Mon compte
    Tully
    Note moyenne
    3,4
    1735 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Tully ?

    124 critiques spectateurs

    5
    5 critiques
    4
    40 critiques
    3
    48 critiques
    2
    24 critiques
    1
    5 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juillet 2018
    Pour son septième long-métrage, Jason Reitman renouvelle sa collaboration avec Diablo Cody pour une nouvelle exploration des affres de la féminité et c'est ici la maternité qui en prend pour son grade. Une maternité que le film égratigne et éloigne des images de bonheur habituelles du cinéma américain pour nous montrer en Marlo, mère de trois enfants dont un nouveau-né, une femme épuisée ayant perdue de sa vitalité au fil des ans. L'arrivée de Tully, nounou de nuit, dans la vie de Marlo va alors changer les choses. Si l'idée de casser certaines idées reçues sur la maternité est bienvenue (à l'instar du traitement de la grossesse dans "Juno"), le fait est que "Tully" déroule un récit bien trop classique pour être pleinement apprécié. Diablo Cody, dont la fantaisie et le ton frais disparaissait déjà dans "Young Adult" semble être beaucoup plus sage, en témoigne ce film indépendant exhibant fièrement toutes ses ficelles de film indépendant en cochant les cases qu'il faut là où il faut. Reposant sur une ficelle narrative prévisible, "Tully" ménage cependant quelques séquences réussies, notamment grâce à Charlize Theron. L'actrice, portant le film sur ses épaules, livre une prestation touchante, prouvant une fois de plus qu'elle a une sacrée palette de jeu. Rien que pour elle, "Tully" mérite le coup d’œil.
    Laurette S
    Laurette S

    23 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2018
    Voilà un film qui cache habilement son jeu, grâce à une construction et à une sorte de fantastique diffus dont on ne comprend le sens qu'au moment du virage final. On croit d'abord à un énième évocation de cette condition féminine à l'ancienne: mère de famille éreintée par les grossesses, mari indisponible, monotonie d'un quotidien mortellement répétitif . Marlo, belle femme usée, mère dévouée mais au bord de la crise de nerfs n'a guère de solution devant elle. Et pourtant son frère qui l'a connue au temps de son éclat voudrait qu'elle le retrouve et lui offre pour cela l'aide d'une nounou de nuit. Entre ces deux femmes si semblables et si différentes dans leur physique, leur mode de vie, une complicité se noue qui semble redonner à Marlo l'énergie nécessaire pour continuer. Mais qui est réellement cette Tully ? Le dénouement est ambigu et tant mieux. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il donne au film une profondeur à laquelle on ne s'attendait pas. Actrices parfaites.
    Abus Dangereux
    Abus Dangereux

    54 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2018
    Marlo, maintenant mère de trois enfants, en pleine dépression post partum trouve de l’aide auprès d’une jeune femme, aide de nuit. Tully, donc, va s’avérer être un soutien moral et physique tout à fait inespéré et exceptionnel. La complicité des deux femmes et leurs discussions à bâtons rompus vont permettre d’aborder des thèmes souvent traités (affrontement du temps qui passe, rêves de jeunesse envolés, concilier rôle de mère et vie de femme, etc….). Et c’est une astuce scénaristique qui va permettre au film d’être passionnant dans sa deuxième partie. D’autant plus, qu’encore une fois Charlize Theron avec ses 18 kilos de plus, est excellente et Mackenzie Davis se révèle être bien plus qu’une faire valoir. Et toujours beaucoup de délicatesse de la part de Jason Reitman dans sa façon d’aborder son sujet, qui est donc transcendé par l’habile scenario de Diablo Cody. A voir. Vraiment à voir.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    191 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2018
    Lorsque l'équipe du très bon "Juno" décide de se réunir on ne peut qu'être attiré par leur nouveau film. N'arrivant pas au même niveau que leur première collaboration "Tully" dépeint la dépression grandissante d'une mère de famille qui essaie par tous les moyens de réussir à maintenir le cap, mais pour reprendre pied, elle va devoir faire appel à une nounou de nuit qui va la bouleverser. L'histoire est assez sombre, triste et montre des sujets que l'on ose peu abordés comme l'allaitement, le manque de sommeil à l'arrivée d'un nouveau né, les journées répétitives et enfermées dans une maison, la dépression post-partum, tous ces sujets que l'on cache facilement et qui pourtant ont besoin d'être traité afin que les femmes ne sentent pas seules dans ces moments-là. Du coup, ce n'est pas très réjouissant mais on arrive à comprendre ce que vit Marlo et le bien que lui apporte cette nounou de nuit. La réalisation est classique, la bande son est très années 80, et les acteurs sont touchants. Charlize Theron endosse bien son personnage et ne nous laisse pas indifférent. Même si on n'est pas au niveau du très bon "Juno", Tully", nous fait bien réfléchir sur un sujet qui touche une grande partie de la population.
    blacktide
    blacktide

    60 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2018
    Hier encore... Avoir vingt ans, c’est voir la vie de l’avant, en rose et sans bleus, un idéalisme qui te pousse à croire, à rêver, du moins encore un peu. Puis le temps passe. Ton corps s’épuise, ton corps se tasse. Il accouche de ses rêves de jadis, de ces jeunes pousses à faire grandir. Le corps déformé, les mains dans la terre, tu creuses, tu te crèves en jardinage. Tes illusions s’écaillent, se cassent, pour ne te laisser qu’avec des regrets. Tu aimerais que nous puissions revenir en arrière, au bon vieux temps, mais il est trop tard. Le temps court, oui qu’il est court. Tout le monde te le dit : les plus jolies fleurs ternissent et se fanent. Alors tu fermes les yeux et dans tes rêves, tu pars. Loin des couches et des biberons, jolie petite histoire. Dors maintenant. Dors et fais pas ch... maman.

    Balavoine avait-il tort ? A-ya a-ya a-ya, le bébé crie, le sommeil de sa mère tremble et se fend. Dieu que c’est beau, pas vraiment. Tully, le nouveau-né de Jason Reitman, semble en explorer l’envers du berceau, de ces nuits sans sommeil et de ces mères abîmées par la fatigue. Dans ce quotidien d’hyper activité, de pipi et pas de lit, d’épuisement dans le bonheur, il y a cette tension permanente, cet Enfer où rien ne semble avoir une fin. Femme au bord de la crise de nerfs, il y a de quoi. Car derrière les difficultés et les instants magiques qui s’en suivent, le cinéma s’est toujours contenté de lisser les choses, de les simplifier, d’élever la naissance comme un simple accomplissement, sans jamais véritablement évoquer cette peur dans la maternité. Tully s’y confronte, à ce mal-être, à cette sensation d’impossible, à cet épuisement devenu dépression. L’enfant, Problemos. La solution : la sous-traitance de la tutute.

    Mais Tully est avant tout une œuvre sur ce temps perdu, cette jeunesse disparue. Une histoire de rêve coulé : devenir une sirène, épouser la forme de l’eau et de nos rêves, ou se noyer, sans nageoires, dans cette eau-de-vie journalière. Comme si le fait de donner la vie engendrait irrémédiablement un sacrifice personnel ; l’abandon de la nôtre en tant que parents. Tully agit comme un rappel, un acte de nostalgie. De mélancolie plutôt. Tully est un miroir, une introspection, un souvenir qui t’enlace pour te faire avancer, et accepter ta réalité. Une remise en question où la femme questionne son état de mère, et où le passé questionne le présent : qu’es-tu devenu ? Puisque Tully est construit sur une confrontation, celle entre cette jouvence passée, de fraîcheur et de volontés, et cet âge « défloré », fané, de crises et d’angoisses.

    Et pourtant, avec le temps, tout s’en va, y compris les doutes et les regrets. Tully est cette nounou embryonnaire, cette transition nécessaire (par le complémentaire), vers l’épanouissement, le pardon et l’acceptation de soi. Car chez Jason Reitman, outre cette bienveillance innée, tout n’est qu’une question de phases : de l’adolescence sacrifiée dans Juno à l’adulte infantilisé dans Young Adult (« adulescence »), Tully englobe une maternité « rejetée », et toutes les joies qu’induit la naissance d’un rejeton tout mignon. Seule constante, une Femme forte comme pilier à réparer.

    Charlize Theron y insuffle ainsi une sincérité à toute épreuve, élevant son personnage dans la banalité du quotidien : ne baissant jamais les bras, elle est cette mère dépassée par la cadence des jours. Et une étape de vie à franchir, d’un âge à l’autre : grandir un peu, vieillir, faire ses adieux au passé et voir la vie du bon côté. Celui où le magnifique sourire et le regard illuminé de Mackenzie Davis apaisent et font guise de berceuse pour bébé. Oui, Brille, brille petite étoile/ Dans la nuit qui se dévoile/ Tout là-haut au firmament/ Tu scintilles comme un diamant/ Brille, brille petite étoile. Et il faut dire que la sublime photographie fait quant à elle une parfaite « protection » pour des nuits pleines de douceurs.

    La mise à nu a quelque chose ici d’universel. Une simplicité si commune qu’elle parvient à nous percer à jour, à nous émouvoir sans sa pyrotechnie de larmes. Tully est beaucoup de choses à la fois : un visage mouvant, réaliste et sans artifice, sur lequel s’inscrivent les cicatrices du temps, et la tragi-comédie de la vie. Et pourtant, au cœur de ces échecs et imperfections naturelles, subsiste la grâce de quelques instants : des enfants qu’on brosse pour de l’affection, un câlin et un « Je t’aime maman ». Le regard en sourire, la tendresse au coin de l’œil, les êtres se rapprochent. Puisqu’au final, rien ne vaut la banale beauté d’un écouteur partagé.

    Où sont-ils à présent?
    À présent
    Mes vingt ans

    Critique à lire également sur mon Blog
    Grégouch M
    Grégouch M

    52 abonnés 834 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2018
    On oscille tout du long avec légèreté entre la tendresse, le rire et la fatalité. une introspection in situ dans la vie "passionnante" d'une femme de foyer. Un peu de voyeurisme et de cruauté quotidienne (toujours avec légèreté) pour rendre le film plus âpre malgré un sujet qui pourrait paraitre "plat".
    Les performances des deux comédiennes sont épatantes, et le twist final plutôt intéressant, fin et léger comme toujours.
    titicaca120
    titicaca120

    390 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juillet 2018
    Charlize Theron quadragénaire et maman de 3 jeunes enfants dont un singulier
    ne s'en sors plus et est au bout du rouleau.
    son frère lui propose d'engager une nounou de nuit interprétée par la brillantissime et
    pétillante Mackenzie Davis pour la soulager. Cette rencontre et cette aide miraculeuse
    vont transformer à jamais l'héroïne qui semble retrouver une vie harmonieuse.
    les deux actrices principales sont extraordinaires et sont en adéquation totale.
    le film vu en V-O-S-T est rempli de fortes émotions sans jamais tomber dans la facilité ni les clichés.
    une très très belle oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 juillet 2018
    Tully est l’histoire d’une famille de classe moyenne américaine dans laquelle la mère, Marlo (impressionnante comme d’habitude Charlize Terron), doit faire face à la naissance d’un troisième enfant. Complètement débordée et avec un mari souvent absent, elle est contrainte de recruter une nounou de nuit. C’est ainsi que débarque dans sa vie Tully (Mackenzie Davis), une sorte de Marie Poppins, qui va changer et améliorer le quotidien de Marlo. Méfiante d’un premier abord, Marlo va se lier progressivement d’amitié avec Tully. On suit ce quotidien jusqu’au rebondissement final. On peut dire que l’intérêt du film repose pour beaucoup sur le twist final. S’il n’existait pas, le film serait une banale comédie familiale reposant sur ces deux actrices principales avec quelques moments faisant sourire. Pas un chef-d’œuvre, mais un film sympathique.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2018
    C’est une maman aux abords de la quarantaine, totalement déprimée. Elle va accoucher de son troisième enfant, elle gère comme elle peut son fils borderline et violent, et supporte tant bien que mal le quotidien mélancolique dans lequel elle s’est laissée enfermer. Rares sont au cinéma les portraits de mère à la limite du burnout. Ils sont d’autant plus rares que le cinéma américain a tendance à offrir de la famille une image souvent très normative, où la maternité est mise en exergue contre le vent et la tyrannie de l’organisation de la société. Sur l’initiative de son frère très envahissant, une nounou de nuit prend place dans la maison.

    « Tully » est un film délicat et agréable. La musique qui accompagne ce récit hautement spirituel accentue la doucereuse impression d’une femme qui se reconstruit et reprend goût à la vie. On regarde avec tendresse cette famille ordinaire, qui se débat face aux problèmes d’éducation de leurs enfants, au manque d’argent et à la pénurie des désirs. La réalisation ne verse jamais dans la dérision ou le misérabilisme. Les dialogues sont justes, la mise en scène, certes un peu conventionnelle, n’abuse pas des effets de tire-larmes. Le film est empathique de sorte que cette mère, forte et perdue à la fois, se prête à toutes les identifications de ses spectateurs.
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2018
    Au vu du résumé, on se demande s’il y a matière à faire un film de plus d’1h30 sur une maman débordée et sa nounou de nuit (je ne sais pas si ça existe dans la réalité mais si ce n’est pas le cas, c’est peut-être une idée à creuser !) mais c’est mal connaitre Jason Reitman qui, avec « Juno » ou « Yong Adult », avait déjà prouvé qu’il n’est nul besoin d’aller chercher des histoires compliquées ou improbables pur faire des bons films. Il nous offre avec « Tully » un film bien réalisé, bien scénarisé et qui n’a pas besoin de plus d’une minute pour nous faire entrer de plein pied dans le sujet. Après un générique plein de tendresse, on entre au cœur d’une famille très classique, avec juste un enfant un peu différent, un peu « particulier » comme le disent pudiquement tous ceux qui l’entourent. Montage dynamique, bonne utilisation des sons (les cris de bébés deviennent une agression dés qu’on les pousse un petit peu en volume !), bande originale discrète (à part un best of ultra rapide et saccadé de Cindy Lauper, très réussi). Par la répétition infinie des gestes quotidiens, filmés et montés de façon rapide, le ton est donné et l’épuisement de Marlo devient très vite très concret aux yeux (et aux oreilles) des spectateurs. Rien à redire, dans le genre sobre et efficace, Reitman fait le job. Les seconds rôles sont très bien tenus et très crédibles, notamment Ron Livingston parfait en père lui aussi épuisé, mais qui a trouvé comme échappatoire la boulot et les jeux vidéos. Il campe un mari aimant, visiblement soucieux de bien faire mais qui, en quelques phrases, dit tout du décalage qui est le sien vis-à-vis du burn-out qui guette son épouse. spoiler: Dés qu’il rentre du travail, devant une maman épuisée il remarque que les enfants ont leur portable à table, comme un tout petit reproche de rien du tout. Ou, s’il reste seul avec ses enfants, il déclare que sa femme les avait laissés « sans surveillance » avant de se reprendre.
    Il y a quelque chose de touchant dans cette maladresse masculine et qui sonne juste. Mackenzie Davis est une nounou de 26 ans qui représente tout ce que Marlo voudrait être, ou redevenir : mince, optimisme, un peu délurée, efficace, jamais fatiguée, adorable avec le bébé. Ce personnage intrigue, on ne sait rien d’elle, elle semble presque trop belle pour être vraie et c’est en partie ce qui me mettait un peu mal à l’aise pendant le film, mais avec le recul, je comprend mieux ce parti-pris et Mackenzie Davis est très juste, très bien. Mais honnêtement, c’est surtout Charlize Theron qui m’a impressionné, et bouleversé aussi. La mine défaite, avec 10kg en plus (par rapport à la pub Dior, j’entends !), épuisée et au bout du rouleau, elle m’a serré le cœur à plusieurs reprise tant sa détresse à l’écran était palpable. Sa fatigue, ses nerfs en pelote, on pourrait presque les toucher du doigt en tendant la main vers l’écran ! Une vraie performance que d’incarner une femme si ordinaire, pétrie de sentiments si ordinaires, et d’en faire un rôle presque extraordinaire ! Le scénario de « Tully » est bien plus lourd de sens que ce qu’on imagine au départ. Au vu du résumé on se dit que c’est une sorte de « Mary Poppins » post moderne (les chansons en moins !) mais on se trompe lourdement. spoiler: La dépression post-partum (sujet de moins en moins tabou, fort heureusement),
    le burn-out maternel et ce qu’on appelle « la charge mentale », c’est ça le cœur de « Tully ». Cette nounou qui débarque et tente de soulager une mère qui n’en peux plus, c’est un trompe l’œil, une solution temporaire, un sparadrap sur un membre gangréné, ça ne règle rien du tout, ça soulage juste un peu, juste quelques temps mais le problème est toujours là et finit par rattraper Marlo, de façon terriblement douloureuse. spoiler: Le rebondissement final, que j’avoue n’avoir deviné que très tard, nous force à relire le film à postériori et à y trouver après coup tout le sens que Jason Reitman à voulu y mettre. Ce film n’est pas ce qu’il parait être, c’est une sorte de bombe à retardement et c’est une fois la séance finie qu’il prend tout son sens et suscite la réflexion.
    Et c’est une réflexion essentielle que « Tully » suscite, elle nous interroge sur nous, que nous soyons des femmes ou non, que nous soyons des mères ou non. Là où le scénario apparait un petit peu excessif, c’est qu’il a cru bon d’ajouter à la fratrie un petit garçon difficile, différent, qui a du mal à s’adapter à la vie en société, qui pique des crises et cela ajoute à l’épuisement maternel. On pourrait penser que c’est l’élément déclencheur du burn-out, et que peut-être, avec un enfant moins difficile les choses auraient pu mieux tourner. Le message de Reitman aurait été tout aussi fort et crédible avec une famille sans cette particularité, qui n’était pas nécessaire et qui peut brouiller un peu son message. Mais c’est à peu près le seul bémol que je mets à « Tully », un film très réussi sur un sujet aussi banal qu’essentiel.
    Freeze47
    Freeze47

    15 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2018
    Belles interprétations des 2 actrices phares du film . Belles images aussi . Bref un film qui est à voir !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juillet 2018
    Cela semble désormais acté : Jason Reitman et moi, ce n’est clairement plus ça. Il me semble à présent bien loin ce temps où j’appréciais la pertinence d’un bon vieux « Thank You For Smoking » ou d’un merveilleux « Juno ». Depuis qu’il a dépassé la trentaine, le pauvre semble s’être engouffré dans un tunnel dépressif dont il ne semble pas s’être sorti, et son cinéma non plus d’ailleurs. « In The Air », « Young Adult » ou bien encore « Last Days of Summer » : autant de films qui se posent comme des incantations de normalité ; des leçons de morale très démonstratives et un brin condescendantes. Alors vous pensez bien, quand j’ai vu sortir ce « Tully », avec – encore – Charlize Theron, j’ai d’abord freiné des quatre fers. Seulement voilà, on m’y a invité, et je me suis alors dit que c’était l’occasion de voir si le passage à la quarantaine réussissait davantage à l’ami Reitman… Bon bah en tout cas il ne m’a pas fallu longtemps pour obtenir ma réponse. Et cette réponse, c’est non. Mais clairement non. Pour le coup ce film est une parfaite continuité de ses films précédents. Là encore on se retrouve avec tout le décorum du film « indé », avec des acteurs et des lieux qui se veulent ancrés dans la réalité. Sans fard. Caméra à l’épaule. Le cadre passe son temps à donner cette impression qu’il cherche à capter une réalité du quotidien qui se déroule juste face à lui alors qu’en fait tout cela n’est qu’un agrégat d’artifices assez caricaturaux. Et pour être honnête, c’est vraiment ça qui me gonfle dans ce « Tully » : ça s’efforce d’adopter un style pour capter des détails et une subtilité de la réalité alors que le sujet mis en place n’a rien de subtil et de sensible. Moi, quand je vois les films de Jason Reitman – et en particulier ce « Tully » - j’ai l’impression que ce mec vient de découvrir la vie et qu’il se sent l’obligation de nous en faire une leçon. Dans « Tully », Jason nous montre qu’en fait, quand les femmes elles attendent un bébé, eh bah c’est pas si tout tout rose choupinou que ça ! En vrai, elles ont la peau du ventre qui se déforme. Elles ont mal au dos. Elles ont des vergetures. Elles doivent se mettre de la crème. Elles doivent tirer leur lait. Elles ne dorment pas très bien la nuit. Elles sont souvent dépassées par leurs enfants qui ne sont pas toujours si super gentils choupinous que ça… Du coup Reitman s’attarde là-dessus et s’étirent sur ces points comme si c’était des révélations et qu’il fallait vraiment qu’on comprenne l’ampleur du problème. Du coup, non seulement c’est très démonstratif et rigide, ce qui ne colle que moyennement avec ce style « donnons l’illusion de capter le quotidien au naturel », mais en plus de ça cela amène le film a être incroyablement long pour ce qu’il a à dire et montrer. Il a donc fallu compter presque une demi-heure d’exposition pour voir apparaitre la fameuse « Tully » qui est – excusez du peu – le personnage éponyme du film. Presque une demi-heure pour amener ton élément perturbateur ! C’est LONG. Surtout quand avant on vient de te brosser que des évidences ! Alors du coup est-ce que l’arrivée de ladite Tully change quelque-chose à la donne ? Eh bah à dire vrai, me concernant, oui et non. Oui parce qu’effectivement, l’histoire est enfin lancée. Non, parce que, dans les faits, on passe d’une exaspération à une autre. Avec Tully commence clairement un long spot de pub Herta comme Reitman a déjà été capable de nous en faire dans « Last Days of Summer ». Ce mec nous vend Tully comme un bon vieux plat rustique. « Pensez aux choses simples. Prenez une Tully, et votre vie deviendra un rayon de soleil. Vous sourirez. Vous deviendrez épanouie. Car la vie devient merveilleuse et parfaite à partir du moment où un sauveur vient nous rappeler les bienfaits des bonnes vieilles valeurs conservatrices… Parce que oui, pour moi Tully est l’incarnation même de la nounou traditionnaliste par excellence, et le fait qu’elle ait un joli minois de petite jeune-fille en fleur n’y change rien. spoiler: Parce que derrière le label gayfriendly se cache quand même une nana qui valide totalement l’idée que Marlo doit vivre à travers les désirs de ses enfants et ceux de son mari. Alors certes, dans le discours elle a l’air de défendre des positions progressistes, mais un peu comme un Macron de la puériculture, les actes disent l’exact inverse des dires. Tully dit qu’il faut que Marlo apprenne à se détacher de sa fille, mais dans les faits elle va quand même la réveiller en pleine nuit pour qu’elle donne le sein. Parce que le sein, voyez-vous c’est sacré, et toutes les femmes qui refusent d’allaiter sont des succubes de l’enfer qui ne méritent pas d’être mère. Idem quand il s’agit d’aborder la sexualité de Marlo. Tully dit à Marlo qu’il serait peut-être temps de raviver la flamme avec son beau Drew ! Mais quand il s’agit de passer à l’action, toute la préoccupation se retrouve tournée vers les fantasmes et les désirs de monsieur. Les désirs de madame ? Ah mais c’est de satisfaire monsieur voyons ! Quitte à accepter qu’une jeunette couche avec son mari pour que monsieur soit content ! Bah oui, c’est ça réveiller la sexualité d’une femme au foyer. C’est mater son mari en train de trousser la soubrette ! Bravo !
    Alors après – oui je sais – quand je dis tout cela, j’occulte machiavéliquement la conclusion du film qui remet pas mal de ses événements en cause. Parce que oui, mes chers, attention, ce « Tully » est un film spoiler: à twist-end
    . Et pour le coup, je ne dis pas, la conclusion module considérablement la perception qu’on peut se faire du film. Et en cela d’ailleurs, c’est la conclusion qui permet à ce « Tully » de gagner une petite étoile de plus que ce que j’étais initialement prêt à mettre. Seulement voilà, l’arbre ne doit pas cacher la forêt non plus. Même si elle est bienvenue, cette conclusion n’occulte pas tous les problèmes précités. Premier problème de taille : la conclusion – comme son nom l’indique – n’arrive qu’à la fin du film. C’est-à-dire que tant qu’elle n’est pas arrivée, ce film est une véritable purge moraliste et démonstrative. spoiler: Un bon film à twist-end, c’est un film qui est cool à voir à la première lecture, mais que la twist-end magnifie par une deuxième lecture encore plus subtile. Ici, dans « Tully », c’est la seconde lecture qui vient sauver la première, ce qui n’est pas totalement la même démarche.
    Et quand bien même la conclusion viendrait-elle sauver pas mal d'aspect du film en seconde lecture, cette dernière n’efface pas tout non plus. spoiler: Même si au final ce fut donc bien Marlo qui a couché avec son mari lors de la fameuse nuit de ravivement de flammes (ce qui annule l’idée de triolisme glauque où Marlo ne jouait que le rôle de porte-chandelle), il n’empêche malgré tout que, dans son for intérieur, Marlo considérait que sa libération sexuelle passait bien par la satisfaction des besoins de son mari. Ça, par contre, ça reste. Et désolé, mais pour moi, présenter les choses ainsi ça dit quelque-chose. Et c’est quelque-chose dans quoi, moi, je ne me retrouve pas du tout.
    Et l’autre souci que n’efface pas la conclusion de ce « Tully » c’est que, quand même et malgré tout, on reste jusqu’au bout dans cette démarche du « Jason Reitman t’explique la vie ». Pour moi d’ailleurs, le plan final du film dit tout. spoiler: A la fin, qu’est-ce qui fait que la vie de Marlo va commencer à devenir meilleure ? C’est le fait que Drew comprenne qu’il serait peut-être temps d’arrêter de jouer aux jeux vidéo et de commencer à aider sa femme dans ses nombreuses tâches ménagères et éducationnelles. Ça, ça nous est donc présenté comme la grande conclusion, c’est-à-dire l’aboutissement ultime de tout un film. Mais allo Jason ici la Terre ! Eh mec ! Tu ne viens pas de découvrir un nouvel élément dans le tableau périodique ! Des couples qui fonctionnent comme ça, il y en a déjà un petit paquet, et même s’ils sont encore minoritaires, je pense que les spectateurs de films indé connaissent clairement le concept et qu’ils n’ont pas besoin qu’on leur explique aussi longuement et didactiquement ! Le pire, c’est que ce final est un pur doigt d’honneur adressé à ce genre de discours féministe. Puisque l’air de rien, ce plan inverse subitement les rapports d’héroïsme. « Tully » a beau mettre en avant le personnage de Marlo du début jusqu’à la fin, au final qui la sauve ? Son mari. Parce qu’au fond, le personnage de Tully n’a émancipé Marlo de que dalle ! Au contraire, elle manque de l’envoyer à la morgue ! Non, si Marlo peut commencer à espérer s’en sortir à la fin, c’est parce que son gentil nounours de Drew il a eu la grande intelligence d’esprit de se rendre compte de la situation, et qu’il est venu aider sa femme à faire la vaisselle. Merci Drew ! C’est toi le boss. Sans toi, ta femme, elle n’aurait pas fait long feu…
    Et franchement, si je m’attarde sur toutes ces questions sociétales ce n’est pas pour faire mon Social Justice Warrior mal léché. Moi ça ne dérange pas qu’on me serve des personnages et des situations qui ne soient pas politiquement correctes à partir du moment où il y a une cohérence dans la démarche, le propos et l’univers. Mais là, avec ce « Tully », impossible de passer à côté de ça, car la morale, au fond, c’est le cœur du film. Ce film n’est qu’une vaste leçon de morale. Et en plus une leçon de morale totalement artificielle ! Donc, désolé mais non, Jason Reitman. Quand on décide de construire tout un film sur une question morale et qu’on démontre minute après minute qu’on ne maitrise même pas le sujet qu’on traite, eh bah ça fait super tâche. Moi en tout cas, sans m’avoir fait détester « Tully », ça m’a vraiment laissé un goût de film loupé, mal mené, et dispensable. Comme quoi, au fond, avec mes deux petites étoiles, je suis limite presque trop gentil à l’encontre de ce bien triste « Tully »… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2018
    Une nouvelle collaboration Jason Reitman (le réalisateur)/Diablo Cody (la scénariste), très aboutie. Une banale histoire de "baby blues", pour Marlo Moreau, début de quarantaine, à l'occasion d'une 3e grossesse "surprise", après une fille (8 ans) et un garçon (6 ans ?.. et possible autiste), quand s'installe, outre la dépression post partum, l'extrême fatigue du quotidien pendant le congé de maternité, l'usure du couple, les désillusions et désenchantements divers de la ménagère "classe moyenne".... Mais le frère de la jeune femme, très à l'aise financièrement, lui propose, en cadeau de naissance, les services d'une "nounou de nuit"...
    Qu'elle se décide à appeler, en dépit de sa réticence à faire pénétrer chez elle une inconnue, après des premières nuits harassantes avec le nourrisson, qu'elle allaite. C'est "Tully", 26 ans, qui se présente.... Laquelle ressemble comme une soeur à la Marlo étudiante insouciante, 15 ans plus tôt.... Dramaturgie impeccable, entre psychologie et tension, découvrant peu à peu son fin mot spoiler: : le nom de jeune fille de Marlo étant.... Tully !
    , pour une étude de moeurs réaliste, et un portrait attachant.
    Charlize Theron, au naturel, excelle - déjà familière du metteur en scène ("Young Adult") - spoiler: tout comme son "double",
    Mackenzie Davis.
    vincentasc
    vincentasc

    34 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juin 2018
    Joli film sans plus et assez conventionnel. Une Charlize Theron qui s’enlaidie a plaisir mais le trait reste gros malgré quelques réjouissantes vérités sur la grossesse et la maternité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 juin 2018
    Magnifique interprétation, splendide... et remarquable histoire qui sait nous surprendre grandement à la fin
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top