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    Les heures sombres
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    petitbandit
    petitbandit

    90 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2018
    Un bon film historique sur l'avènement de Winston Churchill au cours de la 2è guerre mondiale. Tout d'abord, la très convaincante prestation de Gary Oldman, ses mimes, ses répliques, sa gestuelle. Tout est focalisé sur l'individu et ses choix durant ce moment important de l'histoire. Le scénario est fidèle à l'histoire, les prises de décision, les entretiens avec le roi, le soutien de son épouse. Le tout se suit avec vif intérêt malgré les plus de 2H. Certaines scènes sont cependant un peu trop "hollywoodienne" notamment les séquences du métro ou du parlement. Préférer dans la mesure du possible une version originale pour les discours de l'époque (et non une traduction vaseuse comme souvent). Du bon cinéma.
    Hannibal C.
    Hannibal C.

    9 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2018
    Ce film vaut surtout pour la métamorphose et l'excellente interprétation de Gary Oldman. Pour le reste, le film est à mon goût un peu trop cousu de fil blanc, sans surprise (au delà du côte historique j'entends) et très binaire. Il y a d'un côté les pro-forces de l'axe et de l'autre les glorieux résistants des forces alliés. Rien entre les deux comme le voudrait la complexité des rapports politiques en temps de guerre et la nature humaine en général.
    Bref, pas du tout un mauvais film mais quand même un peu trop idéaliste pour être crédible.

    Spoiler : Pour le côté idéaliste j'évoquerai la fameuse scène du métro... spoiler: Où sans sourciller et d'une seule voix le peuple éclaire Churchill sur la voie à prendre, à savoir lutter jusqu'au bout contre les nazis. C'est beau en effet mais ça fait quand même un peu Disney.
    Fanadri123
    Fanadri123

    26 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2018
    Mai 1940, Winston Churchill devient Premier ministre du Royaume-Uni dans des conditions délicates, là où son propre parti complote contre lui et que le roi George VI se montre peut enclin à l’aider pour contrer l’inéluctable avancée des troupes allemandes en Europe. Le vieux lion doit alors prendre une décision fatidique entre négocier un traité de paix avec Hitler ou continuer un combat qui semble perdu d’avance. Tel est le postulat des Heures Sombres.
    Un choix cornélien s’impose à Churchill, une tension psychologique s’installe progressivement, ses décisions sont réfutées par son entourage et la bataille qu’il mène est une affaire de jours. A l’instar du film de Christopher Nolan, Dunkerque, le temps est ici aussi un luxe que les décisionnaires n’ont pas.
    Joe Wright (Reviens-moi, Anna Karenine, Pan) s’empare de ce biopic pour en faire un film de référence sur le personnage, incarné avec plus ou moins de brio au cinéma ou à la télévision ces dernières années (Churchill, The Crown, Le Discours d’un Roi ou Peaky Blinders).
    Gary Oldman incarne un Winston Churchill de manière très convaincante et réaliste, de part sa gestuelle et sa diction. Au départ l’acteur était réfractaire, tant la différence « physique » était notable, son choix n’était pas forcément une évidence. Mais grâce au spécialiste des prothèses Kazuhiro Tsuji, avec 3h30 de maquillage et un important travail de documentation en amont, la magie opère. Le résultat à l’écran est bluffant. Allant jusqu’à boire et fumer comme Winston pour s’approprier le rôle, le travail de Gary Oldman paie. De plus, les punchlines si célèbres de Churchill sont toujours aussi jouissives à entendre.
    Le reste du casting n’est pas en reste, les acteurs incarnant le roi George VI (Ben Mendelsohn), Clémentine Churchill (Kristin Scott Thomas) ou même ceux jouant les rôles de Chamberlain et d’Halifax sont d’une grande justesse.
    Petit rappel historique afin de situer le contexte du film et l’importance des décisions prises : Pour sauver son armée face au rouleau compresseur allemand, Churchill sera à l’initiative de l’opération Dynamo, nom de code donné à l’évacuation des armées britannique et française dans la poche de Dunkerque entre le 26 mai et le 4 juin 1940. Cette opération, jugée suicidaire et inutile par les membres du cabinet de Churchill préférant un armistice, sauvera la vie à plus de 300 000 soldats alliés. Sujet au centre du film de Christopher Nolan sorti en juillet 2017, pour lequel j’ai d’abord été déconcerté mais qui au final se révèle être une véritable pépite. Le réalisateur Joe Wright a d’ailleurs reconstitué une partie de l’évacuation de 1940 dans son film Reviens-moi (2007) avec James McAvoy parcourant la plage encombrée de soldats et de matériels le temps d’un long plan séquence.
    Dans Les Heures Sombres, les décors sont impressionnants et parfaitement immersifs, ils plongent le spectateur dans le Royaume-Uni des années 1940 sans problèmes. Ceux qui sont à retenir sont surtout celui de la Chambre des communes et celui du cabinet de guerre, véritables centres névralgiques du film. Les scènes de conflits, bien que brèves, sont filmées d’un point de vue original nous montrant ainsi une autre vision du désastre qui s’annonce.
    La réalisation est dynamique et fluide, pas le temps de s’ennuyer. Tout est rendu si passionnant que l’on n’a pas envie que le film se termine, si bien que le générique paraît arriver trop tôt.
    Les Heures Sombres est une leçon d’histoire de deux heures retraçant les convictions et les doutes d’un homme sans qui le monde aurait sans doute une toute autre allure aujourd’hui. Gary Oldman livre une performance royale et fascinante et j’espère qu’il sera au moins nommé à l’Oscar du meilleur acteur.
    Après Le Grand Jeu d’Aaron Sorkin avec Jessica Chastain, l’année ciné 2018 commence de manière très intéressante.
    Mathieu C.
    Mathieu C.

    4 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2018
    Du sang et des larmes… Indispensable.

    Il faut aller voir ce film. Au moins pour 3 raisons. Pour voir comment un seul Homme peut faire basculer l’Histoire en tenant tête à tout le monde, comment notre Destin, nos Vies n’auraient pas été la même sans l’incroyable ténacité de Churchill. Sans lui, nous parlerions Allemand, ou Russe… La deuxième raison tient à l’immense qualité du long métrage de montrer ENFIN que non, en 40, de la même façon que tous les Français n’étaient pas des capitulards, tous les Anglais n’étaient pas des résistants héroïques à Hitler. Remarquable qu’un film anglo-saxon le montre sans détour et casse le mythe d’une Angleterre unie à 100% contre le IIIème Reich. On attendait depuis des lustres cette simple reconnaissance : il y a des collabos et des résistants dans tous les pays. La troisième raison tient enfin bien sûr à la performance exceptionnelle de Gary Oldman méconnaissable dans le rôle de WSC. Entêté, drôle, alcoolique, orateur exceptionnel. Le même acteur qui peut jouer Churchill, Dracula, Lee Harvey Oswald…c’est juste la très, très grande classe. Comme disait Besson, cet acteur est une Ferrari. A noter aussi de bons seconds rôles (R. Pickup, excellent Chamberlain). Alors oui on pourra certes reprocher quelques ratés historiques : la nomination de Churchill montrée au début ne s’est pas du tout déroulée ainsi (ils étaient à 3 dans un bureau avec Chamberlain et Halifax) et surtout à la fin cette scène ridicule du métro où Churchill aurait pris sa décision finale grâce aux simples citoyens tous pour la guerre… Et aussi bien sûr comme dans le malhonnête Dunkirk de Nolan nulle mention du sacrifice des soldats Français devant Dunkerque - les Anglais se sont sauvés par eux-mêmes bien sûr. Passons. Courrez-voir ce film indispensable. Et vive l’esprit de Winston.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    247 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2018
    Parce qu’il souffre forcement de la comparaison avec le film Churchill, Les Heures Sombres est dominé par une impression de déjà vu en sortant si peu de temps après. Nous serons cependant rapidement happé par cette histoire pleine de manigances politiques qui montrent bien la futilité de la Guerre qui est décidé par une poignée d’homme qui pourraient trouver un terrain d’entente entre eux sans que des millions de vies innocentes payent pour leurs décision. Magnifiquement mis en scène et formidablement interprété par un Gary Oldman méconnaissable et des seconds rôles tout aussi remarquables, Les Heures Sombres devraient largement séduire les fans de films historiques entre Le Discours D’Un Roi et Dunkerque. [lire la critique complète sur FreakinGeek.com]
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2018
    Les Heures Sombres est un film vraiment, vraiment excellent. Et en le voyant, on se dit qu'il est le complément parfait du récent Dunkerque de Nolan mais aussi du Discours d'un Roi. Là Où Dunkerque pouvait frustrer car il ne traitait pas assez des personnages et le Discours d'un roi, parce qu'il ne traitait pas assez d la guerre, les Heures sombres vient combler ce manque.

    Même contexte historique et géographique mais différents personnages, et ça change tout. Comment traiter en effet de cette époque sans mettre Winston Churchill au centre du jeu ? Impossible à moins qu'il manque quelque chose. Et dans ce film, cette histoire, il ne manque rien.

    C'est un film sur Churchill mais pas que mais il convient de développer ce personnage pour pouvoir appréhender de manière satisfaisant cette époque. Comprendre à quel point il était tourmenté et parfois déprimé, et comment cela faisait contraste avec son immense force de caractère et sa fantastique éloquence. Non pas une force tranquille mais une force fragile, mais forte tout de même. La force nécessaire pour prendre la décision de sacrifier 4000 hommes afin d'en sauver 300000, la force nécessaire pour faire face à ses alliés du parti conservateurs qui ne font que conspirer dans son dos. Ainsi, le duo infernal Chamberlain et Halifax ne cesse faire peser la menace tout au long du film. La force également pour convaincre le Roi George VI, bien moins bègue qu'on ne pourrait l'imaginer et campé par un excellent Ben Mendelsohn. Mais il faut ici surtout souligner la merveilleuse performance de Gary Oldman en Churchill, que ce soit au niveau du je de corps, les expressions faciales, la voix, la diction, l'élocution, il fait simplement revivre Churchill de manière plus que convaincante en nous touchant au fond du cœur avec toutes les émotions qu'il nous transmet.

    La reconstitution du Londres des années 1940 est très belle et convaincante, une scène dans le métro retient davantage l'attention où quand le premier ministre rencontre son peuple qui s'exprime de la manière la plus claire par la voix d'une enfant. Jamais ils ne se rendront aux Nazi, il faudra combattre, sans relâche, malgré les conciliabules et la paix que certains voudraient signer.

    Une réalisation sobre avec néanmoins des traveling et des mouvements de caméras très intéressants, des acteurs au sommet, que du bon !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2018
    Il y a longtemps que je n'avais pas mis 5 étoiles à un film, et vraiment celui-ci les vaut.
    Tout d'abord l'interprétation de Gary Oldman est remarquable et son maquillage le transforme en un Winston Churchill aussi vrai que nature.
    Nous voyons là un homme plein de doutes, d'énergie, de lucidité, d'humour, prêt à renoncer mais sachant éviter les chausse-trappes et tonitruant dans des discours fabuleux.
    Il sait aussi imposer ses choix et notamment celui concernant l'évacuation de la poche de Dunkerque.
    Kristin Scott Tomas un peu vieillie...ou pas, incarne à merveille une épouse aimante et compréhensive.
    Lily James (Downton Abbey, Guerre et Paix) ajoute le charme et une certaine élégance.
    Les 2 heures du film passent à une vitesse folle et comporte une scène d'anthologie dans le métro de Londres (à savourer sans modération).
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 janvier 2018
    Voilà un excellent film d’histoire qui raconte les jours terribles de mai 1940 où le destin de l’Europe a sans doute changé grâce à l’action d’un homme Winston Churchill.
    Le film est porté par la performance inouïe de l’acteur Gary Oldman qui incarne avec un talent énorme le rôle de Churchill.
    Il mérite d’avoir l’Oscar aux prochaines nominations. On croirait voir le vrai personnage avec ses mimiques, ses excentricités et son talent oratoire.
    Un vrai régal
    VILLE.G
    VILLE.G

    55 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2018
    Un film si intense que, bien qu'on connaisse la fin de l'histoire, on est pris par le suspense.
    Un réalisateur qui valorise si bien les acteurs qu'il nous fait totalement croire aux personnages et aux situations.
    Bref, à ne pas manquer.
    Critik D
    Critik D

    152 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2018
    Après diffusion de la bande annonce, j'avais hâte de découvrir ce film. Toutefois mon intérêt à grandit après les différents retours sur le jeu d'acteurs de Gary Oldman. Et effectivement le jeu de l'acteur est bluffant. J'avais peur de ne pas le reconnaitre avec ses prothèses, mais finalement on le reconnait très bien les premières minutes. Car par la suite, Gary Oldman nous fait oublier sa personne pour se fondre dans la peau de Winston Churchill. Mais le film ne tient pas seulement sur le jeu et la transformation de Gary Oldman, Joe Wright nous offre également une réalisation sublime qui nous offre de nombreux plans magnifiques. On est vite plonger dans l'Angleterre de 1940 par les décors, les costumes mais également par l'utilisation de la lumière. Le film nous permet donc de découvrir la présidence de Winston Churchill, élu dans les heures les plus noir et évincé dès la menace écartée. Le film m'a passionnée du début à la fin par son scénario, sa réalisation et son casting. Tout est calculé au millimètre près pour en faire un film à oscars. Et le Golden Globes de meilleur acteurs pour Gary Oldman, le prouve. Vraiment une très bonne surprise pour ce premier film de l'année 2018.
    Pauline G.
    Pauline G.

    37 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2018
    N'étant pas une grande spécialiste de l'histoire de la seconde guerre mondiale ni de la biographie de Winston Churchill, je ne m'avancerai pas sur ces terrains-là pour traiter de la qualité formelle du film. En revanche, d'un point de vue purement cinématographique, tout est remarquable : la performance de Gary Oldman, d'abord, évidemment - rien d'étonnant à cela quand on se penche un tant soit peu sur la carrière de ce phénomène de cinéma qu'est Gary Oldman. Mais aussi, le scénario, la maîtrise du rythme et des émotions qui nous traversent, ponctuées par quelques sourires ici et là, histoire de trancher un peu dans l'épais brouillard qui nous étoufferait sinon. Enfin, tous les éléments qui accompagnent l'intrigue principale, que ce soit la photographie du film, les personnages secondaires ou la musique, tous participent d'une minutieuse illustration vivante du caractère à la fois urgent et fondamental des évènements qui se déroulent sous nos yeux, de même que la portée humaniste qui les sous-tendent. La peur est constante, les poings serrés deux heures durant et on ne peut qu'admirer la détermination sans faille incarnée sous les traits de Gary Oldman, qui se montre à la fois très puissant dans la défense des convictions de Churchill (et on comprend en quoi ce bonhomme pouvait passer pour effrayant) et tout aussi profondément sensible à la condition humaine, l'un découlant directement de l'autre.
    ffred
    ffred

    1 704 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2018
    Sorte de prequel au film Churchill sorti en mai dernier (pas encore vu), voici Les heures sombres, nouveau long métrage du talentueux réalisateur britannique Joe Wright (Reviens-moi, Hannah, Anna Karenine). Je doutais un peu, non pas sur la prestation, mais sur le maquillage de Gary Oldman pour interprété le premier ministre. Des doutes très vite envolés. D’entrée j’ai été pris. La mise en scène de Wright n’a jamais été aussi puissante, aussi maitrisée, aussi élégante, aussi virtuose. Alliée à un scénario en béton (et souvent très drôle), même si on connaît le dénouement, le tout nous offre un suspens insoutenable et haletant jusqu’à la dernière minute. Techniquement, la direction artistique est une merveille. Le maquillage, finalement, est une vraie réussite (contrairement à beaucoup de films) et se fait très vite oublié. On ne voit plus que le vieux Winston, interprété comme jamais par le grand Gary Oldman qui trouve là, à mes yeux, son meilleur rôle. Sa partition est époustouflante. Il est déjà reparti avec le Golden Globe, l’Oscar est quasi assuré. Les reste du casting est tout aussi convaincant, de la grande Kristin Scott Thomas (mais le rôle est peu épais) à Ben Mendelsohn (George VI) en passant par Stephen Dillane et Lily James. Au final, voilà le premier grand film de l’année. Sorte de pendant ou de complèment au Dunkerque de Christopher Nolan, Les heures sombres est un film passionnant, une réussite totale. Une excellente surprise devant laquelle, et je ne m’y attendais vraiment pas, j’ai fini en pleurs ! Une page d'Histoire à voir absolument !
    Philippe G.
    Philippe G.

    7 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2018
    Film à la hauteur du sujet , vu en version Anglaise , l’interprétation de Churchill fait passer la rampe au film , un portrait de Chamberlain et du compte Halifax qui vaut également le détour , l’importance de l’implication du Roi d’Angleterre à un moment crucial est bien montré . A voir
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 janvier 2018
    Le discours d’un premier ministre

    Dans « Les heures sombres », Joe Wright nous ramène en mai 1940, lorsque Winston Churchill, suite à la démission de Neville Chamberlain et malgré son impopularité, est nommé premier ministre du Royaume-Uni. Il défend alors avec vigueur sa volonté politique de combattre Hitler « ce peintre en bâtiment » et de refuser toute négociation, jusqu’à ce que les défaites s’enchaînent et que les doutes l’assaillent…

    Le film, rythmé par les discours, est avant tout une histoire de langage. On suit leur préparation de la chambre à coucher jusques aux sous-sols de Westminster en passant par les toilettes (récurrentes), leur rédaction à la machine, leur déclaration devant le public du Parlement et de la rue, leur réception entre silence et applaudissements, et leurs conséquences : comment quelques mots, dictés dans la froideur du bureau du Premier ministre, décident de la vie de milliers de soldats dans le nord de la France.

    Winston Churchill est rarement à son avantage. Mais les mots, sa répartie et ses talents d’orateurs viennent le sauver et le font sortir de l’ombre. Du vieil homme maugréant et marmonnant, avide de cigare, de nourriture et de boissons, il devient par ses discours « le » Premier ministre. En ce sens, Gary Oldman nous offre une superbe performance, dans un Winston Churchill sans filtre, aussi juste dans l’interprétation lorsqu’il se dresse, impétueux, face à la foule, que lorsqu’il doute, solitaire, dans des endroits perdus ou isolés.

    Mais pour un tel rôle, il était obligé que les autres, autour, s’effacent. Et l’on peut regretter le manque d’exploitation du personnage de son épouse (jouée par Kristin Scott Thomas) ou de sa secrétaire. Les femmes n’ont pas leur place dans ce film. Mais ses adversaires politiques sont mieux mis en avant, car régulièrement en confrontation orale avec Churchill.

    Sur le fond, la question des décisions politiques est bien traitée. Faut-il continuer le combat malgré les pertes subies et à venir ou faut-il entamer des pourparlers ? Les doutes du personnage permettent d’éviter un certain manichéisme. Même si la scène spoiler: du métro
    tire malheureusement vers ce côté un peu trop larmoyant et enlève la crédibilité du film (ainsi que les nuances qu’aurait pu apporter ce contact au peuple britannique, jusqu’alors absent). Cette scène permet au moins d’ajouter un peu de diversité dans les personnages, en majorité des hommes blancs sexagénaires (ce qui est cependant normal dans un film traitant de la classe politique britannique des années 1940).

    Finalement, si l’on peut anticiper certaines scènes (il n’y a pas de grande surprise pour qui connaît ses cours d’histoire), le personnage de Churchill, ses punchline, acerbes ou philosophiques, le cheminement de sa réflexion et plus globalement la photographie et la prise de vue nous permettent de rester en alerte pendant tout le film et, si l’on est un peu sensible, de verser sa petite larmichette.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2018
    Très bien mené et une performance Énorme de Gary Oldman. Un film à recommander, moins tapageur que Dunkerque mais bien plus abouti.
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