« Le silence du marais » ou « El Silencio del Pantano » s’inscrit dans la lignée des films produits par Netflix, et, au vu de ses prédécesseurs (mis à part le divertissant « 6 Underground »), il ne pouvait que faire mieux. Après La Plateforme, Chez Moi et The Invisible Guest, ce film vaut-il le détour ? D’un côté, pour la très belle performance de Pedro Alonso (déjà brillant dans le rôle de Berlin pour La Casa de Papel, série à succès), ce film est à voir. Ce dernier, pour le premier long métrage du réalisateur Marc Vigil, joue le rôle d’un écrivain
psychopathe
(rôle qui se rapproche de celui de Berlin), qui a tendance à mélanger fiction et réalité
(le premier meurtre du début annonce déjà l’aspect thriller et tendu du film)
. En ajoutant l’intrigue assez attirante, prenante dès le début
(la mort d’un homme politique corrompu, les cartels qui lui sont liés et la lutte que prévoit l’écrivain face à ce fléau qui bouleverse nos sociétés)
, c’est malheureusement un des seuls éléments positifs à noter. En effet, le film ne parvient pas à convaincre, à captiver par son scénario confus, trop amphigourique. Nous avons alors du mal à relier les enchaînements de révélations qui parfois manquent de logique.
Par exemple, la chute du cartel n'est pas approfondie, les motivations de Q. ne sont pas réellement précisées, et la fin reste ambiguë et trop facile
. Au-delà de ce problème scénaristique, le film reste regardable surtout en ces temps de confinement, pour se divertir mais aussi pour admirer le jeu d'acteur remarquable, sobre de Pedro Alonso et l’énergie de Nacho Fresneda.