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Sally Ecran et toile
65 abonnés
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4,0
Publiée le 27 février 2017
Sorti la semaine passée en France, le nouveau film de Lucas Belvaux suscite de nombreuses polémiques et pourtant, son film parle avant tout de l’engagement des citoyens dans le monde politique et de l’importance d’ouvrir le dialogue. Il n’empêche... toute ressemblance avec un parti existant (n’)est (pas) totalement fortuite. Si le film est si intéressant – et oserait-on le dire - d’utilité publique, c’est qu’il expose avant tout les techniques de communication propres aux partis extrémistes. Le point de vue est intéressant et plonge le spectateur à l’intérieur d’une grande machinerie parfaitement huilée où le polissage et le blanchissage du parti sont de rigueur. En prime, un André Dussollier et une Emilie Dequenne au sommet de leur art, bref… un Lucas Delvaux bien comme il faut !
Nanar bien pensant qui empile les clichés sur ces braves Ch'tis embrigadés par le RN. On comprend tout dès les premières images, le comble étant Catherine Jacob maquillée en Marine Le Pen, des fois qu'on aurait pas bien compris...Grotesque et caricatural.
Un film déroutant qui rappelle bien la proximité entre les milieux fascistes néo nazi et le parti qui lui tente de s'en debarasser pour preserver son image de partir "comme les autres" mais qui partage la même idéologie. À voir absolument !
J'aime beaucoup de film qui démontre parfaitement les manoeuvres manipulatoires des partis extrémistes : triste à constater, mais effectivement ce sont les pauvres gens qui se font intoxiquer les premiers. Les acteurs jouent juste.
Maintenant que j'ai vu ce film, je me rends compte, comme beaucoup d'autres avant moi, combien la fachosphère s'était mise en ordre de bataille pour le dézinguer. Les vrais spectateurs ont ajouté leur commentaire bienveillant depuis. Il ne s'agit pas d'un film militant mais plutôt documentaire où la fiction se nourrit d'une réalité qui existe depuis bien des années et toujours plus envahissante. Lucas Belvaux décrit une région, ses habitants, son ambiance avec beaucoup de justesse. Le scénario tient la route jusqu'à une fin qu'on n'a pas vu venir mais très bien amenée. La séquence au Stade Bollaert de Lens fait chaud au coeur avec sa reprise des Corons bien connue. Elle est à comparer au meeting à Sedan (pardon à Sedan) avec ces visages remplis de haine des autres et de satisfaction de soi. Dans les deux séquences, entonner la Marseillaise permet de se sentir en communion avec ceux qui vous entourent, dans le premier cas, c'est un sentiment de fraternité, et dans le deuxième celui de rejet. Bravo à Lucas Belvaux pour nous permettre de réfléchir dans une période où nous, citoyens-électeurs, sommes bien déboussolés.
J'aime beaucoup Lucas Belvaux et peut-être encore plus Emilie Dequenne. J'ai donc été triste d'être un peu déçu par Chez nous.
Le film n'est certes pas déshonorant. On y retrouve certaines des qualités habituelles du cinéma de Belvaux : l'attention portée aux personnages, une aptitude à filmer la vie quotidienne qui a peu d'équivalent dans le cinéma français (pour simplifier, car Belvaux est belge).
Ce qui pêche un peu ici, c'est que le scénario est beaucoup trop démonstratif. Le film se réduit à son contenu programmatique (comment les bonnes poires du Nord Pas de Calais se font enrôler par le FN contre leur gré) et perd de son intensité dramatique. Plusieurs personnages semblent ainsi réduits à leur caricature sans nuance (la vielle dame raciste, la jeune gaucho enthousiaste, le père coco).
Ajoutons à cela quelques moments faibles (le meeting politique est pauvrement filmé par exemple) et on ne peut que regretter le rendez-vous manqué de Belvaux avec son beau sujet.
Registre politique fort peu ou fort mal exploité car au-delà du ton seulement sentencieux, il manque une approche et une démonstration militantes. Reste une romance sur fond social. En tout cas, pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Loin d'être le brûlot anti-FN que certains ont cru y voir (sans l'avoir vu), Chez Nous surprend au contraire par sa sobriété : même la cheftaine n'est jamais, sinon épargnée, du moins caricaturée. Visiblement destiné à la frange encore hésitante ou récemment converti de l'électorat ( le reste étant de toute façon campé sur ses positions ), le film, habilement dosé entre fiction et documentaire, est suffisamment explicite pour lui donner à réfléchir tout en le divertissant mais décevra ceux qui espéraient un manifeste militant pur et dur.
incroyablement bien bâti, ce film raconte, certes l'instrumentalisation d'une fille un peu naïve et tous les rouages et « dessous » de la vie politique, qu'il faut évidemment transposer à tous les partis politiques car aucun n'échappe à ce genre de machinations pour gagner, reconnaissons toutefois que le choix de l'actualité est particulièrement réussi : même le choix des acteurs et actrices ne prête pas à la confusion : ce n'est en aucun cas une caricature bien que de nombreux spectateurs se limiterons au premier degré !
Charmante Emilie Dequenne, très bonne actrice. Un sujet courageux même si le personnage interprété par Catherine Jacob est quand même bien en dessous de la vérité. Ce qui intéresse Belvaux, c'est ce qui se cache derrière les paroles et les tactiques fascistes. Les chiens sont en laisse, il ne faut pas qu'ils mordent... pour le moment. Une phrase résume bien les manoeuvres de dédiabolisation de la blondasse : " ce n'est pas parce qu'on change de stratégie que l'on change d'objectif ", dixit docteur Dussollier. Ca laisse comme un froid le long de l'échine...
Bien mais sans plus. Le film doit exister: À deux mois des élections il est important qu'on nous montre ce qu'est vraiment un parti comme le Front National, toute leur stratégie est déconstruire, de la communication au service d'ordre on retrouve un parti qui se dit "dédiabolisé" mais qui en fait est resté le même, seule la forme change. Malheureusement, on se demande à qui s'adresse le film ? Les convaincus FN n'iront sans doute pas le voir tout comme les convaincus anti-FN trouveront n'avoir rien appris. Les indécis peut-être ? On espère car à deux mois d'élections presidentielles il est important d'informer les électeurs. Quand au contenu du film, c'est bon, la réalisation est travaillée et illustre bien le propos tout comme les dialogues sont très pertinents (pour les interlocuteurs comme, et surtout, pour le spectateur). Deux points faibles. Premièrement la direction d'acteur est moyenne, certaines scènes paraissent maladroites alors que s'autres sont réussies. Deuxièmement la fin, en queue de poisson pour moi, créé un manque sûrement voulu mais pas apprécié. Enfin ce film n'apporte pas de solutions, d'alternatives ni de nouveautés, c'est un drame, classique mais qui a le mérite d'exister.
Bravo Monsieur Belvaux, bravo pour votre film, même s'il ne fait pas de bien. Ah ça non il ne fait pas de bien. Un film sur le parti de la haine et de la honte, ça ne pouvait pas être beau. J'en frémis encore. .. Votre film nous a tous laissé sans voix. Les lumières se sont rallumées, le générique a défilé jusqu'au bout et personne n'avait bougé...
Le thème du FN a assez peu été évoqué au cinéma. Il fallait le Belge Lucas Belvaux pour en parler sans trop de caricature. Bien que ce parti ne soit pas nommé ainsi dans le film, il est clairement visé. Les personnages du FN sont traités avec nuance et mesure, sans enlever rien à l'ignominie de leur idéologie. André Dussolier en notable FN est absolument convaincant, de même qu'Émilie Duquenne en candidate embrigadée un peu contre son gré. Le film évoque aussi la tension entre les courants idéologiques du FN, et si au final l'héroïne se rachète la fin est relativement inattendue. Malheureusement, il est à craindre que ceux que le film décrit n'iront pas le voir...