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L'homme le plus classe du monde
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Publiée le 16 août 2013
Je découvre Eric Rohmer avec "le signe du lion". Et je ne suis pas déçu. La déchéance de cet homme complètement fauché qui erre dans Paris permet d'admirer quelques magnifiques plans de la capitale des années 50/60. Un vagabondage fort sympathique, qui va certainement m’amener à visionner d'autres œuvres du célèbre cinéaste.
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Publiée le 10 mars 2020
Marcher, marcher, marcher [...] Le premier grand film de Eric Rohmer, tournè en 1959 mais sorti en 1962 faute de distributeur! il n'est pas besoin d'être un inconditionnel du bonhomme pour dècouvrir comment et à quoi son oeuvre nous inviter à penser! Ces contes moraux par la suite furent imaginès à un moment où Rohmer, èloignè de la rèalisation par l'insuccès de ce très beau et trop mèconnu « Signe du lion » , ne savait même pas s'il pourrait les tourner un jour! Jess Hahn trouve en Pierre Wesserlin le meilleur rôle de sa carrière! Ce fut d'ailleurs l'unique fois où il avait le rôle principal! Celui d'un homme abandonnè dans une grande capitale en vacances! Un homme douè en musique mais paresseux qui en arrive très rapidement à la dèchèance physique! On s'intèresse à la manière dont le travail d'un cinèaste peut nous interpeller même si nous ne sommes pas vraiment dans le cinèma de Rohmer que l'on connait. "Le signe du lion" est un film à part! Atypique et singulier avec l'atmosphère Nouvelle vague en filigrane! Hahn erre entre deux infinis en se remettant au « Signe du lion » . Quelques jeux de camèra demeurent particuliers et rappellent certains plans de "L'eclisse" d'Antonioni! Brillante dèambulation sans fin dans les rues de Paris où un homme se perd dans sa propre errance...
Le premier long métrage de Rohmer est déjà un chef-d’œuvre de maîtrise, de poésie, de réflexion philosophique et de cinéma tout court. Un homme, artiste bohème, perd peu à peu tout ce qui représente son insertion au monde des humains. Avec son pantalon tâché de graisse, il se met alors à errer, tel les premiers hommes, en quête de moyens de survivre, errance superbement filmée dans un Paris estival et impitoyable, où de longs travellings le voient côtoyer toute une humanité indifférente qui ne pense qu’à se distraire. Réduit à l’état de pauvre clochard ridicule, objet de dérision, il ne perdra pourtant jamais sa dignité ni sa confiance en sa (mauvaise) étoile, celle qui l’a fait naître sous le signe du Lion « le signe le plus noble », comme il le dit au début, alors qu’il se croit riche. Et puis arrive le 22 août, le soleil sort ce jour-là du signe du Lion pour entrer dans celui de la Vierge, et le film, qui suit la trame astrologique, va basculer à nouveau : il hérite finalement d’une immense fortune dans une pirouette ironique du destin qui fait de lui l’homme le plus recherché de Paris. C’est en jouant à la terrasse d’un café sa musique (incomprise car trop avant-gardiste par la foule stupide) qu’il sera reconnu et ramené dans le monde social, trônant dans une décapotable, proclamant sa bonne fortune… Et le tout dernier plan resitue le propos dans l’univers immense des constellations à travers ces quelques bouts de laine figurant l’un d’entre elles. C’est une magnifique parabole de la grandeur et de la petitesse tout à la fois de l’être humain, filmée de main de maître avec une finesse et une sensibilité prodigieuses, par un Rohmer déjà au sommet de son art et où Jess Hahn se montre monumental de bout en bout. C’est également un des tout principaux manifestes de la Nouvelle vague (on y trouve en clin d’œil Jean-Luc Godard qui repasse inlassablement un passage musical sur un électrophone) et un film clé à classer aux côtés de À bout de souffle et Bob le flambeur comme un phare d’un cinéma de liberté, indépendant jusqu’au bout de sa pensée créatrice.
Un film auquel on est peu habitué si l'on connaît Rohmer. Une longue plainte dans un Paris à la nonchalance estivale en contraste avec la détresse du héros. Peu de dialogues, une musique qui fait penser à un film de Resnais (on pourrait trouver aussi cette ambiance d'errance). Un bon film cependant.
Premier long métrage de Rohmer, c'est pour l'heure un des meilleur que j'ai vu de lui, pour une raison simple, ce n'est pour une fois pas une bluette mais un véritable drame humain, qui plus est très bien joué. On suit la déchéance morale et physique d'un homme, certes oisif à la base, mais dont on prend rapidement pitié, il erre comme une âme en peine dans un Paris glacial malgré l'été, traînant sa carcasse de ci de là en se frottant à la dure réalité de la rue et à l'inhumanité ambiante. On n'échappe pas à quelques longueurs mais le tout se suit parfaitement bien et donne à réfléchir. Avec ce film, j'entre dans le cycle "L'Ancien Et Le Moderne" de Rohmer et j'espère bien continuer à être agréablement surpris par ce dernier.
Le premier long métrage d'Eric Rohmer compte parmi les meilleurs de la Nouvelle Vague française, indéniablement. S'il est loin d'être l'un des plus audacieux c'est par contre l'un des plus beaux : les vues du Paris des années 60 sont superbes et laissent rêveur! Cohérent et maîtrisé, peut-être un brin trop classique (et encore), «Le Signe du Lion» propose une réflexion subtile sur l'errance, la solitude, l'absence de solidarité dans nos société contemporaines, et plus particulièrement dans les rues de Paris. Réflexion subtile car amenée lentement et discrètement, il ne s'agit bien sûr pas d'un énoncé preuve à l'appui mais plutôt d'une sorte de conte moderne, ironique et désabusé. Le hasard est comme toujours au centre de l'histoire, mais est surtout mis en avant le portrait d'un homme qui se laisse aller à sa paresse et son oisiveté, formidablement interprété par Jess Hahn. Les seconds rôles sont même pour certains tout autant inoubliables! On retiendra cependant davantage l'atmosphère mélancolique qui émane de ce long métrage, l'ambiance si particulière (et si évanescente) de ces pérégrinations menant notre anti-héros de Nanterre à Saint Germain en passant par Notre-Dame, le long des quais de la Seine et sous une chaleur harassante. Attention, il n'y a pas de véritable intrigue, ou du moins met-elle du temps à démarrer. Certains seront donc quelque peu décontenancé par le rythme lent du film. Mais pour les patients et surtout les amoureux de la Nouvelle Vague française, «Le Signe du Lion» sera un vrai régal! A voir sans hésiter! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
L'idée est vraiment intéressante, surtout quand le héros commence à errer en plein Paris, ça ouvre des perspectives... En ce sens d'ailleurs la plongée dans la capitale des années 50, en noir et blanc, et notamment ce côté "sombre", que nous offre rarement le cinéma, du moins à cette époque, est intéressante. Mais Rohmer est Rohmer, et déjà dans ce premier film il s'amusait à faire des retournements de situation, plutôt des "coups du destin" qui alimentent son récit, et là encore ça se voit. Ce qui est dommage car en plus de ne pas aller en profondeur sur le sujet (car ça devient chiant à un moment), la fin où le héros crie "je suis milliardaire", eh bien on ne sait pas trop comment réagir, parce qu'il y a ce côté un peu "foutage de gueule", genre "tout ce qui était avant bon ba c'est oublié", enfin je l'ai perçu comme ça. C'est dommage car Rohmer jusque-là dans tous ses autres films il n'y a pas ce genre de questionnement moral limite dérangeant, bon bien sûr dans ses autres célèbres la question de l'adultère est très important, mais ça reste dans une limite réaliste, de questionnement logique, là une sorte de morale est mise en jeu, c'est dommage.
De prime abord, ce premier long métrage de Rohmer n'a pas grand chose à voir avec son travail ultérieur, ni thématiquement, ni formellement. "Le Signe du Lion", avec sa conclusion mélodramatique et surjouée, son insistance à fixer le destin de son triste héros à la dérive dans les étoiles (curieux dernier plan), est un film très imparfait, régulièrement ennuyeux (la sensualité des jeunes femmes, qui annonce le futur Rohmer, ne justifie pas les longs plans d'un Paris estival, dur et froid), manquant et de propos et de point de vue. En y réfléchissant, on peut dresser des parallèles avec le futur "Rayon Vert", mais la comparaison est sans pitié pour "le Signe du Lion", qui manque terriblement de cette liberté et de cette justesse qui seront la marque du grand cinéaste que deviendra Eric Rohmer.
Le Signe du Lion, premier long métrage de Rohmer est loin d'être son meilleur film, c'est peut-être même celui que j'apprécie le moins. Si on retrouve déjà un petit côté « destin » il n'y a ici quasiment pas de longs dialogues ou monologues et aucun marivaudage. C'est un peu perturbant de voir un film de Rohmer où la majorité du temps le personnage principal erre dans Paris, sans forcément rencontrer grand monde, cherchant juste à sous-tirer un peu d'argent à des amis, des connaissances, des passants afin de pouvoir survivre.
Mais le problème c'est que tout ça est assez vite redondant. Certes on voit le personnage sombrer petit à petit et devenir un clochard, mais vu qu'on se doute de la fin et qu'il va y avoir un retournement de situation, ça semble un peu vain. Surtout que le personnage principal n'est pas particulièrement sympathique et donc son sort importe peu.
Alors la déchéance de quelqu'un c'est toujours intéressant à voir, surtout que là on parle de quelqu'un qui se pensait milliardaire, mais j'ai quand même l'impression de voir un court métrage qui s'étale sur beaucoup trop de temps. Surtout que même lorsqu'on a entrevu le dénouement et la solution à son problème, le film met plusieurs longues minutes pour arriver à se conclure...
Certes, le film n'est pas déplaisant, mais c'est un peu long et pas forcément passionnant... Et puis même dans la filmographie de Rohmer le film est un peu à part, pas totalement abouti...
Bref, je suis déçu.
(heureusement que j'ai repéré Jean-Luc Godard parmi les figurants !)
Le lion rugit sous une nuit sans étoile, les astres de l'indolence luisant au fond de ses yeux, dilapidant une fortune qu'il ne possède pas.. Costume taché, symbole de son errance sans fin dans cette ville agressive, ce Paris oppressant, les foules contre son corps, les femmes contre son coeur, le roi des animaux rumine, perdu dans son immense cage aux barreaux sculptés dans le bois Paresse. Milles occasions s'offrent à lui, mais il est trop pataud pour les saisir, borné dans son inexistence, à la fois timide et rayonnant, d'une sorte de rage enfouie sous ses traits d'ours triste, il boite, la patte nue, le froc taché. Rohmer signe une terrible ballade de l'homme en perdition , main dans la main avec l'impressionnant violon faussé, âpre symbole d'une soirée où tout à basculé.. Le vent tourne, guidé par la musique, et d'un bond, un seul, le lion réintègre sa flegme stupidité d'antan. Brillant personnage.
Pour son premier long-métrage, Rohmer met en scène un drame de la solitude et l'indifférence à travers l’errance et la déchéance émouvante d’un fauché de Saint-Germain-des-Prés dans une ambiance très Nouvelle vague. 2,75
Quelle sortie bien laborieuse que connut le premier long-métrage d'Éric Rhomer, "Le signe du lion". 1959, produit par Claude Chabrol, le film restera bloqué durant trois ans, subissant un montage calamiteux. Grandeur et décadence d'un musicien bohème allemand à Paris après avoir encaissé que son héritage n'était qu'une fausse joie. Pas de doute, le vent de la Nouvelle Vague souffle sur cet opus, offrant en outre une apparition remarquée de Jean-Luc Godard en début de film, maltraitant incessamment un tourne-disque. Mais hormis ce prologue, assez rythmé, le film entreprend une traversée du désert noire et lente où le cinéaste cherche encore la grâce qui le caractérisera plus tard. Seule la dernière partie retrouvera un peu de dynamisme, lorsque le malheureux déshérité apprend le métier de clochard. Réalisé entre "À bout de souffle" et "Les 400 Coups", "Le signe du lion" ne possède donc pas leur vivacité.
A travers le cas du dénommé Pierre Wesserlin, Eric Rohmer démythifie la vie de bohème. Musicien oisif qui croit plus en la chance, en son signe zodiacal, qu'au travail ou en son talent, Pierre déambule dans Paris en "tapant" ses copains. Le début du film de Rohmer rappelle par moments les premières oeuvres de Chabrol, tournée à la même époque, en ce qu'il montre une jeunesse parisienne "branchée", peut-être superficielle, un jeunesse de noceurs en tout cas. Mais, bientôt, alors qu'il se retrouve seul dans la capitale, Pierre découvre le côté face de son existence. Sans le sou et esseulé, Pierre entame progressivement le court chemin qui mène l'artiste bohème à la clochardisation. Et Rohmer d'entamer, lui, le long récit d'une errance solitaire dans les rues de Paris.
Le cinéaste alterne les endroits historiques et monumentaux de la capitale et ses quartiers populaires. Il plonge son personnage (interprété par l'inattendu Jess Hahn) dans la foule, y puisant la forme originale et réaliste de son premier long métrage (conformément à un "dogme" de la Nouvelle Vague). A la symbolique malicieuse de certains plans (lorsque Pierre, déjà bien dépourvu, passe et repasse devant le Panthéon), Rohmer associe des scènes plus prosaïques, plus graves, montrant son personnage à la rue, sur les marchés, dans la recherche piteuse de moyens de subsistance. Mais nul misérabilisme ici tant le ton est juste et la mise en scène maitrisée, principalement dans l'expression de la déchéance de Pierre. Et le réalisateur se permet même de conclure son film, que l'on prend longtemps pour une leçon morale, par un argument de conte de fées. Un film surprenant et attachant.
Film qui suit la chute et les errances d'un homme dans Paris. Bonne histoire de départ (fait un peu pensé au film de Capra), les scènes de vagabondages sont les plus intéressantes. Mais l'ensemble manque un peu de chaleur et de vigueur.
Un film original et émouvant, sur le Paris de la de la nuit et de la misère, à la morale aiguisée. Brillant pour son premier long-métrage, Rohmer poursuivra sa carrière extraordinaire en signant d'autres chefs-d'oeuvre comme "Ma nuit chez Maud", "Pauline à la plage"...