Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Le cinéphile
693 abonnés
2 746 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 février 2022
Les Heures Sombres est finalement un biopic classique avec ses clichés, ses codes, ses forces et ses faiblesses. Le film de Joe Wright arrive à sortir de l'ordinaire grâce à une mise en scène rythmée et léchée, grâce à la prestation sans faille de Gary Oldman et grâce à un sujet totalement passionnant, qui vient donner des précisions sur le récent Dunkerque de Nolan.
« Les heures sombres » est un excellent film historique, réalisé par le cinéaste Britannique Joe Wright (« Hanna », « Pan »). On y découvre les jours dramatiques qui ont suivi la nomination (en urgence) de Winston Churchill au poste de 1er Ministre de la Grande-Bretagne, le 10 mai 1940. Quasiment toute l'Europe se trouve alors sous la botte Nazie et les Anglais se retrouvent bien seuls, retranchés sur leur île... Il faut tout le charisme et la détermination de ce grand homme politique pour tenter de redresser une situation qui semble perdue d'avance. La reconstitution historique est époustouflante, tout comme le jeu d'acteur de Gary Oldman qui campe un Winston plus vrai que nature. L'ensemble se révèle très agréable à suivre et la tension palpable créé un vrai climat d'angoisse qui respecte parfaitement l'ambiance qui devait régner à l'époque dans le quartier général de Churchill. Un vrai, bon cours d'histoire grandeur nature... Tout simplement passionnant ! Par contre, les amateurs d'action seront très probablement déçus. Pas le moindre coup de feu à l'horizon !
Alors que « Churchill » sort en juin 2017, les craintes d’un énième biopic sur l’homme dans les « Les Heures Sombres » laisse place à un récit analogique prenant. De part une mise en scène théâtrale, voir burlesque, le début déroute dans ce contraste entre la dramaturgie du contexte et l’aspect pittoresque cultivé. Très drôle, un zeste de fraîcheur, les images entreprennent beaucoup de jeux de lumières à interprétation explicite affiliée de dialogues comiques et de jeux de mots gouleyants. Avec autant de fantaisie, la reproduction historique se montre par moment inexacte dans le déroulé des faits mais le réalisateur cherche surtout à présenter l’essentiel dans une simplicité d’accès. Cet angle pédagogique, voir scolaire, se perçoit notamment dans la chronologie des faits aisément daté et guidé. Ceci étant dit, la démonstration sommaire des faits ne néglige en aucun cas la minutie de l’histoire dont le travail résulte d’une enquête de fond. En effet, les anecdotes sur l’homme qu’est Churchill ne manque pas et la première approche s’étend dans son intimité. Ses expressions, ses mimiques, son addiction au cigare et son goût pour l’alcool, sa femme, sa nouvelle dactylographe, rien n’est laissé au hasard afin d’établir correctement l’environnement évolutif du Premier Ministre. Bien que le film tend à faire de Churchill un héros historique en manquant un tantinet de neutralité, l’analyse politique du contexte historique accuse une certaine profondeur selon des marques de reconnaissances avec les orientations actuelles. Ainsi, s’affrontent les libéraux et les conservateurs, les uns dans une optique de défense et d’affrontement, les autres dans une volonté de négociation et un faux espoir de paix. Nombreuses sont les anecdotes inédites et pourtant inaliénable de l’histoire, notamment ces affrontements politiques avec l’opposition dans une pièce confidentielle, sur des sujets de guerre imminents. Autre exemple très plaisant, le conseil de sa femme qui lui suggère d’aller à l’encontre des civils pour trancher une décision d’état : L’instant est invraisemblable, or Churchill choisit de prendre le métro pour consulter les britanniques. La hiérarchie républicaine disparaît au profit de la parole du peuple. Petit point d’accroche sur le manque de représentation de nos figures françaises à l’écran. Alors que Churchill écope de son énième biopic, seul René Cassin apparaît en coup de vent dans une atmosphère cinématographique qui boude le Général De Gaulle. Bilan : « Les Heures Sombres » n’est que le titre énonciateur d’un biopic a contrario plein de ferveur et d’enthousiasme enrôlé d’un bel hommage. Plus de critiques et de cinéma sur Cinephilion.net !
Le jour même où l’armée allemande envahit la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, la Grande-Bretagne se pare d’un nouveau Premier Ministre. Mis en scène avec classe par Joe Wright, ce biopic se concentre sur une période très courte (mai-juin 1940). Il est certes bavard mais à le mérite d'être fort intéressant et historiquement instructif. Par exemple et sans exagérer, j’en ai étonnamment appris plus ici sur l’Opération Dynamo qu’en regardant « Dunkerque » de Christopher Nolan. Mais la portée de « les Heures Sombres » peut se résumer en un seul nom : Gary Oldman. Il y est tout simplement magistral. Le travail sur le maquillage est bien sûr saisissant mais derrière le silicone, le regard de l’acteur, lui, reste le même, intense, transperçant, malicieux et rieur parfois. Un film passionnant de bout en bout.
pas certain que la fin allégorique d'un Churchill allant chercher réponse dans le métro pour finir sur une séance dans les commons où tous les papiers tombent en pluie sur le vieux lion sortant soit tout à fait véridique. Reste la perf de G.Oldman, tout à fait oscarisable.
Les heures sombres est un film assez convaincant. Autant, je ne suis pas du tout fan des biopics et je trouve qu'on en fait à toutes les sauces, autant des personnalités telles que Winston Churchill mérite clairement un biopic. Le film porte bien son nom. La situation décrite en début de film est tout sauf réjouissante. Le Royaume-Uni est aux abois après la chute de la France (qui s'est effondrée face à la puissance allemande). Le sentiment de solitude de Churchill est palpable : seul à croire jusqu'au bout en la victoire, seul face aux complots politiques à son endroit. Et heureusement qu'il y a eu des fortes personnalités telles que Churchill pour tenir tête au défaitisme ambiant. Et l'effort de retranscription de l'espoir porté par cet homme en temps de crise marche à l'écran. Seul véritable bémol pour moi : le personnage de la secrétaire est assez inutile à l'intrigue. On a l'impression qu'elle ne sert qu'à apporter un point de vue extérieur pour faire la rencontre avec ce personnage haut en couleur (un peu comme dans La Chute d'Oliver Hirschbieger). Les choix de casting sont très bon. Gary Oldman est impressionnant dans le rôle principal et sa transformation physique le rend méconnaissable. Son Oscar est bien mérité après une carrière marquée par des interprétations magistrales (dans Dracula, Léon, La Taupe) mais sans véritable reconnaissance aux Oscars. Même si on peut tout de même voir dans ce film, un biopic qui n'est qu'une opportunité pour l'acteur principal d'obtenir une statuette dorée. Le reste du casting est plutôt bon (Stephen Dillane, Lily James) voire très bon (Kristin Scott Thomas, Ben Mendelsohn). D'une manière générale, les acteurs ressemblent beaucoup à leurs modèles. La bande originale de Dario Marianelli n'est pas mal du tout. Au final, ce biopic est plutôt réussi.
Tout comme le biotic sur Miss Thatcher et même si tout est bien ficelé, nous sommes plus proche d'un Secret d'histoire que d'une histoire rapportée parAlain Decaux.
Après un véritable flop aux USA du très mauvais Pan, Joe Wright entame un biopic sur Winston Churchill... On suit l'homme à la tête du gouvernement au cour d'un passage marquant de sa vie - dans les affres de la douleur des choix difficiles - notamment lorsque la guerre éclair pousse les 300 000 hommes de l'armée britannique à Dunkerque. Churchill ordonne le sacrifice d'une unité chargée d'une diversion et la mobilisation des embarcations civiles pour secourir les armées française et anglaise encerclées à Dunkerque... La comparaison est inévitable lorsqu'on se rappelle que le regardable Dunkirk a pris l'affiche quelques mois plus tôt et qu'il traitait de la même crise ! Le ton général du film en est décevant - malgré la période tendue et d'innombrables jeux de coulisses politiques - spoiler: on ne sent jamais la tension monter et le suspense à l'écran. Le drame se montre trop souvent en comédie, légèrement distrayant par ses dialogues, mais qui détourne constamment le sujet ! Le scénario de McCarten filtre avec les bases du biopic traditionnel et le script ne possède pas assez de substance et de nuance pour faire exister tous les personnages en place (surtout pour spoiler: Kristin Scott Thomas en épouse sous-exploitée). Évidemment, la performance de sa vedette fait en sorte qu'on ne remarque pas trop ces nombreux désagréments ! Fort de ses six nominations aux Oscars, Darkest Hour devrait permettre à Gary Oldman de remporter la statuette du meilleur acteur, comme il l'avait fait précédemment aux Golden Globes. Cela récompenserait au passage un grand acteur qui n'a encore rien gagné d'important en étant passé par des grands méchants (Leon, The Fifth Element) aux gentils par excellence (le commissaire Gordon au sein des Batman de Christopher Nolan, Sirius Black dans la série Harry Potter). C'est dans cette mouvance que s'inscrit ce nouveau rôle. Bien que de nombreux comédiens aient incarné par le passé Winston Churchill, aucun ne l'a fait de cette façon-là. Gary Oldman transcende le film de sa seule présence, retrouvant l'âme du célèbre homme d'État. L'interprète livre une prestation pleine de désinvolture et de grimaces. Wright donne également une réalisation assez stylisé et moderne au possible sur les cadrages et cette photographie qui se révèle élégante ! Mais de tous les films sélectionnés pour l'Oscar du meilleur film, Darkest Hour est certainement le plus faible du lot qui est dû à une œuvre tragi-comique mal assumé de la part de Joe Wright... On s'y intéressera seulement au jeu brillant de Gary Oldman !
un film "historique" grandiose. la performance de Gary est sublime, la mise en scène un bijou de précision et de clarté pour illustrer une période noir de l Angleterre et du monde, une reconstitution superbe avec des travellings inventifs et admirables, tout est parfait, et la scène du métro restera dans le mémoires pour sa simplicité et son efficacité. du grand, du très grand cinéma.
Moi j'ai été déçu et j'ai trouvé que Gary en fait trop. Ou du moins la réalisation montre trop que Gary fait bien du Churchill... Du genre " oh tu as vu comme il est le meilleur Churchill etc...." En fait tout ceux qui on était contemporain de Churchill sont mort.... Et plus de témoins... Sinon le film tres académique est efficace et évoque un épisode politique qui ne coulait pas de source....opposition et tout et tout! D'ailleurs à mettre en résonance avec DUNKERQUE de ch Nolan... Bon ce n'est que moi et c'est personnelle!
Un très beu biopic et de loin l'un des meilleurs de ces dernières années. On retrouve le géant de la seconde guerre mondial ( winston churchill) dans ses premiers jours en tant que 1er ministres et cela fonctionne extrêment bien. On retrouve une histoire satisfaisante qui jongle entre vie privée et vie politique et qui nous apprend de nombreuses choses autour de ce géant à travers des dialogues rythmés et humoristiques . De plus la musique est très percutante et notemment lors des ralentits lorsque winston churchill regarde "le peuple britannique " (comme il le dit si bien ) et tous les faits sont réels pas comme les biopics de ces dernières années qui améliorent certains passages pour les rendre plus apte au cinema. Un film à voir pour les personnes fans de la politique ou de cette periode sous tension . Un film qui permet de bien démarer cette année 2018.
Franchement, pas grand intérêt.... Une succession de pincements de lèvres, de whisky engloutis, un personnage assez antipathique et une réalité historique plutôt floue.... Kristin Scott Thomas dans un rôle auquel on a du mal à croire, Lily James, frêle secrétaire de Churchill est la seule à tirer son épingle du jeu, avec un rôle frais et tout en retenu. Bref, à voir un jour de vent, de pluie, et d'orages. Sans plus. La salle n'a pas applaudi.... Moi non plus !!
Un excellent Biopic sur la vie de Winston Churchill pendant la seconde guerre mondiale. Un magnifique film. Gary Oldman nous offre une bonne interprétation.