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Fanatoile
16 abonnés
202 critiques
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3,5
Publiée le 25 février 2017
Très bonne étude des méthodes de recrutement des candidats à une élection avec le rôle prépondérant de l'image qui doit primer et gommer tous les "travers" de la vie privée. Emile Duquesne est excellente comme toujours et c'est assez sidérant de voir la façon dont André Dussolier la rassure quand elle avance qu'elle est néophyte en politique : ne pas s'inquiéter, son équipe prendra tout en charge, le programme ne compte pas : "c'est un dépliant publicitaire que personne lit...." Lucas Belvaux ne prend pas partie mais ne nous rassure pas quand au fond même si pour certains nous ne nous faisons plus d'illusion sur la vie politique.
Un film d'utilité publique... Toutes ressemblances sont bien réelles. Un film à voir, a faire connaître, à voir et revoir. Une plongée dans une réalité d'hier et d'aujourd'hui
Voilà donc le film qui a réussi à irriter les membres du FN avant même sa sortie. On peut lui trouver des défauts, mais aussi des qualités. Son plus gros défaut, c'est, à cause même de son sujet, d'avoir cherché à trop en dire, quitte à faire de certains personnages des quasi caricatures ou, en tout cas, des personnages manquant de nuances comme Stéphane, l'extrémiste violent amoureux de Pauline, mais aussi le médecin joué par André Dussolier. Sa plus grande qualité, c'est d'avoir réussi, quand même, à rendre compte d'un système (celui du FN appelé dans le film Bloc Identitaire) et de son électorat. Le film montre bien comment le FN parvient à banaliser sa propagande la plus mensongère et à la diffuser insidieusement dans les esprits en se servant du charisme de sa présidente. Il montre comment il arrive à manipuler les esprits en instrumentalisant les peurs et les pauvretés. Quant à Emilie Dequenne, comme toujours, elle est parfaite. 7/10
Bon film qui pose de bonnes questions et surtout qui ne juge personne, surtout pas les électeurs du Blo Patriotique. Un film humain qui monte la complexité des gens.
Chez Nous c’est le « Chn’ord », quelque part entre terrils et corons anciens. C’est dans cette campagne orpheline des emplois de la mine, que Pauline est infirmière à domicile. Elle fait le job, avec dévouement et empathie. Mais avec deux enfants et un père à charge, elle est tout le temps le nez dans le guidon. Pas le temps de s’occuper de politique… Sauf que la politique va s’occuper d’elle. Les municipales approchant, elle se laisse finalement convaincre d’être tête de liste d’un parti nationaliste ravi de se servir de cette image d’oie blanche et innocente. Le Rassemblement populaire est dirigé par Agnès, une femme blonde qui parle comme Marine. Elle a succédé à son père fondateur du Bloc patriotique. Son discours est plus policé, mais les thèmes sont les mêmes : chômage de masse, immigration massive, obsession sécuritaire, préférence communautaire… Et si ses méthodes de recrutement se parent des habits du marketing, son parti a encore du mal à se séparer de militants néo-nazis, comme son chéri. La commune de Pauline s’appelle Henart, presque comme Henin dirigé par le FN. Toute ressemblance avec la réalité n’est donc pas fortuite dans le dernier film de Lucas Belvaux. Mais au-delà des polémiques de période électorale, son film ne fait pas œuvre de militantisme. Et si un responsable du FN a jugé que Catherine Jacob/Agnès « s’abimait » dans ce film, ce n’est pas faute de ressembler au modèle… Quant à Emilie Dequenne/ Pauline, elle ressemble à beaucoup de monde. Et Dussolier en vieux sage malin est terriblement crédible. Chez Nous est un docu-fiction ou est à l’œuvre un parti d’extrême-droite en campagne. Et c’est plutôt réussi.
Je suis entrée dans la salle sans grande conviction et en suis sortie en avec une analyse du mécanisme sordide d'un FN en proie aux gens affaiblis par leur condition sociale. La démonstration parfaite de l'exploitation de cette couche sociale pour assouvir des envies de pouvoir d'énarques et d'extrémistes. Il y a une humanité extraordinaire dans ces personnages. D'ailleurs, le jeu des acteurs est parfait Jacob, Dequenne, Gouix, Dussolier rendent ces personnages si proches d'une réalité si actuelle.
Ce film traduit le regard du FN à travers l'oeil du militant et non l'inverse comme il est abordé habituellement.
Je le conseille vivement à tous les cinéphiles pour éviter de se tromper de bulletin dans l'isoloir :)
En tombant dans des clichés tout au long du film Belveaux décrédibilise totalement son propos. Tout n'y est que caricature, et même si le fond est basé sur des fais réel (voitures incendiées par les membres du parti par exemple) on doute sur la véracité des évènements.
Bravo à tous les comédiens, ces rôles ne devaient pas être évidents à jouer. Bien écrit, un peu caricatural ce que je regrette car cela peut empêcher une identification plus générale. Toutes ces mauvaises notes de personnes qui donnent leur avis pour la première fois sur un film sont assez incompréhensibles. Merci pour ce film!
Bizarre comme la plupart des notes de 0 à 1 viennent de personnes dont c'est la première critique (73 %) alors que les premières critiques représentent 35 % des notes de 4 à 5. Cela me décide à publier ma première critique sur ce film que j'ai trouvé bien joué, ayant du fond et pas du tout caricatural. Ce film, même s'il n'est pas parfait, devrait être vu par tout le monde, la fiction a parfois plus d'impact que la réalité, elle ajoute de l'émotion, interpelle plus efficacement. Bravo à Lucas Belvaux.
Ce qui me fait mettre une note si basse, ce n'est pas tant le jeu d'acteurs, qui est acceptable sans être du grand Jouvet, que l’extrême originalité du sujet... "L'extrême droite", "le populisme", etc. sont des thèmes à la mode, qui cristallisent jusqu'à la production artistique. Le problème avec la mode c'est qu'on s'en lasse. Ce film arrive à un moment où on en a tous marre d'entendre parler de Le Pen du matin au soir, il faut encore qu'on se coltine son avatar fictionnel au cinéma : SU-PER ! Et puis, en définitive, ce film ne peut être qu'un épiphénomène : un film de série Z qui tombe bien à un moment T. On comprend qu'il ait ses défenseurs, il aura ses quelques entrées. On comprend qu'il ait ses détracteurs. Mais il n'ira jamais plus loin que la polémique.
Ce film m'a ébloui , ouvert les yeux et M a donné encore plus envie de voter Marine ! Un très beau film qui montre L oligarchie dans laquelle nous vivons face à des candidats politiques bien encrés dans le système .
Après avoir découvert et aimé "Pas son genre" à la télévision, je me suis laissé tenter par "Chez nous" même si je partais avec des a priori négatifs : la tapage fait autour de ce film soit disant anti-fn ne m'attirait pas. Finalement, j'ai bien fait de ne pas écouter et d'y aller, car comme le dit Lucas Belvaux : "Ce n'est pas un film anti-FN mais sur le FN". J'aurais même tendance à dire c'est un film sur le fonctionnement des partis politiques au sens large... J'ai trouvé le film assez descriptif (beaucoup de personnages un peu caricaturaux qui donne un aspect "cliché") mais qui de ce fait laisse le spectateur face à ses propres réflexions. Ce qui explique les commentaires divers et variés que l'on peut entendre. "Anti-FN" car en effet le film présente une Catherine Jacob qui fait immédiatement penser à ... (y compris dans le phrasé)=> ce qui dérange... "pas assez engagé" en effet Lucas Belvaux dépeint dans le cadre d'une fiction une réalité sociologique et sociale sans "véritablement" dénoncer => certains auraient aimé qu'il analyse et démonte le système de ce parti politique car certains spectateurs ne comprendront pas tout s'ils n'ont pas une culture politique. Pour moi ce film peut vraiment servir de base à un débat (type "dossier de l'écran" comme je l'ai lu) car certains procédés politiques (constitution des listes, image,...) ne sont pas propres à ce parti et doivent faire réfléchir sur la manipulation, la démocratie,... Mentions spéciales aux acteurs, tellement convaincants et naturels (hormis peut être Catherine Jacob qui est un peu excessive) que l'on a presque l'impression de voir un documentaire...