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Cinéphilion
59 abonnés
201 critiques
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4,0
Publiée le 16 janvier 2018
Alors que « Churchill » sort en juin 2017, les craintes d’un énième biopic sur l’homme dans les « Les Heures Sombres » laisse place à un récit analogique prenant. De part une mise en scène théâtrale, voir burlesque, le début déroute dans ce contraste entre la dramaturgie du contexte et l’aspect pittoresque cultivé. Très drôle, un zeste de fraîcheur, les images entreprennent beaucoup de jeux de lumières à interprétation explicite affiliée de dialogues comiques et de jeux de mots gouleyants. Avec autant de fantaisie, la reproduction historique se montre par moment inexacte dans le déroulé des faits mais le réalisateur cherche surtout à présenter l’essentiel dans une simplicité d’accès. Cet angle pédagogique, voir scolaire, se perçoit notamment dans la chronologie des faits aisément daté et guidé. Ceci étant dit, la démonstration sommaire des faits ne néglige en aucun cas la minutie de l’histoire dont le travail résulte d’une enquête de fond. En effet, les anecdotes sur l’homme qu’est Churchill ne manque pas et la première approche s’étend dans son intimité. Ses expressions, ses mimiques, son addiction au cigare et son goût pour l’alcool, sa femme, sa nouvelle dactylographe, rien n’est laissé au hasard afin d’établir correctement l’environnement évolutif du Premier Ministre. Bien que le film tend à faire de Churchill un héros historique en manquant un tantinet de neutralité, l’analyse politique du contexte historique accuse une certaine profondeur selon des marques de reconnaissances avec les orientations actuelles. Ainsi, s’affrontent les libéraux et les conservateurs, les uns dans une optique de défense et d’affrontement, les autres dans une volonté de négociation et un faux espoir de paix. Nombreuses sont les anecdotes inédites et pourtant inaliénable de l’histoire, notamment ces affrontements politiques avec l’opposition dans une pièce confidentielle, sur des sujets de guerre imminents. Autre exemple très plaisant, le conseil de sa femme qui lui suggère d’aller à l’encontre des civils pour trancher une décision d’état : L’instant est invraisemblable, or Churchill choisit de prendre le métro pour consulter les britanniques. La hiérarchie républicaine disparaît au profit de la parole du peuple. Petit point d’accroche sur le manque de représentation de nos figures françaises à l’écran. Alors que Churchill écope de son énième biopic, seul René Cassin apparaît en coup de vent dans une atmosphère cinématographique qui boude le Général De Gaulle. Bilan : « Les Heures Sombres » n’est que le titre énonciateur d’un biopic a contrario plein de ferveur et d’enthousiasme enrôlé d’un bel hommage. Plus de critiques et de cinéma sur Cinephilion.net !
Film bien réussi, Gary Oldman est très bon dans son rôle et l'atmosphère du film m'a séduit. Néanmoins l'histoire réel n'est pas vraiment suivie, la scène du métro notamment. J'ai également eu du mal avec le discours pro-anglais très fort dans les 20 dernières minutes du film, quand on pense au Brexit, cela fait sourire.
2h à voir un cigare s'allumer et se consumer le tout dans une atmosphère artificielle de studio gonflé aux effets de rayons de lumière traversant de la fumée, c'est ennuyant et une pièce de théatre aurait été bien plus efficace. On peut être sensible au jeu de l'acteur mais bon, jouer un type aussi caricatural que Winston Churchill avec de tels gros plans en devient insipide.
De temps en temps le cinéma anglais nous offre des petits bijoux ! Quel superbe réalisation... Les interprètes sont justes ; Winston, bien sûr, mais aussi Clem, Scott-Thomas superbe comme d'hab., sa secrétaire, les opposants politiques, les aides de camp... Tous convaincants. Les plans sont beaux ; passant du sombre war-room à la rue animée/ralentie. Même si le scenar dévie un peu de la réalité historique, l'histoire est prenant ; Comme Titanic, on connaît la fin mais on passe son temps à se demander comment il, Winnie, va s'en sortir ! À voir absolument, si possible en V.O... p.s. moi qui suis contre le tabac dans les films, j'admets volontiers l'éternel cigare de Chruchill... imposé par le personnage historique.
Comment ne pas être iconoclaste en pensant que Churchill si l'on en croit ce film était un personnage imbuvable mais qui buvait, et semblait bien imbu de lui. Bref, j'ai consulté "Wikipédia" pour relire sa biographie. Ce film en noir et blanc dont j'espérais un contenu plus historique et moins anecdotique m'a déçu.
Un scénario ficelé à souhait, je pense que la retranscription historique doit être très proche de la réalité, et, quant à l'interprétation de Gary Oldman, il est totalement bluffant ! Il interprète Churchill à merveille tant il reste méconaissable. Un film à ne pas manquer
Ce film historique est très bien réalisé, Gary Oldman est remarquable dans le rôle de Churchill. La représentation De Churchill, en particulier, et des autres personnages est très caricaturale. On retrouve dans ce film des redondances et des longueurs mais aussi des moments émouvants. J’ai, toutefois, apprécié mais m’a femme a somnolé.
Oui, ce film impacte, il établit que l'homme correct au bon moment et à la bonne place peut faire beaucoup, peut catalyser et emmener. C'est construit admirablement, sur une histoire que l'on connaît à grands traits. Rares sont les films qui réussissent à insuffler un élan, tout en montrant les doutes, les errements de Winston. Travail d'acteur extraordinaire. Et dire que ce sont des politiciens se réclamant de Churchill et le singeant qui ont réussi à ce que le brexit gagne.
Le miroir du Dunkerque de Nolan de l’autre côté de la manche dans un genre évidemment totalement différent. L’avènement du refus d’abdiquer de l’Angleterre portée par Winston Churchill est sublimée dans ce film au travers de quelques faits marquants et discours emblématiques d’un homme dont on découvre au fur et à mesure la ferveur, l’humanité, la force de persuasion. La photo est magnifique avec des jeux d’ombre, de lumière, de cases entourées de noir ou se trouve Churchill, seul, comme pour mieux signifier sont isolement politique qui ne tiendra pas face à sa détermination et l’appui qu’il trouvera finalement auprès de ceux où l’on ne l’attendait pas forcément. Un superbe moment de cinéma.
Un film fort qui restitue avec minutie les jours décisifs de mai 1940 pour Winston Churchill et le Royaume-Uni, alors que l'Allemagne d'Hitler n'a fait qu'une bouchée de l'Europe. L'émotion et l'angoisse vont crescendo tandis que Gary Oldman, méconnaissable, livre une performance plus que convaincante dans la peau du '' Vieux Lion ''. On peut également retenir les prestations de Ben Mendelsohn, interprète du roi George VI, Kristin Scott Thomas, devenue Clémentine Churchill, et Lily James dans la peau d'Elizabeth Layton, une jeune dactylographe venu travailler au 10 Downing Street. Malgré quelques longueurs au début, Joe Wright a su, dans ce nouveau biopic sur Churchill, dépeindre le portrait d'un homme avec ses doutes et ses peurs. Un homme qui, confronté à une situation hors-norme, a pris le parti de ne rien abandonner malgré le danger. Un homme qui, toujours, fut au contact des britanniques. Après '' Churchill '' de Jonathan Teplitzky sorti en mai 2017, ce film nous fait découvrir une nouvelle facette de celui qui fut sans aucun doute l'un des plus grands personnages de l'histoire anglaise. Par conséquent, nous recommandons à tous '' Les Heures sombres ''.
Dans ce film il y a la valeur historique, de laquelle il est légitime de douter mais, compte tenu de la multitude d'oevres sur la question, dont il est possible de se passer. Il y a la valeur du cinéma avec une histoire autour de la détermination, du courage et de la volonté; avec l'idée que le pouvoir rends seuls et il s'exèrce seuls; que les ennemis sont souvent à l'intérieur; que les difficultés nous rendent plus forts. Ce message est independent du personnage. Il aurait pu s'agir de Napoleon, de Jules César ou Simon Bolivar. Sur ce registre le film n'invente rien mais c'est une réussite. Il transmets sans équivoque les doutes et les faiblesses de l'homme. Et, pour finir, il y a la valeur de l'art. Et Gary Oldman en ce film est de l'art pure. Chaque geste, parole ou expressions sont saisissants. Le film est clairement inspiré par "la chute" qui décrivait d'autres heures sombres de l'autre coté de la manche avec un extraordinaire Bruno Ganz. Gary Oldman s'en inspire (la main qui tremble derrière le dos, la relation avec son assistante, le mépris pour son entourage..) mais le dépasse largement. Kristine Scott Thomas est fantastique. La seule possibilité de voir le jeu de ces deux acteurs vaux le déplacement. Seul mauvais gout : l'épisode de Churchill dans le métro.
Déçu! ... Encore un film dont le scénario et la mise en scène suivent les codes cinématographiques des plus classiques et américanisés du moment: - Manque consternant de subtilité scénaristique où tout vous est jeté à la face (l'affrontement Halifax/Winston, la scène du métro, les débats binaires à la Chambre, la discussion avec le Roi sur le lit, l'histoire du frère de la secrétaire etc.), - Appel permanent et grossier à l'émotion (le soutient de son épouse, les larmes de la secrétaire, les larmes de Churchill, le patriotisme conquérant des Londoniens du Metro...) - Les gros plans séquences interminables sur Gary Oldman et ses prothèses. On est scotché à Oldman de la première à la dernière minute du film et là encore, on aurait aimé une approche un peu plus enlevée ce qui aurait notamment permis de mettre en exergue les interventions de Churchill qui sont restées dans l’Histoire. Le tout repose sur une mise en scène linéaire, une photo grisâtre, des performances d’acteurs poussives. Le tout bien éloignée de la folie, de l'intensité de ce début de guerre. (on repensera au passage aux merveilleuses plages toutes propres de C Nolan dans son fameux Dunkerque). Contrairement à d’autres critiques, je n’ai pas été dérangé par le parti pris nationaliste du film qui en est justement l’essence. Mais une question plus large cependant: si la tendance actuelle tend vers la réalisation de films aussi caricaturaux, quel est l'impact sur l’éducation des masses? Anyway: Au mieux une série B pour des collégiens. Sir W. Churchill mérite bien mieux. Pour vous en assurer, lisez ses nombreuses biographies!