Pauline, une jeune infirmière dévouée et généreuse, se voit proposer par des dirigeants d’un parti extrémiste, d’être leur candidate aux prochaines élections municipales.
Après le plutôt réussi Pas Son Genre (2014), Emilie Dequenne retrouve le réalisateur Lucas Belvaux pour une deuxième collaboration. Elle y incarne un personnage confronté à la misère sociale, les gens du Nord y sont encore ici stigmatisés, mais heureusement, personne n’est dans la caricature. Emilie Dequenne est sensible et attachante, bien qu’un peut trop naïve sur son choix d’intégrer un parti extrémiste. Elle ne semble pas trop se poser de questions sur les éventuelles conséquences et sur les réelles idées du parti. Malgré ces quelques incohérences et facilités scénaristiques, le film n’en demeure pas moins captivant.
Le reste du casting est très bon, André Dussolier possède un jeu imparable et passe de l’homme chaleureux et bien veillant à celui du manipulateur inquiétant et habile. Catherine Jacob, faisant ici clairement écho à Marine Le Pen, est plus en retrait.
Sur un sujet périlleux, Lucas Belvaux, parvient à créer une atmosphère assez lugubre, avec ses moments de tensions tenant le spectateur en haleine jusqu’au bout du film.
Le film apporte une réflexion intéressante sur les rouages d’une campagne électorale, de comprendre les coulisses d’un phénomène politique et surtout de constater l’instrumentalisation d’une personne.
Chez Nous est une puissante mise en garde, une œuvre juste et terriblement d’actualité. Le film ne prend pas parti mais établit simplement un constat sur un sujet brûlant, et rien que pour ça le film a le mérite d’exister.
Nouveau film de Lucas Belvaux, qui se trouve pile poil dans l'actualité. J'ai beaucoup aimé le jeu d' Emilie Dequenne,cette actrice belge formidable que j'adore ("Pas son genre" revu cette semaine) excellente et qui fait passer extrêmement bien le pouvoir de la manipulation. André Dussollier encore très juste aussi, par contre Irène Jacob avec sa perruque est peu convaincante, et même exaspérante. Excellent rendu de l' atmosphère du Nord, des difficultés liées à la maladie, au chômage etc...avec de belles images. Belle performance de Guillaume Gouix (Stanko) propre et nette. Pas de polémique, juste permettre de mieux comprendre les fonctionnements connus ou plus opaques de tous les partis politiques, sans exception. Très intéressant !! **
11 euros de jeté la seul chose de vrai pour moi le nom du parti dans ce film. Encore un film emplie de moral bien pensante ça fait chère je trouve, et niveau acteur pas du tout emballé par le jeu de Christine Jacob bref chacun se fera son avis
Lucas BELVAUX se lance dans un film politique, pour ne pas dire politisé et même militant, c'est son droit mais on est loin de COSTA GAVRAS, spécialiste du genre. L'actrice Catherine JACOB est déjà physiquement à l'opposé de Marine LE PEN et, même si ce n'est pas son biopic, ça n'aide pas à sa crédibilité. Sans doute aussi verrouillée par ses propres convictions, elle n'arrive pas à incarner son personnage. Les trois autres acteurs sont en revanche convaincants dans leurs rôles. Reste l'histoire et ses invraisemblances parfois trop criantes : à vouloir trop convaincre... Ainsi Lucas BELVAUX entremêle t il une histoire de nervis néo-nazis avec l'évidente volonté de vouloir y faire croire. Qu'il y ait eu des brutes épaisses dans le service d'ordre de ce parti, peut être mais c'est l'histoire des services d'ordres de tous les partis quand on veut bien regarder l'actualité ; ceux de la CGT et de l’extrême gauche font des démonstrations de brutalité assez régulières dans les manifestations. Et question violences extrêmes, les "AntiFas" constituent aussi un beau ramassis de brutes auquel Lucas BELVAUX pourrait s'intéresser pour son prochain film. Bref, ce film relève trop du militantisme et s'en est gênant dès le 1er tiers. C'est un metteur en scène de talent aveuglé par sa passion militante qui s'est perdu dans un genre cinématographique qu'il ne maîtrise pas. CHEZ NOUS ne restera pas dans sa filmographie et peut être regrettera t il un jour de s'y être essayé.
Sans intérêt. Tout est stéréotypé... Le film bâclé, tout se mélange, il y a que de la haine (on parle de programme ou de politique), des décors surréalistes, des situations improbables : une marine le Pen grossit, qui n'a que des phrases courtes, qui défend rien dans le film, qui ne parle que de l'émigration... Un film pour tenter de provoquer la terreur et la haine chez le pauvre spectateur qui hésite à voter. En dehors de la réalité. Un navet belge.
Où l'on retrouve quelques personnages clés de l'univers de l'impeccable Jérôme Leroy ("Le Bloc"), sous la caméra du formidable Lucas Belvaux (se souvenir de sa trilogie, un des meilleurs moments de cinéma des années 2000). Un film sous tension, jamais outrancier, qui décrit implacablement ce "Chez nous" de 2017, sa société fracturée et ce peuple qu'invoque à longueur de discours Agnès Dorgelle pour mieux l'abuser...
A voir, et à soutenir, face aux critiques malveillantes de "spectateurs" militants qui, sans avoir vu la moindre seconde du film, ont cru reconnaître un certain parti populiste et extrêmiste bien de Chez nous...
Troquant la subtilité de ses précédents films, Lucas Belvaux décide de mettre les pieds dans le plat avec "Chez nous", portrait à peine voilé du FN, de Marine Le Pen et du populisme que ce parti engrange. Dans l'idée, on pouvait se réjouir de voir le cinéaste s'engager sur le terrain politique mais force est de constater qu'il a perdu de sa verve au passage. Certes, Belvaux n'entend pas vraiment dénoncer mais nous faire comprendre ce qui peut pousser les gens vers l'extrême-droite. Mais son portrait, tout juste illustratif, sent le réchauffé. Il y montre des magouilles politiques vieilles comme le monde et fait comme si on les découvrait tandis que ses personnages peinent à exister. Certes, il y a bien la justesse d'Emilie Dequenne et le charisme d'André Dussolier pour maintenir notre intérêt mais ce qui frappe devant "Chez nous", c'est finalement que c'est un film tiède et sans saveurs. Sans véritable intérêt cinématographique, sans scénario bien écrit et même sans volonté politique forte, le film provoque rapidement l'ennui, trop balourd dans l'écriture de ses personnages et dans sa façon d'épouser les clichés sans jamais aller au-delà. C'est dommage car il y avait de l'idée.
Très bon film! J'avais peur que ce film tombe dans la caricature et la propagande politique alors qu'il amène réellement à réflechir sur la situation actuelle de la France et même du monde en géneral. La fachosphère s'est surement déchaînée sur les critiques parceque objectivement on peut pas mettre 0 étoiles à ce film.
Ce film est superbement interprété par des acteurs au top on y croit c'est glaçant et cette petite femme infirmière qui vivait ave c ses deux enfants et qui ne cherchait qu'à faire du bien à ses patients et rechercher l'amour et malheureusement elle va être embarquée dans une aventure qui la dépasse dans un milieu pas très clair à voir
Édifiant ! Tellement réel qu'on ne peut que voir notre propre environnement menacé comme il on est dans le film Apparement, la fachosphère n'a pas aimé ce film Cela doit déjà suffire pour donner envie de la voir
Je ne me suis jamais ennuyé dans les films de Lucas Belvaux (Rapt étant mon favori) : un montage serré, des scènes courtes, une tension sournoise et constante, bonne maîtrise de la photo et bien écrit.
Ce film n'est pas une exception. On ne voit pas la presque 2 heures de durée passer. Un excellent casting sauf peut-être pour Catherine Jacob et tout le monde joue brillamment.
Contrairement à ce qui est dit, je n'ai pas trouvé un film viscéralement et bêtement opposé au FN. C'est plutôt sobre et intelligent.
Tout d'abord, ne pas tenir compte des critiques négativement ridicules qui polluent ce site, car on sait fort bien par qui elles sont écrites. Ceci dit, le film a les défauts de ses qualités. Il a le mérite d'aborder, n'en déplaise à certain, un sujet brûlant tout en évitant intelligemment de prendre parti, même si on lui reconnaît d'avoir son opinion. Et heureusement, chaque opinion est développée et aucun jugement n'est porté. Ce qui fait preuve d'intelligence. Le film est aussi extrêmement bien réalise avec une belle écriture scenaristique et une mise en valeur des paysages du nord de la France et des ses habitants. Le seul défaut du film, c'est que Lucas Belvaux ne va pas assez loin dans la dénonciation. À voir pour se faire une idée des risques avant les élections.
Je viens de voir "chez nous". J'y suis allée avec appréhension à cause du thème plombant et quelques réserves entendues à la radio. Au delà de l'engagement salutaire de l'auteur, j'ai vu un très joli film. Je m'interroge sur le fort pourcentage de notes catastrophiques des spectateurs ou plutôt j'ai une idée de qui ils sont. J'espère que malgré tout ce film trouvera un très large public.