Un film politique, certe, mais qui demontre bien que nous sommes tous manipulables quand on a qu'un son de cloche à entendre, surtout quand cette cloche expurge de son discours les aspérités qui peuvent faire peur. Un humain 'de souche'
Bon film qui transcrit la manipulation d'une personne lambda par un parti politique. Le mélange entre réalité et fiction est très réussi et le jeu des acteurs l'est également. On ne peut que constater que ce film donne beaucoup d'arguments à une réflexion.
Troquant la subtilité de ses précédents films, Lucas Belvaux décide de mettre les pieds dans le plat avec "Chez nous", portrait à peine voilé du FN, de Marine Le Pen et du populisme que ce parti engrange. Dans l'idée, on pouvait se réjouir de voir le cinéaste s'engager sur le terrain politique mais force est de constater qu'il a perdu de sa verve au passage. Certes, Belvaux n'entend pas vraiment dénoncer mais nous faire comprendre ce qui peut pousser les gens vers l'extrême-droite. Mais son portrait, tout juste illustratif, sent le réchauffé. Il y montre des magouilles politiques vieilles comme le monde et fait comme si on les découvrait tandis que ses personnages peinent à exister. Certes, il y a bien la justesse d'Emilie Dequenne et le charisme d'André Dussolier pour maintenir notre intérêt mais ce qui frappe devant "Chez nous", c'est finalement que c'est un film tiède et sans saveurs. Sans véritable intérêt cinématographique, sans scénario bien écrit et même sans volonté politique forte, le film provoque rapidement l'ennui, trop balourd dans l'écriture de ses personnages et dans sa façon d'épouser les clichés sans jamais aller au-delà. C'est dommage car il y avait de l'idée.
Une très belle peinture du populisme à la française, que certains militants d'un parti de la droite très extrême voudraient faire disparaître. La description du trumpisme à la française, de l'ascension du populisme gavé de "réalités alternatives", qui manipule les français désabusés par la politique actuelle... A voir avant de voter.
il est évident que ce genre de film suscite des critiques en fonction des opinions politiques du spectateur , je resterai pour moi dans une optique cinématographique,chez nous est un film remarquablement interprété, en particulier émilie dequenne,andré dussolier et tous les autres ,le scénario est intéressant et ancré dans l'actualité .je reprocherai à lucas belvaux certaines incohérences en particulier dans la scène finale peu vraisemblable .
Nouveau film de Lucas Belvaux, après "Pas son genre" sorti en 2014. Ici, il est question du Front National, de manière juste, sans caricaturer. Comment trouver un candidat candide, exaspéré par la situation de sa région. La candide est une femme infirmière au plus près du peuple, qui soigne les hommes et femmes de sa région, Emilie Dequenne tient parfaitement le rôle, de cette jeune débutante en politique, divorcée et mère de deux enfants.
Un mélange peu subtile de clichés et de mépris de classe. Sans parler de l'ennui qui lui est bien réel. Bref, conservez votre argent ou utilisez-le pour une glace à la vanille !
Lucas BELVAUX se lance dans un film politique, pour ne pas dire politisé et même militant, c'est son droit mais on est loin de COSTA GAVRAS, spécialiste du genre. L'actrice Catherine JACOB est déjà physiquement à l'opposé de Marine LE PEN et, même si ce n'est pas son biopic, ça n'aide pas à sa crédibilité. Sans doute aussi verrouillée par ses propres convictions, elle n'arrive pas à incarner son personnage. Les trois autres acteurs sont en revanche convaincants dans leurs rôles. Reste l'histoire et ses invraisemblances parfois trop criantes : à vouloir trop convaincre... Ainsi Lucas BELVAUX entremêle t il une histoire de nervis néo-nazis avec l'évidente volonté de vouloir y faire croire. Qu'il y ait eu des brutes épaisses dans le service d'ordre de ce parti, peut être mais c'est l'histoire des services d'ordres de tous les partis quand on veut bien regarder l'actualité ; ceux de la CGT et de l’extrême gauche font des démonstrations de brutalité assez régulières dans les manifestations. Et question violences extrêmes, les "AntiFas" constituent aussi un beau ramassis de brutes auquel Lucas BELVAUX pourrait s'intéresser pour son prochain film. Bref, ce film relève trop du militantisme et s'en est gênant dès le 1er tiers. C'est un metteur en scène de talent aveuglé par sa passion militante qui s'est perdu dans un genre cinématographique qu'il ne maîtrise pas. CHEZ NOUS ne restera pas dans sa filmographie et peut être regrettera t il un jour de s'y être essayé.
Des portraits finement ciselés de personnages attachants d'une France désemparée. Le film aurait été plus fort sans le personnage d'Agnès finalement trop décalé.
Séance de rattrapage : si la première partie du film digne de la prodigieuse trilogie de Lucas Belvaux "Un couple épatant", "Cavale", "Après la vie" fait preuve d'une finesse d'analyse sociologique de ce qui fait le terroir du vote extrémiste avec un portrait subtil, nuancé, empathique d'une petite ville du Nord de la France, le tout mené par une mise en scène au cordeau et une Émilie Dequenne, confondante de naturel, autant la deuxieme partie, avec son entrée en politique pour des raisons que l'on cherche encore, tombe dans la plus totale caricature et la surenchère nauséabonde. Il faut dire que Catherine Jacob sûrement peu encline à défendre les idées du FN campe une chef de parti avec un manque flagrant de conviction face à un André Dussolier, machiavélique de perversité.
Un film sincère très bien documenté et qui fait réfléchir en cette période mouvementée. Excellents comédiens. On ne peut pas enlever au cinéma son droit d'expression.
Des personnages plus vrais que nature qui nous embarquent dans une campagne électorale de l'extreme droite locale, avec ses manipulations et ses coups tordus. Un vrai coup de force absolument avant de voter!!!