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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 mars 2017
Un film déroutant qui rappelle bien la proximité entre les milieux fascistes néo nazi et le parti qui lui tente de s'en debarasser pour preserver son image de partir "comme les autres" mais qui partage la même idéologie. À voir absolument !
Dans une filmographie assez inégale (du meilleur : Une couple épatant, Cavale, Après la vie ou Pas son genre, au pire : 38 témoins ou Rapt), Lucas Belvaux tape cette fois en plein dans l’actualité. Et c’est très réussi. Outre le fait qu’il nous laisse songeur et plein de questions, il nous laisse aussi assez effrayé. Toute ressemblance avec des personnages existants n’est pas vraiment fortuite. Même si le réalisateur explique que son film « n'a pas pour but de provoquer le FN mais plutôt de créer de la discussion en se centrant sur la manière dont les gens s’engagent en politique ». Il faut dire que Catherine Jacob campe une (personne inspirée de) Marine Le Pen plus vraie que nature. Elle est...
incroyablement bien bâti, ce film raconte, certes l'instrumentalisation d'une fille un peu naïve et tous les rouages et « dessous » de la vie politique, qu'il faut évidemment transposer à tous les partis politiques car aucun n'échappe à ce genre de machinations pour gagner, reconnaissons toutefois que le choix de l'actualité est particulièrement réussi : même le choix des acteurs et actrices ne prête pas à la confusion : ce n'est en aucun cas une caricature bien que de nombreux spectateurs se limiterons au premier degré !
Loin d'être le brûlot anti-FN que certains ont cru y voir (sans l'avoir vu), Chez Nous surprend au contraire par sa sobriété : même la cheftaine n'est jamais, sinon épargnée, du moins caricaturée. Visiblement destiné à la frange encore hésitante ou récemment converti de l'électorat ( le reste étant de toute façon campé sur ses positions ), le film, habilement dosé entre fiction et documentaire, est suffisamment explicite pour lui donner à réfléchir tout en le divertissant mais décevra ceux qui espéraient un manifeste militant pur et dur.
j'ai beaucoup aimé ce film qui montre comment opère insidieusement le poison de la droite extrême en divisant et en montant les gens les uns contre les autres
Le portrait du personnage joué par Emilie Duquenne, sa générosité, son envie de changer les choses, sa naïveté, est parfaitement réussi. Idem pour le personnage joué par André Dussollier, manipulateur à souhait, qui permet de retranscrire avec précision les dessous du monde politique. Dommage alors que le film concentre la moitié de son temps sur une liaison, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, avec un pseudo néo-nazi, violent, dont l'association avec le parti politique en question frôle la caricature. Le jeu de Catherine Jacob est également assez moyen, à vouloir ressembler à Marine Le Pen, sans la citer, le ridicule n'est pas loin. Après l'enchaînement des faits, les réactions de la population, pro ou anti-parti RNP, la montée des conflits entre famille et amis sont bien retranscrits, malgré quelques raccourcis.
Voilà un film qui donne à réfléchir. Comment une citoyenne ordinaire et dévouée se laisse embrigader dans un parti dont les idéaux ne sont pas les siens... Les acteurs sont excellents (É Dequenne et A Dussollier en tête) à l'exception notable de G Gouix assez transparent. É Dequenne très juste et pleine d'émotion et A Dussollier formidable en manipulateur à l'attirance magnétique. Malheureusement L Belvaux a oublié d'écrire une fin à son film. Et justement après un très bon début on reste un peu sur sa faim.
Si Chez Nous dénonce les rapports entre un parti en quête de respectabilité et un groupuscule néo-fasciste que le premier voudrait bien aujourd'hui glisser sous le tapis, il est plutôt moins outrancier et caricatural que ne le proclament ceux que le sujet dérange ( par exemple, s'il faut un parallèle avec une dirigeante politique actuelle candidate à une élection présidentielle, celle du film n'est jamais ridiculisée, pas plus que ne l'est son électorat) Si Belvaux se défend d'avoir fait un film militant, c'est justement peut-être là que le bât blesse : cette volonté de ne pas froisser une partie de l'opinion donne un curieux ton mi-figue mi-raisin qui brouille le message. Et ce n'est pas une histoire d'amour entre l'héroïne et un nervi plus ou moins en repentance qui gomme l'impression que le film est bridé. Au final, et au vu du tombereau d'insanités qui a déferlé sur le film avant même sa sortie, on est presque surpris de sa retenue là où il aurait fallu plus de nerf.
j'aime beaucoup tout les films de Lucas Belvaux. celui ci est peu être un peu trop didactique et n'évite pas certains raccourcis. Tout sonne juste cependant, allez voir ce film sans tenir compte des mauvaises critiques qui proviennent souvent de ceux qui n'ont vu que la bande annonce. Emilie Dequenne, Catherine Jacob et André Dussollier sont parfaits.
Des personnages plus vrais que nature qui nous embarquent dans une campagne électorale de l'extreme droite locale, avec ses manipulations et ses coups tordus. Un vrai coup de force absolument avant de voter!!!
Nouveau film de Lucas Belvaux, après "Pas son genre" sorti en 2014. Ici, il est question du Front National, de manière juste, sans caricaturer. Comment trouver un candidat candide, exaspéré par la situation de sa région. La candide est une femme infirmière au plus près du peuple, qui soigne les hommes et femmes de sa région, Emilie Dequenne tient parfaitement le rôle, de cette jeune débutante en politique, divorcée et mère de deux enfants.
Dénoncer certaine dérives du FN au travers d'un film me semblait une bonne idée au départ. Malheureusement, Lucas Belvaux, à force de vouloir trop en faire, tombe rapidement dans le ridicule et la caricature. Tout est exagéré à l'extrême dans ce film, on ressort les bons vieux gros clichés habituels sans jamais essayer de comprendre ni les causes ni le comment du pourquoi. Résultat : un manque de crédibilité total qui fini par endormir le spectateur qui a l'impression d'assister à une grosse farce de propagande un peu trop évidente. Les acteurs eux-mêmes n'ont pas l'impression d'y croire. Le coté trop caricatural imposé par Lucas Belvaux, fini irrémédiablement par déteindre sur le jeu d'acteurs obligés de surjouer, ce qui au final les rend peu crédibles dans leurs rôles. Bref, on s'ennuie vite et on presque content lorsque le générique de fin apparait à l'écran. En conclusion, une grosse déception plutôt à éviter.