féminins (l'épouse, la vendeuse du marché), par ailleurs joliment interprétés.
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2018
    Coup de coeur pour ce film Kirghize aux accents de liberté qui rend hommage au cinéma.

    Bichkek surnommé Centaur, la cinquantaine, mariée à une jeune femme sourde et muette et père d’un garçon de 5 ans, qui ne parle toujours pas, vit dans un village kirghize.

    C’est un homme attachant, bon, rêveur non dénué d’humour.

    Plusieurs histoires constituent ce film, légères et plus graves, racontées finement par touches qui s’entrecroisent :

    – L’histoire du couple de Centaur et l’amitié de celui-ci avec Sharapat.

    – L’histoire professionnelle de Centaur, qui fut projectionniste de cinéma jusqu’à ce que le cinéma ne soit transformé en mosquée par les islamistes.

    – L’histoire des vols de chevaux, par un professionnel hargneux ; et par Centaur qui veut retrouver des sensations d’un autre temps, lorsque les hommes des steppes fusionnaient avec les chevaux.

    – L’histoire du peuple des steppes, dans de magnifiques paysages lumineux. Il passe du joug communiste à L’intolérance et au prosélytisme religieux et à la mondialisation et les inégalités qui s’en suivent. Qu’en est-il de l’identité de ce peuple, de ses traditions de fraternité, de son amitié avec les chevaux ?

    Centaur tente de retrouver un paradis perdu, tout en cultivant et transmettant son amour pour le cinéma. Parmi les concitoyens du kirghize, certains semblent toutefois résister. Malgré la tristesse de la fin, le film ne laisse pas le spectateur sans espoir.

    Mon blog : larroseurarrose.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 février 2019
    Touchante histoire que celle de cet homme confronté à la disparition progressive de sa culture avec d’un côté la modernisation et le pouvoir et d’un autre l’islamisation et la radicalisation. A la fois réalisateur et acteur, Aktan Ary Kubat est d’une justesse touchante, reflétant à tout instant la bienveillance et le désarroi de son personnage. Avec une certaine naïveté et désespéré devant la mort de ses traditions, Centaure retrouve un peu de sa culture kirghize en chevauchant des bêtes qui furent élevées au rang de dieux par ses ancêtres et qui aujourd’hui représentent le profit.

    Après le très beau "Le voleur de lumière", le réalisateur kirghize continue de faire entendre avec poésie et tendresse la voix d’un peuple pris dans une société en pleine modernisation. "Centaure" magnifie cet être déchiré comme il sublime ces paysages éblouissants.

    Retrouvez de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    693 abonnés 3 019 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2020
    Centaure est un film en quête d’une communication qu’il ne trouve et ne restaure que par bribes fantomatiques, le temps d’une chevauchée nocturne magnifique. La femme est sourde-muette, le fils ne parle pas, l’amie et veuve Maripa aimerait combler sa détresse affective dans les bras de l’homme marié, le village ne comprend pas les motivations de ce dernier et le condamne. On parle avec les mains, avec les ombres et les images projetées, on consulte une voyante pour réveiller la parole enfouie en l’enfant, on questionne le cousin sur les raisons du vol de cheval. Ce cheval qui obsède le réalisateur du début à la fin ainsi que le personnage de Centaur dont il constitue un prolongement naturel et ancestral. La fracture de la communication revêt en outre une valeur politique forte, témoignant du bouleversement religieux à l’œuvre dans la société du Kirghizistan. Assez lourdement démonstratif au demeurant, le film vaut donc pour la fuite qu’il met en scène, une fuite en arrière qui raccorde l’être humain à ses racines et à ses ailes, une fuite qui refuse l’ancrage matérialiste et libéral pour prôner un retour au nomadisme et à la poésie de l’émotion primitive.
    Hervé L
    Hervé L

    75 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2018
    Un très beau film dans des paysages somptueux qui dit bien le monde perdu des cavalier de la steppe
    De très belles images et de bons acteurs
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 janvier 2018
    Très beau film ! La photographie est impressionnante et les paysages somptueux.
    Aktan est très bon acteur.
    Les meilleurs films de tous les temps
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