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traversay1
3 602 abonnés
4 870 critiques
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3,0
Publiée le 8 avril 2017
Déjà, dans un premier temps, enlever à Jours de France cette étiquette de "film gay" qui le confinerait à un genre qu'il surpasse allègrement. Certes, son héros est homo et traverse la France au gré des rencontres mais c'est de son exploration des cartes et du territoire que le film tire son originalité. Dans la redécouverte d'un pays aux périphéries standardisées et laides mais surtout aux paysages ruraux somptueux, d'un château du Loiret à la neige des Alpes. Un road-movie ou une dérive, comme l'on voudra, sans démarche explicative, comme un besoin de se retrouver et de se sentir vivant. Un voyage fait de rencontres, cocasses, émouvantes, sensuelles, absurdes ... Beaucoup d'échanges entre solitaires, de connexions à distance, par le biais ou non des réseaux sociaux. Inutile de prétendre que le film est passionnant pendant les 2 heures et 20 minutes de projection, certaines scènes sont bien longues, l'intérêt n'est pas soutenu. Mais il y a cependant dans ce cinéma de traverse (comme les sentiers du même nom) une liberté et une fraîcheur de ton, pas si éloignée de Guiraudie, dans une exposition qui se veut autant sinon plus littéraire que cinématographique.
Un Road movie agréable et assez original, les rencontres de personnages sont assez pittoresques et bien dialogué, hélas le scénario ne se renouvelle pas assez et traîne en longueur.
Premier long-métrage de Jérôme Reybaud, on sent que ces Jours de France ont été réalisés avec passion. Après qu’il ait quitté Paul, Pierre va traverser la France à bord de son Alfa Roméo. Sur sa route, il va utiliser Grindr, une application qui géo localise les homosexuels et ainsi trouver des occasions de drague. Déprimé de cette rupture, Paul va également utiliser l’application mobile pour retrouver cet homme qu’il aime. Sous ses apparences mélancoliques, Jours de France est un chassé-croisé original teinté de nombreuses idées drôles et véridiques. La mise en scène semble désuète, pourtant elle reflète réellement un axe de la communauté aujourd’hui. Road trip sur les routes montagneuses, Jours de France s’avère unique et spontanée. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
J'ai eu un coup de coeur pour ce film qui narre une errance sur les routes de France avec Grindr pour seule boussole. Je craignais un film qui enchaîne les "coups d'un soir". Il n'en est rien. Le ton est alternativement mélancolique, poétique et drolatique. Belle réflexion sur la fuite, la liberté... et les culs-de-sac.
J'aime assez le genre des road movies avec leur cortège de rencontres incongrues. Celles que fait Pierre sont théâtrales et souvent sophistiquées. Beaucoup de trouvailles d'écriture du scénario et de la mise en scène. L'originalité est que Pierre, homosexuel mignon et un peu dodu, par la magie des applications de la toile s'égare d'une expérience sexuelle à l'autre dans la France des bourgs et des grands paysages. Il manque un coup de rabot à ce film un peu trop long.
4 618 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 23 octobre 2020
Je voulais vraiment aimer ce film car il a beaucoup à offrir. Le jeu d'acteur et la réalisation sont superbes emmenant le spectateur dans des régions de France rarement vues au cinéma. Malheureusement le cinéaste est plus intéressé à bricoler une série de décors mettant en scène les réflexions philosophiques de personnages étranges rencontrés par le protagoniste qu'à raconter une histoire cohérente. Pierre saute un soir sur son partenaire de longue date. Paul et conduit et conduit et conduit sans but. Après une seule rencontre sexuelle Pierre croise la route d'une série d'individus excentriques avec beaucoup (mais en fait très peu) à dire. Tel qu'il est présenté comme un chiffre à l'allure agréable qui semble ne servir que de véhicule pour mettre en place les rencontres étranges qui en elles-mêmes et à elles seules ne suscitent pas suffisamment d'intérêt pour que le spectateur se soucie de ce voyage très lent à travers la France. Paul cherche frénétiquement Pierre le traquant à travers la France. Il s'agit d'un film lent présenté dans un style propre au cinéma français avec peu de chose malheureusement pour soutenir l'histoire...
Pour apprécier ce film, je crois qu'il ne faut s'attendre à rien, et là on n'est pas déçu car il n'y a pas grand chose à en attendre. A la fin du film, j'ai été surpris car il est long, 2 h 20, et pourtant je l'ai regardé jusqu'au bout, en jetant un oeil à mon portable de temps en temps pour voir combien de temps il restait. J'avais vu la BA du film et je savais un peu de quoi il s'agissait mais je pensais le trouver un minimum intéressant. Ca n'a pas vraiment été le cas. Etonnant film fait avant tout (probablement) pour le plaisir du réalisateur de filmer cet acteur, assez quelconque mais jouant bien son rôle, traversant la France pour le plaisir de faire des rencontres masculines au gré de son application mobile.
Un film étonnant. Deux heures 20 qu'on ne voit pas passer. De surprises en surprises se succèdent des rencontres drôles et émouvantes. Un grand film sur la solitude.
On pourrait résumer le film en ces quelques mots : à la recherche du sens et de la vie dans la beauté du monde, plus précisément de la France (et un tout petit peu de l'Italie). Ici la quête de la liberté conduit les deux personnages principaux vers de belles rencontres, brèves et lumineuses, au delà d'une solitude commune. Cette solitude n'apparaît d'ailleurs jamais comme de l'isolement : elle conduira en fin de compte les deux personnages vers une lumineuse tendresse. La beauté des lumières est remarquable : beauté de la nuit, beauté du petit matin, beauté d'une multitude de moments durant lesquels l'intensité de l'existence dépasse l'enfermement des uns et des autres. Les murs (superbe scène avec le VRP qui aiment "les italiennes"), les distances, les incompréhensions semblent disparaître grâce aux désirs plus forts que tout qui habitent beaucoup durant ce voyage qui se révèle un véritable voyage initiatique vers une humanité partagée (dans une France unifiée).
Un vrai bol d'oxygène... Des moments très loufoques. J'ai adoré de bout en bout: scénario, dialogues, comédiens, paysages... Merci aux quelques distributeurs de ces films qui ne passent pas la rampe des multiplex, héros des temps modernes.
Le premier film de Jérôme Reybaud est une réussite. Je m'attendais à un film convenu sur des rencontres homosexuelles et j'ai découvert un hymne poétique aux paysages de France et à ses habitants. Ce road-movie propose, dans des lieux poétiques et d'une beauté à couper le souffle, une galerie de portraits formidables (les rôles secondaires sont tous plus drôles et émouvants les uns que les autres). Les images sont très maîtrisées et la musique (surtout baroque) est superbe. Un petit coup de coeur que je n'espérais pas.
"Jours de France" est une très belle surprise et l'on sort de la salle avec un sourire aux lèvres. Enfin un film qui donne l'impression qu'on n'est pas seul au monde, que la France n'est pas en train de se déchirer en petits morceaux ! Le réalisateur, Jérôme Reybaud, nous fait voyager dans toutes les anfractuosités du pays et nous permet d'envisager la rencontre comme courtoisie, corps jouissants, conversation, partage, écoute. On est aux antipodes des films français réalistes qui nous donnent des envies de suicide. C'est une histoire d'amour à l'envers dans laquelle un homme quitte son compagnon, sa vie rangée, pour mieux retrouver son amant, allégé de tous les poids sociaux de la réussite. Grâce à un délicieux sens de l'humour, ce road-movie un peu mélancolique se transforme en ode à la vie libre. Un film qui fait du bien !