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    Chez Nous
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    284 critiques spectateurs

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    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2017
    « Quand on mange à la table du diable, il faut une grande cuillère », ce proverbe sied parfaitement au film de Lucas Belvaux. Les films sur l’extrême droite française contemporaine sont rares. Le film de Lucas Belvaux, on peut le voir dans beaucoup de salle et ce serait dommage de s’en priver car c’est un film réussi, intelligent, bien scénarisé, bien interprété et qui appuie là où ça fait mal, pour peu qu’on veuille appuyer évidemment. Techniquement il n’y a rien à redire, sinon à la marge. Son film est dense, il y a des scènes fortes, certaines mêmes assez violentes (mais sans complaisance et sans en faire trop) d’autres moins mais je n’ai pas ressenti le moindre trou d’air dans son long métrage, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, de la première image jusqu’à la dernière scène. Il arrête son film exactement sur la scène qu’il faut (scène très importante et très forte), son film est aboutit, carré, maîtrisé. Emilie Dequenne incarne Pauline, elle est immédiatement attachante et le restera, même quand elle tiendra un discours « limite », même quand elle en viendra à utiliser elle aussi ces éléments de langages si éculés (mais tellement efficace dans le genre « prêt-à-penser » !), même quand elle se fourvoiera auprès de gens peu fréquentables. Le film lui doit beaucoup, grâce à elle et à la façon dont elle donne corps à cette mère célibataire passionnée par son métier et humaniste, le film ne deviendra jamais manichéen. Guillaume Gouix, apporte beaucoup à « Chez Nous » et de la même manière : il est charmant (craquant même) et il est vénéneux. Ce type, qui commet des horreurs avec ses copains identitaires flamands, qui a fait le salut nazi dans sa jeunesse, qui a un passé (et un présent) sulfureux qui pourrait lui valoir de la prison bien méritée, il ne sera jamais aux yeux du spectateur entièrement détestable. Guillaume Gouix est un acteur discret mais qu’on commence à voir dans des premiers rôles et qui ira loin s’il continue à suivre cette voie, il a beaucoup de talent. Dussolier et Jacob sont très bien aussi, le premier parait respectable mais il ne faudrait pas trop gratter pour trouver de la m..., la seconde à parfaitement intégré la gestuelle et la rhétorique de celle qu’elle représente. Oui parce que c’est un film à clef mais les clefs ne sont pas très difficiles identifier : on comprend tout de suite et sans aucune ambigüité qui est qui,sans l’avoir vu. « Chez Nous » n’est pas un film militant, c’est un film engagé : il est moins manichéen que certains voudraient le faire croire. Il est là pour dépeindre sans fard une réalité cynique, la réalité d’un parti en quête de respectabilité qui enrôle des têtes de listes comme on fait un casting, qui dispense des leçons pour « bien faire campagne » (la scène est courte mais elle est très percutante), qui n’a pas peur de cracher sur les élites dans les discours mais qui compte sur les énarques de ses rangs pour gouverner en sous-mains, un parti au passé sulfureux qui n’a pas changé sur le fond, mais seulement sur la forme. « Chez Nous » met la lumière sur les contradictions de l’extrême droite française de 2017. Ce n’est pas difficile, il suffit de regarder un tout petit peu : les discours se contredisent, les actes contreviennent aux discours, mais pour ça il faut avoir envie de regarder. « Chez Nous » met en scène deux jeunes femmes du même âge, de la même condition et qui semblent suivre un parcours similaire : Pauline qui devient tête de liste alors qu’elle n’a pas, au fond, les convictions du « Bloc Patriotique », et son amie Nathalie. Ce personnage est intéressant, professeur, elle a toujours eu en elle ces idées extrêmes et elle les exprime enfin, elle s’en libère comme si elle s’était autocensurée aux yeux de tous pendant des années, y compris aux yeux de ses proches. Il y en a combien, des Nathalie décomplexées aujourd’hui, sur Facebook et ailleurs ? On aurait presque eu envie que le film s’appesantisse un petit peu plus sur elle, tant il y aurait eu des choses à dire. Belvaux distille aussi, tout au long de « Chez Nous » une petite musique de fond qui pose une atmosphère, c’est BFM que papa écoute en boucle et qui distille le peur du terrorisme, c’est Zemmour qu’on entend sur RTL en conduisant, c’est Patrick Sébastien qui chante un « truc » (parce que je m’en voudrais de qualifier ça de chanson !) bien vulgaire et démago. C’est là, en arrière fond, tout au long du film, ce n’est jamais exploité comme tel mais c’est là, ça pose une atmosphère, comme un parfum dans l’air, un peu faisandé, un peu rance mais qu’on ne sent plus parce qu’on y a été habitué. Même si on peut trouver que c’est fait sans subtilité, c’est une réalité, il suffit de renifler un peu. Mais evidemment encore faut-il avoir envie de renifler… Allez voir « Chez Nous » n’est pas un acte militant, c’est aller voir un bon film intelligent et pertinent comme le cinéma français n’en produit pas (assez) souvent.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2017
    Lucas Belvaux est un cinéaste engagé qui nous livre régulièrement des films à forte connotation politique (le magnifique « La Raison du plus faible ») ou sociale (le joli « Pas son genre »). Parfois il peut rater son coup, mais la plupart du temps ces œuvres sont très justes et tristement réalistes. Ici il mêle les deux avec brio dans un film maîtrisé de bout en bout et terriblement d’actualité. Que l’on soit de sensibilité de gauche ou pas comme le cinéaste, on ne peut nier son acuité à croquer les tranches de vie des gens simples broyés par le système tout comme il sait judicieusement prendre le pouls de notre époque socialement tourmentée. « Chez nous » ne faillit pas à la règle et va encore plus loin, trop peut-être à tel point que son principal défaut pourrait se retourner contre lui. En effet, la sortie du film à deux mois des présidentielles semble beaucoup trop opportuniste pour ne pas sembler louche…

    Ceci mis de côté, on est face à une plongée passionnante dans les rouages d’une campagne municipale et de l’appareil d’un parti politique. Que celui-ci soit calqué sur le Front National n’est jamais caché. « Chez nous » est un film plutôt contestataire qui dénonce le radicalisme et ce type de parti mais ne s’en cache pas. Mais il le fait adroitement, sans jamais sombrer dans les clichés sur les extrémistes grâce à des situations plus vraies que nature et un discours qui évite le jugement. On n’est souvent pas loin du thriller, ce qui maintient une certaine tension bienvenue en plus du sujet. On sent que le metteur en scène filme des scènes qui sont toutes destinées à faire réfléchir le spectateur, peu importe son bord politique. Il évite, la plupart du temps, toute tentation et démarche démagogique tout comme il se refuse à tomber dans un manichéisme de mauvais aloi qui se retournerait contre son film. En cela, le long-métrage développe une galerie de personnages variés représentant une bonne partie de tout ce que la France peut comprendre de sensibilités. C’est en ce sens plutôt nuancé même si Lucas Belvaux marche sur des œufs.

    On aurait d’ailleurs préféré qu’il garde le cap de la totale neutralité jusqu’au bout de « Chez nous » pour que le spectateur puisse se faire sa propre réflexion mais on ne peut lui reprocher de défendre ses idées. C’est pourquoi le personnage de Stanko et son groupuscule apparaît un brin trop chargé et destiné à stigmatiser le parti d’extrême-droite. Il est bien interprété par Guillaume Gouix mais s’avère le point faible du scénario. Le choix d’Emilie Dequenne (avec qui Belvaux travaille pour la seconde fois après « Pas son genre ») apparaît comme une évidence. Elle se glisse dans la peau de cette infirmière et mère courage recrutée par le parti avec une facilité déconcertante. Quant aux seconds rôles, d’André Dussollier, subtil en éminence grise, à Catherine Jacob, juste en ersatz de Marine Le Pen, en passant par Anne Marivin, étonnante en représentante de la classe moyenne séduite par le parti, ils sont tous impeccables et jamais dans la caricature. De plus, Belvaux filme encore une fois le Nord de la France avec ce naturalisme qu’on lui connait si bien. Il débute ainsi son film sur les premières lueurs du matin dans ce paysage de corons pour le clôturer sur les dernières lumières du soir. Comme si cette histoire allait devenir une évidence dans ces terres mal aimées de France. « Chez nous » est un film important et qui donne à réfléchir, peu importe ses idées.
    chloé V.
    chloé V.

    126 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2017
    Contrairement à tout ceux qui notent mal ce film sans avoir jamais publié de critique auparavant (et dont je doute donc de l'objectivité et la véracité des commentaires) je vous conseille ce film qui, certes, n'est pas un chef d'œuvre mais qui a le mérite d'exister, d'avoir été écrit, produit et diffusé. Et dans un pays frileux comme le notre, ca mérite qu'on prenne la peine d'aller voir ce que ca raconte et nous dit de nous.
    En plus tres Honnetement ca joue plutôt bien, ça se tient et les images sont soignées. Bref. Allez y
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 février 2017
    Je ne m'attendais a rien en allant voir ce film et j'ai tout de meme était assez agréablement surpris. Certes le scénario n'est pas très poussé mais le film illustre bien le fait qu'il est facile de se faire manipuler quelque soit le parti.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    67 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2017
    Avant même sa sortie en salles et avant même qu’il ne soit vu par qui que ce soit, Chez Nous est déjà source de polémique et d’une levée de boucliers de la part des militants et élus d’extrême droite. Seule la bande-annonce est sortie et pourtant, le film est sujet à de nombreuses critiques. Alors, que vaut le nouveau long-métrage de Lucas Belvaux, deux ans après Pas son genre ?

    Au programme du nouveau film de Belvaux, casting 4 étoiles, endoctrinement et milieu populaire. Comme à son habitude, et comme il aime le faire, Lucas Belvaux vient poser sa caméra dans le nord de la France, dont il se sent plus proche, en raison de ses origines belges. En cette année 2017, année d’élection présidentielle française, le réalisateur prend de gros risques en abordant ce thème qu’est le populisme et l’attrait des extrêmes de la part de personnes qui se cherchent politiquement parlant. Comme une suite directe du personnage de Pas son genre, Emilie Dequenne flamboie une nouvelle fois, même si sa force de jeu est amoindrie par celle de ses collègues de jeu, Catherine Jacob, André Dussolier et Patrick Descamps en tête. Ce dernier, acteur récurrent des films de Belvaux, ne cesse de nous impressionner, bien que son rôle ne soit que secondaire. Avec André Dussolier, ils dégagent un charisme fou, dans lequel vient se fondre une personnalité complexe, parfois ambiguë. Difficile de cerner les intentions de chacun, entre désir de réussite et beaux discours.
    Guiciné
    Guiciné

    166 abonnés 1 243 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2017
    Un film d'un grande richesse qui interpelle et ne peut laisser indifférent, grâce un scénario superbement construit et interprété magistralement. Un choc!
    Roman G.
    Roman G.

    19 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2017
    Un film d'utilité publique... Toutes ressemblances sont bien réelles. Un film à voir, a faire connaître, à voir et revoir. Une plongée dans une réalité d'hier et d'aujourd'hui
    lacroix p
    lacroix p

    20 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2017
    Édifiant ! Tellement réel qu'on ne peut que voir notre propre environnement menacé comme il on est dans le film
    Apparement, la fachosphère n'a pas aimé ce film
    Cela doit déjà suffire pour donner envie de la voir
    Philippe A.
    Philippe A.

    14 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2017
    Film fort. Belvaux a encore frappé avec un film intimiste, subtil, qui va au coeur de la vie des gens avec leurs forces et leurs fragilités. Similaire a "38 Témoins", il sait aller dans ce qui fait le courage et la détermination a aller de l' avant, pour soi et avec les autres. Ce n' est pas un film politique. Comme Costa Gavras l' a fait en son temps (de l' Aveu à Missing), il s' éloigne des systèmes pour rentrer subtilement dans l' humain et l' humanité. Jeu d' acteurs formidable !
    LaureP
    LaureP

    13 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2017
    Bravo à tous les comédiens, ces rôles ne devaient pas être évidents à jouer. Bien écrit, un peu caricatural ce que je regrette car cela peut empêcher une identification plus générale.
    Toutes ces mauvaises notes de personnes qui donnent leur avis pour la première fois sur un film sont assez incompréhensibles.
    Merci pour ce film!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 février 2017
    Oubliez le "buzz" autour de la bande-annonce, et allez plutôt voir le film pour vous faire votre propre opinion : loin d'être un récit "anti" extrême droite, "anti" Marine Le Pen ou anti quoi que ce soit, il s'agit de relater les difficultés sociales liées à la crise et comment, en réaction, les personnes les mieux intentionnées peuvent se laisser séduire par la pensée populiste. Il n'y a rien de didactique dans ce récit, au contraire. Lucas Belvaux fait le constat d'une réalité qui dépasse largement le Nord de la France et concerne toute l'Europe.
    namury
    namury

    5 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2017
    Film fort proposant une analyse fine et sans manichéisme aucun de la montée de l'extrême droite avec un André Dussolier magnifique.
    Sylvain P
    Sylvain P

    341 abonnés 1 358 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2017
    Film indispensable, Chez nous montre le danger de laisser les rênes du pays à un parti qui veut se faire élire sans dire son véritable projet pour la France. Si les personnages sont légèrement simplistes et montrent l'éventail des clichés de l'extrême-droite, ils sont néanmoins inspirés des véritables militants et font froid dans le dos. Émilie Dequenne et André Dussollier sont parfaits en néo-adepte naïve et en vieux briscard fasciste. En revanche, Catherine Jacob n'a pas le charisme d'une femme politique chevronnée. Lucas Belvaux fait un travail de salubrité publique mais ne convaincra sûrement pas les embrigadés.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    58 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2017
    Il est des films dont on a l'impression qu'il n'est pas utile de les voir après avoir vu la bande annonce.
    J'ai pensé ça pour ce film et c'est faux. Beaucoup plus fin et nuancé, ce film est très bien construit avec des rebondissements et de très bons acteurs (Émilie Dequenne et André Dussolier en tête).
    Il est très dérangeant car il nous permet de comprendre les ressorts d'une manipulation, tout en nous racontant une tranche de vie très réaliste et en nous faisant ressentir une certaine sympathie pour des personnages haïssables.
    La fin est un peu abrupte, mais le film permet d'entamer des discussions sur l'avenir proche et les bulles dans lesquelles nous vivons.
    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2017
    Plongée salutaire au sein de la fachosphère, Chez nous fait le constat de la conquête progressive des idées du Front National auprès des classes populaires, séduites par un discours populiste qui n’entretient pourtant que peu de rapports avec la réalité d’un parti politique qui a toujours été élitiste. Le cinéaste montre comment le parti opère un toilettage formel afin de séduire le plus grand nombre pour parvenir au pouvoir. Il montre aussi les liens – pas toujours assumés – avec des groupuscules activistes aux méthodes douteuses. Bien entendu, le cinéaste aurait pu faire le même film en se penchant sur les extrémistes de gauche, mais le danger actuel vient plutôt de l’extrême droite. Le film est donc un pamphlet qui s’attaque directement à ce phénomène qui touche la plupart des pays européens et même les Etats-Unis depuis l’accession au pouvoir de Donald Trump. Le film est bien construit, plutôt efficace, parfois un peu trop réducteur, mais il était difficile d’aborder un tel sujet en cette période. Il est suffisamment rare de voir un film politique en France qu’il faut en profiter, d’autant que les acteurs sont tous excellents. Une vraie réussite qui devrait ouvrir le débat par-delà ses simplifications.
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