Votre avis sur Le Signe du lion ?

6 critiques spectateurs

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Publiée le 10 mars 2020
Marcher, marcher, marcher [...] Le premier grand film de Eric Rohmer, tournè en 1959 mais sorti en 1962 faute de distributeur! il n'est pas besoin d'être un inconditionnel du bonhomme pour dècouvrir comment et à quoi son oeuvre nous inviter à penser! Ces contes moraux par la suite furent imaginès à un moment où Rohmer, èloignè de la rèalisation par l'insuccès de ce très beau et trop mèconnu « Signe du lion » , ne savait même pas s'il pourrait les tourner un jour! Jess Hahn trouve en Pierre Wesserlin le meilleur rôle de sa carrière! Ce fut d'ailleurs l'unique fois où il avait le rôle principal! Celui d'un homme abandonnè dans une grande capitale en vacances! Un homme douè en musique mais paresseux qui en arrive très rapidement à la dèchèance physique! On s'intèresse à la manière dont le travail d'un cinèaste peut nous interpeller même si nous ne sommes pas vraiment dans le cinèma de Rohmer que l'on connait. "Le signe du lion" est un film à part! Atypique et singulier avec l'atmosphère Nouvelle vague en filigrane! Hahn erre entre deux infinis en se remettant au « Signe du lion » . Quelques jeux de camèra demeurent particuliers et rappellent certains plans de "L'eclisse" d'Antonioni! Brillante dèambulation sans fin dans les rues de Paris où un homme se perd dans sa propre errance...
2,5
Publiée le 16 juillet 2021
Le Signe du Lion, premier long métrage de Rohmer est loin d'être son meilleur film, c'est peut-être même celui que j'apprécie le moins. Si on retrouve déjà un petit côté « destin » il n'y a ici quasiment pas de longs dialogues ou monologues et aucun marivaudage. C'est un peu perturbant de voir un film de Rohmer où la majorité du temps le personnage principal erre dans Paris, sans forcément rencontrer grand monde, cherchant juste à sous-tirer un peu d'argent à des amis, des connaissances, des passants afin de pouvoir survivre.

Mais le problème c'est que tout ça est assez vite redondant. Certes on voit le personnage sombrer petit à petit et devenir un clochard, mais vu qu'on se doute de la fin et qu'il va y avoir un retournement de situation, ça semble un peu vain. Surtout que le personnage principal n'est pas particulièrement sympathique et donc son sort importe peu.

Alors la déchéance de quelqu'un c'est toujours intéressant à voir, surtout que là on parle de quelqu'un qui se pensait milliardaire, mais j'ai quand même l'impression de voir un court métrage qui s'étale sur beaucoup trop de temps. Surtout que même lorsqu'on a entrevu le dénouement et la solution à son problème, le film met plusieurs longues minutes pour arriver à se conclure...

Certes, le film n'est pas déplaisant, mais c'est un peu long et pas forcément passionnant... Et puis même dans la filmographie de Rohmer le film est un peu à part, pas totalement abouti...

Bref, je suis déçu.

(heureusement que j'ai repéré Jean-Luc Godard parmi les figurants !)
2,5
Publiée le 29 juillet 2022
Pour son premier long-métrage, Rohmer met en scène un drame de la solitude et l'indifférence à travers l’errance et la déchéance émouvante d’un fauché de Saint-Germain-des-Prés dans une ambiance très Nouvelle vague. 2,75
2,0
Publiée le 18 juin 2016
Quelle sortie bien laborieuse que connut le premier long-métrage d'Éric Rhomer, "Le signe du lion". 1959, produit par Claude Chabrol, le film restera bloqué durant trois ans, subissant un montage calamiteux. Grandeur et décadence d'un musicien bohème allemand à Paris après avoir encaissé que son héritage n'était qu'une fausse joie. Pas de doute, le vent de la Nouvelle Vague souffle sur cet opus, offrant en outre une apparition remarquée de Jean-Luc Godard en début de film, maltraitant incessamment un tourne-disque. Mais hormis ce prologue, assez rythmé, le film entreprend une traversée du désert noire et lente où le cinéaste cherche encore la grâce qui le caractérisera plus tard. Seule la dernière partie retrouvera un peu de dynamisme, lorsque le malheureux déshérité apprend le métier de clochard. Réalisé entre "À bout de souffle" et "Les 400 Coups", "Le signe du lion" ne possède donc pas leur vivacité.
3,5
Publiée le 3 juin 2024
A travers le cas du dénommé Pierre Wesserlin, Eric Rohmer démythifie la vie de bohème. Musicien oisif qui croit plus en la chance, en son signe zodiacal, qu'au travail ou en son talent, Pierre déambule dans Paris en "tapant" ses copains.
Le début du film de Rohmer rappelle par moments les premières oeuvres de Chabrol, tournée à la même époque, en ce qu'il montre une jeunesse parisienne "branchée", peut-être superficielle, un jeunesse de noceurs en tout cas. Mais, bientôt, alors qu'il se retrouve seul dans la capitale, Pierre découvre le côté face de son existence. Sans le sou et esseulé, Pierre entame progressivement le court chemin qui mène l'artiste bohème à la clochardisation. Et Rohmer d'entamer, lui, le long récit d'une errance solitaire dans les rues de Paris.

Le cinéaste alterne les endroits historiques et monumentaux de la capitale et ses quartiers populaires. Il plonge son personnage (interprété par l'inattendu Jess Hahn) dans la foule, y puisant la forme originale et réaliste de son premier long métrage (conformément à un "dogme" de la Nouvelle Vague).
A la symbolique malicieuse de certains plans (lorsque Pierre, déjà bien dépourvu, passe et repasse devant le Panthéon), Rohmer associe des scènes plus prosaïques, plus graves, montrant son personnage à la rue, sur les marchés, dans la recherche piteuse de moyens de subsistance. Mais nul misérabilisme ici tant le ton est juste et la mise en scène maitrisée, principalement dans l'expression de la déchéance de Pierre. Et le réalisateur se permet même de conclure son film, que l'on prend longtemps pour une leçon morale, par un argument de conte de fées.
Un film surprenant et attachant.
4,0
Publiée le 1 août 2021
J'ai pas oser mettre chef d’œuvre . Et pourtant ayant toujours apprécier et vu tout le film de Rohmer c'est pour moi le meilleurs de ses films Pour un premier film c'est même surprenant pour sa qualité. Il n'a pas vieilli . Je reconnais ici la qualité du noir et blanc pour un film. On n'est dans une fiction avec ce coté poétique , rêveur. La partie du film qui m'a surpris agréablement c'est quand le héro marche dans Paris . C'est un passage long dont Rohmer arrive a en faire quelque chose de pas ennuyeux. C'est comme un documentaire sur Paris, mais sans le vouloir. En plus avec le recule du temps j'avais 20 ans en 1962 , revoir Paris comme je l'ai connu et qui a presque complètement disparu me semble presque in croyable. Je me souvient d'avoir vu assez souvent dans des second rôle Jess Hahn ,le héro, que l'on ne peut oublier ,mais ici il arrive a monopoliser une long scène (dans les rues de Paris ) de façons incroyable , il arrive a nous mettre dans sa souffrance . Souvent les plans ou l'on voit la Seine en gros plan , l'eau , on a peur pour lui on pense qu'il va se tuer en se jetant dans la Seine et puis non on sent qu'il en est incapable, tellement il est nul. En fait la fin et ce retournement de situation qui fini bien comme dans un conte marque Rohmer dans son destin et l'écriture de ses series de films qui le feront connaître.
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